Claude Ollier nous embarque en Malaisie aux côtés de Paul et de sa fille Chloé (5 ans) qui voyagent.
Ce roman s'axe essentiellement sur les descriptions des paysages et des corps. Les éléments minéraux et végétaux sont décrits de façon précise avec un vocabulaire riche.
Au détour de chaque forêt, plage, chemin,
Claude Ollier trouve les mots qui rendent compte des formes, couleurs et aspérités du décor.
Quant à la chaleur et la moiteur quasi permanentes qui s'abattent sur l'enfant et son père, l'écrivain réussit là encore à ce que l'on saisisse les conséquences de cette atmosphère climatique éprouvante pour les organismes.
Les quelques pages à caractère fantastique à la fin n'ont pas eu grande importance pour moi. Toutefois, je reconnais avoir été interpellée par la scène qui m'a fait penser à quelque chose qui ne s'est pas manifesté in fine...
Ce texte reposant invite à la lenteur grâce à des phrases souvent longues en parfaite adéquation avec l'atmosphère.