La criminalité en dit long sur une société et son augmentation menace la paix sociale, particulièrement si elle demeure peu, mal ou impunie. le crime nourrit une part de l'économie : drogue, prostitution, trafics divers rapportent de l'argent qui blanchit repart dans le circuit légal. Les banlieues retournent à des notions barbares d'honneur et de blasphème que le droit a banni, menaçant l'organisation de notre pays. La violence se développe à tous les niveaux de la société. Des jeunes, de plus en plus jeunes, s'entretuent. Les institutions ne sont plus respectées.
Pour lutter contre la violence ordinaire, le crime, l'économie criminelle, le terrorisme, l'insécurité numérique, le budget de la France pour la justice est un des plus bas d'Europe. Parallèlement une idéologie mortifère pousse à déresponsabiliser le criminel, dévaloriser la sanction, s'opposer aux peines courtes malgré leur efficacité, mépriser voir culpabiliser la victime, le tout offrant un sentiment général d'impunité. L'affaire Sarah Halimi en a été l'effarante démonstration, déresponsabilisant son meurtrier d'un crime ouvertement raciste commis au nom de l'idéologie islamiste sous prétexte qu'il était drogué, circonstance pourtant aggravante…
Quelques pistes sont évoquées dans ce numéro 6 de la revue de
Michel Onfray consacré au droit à la sécurité : la souveraineté nationale, le recours à l'armée, la prévention de la violence, la réhabilitation de l'autodéfense, le retour au service national pour tous les jeunes, une affirmation de nos valeurs face à ceux qui les menacent...L'impunité, la recherche systématique d'excuses pour certains, l'affaiblissement du pouvoir sont dangereux d'une part car ils ne sont pas au service de l'humain mais de ses pires instincts et d'autre part par le risque déjà bien réel dans certains quartiers de laisser s'installer des zones de non-droit gouvernées par des caïds. Il est donc urgent d'agir et c'est ce que tente de nous montrer ce passionnant numéro : non l'homme n'est pas bon naturellement et le rôle d'une société évoluée ne doit pas être de le pervertir mais de l'améliorer.