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Deux adolescents que tout oppose, la Nulle qui ne se laisse pas approcher et qui en impose, et Grande Gueule très sociable, brillant et entouré d'un groupe d'amis. Toutefois un jour Grande Gueule déclare vouloir faire sauter le lycée pour faire rire ses amis. Ce trait d'humour vire rapidement à la rumeur et Grande Gueule se retrouve seul et rejeté. Nulle sera la seule à l'aider et prendre sa défense envers et contre tous.
Joyce Carol Oates dépeint ici un sombre tableau de la société américaine. Celle-ci est sclérosée par l'hypocrisie et les apparences. Néanmoins, j'ai apprécié la lueur d'espoir que l'autrice met au travers des deux personnages principaux. La Nulle qui est un véritable modèle de femme forte qui se moque des rumeurs et se bat pour que justice soit faite. Grande Gueule qui se bat contre vents et marées pour rester digne face aux autres et qui ne perd pas son humour face à l'adversité.
J'ai adoré ce roman car il nous montre que face à l'hypocrisie de la majorité, il restera toujours des individus prêt à tout faire pour que la vérité éclate. Et tout cela au travers des deux personnages principaux magnifiquement écrits.
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Ursula, grande, au physique et au caractère atypique n'est pas très appréciée ou intégrée dans son établissement. C'est pourtant la seule élève qui n'écoute pas la rumeur qui accuse Matt de vouloir commettre un attentat contre l'établissement. Elle ne le connaît pas, ne le fréquente pas mais estime que le défendre contre une accusation injuste est un devoir moral.
Matt, brillant et apprécié, quant à lui voit sa vie basculer brusquement par cette accusation. Même innocenté, il reste isolé, rejeté, choqué par cette accusation qui bouleverse sa vie. Il bascule dans le cynisme, la solitude, la dépression. Matt et Ursula vont peu à peu se rapprocher.
Un beau roman sur la calomnie, l'hypocrisie de la société bien-pensante prête à toutes les lâchetés pour assurer sa sécurité, pour préserver le souci des apparences. Les adultes bourrés d'anxiolytiques, censés montrer le chemin aux adolescents ne leur apprennent qu'à ne pas prendre de risques pour préserver leur place dans la société.
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J'ai eu l'occasion de lire ce livre il y a bien des années et pourtant il reste ma meilleure lecture car j'ai apprécié la thématique ainsi que l'histoire de cette jeune fille seule qui recontre un garçon et avec qui elle va découvrir pas mal de chose. l'écriture ma emporté dans ds contrés lointaine m'a donné envie de finir ce livre en l'espace d'une nuit.
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Deux étudiants du lycée Rocky River, situé dans le comté de Westchester, s'opposent dans leur vie sociale, l'un apprécié de tous mais « grande Gueule » et l'autre mal dans sa peau « la Nulle ».

Une dichotomie pour cette jeune fille, Ursula Riggs : une froussarde qui avait peur de l'opinion des autres et de l'avenir ; mais l'autre face du personnage - la Nulle - revendique elle n'avoir peur de rien, d'être une solitaire et se fiche de l'avenir.

Matt Donaghy, lui, le boute-en-train de sa classe ; participe activement aux différentes activités de son lycée, bref un élément fédérateur de cohésion indéniable.
Jusqu'au jour où, il dérape inconsciemment, et exprime des propos qui vont entraîner de Charybde en Scylla une intrication non seulement pour lui mais également pour sa famille et son lycée. Et de fait, générateurs d'un maelstrom d'adversités sans fin !

Ce roman américain parut en 2002 sous le titre « Big Mouth & Ugly Girl » sera traduit en français : « Nulle et Grande Gueule ». Et assez surprenant, catalogué dans les oeuvres de jeunesse, alors que l'étude psychologique réalisée par l'auteure, nous propose de réfléchir sur les conséquence des crises d'adolescents, certes, mais aussi sur l'importance du bien-pensant, des codes sociaux, de l'impact de rumeurs et de propos délivrés sur le ton de la plaisanterie, et qui, dans certains cas, peuvent déboucher sur la destruction d'une institution ou et surtout de la vindicte populaire et de l'ostracisme dans notre société.

Ce roman de Joyce Carol Oates, me rappelle en ce qui concerne la trame principale, le roman : « La Plaisanterie » de Milan Kundera ; dont le personnage principal se verra exclu du Parti, renvoyé de l'université et enrôlé de force dans l'armée des opposants au régime ; tout ça pour avoir inscrit une phrase au second degré sur une carte postale adressée à son amie...

Un style tout en finesse sur le comportement d'adolescents, dans l'univers des adultes. Apprendre à ne pas s'appesantir sur le passé, de ressasser des souffrances et des humiliations anciennes, mais garder confiance en soi et souffler sur les brumes de l'enfance pour entrer dans la jungle des adultes.

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L'histoire banale d'un quiproquo, de la rumeur qui isole, de la vindicte, d'un rien monté en épingle, de la violence que cela représente à l'âge où un rien, c'est déjà tout. Banal comme un bon film : avec ses deux personnages en marge mais si attachants.

Mais c'est Joyce Carol Oates. Rien n'est si simple. Derrière ce premier roman destiné au public jeunesse, une charge solide contre l'Amérique des banlieues chics, vaniteuse, parano, hypersensible par désoeuvrement.

S'il est plus convenu que beaucoup d'autres, Oates reste toujours un plaisir.
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Décidément,  cette auteure sait tout écrire! Ici on est dans un roman jeunesse...je l'ai vu passer dans les listes scolaires des collégiens,  il était dans mes rayons, avec un parfait petit format pour être emmené en vacances!
Ursula, alias la Nulle, est une étudiante brillante, mais solitaire, renfermée, sauf sur le terrain de basket, où elle joue pour gagner.
Matt est le gars drôle,  bien intégré, populaire et porte-parole des élèves. Mais le jour où une de ses vannes borderline est entendue et répétée, il se retrouve embarqué par la police et soupçonné de terrorisme.  Très vite, les rumeurs se propagent, et Matt se retrouve bientôt complètement seul, abandonné de tous, soumis à l'opprobre de la ville entière.  Ursula, éprise de justice,  va l'épauler et une amitié se noue entre eux.
Une lecture accessible,  puisqu'elle cible la jeunesse, mais  j'ai retrouvé la plume sensible de l'auteure, dans une analyse pertinente du danger des rumeurs et toujours une critique sensée de l'hypocrisie de la société américaine.
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Ursula (seize ans) une (bonne) élève du lycée de Rocky River, trouve son prénom parfaitement hideux. Elle s'est elle-même renommée la Nulle. Ursula a beaucoup de mal à se faire accepter par ses camarades de classe : trop grande, trop massive, trop sportive, elle n'entre pas dans le moule … Alors Ursula va s'amuser de ses « défauts » en narguant les professeurs dont elle a pratiquement la taille (surtout quand ils sont masculins …) Et les réactions moqueuses de ses comparses vont renforcer ses certitudes : le monde est cruel et elle a bien l'intention de s'élever au-dessus de ça !

Quand deux policiers viennent chercher Matt (Grande Gueule) un (bon) élève, populaire, bavard et plaisantin, celui-ci ne comprend pas ce qui lui tombe sur la tête … Accusé d'avoir voulu accomplir un acte de terrorisme dans son établissement scolaire (toujours Rocky River) il crie son innocence, sans que personne ne lui prête l'oreille. Personne, sauf Ursula, qui le reconnait comme l'un des siens …

Entre janvier et mars, ses deux « vilains petits canards » vont s'écrire, se rapprocher et ainsi apprendre à s'aimer. Un bien joli roman sur l'hypocrisie, la dangerosité des rumeurs et le manque de solidarité d'une société qui pense de moins en moins par elle-même et se fie généralement à l'opinion de la majorité, mais aussi sur la difficulté à évoluer dans cette société lorsqu'on est un adolescent … Une société où la peur l'emporte sur la raison. Où l'empathie et la réflexion sont des mots pratiquement dépourvus de sens … Joyce Carol Oates, je ne le cache pas, est une de mes auteures américaines de prédilection ! Et la force de ses romans fait pratiquement toujours mouche en ce qui me concerne ! C'est d'ailleurs le cas de celui-ci ! Un grand plaisir de lecture, une fois encore !
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Au départ, un roman pour adolescents qui aborde des thèmes importants pour eux. Je ne regrette pas ma lecture et le conseillerai à des adolescents en effet . Ecrit avec une pointe d'humour, les thèmes sont classiques, drôles et donc amusants aussi. Sujets, problèmes toujours d'actualité, même chez moi en Belgique.
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J'ai vraiment beaucoup aimé ce livre, principalement parce que j'ai trouvé le personnage d'Ursula très attachant. En effet, elle n'en est absolument pas consciente, mais elle est originale, drôle, cynique, indépendante et surtout très honnête. Elle se bat pour ce qu'elle pense être juste, sans se soucier des qu'en dira-t-on. C'est aussi une très belle histoire d'amour, entre deux personnages insolites, réunis par des circonstances inattendues, qui réalisent qu'ils ont bien plus en commun que ce qu'ils auraient pu croire.
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Très beau roman ! L'auteur décrit avec finesse l'adolescence, cette période de transition compliquée, la difficile acceptation de son corps, la construction de son identité. Elle dénonce aussi les conventions de la bourgeoisie wasp, puissant carcan qui emprisonne, où chacun doit entrer dans la bonne case : mères au foyer en mode "desperate", pères cadres sups absents et surmenés professionnellement, enfants parfaits multipliant les activités extra-scolaires, promis à de brillantes études. Difficile de trouver sa place dans cette société lorsque l'on est différent, que l'on refuse de se laisser enfermer dans cette hypocrisie. Et lorsque la rumeur se répand, l'exclusion sociale n'est pas loin. Une description réaliste et optimiste de l'enfer des banlieues chics ! Seul regret : ne pas l'avoir lu en V.O.
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