Un peu mal à la tête… il faut dire qu'on entre dans une phase assez métaphysique et que clairement, il faut être bien accroché pour comprendre la première partie du tome douze. Et pourtant Bellwood essaye de tout nous faire comprendre ! On remercie Matsu qui joue le rôle de la cruche pour avoir des métaphores à notre portée.
Un monde qui tourne en boucle sans vraiment être la réalité. Voilà le fondement de l'univers de Biorg trinity. Une tentative de sauver une étincelle de bonheur même si le destin s'acharne. Une sorte d'égoïsme mais également un combat contre l'inéluctable. Etrangement, même si Oh ! Great n'est pas aux commandes du scénario, on y retrouve l'écho d'Enfer et Paradis. Ou bien est-ce justement cette similarité qui a fait qu'il ait accepté cette collaboration.
On sent clairement la fin approchée. Non seulement parce que nous avons maintenant toutes les réponses, mais aussi parce qu'Ouranos est prêt à enfin passer à l'action. Il est étrange de voir le parallèle entre les deux dieux d'ailleurs. D'un côté celui qui s'ennuie ferme que le moindre gravier dans son plan le fait frissonner, de l'autre une femme ne cherchant pas à avoir le monde pour elle, mais seulement l'homme qu'elle aime. Un Dieu sans pouvoir qui ne désire que cela. Une Déesse avec tous les pouvoirs qui ne les désirent pas. On ne désire que ce que l'on n'a pas. La folie d'Ouranos est d'ailleurs palpable ici, car il a vécu toutes ces boucles et il se les rappelle. Il semble tellement aveuglé par ce qu'il désire qu'il ne tire aucune leçon de ce qu'il a vécu.
Et à côté de cela, nous avons notre petit trio infernal qui continue d'avancer coûte que coûte. Un trio depuis le départ improbable mais qui fonctionne à merveille. Et même si nous avons droit à quelques moments d'humour, qui dieu merci permettent de faire redescendre la pression, on y voit surtout l'envie de sauver une amie, une vie, un espoir. Encore une fois, malgré un côté un peu laid que je trouve au manga avec ce surjeu à la limite du pornographique, on y voit aussi de très jolies choses qui sont loin d'être tourné en dérision. Il y a des messages forts, et un héros plutôt chevaleresque un peu hors norme qu'on a envie de suivre les yeux fermés.
Etrange que Biorg trinity soit en fin de compte une histoire d'amour épique, mais en même temps, elle est poignante et riche, et les scènes de combats sont un régal. Plus que deux tomes maintenant. J'ai la chance de les avoir sous la main, je ne vais donc pas me priver de les lire dans la foulée. Et je croise les doigts très forts pour que la fin ne me déçoive pas.
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La valeur d’une histoire réside dans son originalité, ce qui la distingue de toutes les autres. Mais s’il n’en existait qu’une seule… Son dénouement funeste et tragique signifierait la fin définitive et irréversible de l’univers qu’elle constituait.
Promotion de la saison 2 de Air Gear.