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sur 2926 notes
J'ai beaucoup aimé ce livre où Pennac nous livre ses confidences d'ex-cancre dyslexique devenu professeur de lettres et romancier. Pennac évite les poncifs et les postures toutes faites et délivre un message d'espoir en nous exhortant à la persévérance. Ne jamais renoncer à faire de l'enfant un adulte épanoui, c'est le message qu'il veut nous donner et qu'il illustre avec brio.
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Ce livre est génialissime ! Sur fond de sa propre histoire, Daniel Pennac (car oui, Daniel était un "cancre" et qui peut oser assumer de le croire quand on voit ce qu'il a osé devenir...) nous immerge dans cette société républicaine qui est la nôtre et, avec son empathie transcendante nous entraîne inévitablement (même si on voudrait résister) dans la réflexion et la compréhension du ... "cancre", dans la réflexion et la compréhension de son voisin, dans la réflexion et la compréhension de tellement tout ce qui nous entoure, bref ce qui nous fait nous, moi, je. Et demain je ne peux plus regarder l'Autre avec mes yeux d'hier... MerciPennac, merci Daniel, MERCIDaniel Pennac... comme toujours... et pour toujours.
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Un récit autobiographique intéressant sur ce que rencontre beaucoup d'adolescents au collège : être un cancre, ne pas comprendre et assimiler l'apprentissage d'une culture commune et de bases dans différentes matières.
Daniel Pennac, nous explique, dans un langage simple et clair, ce qu'il a ressenti malgré les efforts fournis; et comment des professeurs l'ont aidé, lui et des autres, à surmonter leur dévalorisation personnelle, et de devenir, pour sa part, un professeur.
C'est vivant, car on est dans la peau de l'élève, et en même temps dans celui, du professeur, qui connaît sa classe, détecte les difficultés familiales, personnelles, ceux qui se dévalorisent, et les techniques utilisées pour les aider à surmonter ce " je suis nul, je n'y arriverai jamais, je ne comprends rien, c'est trop dur, je suis trop fatigué..."
Malgré quelques longueurs dans la deuxième partie, on ressort de ce roman en se disant, que rien n'est perdu, et qu'il suffit de trouver l'étincelle de confiance à redonner à ces élèves, pour qu'ils se dépassent.
Un ouvrage de référence, à lire et qui amène à la réflexion.
Lien : http://carnetslecturesophie7..
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Cancre ! le mot est lâché, avec son parfum vieillot mais recouvrant une réalité bien actuelle. Combien sont-ils, en pourcentage, à se vivre, se sentir, cancres ? Cancre, celui qui marche de travers (ou pas du tout!), qui se cache dans un petit coin pour se faire oublier et qui vit l'école la peur au ventre. Combien, dans chaque classe de 25 élèves ? Un ? Deux ? Plus ? Cancres, honnis des parents d'élèves (ils font baisser le niveau de leurs chéris), moqués des copains de classe, cause des agacements/découragements de leurs enseignants. Au mieux, on les ignore, on pire on les accuse de tous les maux de la classe, agitation sourde ou assumée, impossibilité de boucler les programmes, mauvaise évaluation du prof par ses supérieurs.
Voilà ce que vivait Daniel Pennac dans les années 50, humiliation, peur, sentiment d'absolue nullité, désintérêt total pour le fait d'apprendre.
Notre ancien cancre devenu prof (comme quoi..) ne donne pas de « recettes » de pédagogie, simplement il rend hommage à ces enseignants (du privé, bon, dommage) qui lui donné confiance en lui et l'ont aidé à passer le bac (certes plusieurs fois) puis l'ont aiguillé vers le métier d'enseignant par des chemins de traverse, ni CAPES ni Agrèg et on saute dans le grand bain !
Ce qui a fonctionné pour lui est-il transférable sur TOUS les cancres ? Certainement pas. Son credo en faveur de la « cause des élèves » (titre d'un autre témoignage d'enseignant) est émouvant, assez convaincant, mais pas suffisamment pour qu'un ministre de l'Éducation nationale s'en empare et puisse l'inclure dans les formations pédagogiques.
On aime bien la créativité de ce prof, aujourd'hui retraité je suppose, sa façon de chambouler la sacro-sainte dictée, les énoncés de maths abscons, les fastidieuses « récitations » et son idée de rendre l'élève acteur (expression rebattue dans le système éducatif sans qu'on en voie les conséquences miraculeuses) ; Bien sûr, on ne peut qu'être d'accord avec lui quand il prononce le gros gros mot qui va tant aider : l'amour ! L'amour de qui, de quoi ? Des élèves ? du métier ? Ce serait faire injure aux enseignants en exercice que de penser qu'ils manquent d'amour. En général, on n'entre pas dans cette profession pour les congés et la garantie de l'emploi, ou alors il faut s'attendre à de sérieuses désillusions. On est prof parce qu'on aime transmettre ce qu'on sait et ce qu'on aime. « Passeur » est un mot galvaudé mais il y a de cela dans le métier.
J'aime bien l'enthousiasme intact de Pennac, son respect des jeunes et l'intérêt qu'il porte à chacun d'eux. Peut-on pour autant s'attendre à ce que chaque enseignant puisse fonctionner de la sorte ? Et comment Pennac a-t-il contribué à l'amélioration de l'enseignement ? A-t-il enseigné des techniques pédagogiques ? Je crains qu'il n'y ait quelque chose de peu réaliste et de ponctuel dans son fonctionnement, en tout cas de peu généralisable à un enseignement de masse tel qu'il se pratique dans l'enseignement public. Alors ? Faut-il, et encore avec quelles garanties d'y trouver tant de qualité ? se tourner tous et toutes vers l'enseignement privé ?
L'ancien prof et ex- proviseur que je suis se permettent d'en douter...
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N°304 – Juillet 2008

CHAGRIN D'ECOLEDaniel PENNAC - Editions Gallimard.

Quand une amie m'a confié ce livre en m'en recommandant la lecture, le titre m'a enthousiasmé. Enfin, me suis-je dit, quelqu'un qui va parler du déplaisir d'être en classe, qui va exprimer tout le désarroi de ces potaches qu'on inscrit, parce que c'est obligatoire, dans une école ou un collège où ils n'ont rien à faire et où ils s'ennuient à longueur d'années scolaires et qu'ils n'aspirent qu'à quitter! Et quand l'amie à ajouté qu'il y était question de la « cancrerie », je ne pouvais qu'être intéressé, parce que, moi-même des chagrins (au pluriel) d'école, j'en ai!

C'est donc avec un évident intérêt que j'ai ouvert le livre parce que, pendant de nombreuses années, j'ai été, moi aussi cet élève du fond de la classe qui collectionnait punitions et mauvaises notes et qui n'était capable de produire que de piètres bulletins de notes que ne rachetaient ni la gymnastique ni la musique. Enfin, me suis-je dit, quelqu'un qui ne va pas me faire rougir de mes authentiques quartiers de « cancritude ». C'est que j'en ai traîné pendant de si nombreuses années de ces pâtés sur mes cahiers d'écolier, de ces doigts éclaboussés d'encre, de ces annotations peu flatteuses et à l'encre rouge en marge de mes copies, de ces punitions pour un devoir mal fait...! Quelqu'un qui n'a pas honte de commencer ses phrases par «  Donc, j'étais un mauvais élève », quelqu'un qui ose donner dans quelque chose qui ressemble à la solidarité des cancres, qui me rappelle Prévert et ses élèves dissipés qui préféraient la fenêtre ouverte au tableau noir. Quelqu'un qui dissèque avec bonheur celui que des générations de professeurs ont sciemment délaissé, l'abandonnant à son ignorance à son absence d'avenir, dénonçant quand même ces petites avanies, ces vengeances, ces flagorneries, ces coupables compromissions aussi mais également sa solitude, sa honte secrète. Alors après des années des bahut largement agrémentées de colles, de renvois au point que le département est soudain trop petit, on se décourage et face à l'échec irrécupérable, à ce naufrage qu'on pense définitif on se met à songer à l'armée [engagez-vous qu'ils disaient!], à un meilleur établissement, on trouve des excuses et parmi elles l'inévitable complot des professeurs... et du désespoir des parents. Enfin quelqu'un qui ose parler d'autre chose que de la réussite sociale, financière, personnelle dont les médias se font si souvent l'écho, bref de ceux qui ont réussi et qui laissent complaisamment parler d'eux, de leurs diplômes, de leurs titres, de leurs décorations...

Je me suis vite aperçu que l'auteur, également professeur, parle aussi, longuement et parfois sans complaisance, de son vécu professionnel, des élèves qu'il a eus, de l'expérience qu'il a bien dû, lui aussi, répéter dans sa classe, quand, du pupitre du potache il est passé à l'estrade de l'enseignant. Et lui de connaître à son tour les affres des cours bâclés ou des paroles prononcées devant une assemblée d'élèves dont l'apathie n'a d'égal que leur intérêt pour la fuite du temps et dont l'aspiration va plutôt vers les distractions du week-end à venir que vers Voltaire ou Diderot!
Voilà qu'il se met à parler de la classe, de la technique, de la maîtrise de ses élèves, de l'ambiance délétère qu'on rencontre parfois dans les classes... Puis viennent les considérations sur l'école, les programmes qui évoluent, les temps qui changent, les grandes idées qui restent, l'échec et sa permanence, le niveau qui baisse et les bases qui manquent, la société qui change... Et voilà que le prof reprend le dessus sur l'écrivain et surtout sur l'ancien cancre, fait sa leçon de grammaire, décortique le texte et son vocabulaire, en profite pour glisser des aphorismes et des remises en cause sur le corps enseignant lui-même, parle de sa méthode personnelle pour amener les plus réticents à s'intéresser à l'école. Puis vient l'inévitable apprentissage « par coeur », ses mérites et ses faiblesses, débat depuis longtemps mené et jamais convainquant! le lecteur entend parler non plus du cancre que fut l'auteur, mais du professeur-écrivain qui a réussi et qui est parvenu à s'extraire de sa condition de cancre, grâce, dit-il, à la maturité et à quelques maîtres plus charismatiques ou pédagogues que les autres!

Franchement, il m'a semblé qu'on était loin du sujet, loin en tout cas de ce qui avait motivé mon appétit de lecture.

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J'aime l'univers romanesque de Pennac, la tribu Malaussène a toute ma sympathie, et j'ai toujours trouvé que leur créateur avait une bonne tête. Bien sûr, il n'est peut-être pas aussi formidable et séduisant que Benjamin Malaussène, bien sûr, comme prof il n'a peut-être pas eu l'aura que lui confèrent ses ouvrages sur la pédagogie, et si ça se trouve il est ronchon avant le café du matin. Et si ça se trouve, il ne paye pas ses contraventions.
Mais voilà, son coming out d'ex- cancre, eh bien je ne m'y attendais pas, et cette fois cela ne me paraît pas être de la fiction.
Je n'ai jamais été cancre, bien que ma faiblesse dans une matière reine m'ait fait frôler le fameux Y du j'Y arriverai jamais.
Cela m'a donné une écoute particulière des enfants ou ex enfants saisis et broyés par l'échec scolaire.
Il y a des accents de sincérité qui ne trompent pas.
En outre, l'histoire du petit Pennachionni et l'interprétation qu'il avance de certains épisodes, de l'impact qu'ils ont pu avoir sur sa destinée, tout cela est passionnant et donne une épaisseur supplémentaire, une couche humaine de plus, à sa démarche et à son oeuvre. Chapeau,élève Pennachionni!
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Un nouveau Pennac (enfin pas si nouveau que ça mais nouvel arrivé dans ma bibliothèque...), et la premier moment de frayeur : c'est une autobiographie... aïe aïe aïe... pas vraiment ma tasse de thé enfin bon c'est Pennac alors pourquoi pas...

On peut diviser se livre en trois grosse partie :
La première ou il raconte ça jeune vie de cancre à l'école ou il n'arrivaient a rien et se sentais juste pas fait pour ça.
La deuxième ou il rencontre les différents professeurs qui lui feront aimer ça et qui au final le feront sortir de cette spiral de l'échec.
Et enfin la troisième ou il critique la société actuel qui favorise l'échec par inadvertance calculée.

Le début m'a sembler long et quelque peut laborieux, mais il permet de mettre un place le personnage que l'ont va découvrir dans les différentes partie de ça vie tout au long du roman... et il faut dire aussi que le début est la partie autobiographique pur et dur et que vraiment c'est pas se que je préfère.
Ensuite quand il devient prof on en vient à rêver avec lui, à ce dire que franchement il aurait été mon prof de français il est sur que j'aurais été moins mauvais en orthographe voir que j'aurais réussi la dictée de Pivot sans la moindre faute d'accent (ce qui est loin d'être le cas vous en conviendrez, même si le correcteur automatique fait son possible).
Enfin bon tout ça pour dire que ce livre ouvre vers l'envie d'être prof de sauver les jeunes cancres en s'investissant entièrement dans se job qu'il vent à merveille.
Alors oui c'est romancé, enjolivé, embelli, dans le but de lui donné un petit côté super héro de l'éducation nationnal, mais on s'en fou, on est dedans toute les pages on se dit mais oui, pourquoi mon prof ne m'a pas fait faire ça, ou ne m'a pas dit tel ou tel phrase...
Un livre a lire pour tout ceux qui sont lassé de l'école ou les prof qui ne savent plus comment s'en sortir devant des classes qu'ils ne comprennent plus...

Comme il le dit si bien : On ne m'avait pas habitué à "ça", mais "ça" valait le coup ^^
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Et bien, je n'ai pas apprécié ce livre en fait. J'ai aimé les anecdotes de la scolarité de pennac, les anecdotes sur sa vie d'enseignant, de séminariste dans les lycées, collèges, etc. Mais malheureusement, ce n'est pas un livre d'anecdote, c'est un livre sur l'école, les cancres et comment les intégrer dans le cour. Au bout du compte, j'ai trouvé que ce livre ne s'adressait pas à moi mais aux enseignants, eux-même.

Bon quand même, Pennac est un grand auteur, j'admire le style de son écriture mais ce livre ne sera pas du tout et loin de là un coup de coeur.
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Avec ses succès d'auteur, Daniel Pennac a renoncé à l'enseignement pour se consacrer à la littérature. Mais l'auteur n'a jamais effacé le prof en arrière-plan.
Chagrin d'école s'appuie sur l'expérience du romancier, comme élève (et mauvais élève) puis comme prof (et bon prof, se plait on à croire. Cette expérience a permis a Pennac de se forger quelques convictions. L'auteur nous livre ses réflexions sur l'école d'aujourd'hui, ou plutôt sur le collège-lycée. Et derrière la réflexion se cache un bel hommage à tous les bons enseignants.
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Un livre émouvant qui nous parle des travers de l'Ecole sans chercher à la passer à la moulinette. La souffrance des enfants qui ne réussissent pas à en classe est présentée avec pudeur et tendresse. Il n'est pas ici question de régler ses comptes avec l'institution mais de réfléchir à la façon de la faire évoluer. Pennac s'interroge autant sur ce que l'école peut apporter que sur ce que l'on peut apporter à l'Ecole.
À lire si l'on s'intéresse à la question.
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