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Syndrome 1866 tome 1 sur 10
EAN : 9782756016931
228 pages
Akata (10/03/2010)
3.47/5   16 notes
Résumé :
Miroku est un jeune homme brillant mais solitaire... Il a cessé de suivre ses cours à l'université et ne se présente plus à ses petits boulots. Vivant désormais reclus dans son studio, il s'interroge sans cesse sur cette société à laquelle il n'adhère plus. L'intervention télévisée d'un général américain légitimant un bombardement sur une population civile va transformer ses interrogations en certitudes : la morale n'a plus sa place lorsque les actions de grands hom... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Un premier tome qui se lit d'une seule traite et dont on ressort lessivé. Syndrome 1866 est l'adaptation très libre de Crime et Châtiment plongée dans le Japon contemporain. Ne pas avoir lu ce classique de la littérature russe ne s'avère pas être un handicap au fil de la lecture, il permet même de mieux s'accrocher au suspense sans risquer d'anticiper les dénouements de l'intrigue.

Le héros de Dostoïevski est ici remplacé par Miroku, un jeune homme torturé, rongé par sa conscience, qui rejette la société dans laquelle il vit. Ses réflexions l'ont poussées dans l'isolement en vivant en marge de la société dans la déchéance la plus totale, on parle ici de Neet bien que le terme de hikikomori soit plus fréquent au Japon. Il a arrêté ses études alors qu'une vie "normale" s'offrait à lui, c'est grâce à l'argent de sa soeur qui va bientôt se marier à un petit bourgeois qu'il arrive encore à survivre.

Il dépend des autres, confronté aux règles absurdes de cette société moderne qui ne pardonne pas l'échec et encore moins que l'on puisse penser que le bonheur passe autrement que par l'obtention d'un statut social respectable. Il rejette en bloc cette morale collective qui régit la société dans laquelle il évolue.

Dans ce premier tome il se lance dans une enquête qui lui permettra d'infiltrer le réseau mené par une adolescente proxénète faisant subir le martyr à une jeune fille totalement vulnérable. Pourquoi tout le monde ferme les yeux alors que de jeunes lycéennes se prostituent en se livrant à des adultes qui devraient les protéger ? Cette fille, Hikaru sera le déclencheur de la vengeance qu'il est en train de mettre en oeuvre, son "grand projet" comme il l'appelle, destiné à éradiquer les nuisibles qui gangrènent ce pays.

Le dessin de Naoyuki Ochiai n'a rien d'exceptionnel, manque surement de profondeur, mais il reste efficace en accord avec la violence de l'histoire. Ce seinen traite admirablement du sujet de la société contemporaine. Je pense toutefois qu'il vaut mieux éviter de le lire à des moments où le moral n'est pas au beau fixe car ses questions existentielles le rendent très anxiogène. J'aurais juré pour ma part trouvé de l'âme de Ryû Murakami dans son inspiration s'il ne s'agissait pas d'un roman russe.
Preuve que l'adaption est intelligente et pertinente.
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J'ai incontestablement bien accroché à ce manga dont la couverture m'avait intrigué et devant laquelle je passais en sachant que j'allais tôt ou tard y venir. Et que j'avais raison !

Miroku est comme beaucoup de jeunes actuellement, un neet (not in employment, education or training) c'est-à-dire un jeune homme en rupture sociale : qui ne suit plus aucun cursus et qui est sans emploi. Bref, il est bien isolé et presque en rupture familiale puisqu'il vit loin de sa mère et de sa soeur de qui il cherche à s'éloigner.
Un soir dans la rue il se fait aborder par une collégienne (Risa) qui lui propose ses services en tant que prostituée. Choqué, il décide de remonter la filature et tombe sur Hiraku, proxénète en puissance et pourtant elle aussi collégienne. Miroku décide donc d'observer le manège et peu à peu germe en lui l'idée de se venger. Car Risa est traitée comme un chien, qu'elle s'exécute sans discuter et qu'Hiraku amasse le pactole sans aucun remords et fait même preuve d'un sadisme rare pour quelqu'un de son âge. Même si notre héros est étranger à l'affaire, il n'en reste pas moins outré, révolté et décide d'éliminer Hiraku, celle qui de son plein gré soumet et rabaisse les gens.
Est-ce un bien pour la société de se faire justice soi-même? Est-on suffisamment distancié et raisonnable pour tirer les ficelles et décider de l'existence d'autrui?

La quatrième de couverture nous indique que c'est une adaptation libre de Crime et châtiment de Dostoïevski. Autant vous dire que la référence m'a pour le moins interpellé car, même si je n'ai pas lu ce chef-d'oeuvre russe, Les frères Karamazov restent dans mes top 5 des meilleurs livres lus jusque-là. Donc voilà, citez Dostoïevski et vous pouvez être sûr que je courrai derrière !
J'ai eu un peu de mal à me faire au dessins qui ne ressemblaient pas à ceux que j'avais vus dans d'autres mangas : moins stylisés, moins "approfondis". Toutefois, une fois prise dans l'action j'ai été embarquée par le fil narratif : par ce héros qui a l'air de perdre les pédales face à une injustice parmi tant d'autre. On lui sent l'âme d'un justicier mais a-t-il les épaules suffisamment solides pour supporter les "outrages" subis par de parfaits inconnus?
Voilà un premier tome qui a tenu toutes ses promesses : il m'a posé de vraies interrogations, m'a incité à me procurer la suite et c'est bien quelque chose que je vais lire illico presto.

C'est un fait, j'aime les mangas ambitieux, les mangas à suspense qui soulèvent des problématiques, qui soulignent les grands maux de notre siècle et ici j'ai été servie !
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Je ne me suis pas douté qu'il s'agissait d'une adaptation du roman russe Crime et Châtiment de Dostoïevski, paru en 1866. Je me suis laissé totalement embarqué par cette histoire qui m'a paru fort intéressante sur la problématique des crimes légitimes.

Cela résonne sans doute avec l'affaire du moment où notre Président a accordé une grâce partielle à une femme qui avait tué son mari après avoir subi une vie de souffrance et d'humiliation. Oui, on se pose la question du crime légitime. Tous les meurtres ne sont pas condamnables. Je pourrais prendre comme exemple celui de Ben Laden.

On va suivre le parcours chaotique d'un jeune étudiant qui s'est totalement renfermé sur lui-même alors qu'il avait les capacités de faire de brillantes études. On va vivre le personnage jusque dans ses réflexions torturées. On est clairement dans un récit purement psychologique.

Le point faible de cette série se situe au niveau du graphisme qui ne casse pas des briques. Les traits manquent de détails et sont assez grossiers.

C'est un manga fort intrigant à l'ambiance plutôt noire. J'aime les seinen qui sont adultes et mâtures avec un scénario riche et des personnages profonds. le dénouement sera agréable mais sans surprise. Les dix tomes tiennent la route avec des hauts et des bas. Attention, toutefois aux plus jeunes car on se retrouve réellement dans la tête d'un tueur. Cela pourrait donner des idées !
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Miroku est un jeune étudiant intelligent mais solitaire qui a arrêté de suivre ses cours. Sa jeune voisine lui apporte les colis que sa mère lui envoie sa soeur. Suite à l'intervention télévisée d'un général américain, ses interrogations se transforment en certitudes. Il ne voit aucun mal à mettre à exécution son projet...
Je n'ai pas lu Crime et chatiment de Dostoïevski mais j'ai aimé suivre ce jeune homme qui pose un regard lucide même si parfois un peu sévère sur le monde d'aujourd'hui mais aussi la description de cette fille cruelle qui fait régner la terreur sur d'autres jeunes filles comme la jeune Risa qui s'est fait remarquer par Miroku. L'auteur réussit à bien retranscrire la cruauté et la triste réalité du monde actuel. Les dessins ne m'ont pas entièrement convaincu mais j'ai bien hâte de voir ce que Miroku va décider de faire. Un premier tome qui réussite une bonne introduction sur la série. J'espère que le reste continuera de me plaire...
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Sur la quatrième de couverture on peut y lire "Adaptation libre et actuelle du roman Crime et châtiment de Dostoïevski". Super ! Sauf que je n'ai jamais lu cette oeuvre, bien que faisant partie de ce qu'on appelle les grands classiques de la littérature...
J'ai donc décidé de prendre l'oeuvre pour ce qu'elle était. Je pense que je m'attendais à tout sauf à ce genre de scénario. En effet le titre est déroutant mais est loin d'être mauvais. Les graphismes sont atypiques mais les lignes courbes sont agréables à regarder, en contraste avec l'atmosphère totalement oppressante du récit.
Le titre reste toujours une énigme et j'espère que les prochains volumes pourront m'aider à lever le voile sur tout ça. le héros parle d'un projet, peut-être est-ce le rapport ?
Ce premier tome me laisse tout juste assez d'éléments pour me donner envie de lire la suite, mais ça risque de ne pas être de tout repos.
Je pense qu'entre temps je vais me plonger dans Crime et châtiments afin d'avoir un peu plus d'éléments de réponse et de recule sur l'affaire. J'ai hâte de lire la suite.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
L'enfer est le paradis, voilà ce qu'est notre monde !
Quel paradis abominable... lieu où une jeune fille se vend comme si ce n'était qu'un jeu. Ce monde n'est pas normal, d'ailleurs à la réflexion ma sœur n'est pas tellement différente de cette fille... ce mariage... elle se vend à cet homme en échange de son argent et pour le bien de QUI ?! Pour le mien ! Rien que pour le mien !!
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Le monde de l'économie est frappé par le syndrome du "Sumo is beautiful". On pense que pour être le plus fort, il faut être le plus gros. Mais les sumotoris les plus gros, ce sont eux aussi qui meurent les plus jeunes.
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Je savais que mon projet n'était pas motivé par un quelconque désir de vengeance. Ce genre de personne n'écoute que sa volonté et n'éprouve aucune gêne à écraser les autres. Les regrets et les remords lui sont étrangers, tout comme l'idée de se remettre en question.
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Est-ce un crime que d'expurger un élément nocif qui nuira quoi qu'il arrive au bien de la communauté ? L'accomplissement d'une juste cause ne rachète-t-il pas le sang versé ?
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L'enfer est le paradis. Voilà ce qu'est notre monde. Quel paradis abominable.
Lieu où une jeune fille se vend comme si ce n'était qu'un jeu. Ce monde n'est pas normal.
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