AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Jean-Marie Gleize (Auteur de la postface, du colophon, etc.)
EAN : 9782232122255
224 pages
Editions Seghers (14/11/2002)
3.44/5   9 notes
Résumé :
le poéte est celui qui inspire, bien plus que celui qui est inspiré, écrit Pau Eluard;
Et que nous ispire t il ?
L'esperance, la liberté,
la haine des batisseurs de ruines,
bref l'amour, la poésie,
aux grandes marges blanches
de ses poémes,
nous buvons à la source
nos raisons de vivre
Que lire après Paul eluardVoir plus
Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
DIMANCHE APRÈS-MIDI
  
  
  
  
S’enlaçaient les domaines voûtés d’une aurore grise
dans un pays gris, sans passions, timide.

S’enlaçaient les cieux implacables,
les mers interdites, les terres stériles,

S’enlaçaient les galops inlassables de chevaux maigres,
les rues où les voitures ne passaient plus, les chiens et les chats mourants,

S’auréolaient de pâleur charmante les femmes,
les enfants et les malades aux sens limpides,

S’auréolaient les apparences,
les jours sans fin, jours sans lumière, les nuits absurdes,

S’auréolait l’espoir d’une neige définitive,
marquant au front la haine,

S’épaississaient les astres, s’amincissaient les lèvres,
s’élargissaient les fronts comme des tables inutiles,

Se courbaient les sommets accessibles,
s’adoucissaient les plus fades tourments,
se plaisait la nature à ne jouer qu’un rôle,

Dans ces domaines confondus
où même les larmes n’avaient plus que des miroirs boueux,
dans ce pays éternel qui mêlait les pays futurs,
dans ce pays où le soleil allait secouer ses cendres.
Commenter  J’apprécie          20
APRÈS MOI LE SOMMEIL
À Max Ernst.
extraits 10, 11, 12
10
  
  
  
  
Je me tournai le brouillard avec moi
Tourna

11
  
  
  
  
J’eus tout mon poids horizontal

12
  
  
  
  
Un rien de temps et ce sera le jour entier
La pierre mâche des semblants d’épée
Sur des charnières de verdure l’azur bat
La tête secoue son aurore
Un rien de temps et le soleil prête serment
Commenter  J’apprécie          40
COUVRE-FEU

Que voulez-vous la porte était gardée
Que voulez-vous nous étions enfermés
Que voulez-vous la rue était barrée
Que voulez-vous la ville était matée
Que voulez-vous elle était affamée
Que voulez-vous nous étions désarmés
Que voulez-vous la nuit était tombée
Que voulez-vous nous nous sommes aimés.

Paul Eluard, 1942
Commenter  J’apprécie          30
SI TU AIMES
  
  
  
  
Si tu aimes l’intense nue
Infuse à toutes les images
Son sang d’été
Donne aux rires ses lèvres d’or
Aux larmes ses yeux sans limites
Aux grands élans son poids fuyant

Pour ce que tu veux rapprocher
Allume l’aube dans la source
Tes mains lieuses
Peuvent unir lumière et cendre
Mer et montagne plaine et branches
Mâle et femelle neige et fièvre

Et le nuage le plus vague
La parole la plus banale
L’objet perdu
Force-les à battre des ailes
Rends-les semblables à ton cœur
Fais-leur servir la vie entière.


// Paul Eluard France (14/12/1895 -18/12/1952)
Commenter  J’apprécie          10
APRÈS MOI LE SOMMEIL
À Max Ernst.
extraits 1, 2, 3
1
  
  
  
  
Au déclin de la force
Un feu très sombre déambule

2
  
  
  
  
J’entrai dans cet état qui joue sa fin

3
  
  
  
  
Corbeaux menus minuits rapaces
Dentelle à ternir tous les ors
Commenter  J’apprécie          10

autres livres classés : poésieVoir plus
Les plus populaires : Littérature française Voir plus


Lecteurs (20) Voir plus



Quiz Voir plus

Testez vos connaissances en poésie ! (niveau difficile)

Dans quelle ville Verlaine tira-t-il sur Rimbaud, le blessant légèrement au poignet ?

Paris
Marseille
Bruxelles
Londres

10 questions
1228 lecteurs ont répondu
Thèmes : poésie , poèmes , poètesCréer un quiz sur ce livre

{* *}