Psychic Detective Yakumo, tome 1

Lorsque j'ai sélectionné ce manga, je n'avais pas remarqué que c'était un shōjo (un manga pour les filles ou un public féminin, pour être plus correcte).

Moi qui ai lu majoritairement des shōnens (manga pour garçons ou ados) ou des seinens (mangas pour jeunes hommes), je me suis trouvée déstabilisée au départ.

De quoi ça parle ? Hakura, jeune étudiante, demande l'aide de Yakumo, un jeune homme mystérieux.

Sa mission, s'il l'accepte, c'est de trouver pourquoi une copine de Hakura est prostrée à l'hôpital après la visite d'une maison hantée. Yakumo voit les fantômes…

Le contact n'est pas bien passé entre moi et ce manga. La cause ? Les dialogues qui semblaient être gnangnans, pas naturels du tout et les personnages qui semblaient faux, pas réels pour un sou.

Hakura est une jeune fille un peu naïve, innocente (et ce n'est pas un compliment) et qui semblait véhiculer les stéréotypes de bien des personnages féminins de mangas (ou d'animés). Son comportement m'a plus souvent exaspéré qu'autre chose.

Yakumo, lui, est plus étrange, taiseux, allant à son aise dans le monde, sans se presser. Il manie assez bien l'ironie et n'a plus de famille. Il vit seul et magouille pour s'en sortir.

Mes débuts furent donc laborieux, jusqu'à ce que nos deux protagonistes décident d'aller voir ce qui se trame dans cette maison hantée.

Après, ça bouge un peu plus, sans que ce soit subtil, puisque j'ai vu venir le coupable de loin, de très très loin !

N'ayant rien trouvé d'exceptionnel dans cette enquête aux frontières du réel, je n'ai même pas poursuivi avec la seconde histoire de ce manga.

Je vais arrêter les frais ici et le rendre à qui de droit.

Un shojo, un !
Je suis plus habituée aux shonen et seinen qu'aux shojo mais pourquoi pas !
Fait étonnant (pour moi), le manga a été créé après l'anime qui est lui-même l'adaptation d'un roman. C'est un sens de création inhabituel. Il s'agit également du premier travail professionnel de la mangaka Suzuka Oda.

J'ai beaucoup aimé l'anime malgré ses défauts. En le regardant, j'avais eu un peu de mal à comprendre pourquoi il était classé en shojo. Avec le manga, aucun doute, c'est beaucoup plus évident. En premier, parce que le point de vue est souvent celui de Hakura, jeune étudiante qui fait appel aux services de Yakumo. Elle parait moins chibi ou potiche que dans l'anime. Ses pensées qui émaillent le récit sont vraiment féminines.
En deuxième point, les personnages sont dessinés beaucoup plus bishonen que dans l'anime, ce qui me déplait par contre. J'aimais la tronche de Goto, le policier bourru, même s'il véhiculait une tonne de stéréotypes. Là, ils semblent tous sortis d'un magazine de mode-manga.

Bonne surprise, ce n'est pas parce qu'on a vu l'anime que le manga n'apporte pas son lot de surprises ! En effet, Oda a eu pour consigne de s'approprier les personnages et l'histoire. Si les personnages me laissent mitigée, j'ai eu plaisir à découvrir une fin différente durant la première enquête. J'espère qu'il en sera de même dans les suivantes.

Le prix est abusé (presque 9€) mais le format est légèrement plus grand que pour la majorité des mangas et les dessins, grands, stylisés, occupent bien l'espace offert. Malgré ce que j'ai écrit sur le dessin des personnages, je trouve le graphisme au dessus de la moyenne. Une chose m'a beaucoup étonnée : le travail des ombres, des gris, de tous ces petits points et autres "templates" qui remplacent les couleurs. Ils donnent beaucoup de nuances à ce manga qui n'est plus uniquement noir et blanc.

Bref, une série de plus à suivre **soupirs**

Ce manga dérive de l'anim' du même nom : " Shinrei Tantei Yakumo", mais c'est une interprétation un peu libre de l'anim' . Même si la trame est peu modifiée, Haruka, jeune fille un peu banale mais marquée par un tragique évènement survenue dans son enfance, entre en contact avec Yakumo afin de venir en aide à son amie, qui est dans le coma, à la suite d'une visite dans un dortoir désaffectée.

Yakumo qui serait capable de voir les défunts, accepte avec la contre-partie, qu'elle lui verse 25000 yens d'enquêter et de résoudre cet énigme.

Il s'agit d'un shojo qui sort de l'ordinaire par son histoire, mais la recette de la rencontre de deux personnages un peu contraire, Yakumo a une personnalité marquée, il paraît insensible et expert dans l'ironie, tandis qu'Haruka est une fille qui peut paraître un peu naïve et innocente, n'est pas une nouveauté dans le genre.

Mais il y a de quoi prendre plaisir dans la lecture. D'une part, par le graphisme qui est agréable à regarder, le tracé est fin, détaillé, la colorisation bien nuancée. D'autre part, l'enquête est suffisamment développée et assez rapidement, pour ne pas être trop simple sans pour autant traîner en longueur, ce qui laisse la place à la présentation et à la compréhension des personnages, sans là non plus, s'appesantir sur leur passé.

La narration est donc savamment dosée, ce qui permet de rendre les personnages plus attachants et en disséminant, ci et là, quelques touches d'humour et d'émotion, on peut dire que l'auteure maîtrise son sujet et le suspens.

J'ai hâte de me plonger dans le tome 2, même si j'ai vu l'anim' en entier

Suite à une virée nocturne dans un bâtiment désaffecté supposé être hanté, une jeune fille se retrouve à l'hôpital en état de choc. Son corps est indemne mais son esprit est en proie à un délire profond. Sa meilleure amie, Haruka, ne peut s'empêcher de penser qu'elle est peut-être possédée par un fantôme. Elle décide d'aller consulter un certain Yakumo Saito, réputé pour avoir un don... paranormal. Lorsque Haruka fait sa rencontre, elle est plus que septique quant à la capacité de ce garçon de voir l'âme des morts. Face à des événements plus qu'étranges, elle change d'opinion et s'allie au jeune détective.

Il suffit parfois de lire les premières pages d'un livre pour savoir si on va l'aimer ou non. En ce qui concerne ce premier tome de "Psychic detective Yakumo", je n'ai pas eu de doute, j'ai su que j'allais l'adorer ! Cela faisait un petit moment que je n'avais pas eu un tel coup de coeur pour un manga.

C'est avec beaucoup d'aisance et d'imagination que l'auteur mêle dans ce premier tome différents genres littéraires. Policier, comédie, thriller, paranormal, horreur : on retrouve les caractéristiques de chacun de ces genres dans ce tome passionnant. Les registres dramatique et comique se côtoient et donnent une saveur particulière à l'histoire. le duo formé par Yakumo et Haruka est représentatif de cet étonnant mélange. Yakumo, avec sa personnalité renfermée et son don, correspond plutôt au registre dramatique et au thriller. Haruka, avec sa féminité, sa bonne humeur et son altruisme, apporte une touche de légèreté contrebalançant le personnage de Yakumo et son aura mystérieuse.

D'ordinaire, lorsqu'une série débute, on assiste souvent à la présentation en bonne et due forme des différents personnages, du lieu de l'action etc. Ici, l'auteur ne perd son temps et nous plonge tout de suite au coeur de l'action. On découvre les personnages au fur et à mesure, on glisse peu à peu dans l'ambiance mystérieuse et fantastique du récit. Tout s'opère de manière subtile dans cette première enquête. En amorçant en fin de tome une nouvelle enquête, l'auteur nous amène habilement à lire le second tome !

Vous l'aurez compris, non seulement l'intrigue est captivante mais en plus, le dessin est superbe. le trait est à la fois sombre, fin, élégant et expressif. Comment résister au regard ténébreux de Yakumo... Je suis définitivement sous le charme !

Yakumo est jeune étudiant un peu escroc mais néanmoins doté d'un pouvoir surnaturel. Avec son oeil gauche, il peut voir des fantômes. La mise en page est claire et précise et l'intrigue intéressante. le duo Yakumo et Haruka fonctionne très bien.