: "J'ai trouvé l'espoir dans un cerisier" est une offre poétique.
Nous ne comprendrons pas tour de suite de quoi il est question, quelle est cette affaire d'espoir à retrouver et qui s'est perdu?
Nous suivrons le cours des saisons et une petite fille qui passera le temps avec son chat, à jouer, profiter des silences du vent, des lumières du jour, des ombres qui dansent.
Cela ne semblera pas triste même si elle est seule, seule avec son chat.
C'est une suite de jeux de sens, d'observation du décor qui se transforme, du dedans, la maison, du dehors et la petite fille va profiter, goûter à ce qui se présente.
Les flocons de neige auront un goût de nuage, selon ses dires.
Son ombre nous paraitra comme une camarade de jeu amusante, très complice, jusqu'à ce que la saison d'hiver le lui enlève avec son temps tout blanc.
C'est sans doute de cet espoir dont il sera question, d'un temps plus solitaire encore que d'habitude, à la fois doux mais parfois ennuyeux tout de même.
Pourtant, nous le verrons à l'image, il existera une constante rassurante : la présence fidèle du chat.
Avec le Printemps viendra la renaissance de jours plus prometteurs, plus rayonnants, plus animé de camarades aussi peut-être.
Si le titre semblera promettre un pincement au coeur, l'observation de l'enfant nous paraitra au contraire touchante, tendre et mignonne, avec ce chat qui vivra aussi sa vie non loin mais toujours près d'elle.
Nous sommes dans l'entre-deux, du mieux à veiller et du quotidien dont il faudra bien se satisfaire avec ce qu'il aura à offrir, avec un peu d'enthousiasme et de fantaisie.
Une parenthèse enfantine visuellement très chouette.
Les jeunes lecteurs craqueront sûrement pour le chat.
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« Pour toi, cher lecteur, pour les jours où la vie semble fragile, compliquée ou terrifiante, n'oublie pas de chercher l'espoir. » J.E.P.
Une petite fille, accompagnée de son chat, s'amuse avec son ombre, écoute le vent raconter des histoires qui se faufilent dans la nature, sent les flocons de neige qui tombent sur son visage et observe les bourgeons du cerisiers qui fleuriront au printemps.
Un album qui fait la part belle à la nature et au temps précieux que l'on passe à l'observer au fil des saisons, à l'imagination et à la puissance des histoires que l'on entend et que l'on raconte.*
Le fait que la petite fille personnifie chacun des éléments qui l'entoure accentue le caractère poétique voire onirique de cet album et le rend encore plus tendre et doux… Caractère d'autant plus marqué par les illustrations tout en douceur et poésie elles aussi et qui * jouent sur les diverses appréciations de l'expression « hurler comme des loups » notamment par exemple et ajoutent une pointe d'humour à l'album et rappelle par là-même l'imagination fertile des enfants.
La métaphore du temps qui passe et de l'espoir qui renaît avec les saisons est d'une poésie infiniment émouvante et belle. Car en effet, le caractère cyclique des saisons nous rappelle que tout revit à nouveau, toujours, comme les fleurs du cerisier au printemps.
Ainsi, le titre si poétique et la dédicace qui l'est tout autant, nous mettaient d'emblée sur la voie et l'histoire le confirme : il faut toujours garder espoir. Il est vital.
Un album que l'on referme avec un grand sourire qui se dessine sur nos lèvres et une petite larme aux coins des yeux. Un album qui résonne intensément actuellement et au message précieux. « Le cerisier, lui, sait une chose : que l'espoir à l'automne apporte les fleurs au printemps. »
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Ce livre est une dose concentrée de douceur poétique face à l’incertitude.
Lire la critique sur le site : LeMonde
Le cerisier, lui,
sait une chose :
que l'espoir
à l'automne
apporte
les fleurs
au printemps.
L'espoir
je l'ai trouvé dans un cerisier
qui pose ses tout petits bourgeons
sur les branches nues
qui frissonnent à l'automne.