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3,38

sur 449 notes
L'exposition Coloniale, d'Erick Orsenna. Que penser de ce roman qui a remporté le prix Goncourt en 1988 ? Certes primé, ce roman pourtant ne fit pas unanimité dans le jury. Ce prix lui aurait été attribué au sixième tour par 5 voix contre 4. Il ne fait d'ailleurs pas davantage unanimité auprès des lecteurs Babelio qui ont fait connaître leur évaluation 3,5 /5. Sans attendre je lui attribue 4/5, ce qui est un excellent roman mais pas un chef d'oeuvre. Je peux à présent me laisser aller à une critique en demi-teinte. N'attendez rien du titre, l'exposition coloniale de 1931 n'est qu'anecdotique. L'aventure de Gabriel dans le caoutchouc ou Gabriel et son amour pour Ann et Clara, deux soeurs ou encore Gabriel, le centre du monde des années 1900, seraient davantage suggestifs. Il faut bien le reconnaître et c'est sans doute la raison de sa récompense, certaines pages sont d'une qualité littéraire qui n'a rien à envier aux auteurs classiques. En revanche cette qualité n'est pas constante et il faut bien un tiers du livre pour la mise en place de l'intrigue. Cette longueur peut lasser un lecteur pressé qui ne cherche pas ce moyen pour s'endormir. Donc amis lecteurs ne vous découragez pas, refermez le livre temporairement, reprenez-le et soyez patients... L'auteur aime l'humour et la métaphore et en use tout au long de son oeuvre, toujours subtiles, des qualités que j'ai beaucoup appréciées et qui ne vous échapperont pas. Puisqu'il ne convient pas de résumer et encore moins raconter au risque de détruire le plaisir du lecteur, je vous donne quelques pistes pour vous donner davantage d'envies. Etant auvergnat d'adoption à l'instar de Gabriel, il y a quelques pages sur Clermont, les auvergnats, la Manufacture que j'ai tout particulièrement appréciées. Mais aussi, la supériorité des français et leur réputation comme amant...notamment le séjour de Gabriel sous la véranda... La description de la forêt lors du périple sur le fleuve Amazone... La femme debout... le prestige des pilotes... Les espoirs et succès du "rebondi".... L'art de Gabriel pour évaluer les pistes... L'âge et son oeuvre... Gabriel qui se prend pour un hévéa... et bien d'autres pages qui justifient à elles seules la lecture de l'ouvrage.
Plutôt que poursuivre une liste, un court passage donne une sorte de couleur dominante : "- Orsenna ? Une seconde, une seconde, ce nom me dit quelque chose, une seconde, tout cela est si loin.... Là, il faut se taire, ne pas brusquer, permettez-moi ce conseil, quelqu'un qui remonte dans le passé est comme somnambule, un réveil brutal le tuerait. A peine pouvez-vous risquer un mot, pneumatique, une date, les années 20, pas plus, de nouveau tendez l'oreille et souriez, surtout souriez, le sourire qui ouvre toutes portes, 50% jeunesse, 50% nostalgie. -Et ça vous intéresse à votre âge, cette préhistoire ? dira tout ému, le vieux monsieur, levant vers vous ses yeux transparents. Oui voilà, il me revient, Orsenna, Gabriel, un garçon consciencieux, inventif et comment dire ? rebondi. C'est cela, maintenant je le tiens, inventif et rebondi. C'était d'ailleurs son surnom, le rebondi. Un vrai sorcier de la gomme. Il savait chausser une voiture comme personne...."
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Ennuyeux , inintéressant , pénible .. je n'ai pas pu aller au bout .. et bien sûr depuis , je n'ai rien lu d'autre de cet auteur !
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J'ai acheté ce livre il y a plusieurs années - il était déjà sorti en poche - alors que je me trouvais encore dans la région parisienne. On me l'avait autant recommandé qu'on l'eût fait d'une lettre à la poste. J'ai cédé, je me suis dit : "Pourquoi pas ?"

Et j'ai essayé. Une première fois. A haute voix parce que ça me paraissait un livre à lire ainsi. Gagnée par une lassitude incompréhensible - ce livre avait bien reçu le Goncourt 1988 ou faisais-je erreur ? - je n'ai pas dépassé les quarante premières pages et me suis même endormie. Je précise tout de suite que rarissimes sont les livres sur lesquels je me suis jamais endormie et que c'est, en général, un très mauvais signe - pour le livre en question et son auteur.

Le temps et mon entêtement personnel ayant accompli leur oeuvre, je décidai de reprendre "L'Exposition Coloniale." A haute voix, toujours.

... Cette fois-ci, je suis allée un peu plus loin en me cramponnant à chaque mot. Mais pas beaucoup plus loin - deux pages tout au plus : je n'ai toujours pas réussi à le terminer. Je pense d'ailleurs ne jamais y parvenir. Avec un style il est vrai bien différent, Erik Orsenna parvient à produire sur moi le même effet que Marguerite Duras dans certains de ses textes. Je m'écroule dans une sorte de transe hébétée et je n'ai plus qu'une idée : me sortir de "çà" - de toute cette glu - à tous prix.

Chez Orsenna, je n'ai vu qu'auto-complaisance (ça crève même les yeux), longueurs inutiles, personnages sans profondeur réelle, auxquels on ne croit pas un seul instant, onirisme tellement chanté qu'il se ravale à un réalisme de très mauvais goût. Quant à la manière d'écrire, ma foi, je vous accorde qu'elle se révèle tout de même mieux que celle de Christine Angot et BHL réunis. M. Orsenna me paraît en outre un homme cultivé et qui a encore toute sa tête à lui. A part ça, il n'est certainement pas - et ne sera jamais - de ces écrivains (pour ne pas dire ici écrivaillons) dont je partage l'imaginaire. Pire : non seulement je ne le comprends pas, mais en plus je n'arrive pas à le percevoir avec netteté. Et tout ce battage autour de cette "Exposition coloniale" me semble surtout dû au fait qu'Orsenna était un proche d'un certain François M ... à l'époque où il reçut le Goncourt.

Il y a même pire que le pire que je viens d'indiquer. D'habitude en effet, je ne me sépare jamais d'un livre, chef-d'oeuvre ou pas. Mais celui-là, franchement, si quelqu'un y tient, je suis prête à le lui céder avec joie ... Peut-être serons-nous passés l'un à côté de l'autre - cela arrive, c'est certain et je l'ai souvent dit et redit ici - mais tant pis : c'est irrémédiable. Pour moi, "L'Exposition coloniale," malgré son titre pléthorique, ne sera jamais qu'une coquille vide. ;o)
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Lorsqu'on compte les pages dans la progression de la lecture d'un livre, ce n'est pas très bon signe.
J'ai compté les pages. Et me suis souvent demandé quels peuvent être les critères d'attribution du prix Goncourt à l'auteur d'un livre.
Voilà bien un ouvrage que je n'aurais pas primé. Sauf peut-être pour le sentiment d'ennui indécollable qu'il a suscité.
Histoire décousue, dans une écriture difficile à suivre, un récit qui tombe en charpie, ou a bien du mal à rebondir, et combien de longueurs.
Certes, j'aurais bien aimé rencontrer les soeurs Ann et Clara.
Pour rendre justice à Erik Orsenna, orientons les lecteurs vers ses trois petit précis de mondialisation, bien postérieurs à l'Exposition coloniale.
Trilogie documentaire instructive et dont chaque tome (coton, eau, papier) se lit comme un bon roman.
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Premier roman d'Erik Orsenna que je lis, et , une fois n'est pas coutume, il m'a déçu.
Certes j'ai retrouvé ici son style si délicieusement léger, mais l'histoire m'a paru obscure et difficile à suivre.
Nous suivons, dans une autobiographie fictionnelle, un aïeul d'Orsenna, Gabriel de son prénom (a-t-il existé ?), né peu avant le 20e siècle. L'occasion de parcourir le siècle dernier sur quelques décennies et notamment l'engouement des Français de l'époque pour leur Empire colonial, et de suivre les déboires amoureux du protagoniste et ses relations complexes avec son père.
Quelques réflexions bien senties, quelques passages qu'on a envie de lire à haute voix pour entendre la musique des mots. Mais l'arrière-goût de la lecture est amer : tout ça pour ça, tout ça pour quoi ?
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Gabriel essaye de se justifier et de justifier sa vie vis à vis du fils qu'il n'a pas.

J'ai trouvé ce livre un peu décousu. Erik Orsenna est un écrivain que j'apprécie énormément, mais ce livre n'est pas mon favori.
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Un excellent souvenir, même si ma lecture remonte à quelques dizaines d'années. Une langue superbe, riche mais au service d'un récit fluide et entraînant. Avec ce roman, j'ai découvert Eric Orsenna et son incontestable talent de conteur qui ne s'est pas démenti au long de mes lectures suivantes. Pour ceux qui ne connaissent pas, laissez vous embarquer aux côtés de Gabriel, vous ne le regretterez pas...
Lien : http://motspourmots.over-blo..
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Il y a du Pennac dans ce livre et on ne s'en plaint pas (enfin pas tout le temps). L'écriture complètement débridée d'Orsenna permet un sacré voyage initiatique dans le temps et l'espace sous couvert d'une bigamie finalement assumée.
Précis, documenté, spécieux au point de (presque) lasser, le texte file parfois trop souvent la métaphore facile.
Mais rien n'a vieilli : plaisir de se plonger dans un "roman" qui pendant quelques heures mène sur les traces jubilatoires d'un père si souvent absent qu'on accepte la fin judéo-chrétienne du fils. Amen
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D'Erik Orsenna, je ne connaissais que sa série de petits livres à l'usage des enfants et des amoureux de la langue : la Grammaire est une Chanson douce et ses suites. Je n'ai de cesse de conseiller ces succulents ouvrages aux enfants, aux parents, aux enseignants … Il me semblait qu'il était temps de lire un de ses ouvrages plus adultes et plus conséquents.

Son roman L'Exposition coloniale me semblait alléchant, prometteur de contrées lointaines, de populations bigarrées et sans doute d'un regard critique sur la colonisation en général et la colonisation française en particulier. La nature même des expositions coloniales était si abjecte qu'en faire le titre d'un roman garantissait un minimum de satire.

Hélas ! J'étais bien loin du compte, et si j'aime être surprise par un livre, c'est ici la stupéfaction qui en a tenu lieu. (...)

La suite sur mon blog :
Lien : http://tagrawlaineqqiqi.word..
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La vie bien remplie de Gabriel Orsenna qui couvre la fin du 19ème siècle et une moitié du 20ème avec un personnage trés attachant qui traverse différents pays et qui entretient une relation peu banale avec son père, sa femme et sa belle-soeur mais aussi son métier.

Le titre est particulièrement bien choisi car à cette époque, il y a un fort esprit colonial dans la plupart des français. Les colonies françaises sont presque un personnage secondaire, un personnage dont on sent que le contrôle est en train d'échapper aux gouvernants et aux militaires.

Gabriel est un personnage particulièrement attachant qui évolue finalement peu tout au long du roman, il semble détaché, préoccupé souvent par un sujet unique et pourtant lorsqu'il s'engage dans n'importe quelle action, il semble le faire avec toute son énergie.
Lien : http://vivelesbetises2.canal..
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