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4,05

sur 169 notes
Le début du roman donne, de très belle manière, la parole aux différents membres d'une famille qui viennent d'être confrontés à une brutale descente de police. Il y a la grand-mère, la mère, le grand fils, la fille adolescente, les enfants plus jeunes… L'absence des hommes est criante. La grand-mère, Mary Lee, possède la plus forte des voix, et celle à laquelle on s'attache le plus. Malgré le choc éprouvé par ces soupçons policiers envers le fils aîné, Marcus, la famille décide de ne pas changer le programme de sa journée, et de la passer au bord du fleuve. Par une brusque rupture, amorcée avec les souvenirs de May Lee, la deuxième partie retourne soixante ans en arrière vers un fait-divers terrible qu'on découvre, puis la troisième partie sera, ou devrait être, encore plus dramatique, dès lors qu'on comprend de quels faits il s'agit, et l'explication de cette tragédie.
Toutefois, malgré la force du sujet, je me suis sentie flouée, presque déçue par ce livre que tout le monde semble avoir aimé… Les faits du débuts, la descente de flics au domicile de la famille, sont déconnectés de la suite, et semblent plaqués artificiellement. le drame principal n'arrive qu'après une construction qui m'a semblé laborieuse, et il est raconté au cours d'une reconstitution d'émission de radio, sans qu'on comprenne la raison de ce choix…
Alors, oui, certes, le sujet abordé ne laisse pas indifférent, on ne peut que se révolter et être ému par les séquelles invisibles de siècles de ségrégation, mais je ne trouve pas pour autant de qualités littéraires particulières à ce roman. le manque d'homogénéité entre les trois parties me gêne. Si j'en reviens aux auteurs anglo-saxons qui ont toujours mes faveurs dès qu'il s'agit d'écrire sur le racisme ou la discrimination, je préfère largement le temps où nous chantions, de Richard Powers, Home, de Toni Morrison, Zeitoun, de Dave Eggers, ou bien d'autres… Je ne déconseillerais pourtant pas cette lecture, car il ne me semble pas possible d'ignorer les faits dénoncés, mais sachez que la forme du récit peut interférer et vous empêcher tout enthousiasme, comme ce fut mon cas, mais pas celui de tous…
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L'eau est le fil conducteur, pour ne pas dire personnage à part entière de ce roman construit en trois parties. Dans la première partie, nous faisons connaissance avec Mary Lee vivant en Louisane en 2010 avec sa fille Dana et ses 4 petits-enfants.Les policiers surviennent un jour pour fouiller l'aîné Marcus, soupçonné de dealer de la drogue. La peur de Mary Lee revient de plein fouet, elle se remémore la discrimination subit avec ses frères dans sa jeunesse. La deuxième partie, basée sur un fait réel, retranscrit l'émeute ayant eu lieu à Saint Louis en 1949 lorsque le maire ce cette ville a déclaré que : "légalement rien ne s'oppose à ce que le Noirs aillent à la piscine". Mary Lee y était, elle regardait son frère Howard et ses copains qui avaient pu s'y rendre. Perchée dans son arbre, elle fut témoin de l'arrivée de blancs, jeunes et moins jeunes, bien décidés à punir ces enfants noirs qui avaient oser aller à la piscine. Son frère Howard en gardera des séquelles à vie. La troisième partie décrit une émission de radio diffusé en août 2010 sur le thème de l'eau et du pourcentage élevé de 60% des jeunes noirs qui ne savent pas nager.Les auditeurs appelés à témoigner tentent d'expliquer ce fait car longtemps, les noirs n'ont pas été autorisés à aller dans les piscines. Imprégnés aussi par leur peur ancestrales de l'eau: un esclave qui sait nager est un esclave qui peut s'enfuir". le dernier témoin est un sauveteur qui raconte son expérience traumatisante lorsqu'il a été appelé pour secourir 7 adolescents noirs en difficulté dans la rivière. Il n'a pu en sauver qu'un seul....
Ce roman m'a bouleversé, d'une part car bien que romancée, cette histoire est basé de des faits réels et la mort de ces 6 jeunes est insoutenable, d'autre part car le racisme et le déterminisme social est encore beaucoup trop présent aux Etats-Unis, le récent assassinat de George Floyd le prouve.
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La construction du roman "Les faibles et les forts" est assez originale, désarçonnante. La première partie se déroule en 2010 et voit se succéder des chapitres correspondant aux voix de différents membres d'une famille. le lecteur est mis dans une position omnipotente est "lit" les pensées de chacune des personnes qui a assisté à la perquisition brutale de la police. A la recherche de drogue les policiers ont brutalisé Marcus, le fils aîné, l'obligeant à se dessaper dans le salon familial, à s'exhiber le cul à l'air en présence de sa grand-mère Mary-Lee, sa mère Dana – mère des cinq enfants avec trois différents père –, ses frères Wes l'indépendant malicieux et Johna en totale admiration pour son grand-frère, la petite Déborah à l'orée d'une adolescence qui s'annonce tortueuse et la petite Vickie.
Après avoir mis la maison sans dessus-dessous les flics sont partis, laissant derrière eux des tempêtes de frustrations et de rages dans les esprits de chacun.

L'exercice est bien mené. le lecteur passe successivement dans la tête de chacun et vit avec chaque personnage l'épisode brutal de la fouille. Nous naviguons dans les colères de chacun, les désespoirs, les récriminations d'une famille à la dérive sociale. le pire c'est qu'on a l'impression qu'ils se tiennent plus, les uns et les autres, responsables de l'humiliation plutôt que la brutalité policière. Elle leur semble à tou(te)s normale, évidente. C'est perturbant.

Puis, brutalement, Judith Perrignon nous ramène en Juin 1949, à Saint-Louis. Cette fois-ci nous sommes dans une narration classique qui nous met dans la tête d'une Mary-Lee adolescente qui vit les premières heures de l'ouverture des piscines aux Noirs. Son frère Howard fait partie de ces premiers intrépides qui osent s'aventurer dans des bassins "publics" réservés pourtant aux blancs. Et les réactions qui s'en suivent. le lecteur ne subit ni les coups ni les crachats, mais c'est d'une violence psychologique telle que des larmes de rage pourraient vous humidifier les yeux. Pourraient.

(Suites... http://www.loumeto.com/spip.php?article423)
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Nous sommes en Louisiane, en 2010, dans une famille afro-américaine. Les différents membres de la famille prennent la parole successivement pour raconter leur matinée, marquée par une descente de police au domicile. Une voix domine, celle de Mary Lee, la doyenne de la famille. En visite chez sa fille, qui vit seule avec ses enfants, elle se montre inquiète pour ses petits enfants, notamment pour l'aîné, que la police est venu interroger. Elle a vécu la lutte pour les droits civiques et met un point d'honneur a se montrer irréprochable vis à vis des blancs. Elle sait que le racisme est sous-jacent et que le moindre faux-pas de la part d'un noir est lourdement sanctionné. La matinée se passe et il est temps de partir à la rivière passer une après-midi détente, avec les voisins...

La seconde partie du livre nous ramène en 1949, à l'époque de l'ouverture des premières piscines publiques aux noirs. Marie Lee, la grand-mère, a vécu de façon très cruelle cet épisode historique puisque son frère a perdu l'ouie après un linchage commis par des blancs. Il avait tout simplement voulu profiter de la piscine puisque désormais c'était possible.

Dans la troisième partie, nous sommes de retour en 2010. Un fait divers tragique vient d'être relaté à la radio. Il concerne notre famille de Louisiane et c'est le coeur serré que nous apprenons le déroulement de l'après-midi à la rivière. Je ne vous en dirai pas plus car il faut replacer cette scène dans son contexte pour en saisir toute l'émotion, toute l'injustice. C'est une histoire terriblement poignante, qui nous montre que la ségrégation, si elle saute moins au yeux aujourd'hui que dans les années 50, est toujours présente aux Etats-Unis, en raison d'un passé qui ne se gommera pas du jour au lendemain.

Un livre poignant.

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Un livre qui laisse un goût d'inachevé. Essentiellement pour des questions formelles et des choix esthétiques audacieux mais non maitrisés.

Le roman pourrait se décomposer en trois parties. Dans la première Perrignon présente les membres d'une famille noire américaine au détour d'une intervention policière. L'auteur choisit de multiplier les narrateurs afin de restranscrire au plus près les événements. Esthétiquement, pour atteindre la vérité, mieux vaut sans doute multiplier les points de vu. Un bon point pour Perrignon. Hélas, pour que le procédé soit efficace, l'écrivain doit personnaliser son style à chaque narrateur. Or en lisant cette première partie, tous les personnages parlent pratiquement à l'identique (quelques inflexions pour marquer l'âge des différents protagonistes, sont censés faire le job). A ce compte, mieux aurait peut-être valu rester sur une narration classique...

...D'autant que la seconde partie, moins audacieuse mais mieux maitrisée, est superbe. Ce flasback qui revient sur l'ouverture des piscines aux Noirs en 1949 est sans conteste le point fort du roman et on regrette vraiment que Judith Perrignon n'ait pas adapté ce schéma tout au long de son roman. Moins audacieux, sans doute. Mais maitrisé. Et efficace.

La dernière partie du roman oscille entre le mauvais et le bon. L'auteur choisit de raconter les événements de 2010 (un fait divers suivant l'intervention policière qui constitue la première partie) à travers un Talk Show. ce passage est mauvais comme un... talk-show. Ne sachant visiblement pas comment introduire dans son roman, les éléments historiques expliquant et donnant toutes leur forces aux événements touchant cette famille Noire-américaine, Perrignon a recours à cet artifice : faire parler un "Professeur" dans le cadre d'une émission. le lecteur aura donc droit à la leçon du professeur... C'est à se demander où est la littérature dans ce passage qui ne retrouve droit de cité qu'avec le témoignage, hautement improbable, d'un témoin direct du fait divers. Une des narratrices reprend ensuite la parole et achève le roman sur une bonne note.

Cependant malgré toutes ses imperfections, ce roman sonne juste à bien des reprises lorsqu'ils évoquent l'intériorisation et même l'incorporation des peurs au sein des noirs américains. le rapport à la police est rendu sensible et touche le lecteur tout comme naturellement les racines historiques du fait divers en question : les noirs n'apprennent pas à nager (60% d'entre eux ne savent pas nager aux Etats-Unis). la natation leur était interdit pendant l'esclavage parce qu'un esclave ne pouvant traverser une rivière ne peut pas fuir longtemps. L'Histoire s'incorpore dans les corps des générations présentes et peut expliquer les drames les plus profondément tristes et révoltants.

Bref : un roman qui aurait pu être une tuerie si l'auteur avait plus travaillé la forme ou fait des choix esthétiques à sa mesure.
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« Les faibles et les forts", livre que j'ai 'brocanté' pour 2,95€ est un vrai coup de coeur!
Sorti de la plume de Judith PERRIGNON, (Editions Stock, 2013), il nous plonge, en 2010, au coeur d'une famille Negro. Mamy Lee, sa fille Dana, ses enfants Marcus, Deborah, Wes, Jonah, ... Tous ils ont peur, des flics et de l'eau. Surtout de l'eau!
En juin 1949, un adjoint au Maire a osé décrété que, légalement, rien n'empêchait un noir dese rendre à la piscine jusqu'alors à l'usage exclusif des blancs! Non, mais... [Un travail ! Une place dans le bus! Ou au restaurant! C'est déjà leur faire grand honneur! Mais dans l'eau! Dans nos vestiaires! A poil! Leur peau! Leurs microbes! Veulent pas coucher avec nos femmes pendant qu'on y est ?]

A St Louis, cet événement va déclencher des émeutes urbaines mettant la population sans dessus-dessous! Les battes et les lames se déchaînent. La politique dira que la légalité est juste mais irréalisable! Mamy Lee, alors gamine a assisté à ce jeu de massacre!

En août 2010, en Louisiane, six adolescents se noient dans une rivière. Tous noirs! Pas étonnant, aux USA, 6 enfants afro-américains sur dix ne savent pas nager. C'est là une des facette de l'héritage de l'esclavage, des ségrégations et des conditions précaires d'existence qui ont imprimé dans l'inconscient collectif des noirs cette croyance en leur incapacité profonde de pouvoir apprendre à nager! C'est le constat de Mamy Lee. L'eau n'est pas bonne pour les noirs, elle est dangereuse, sournoise... D'ailleurs c'est elle qui a pris ses six enfants, ses petits-enfants, la chair de sa chair.

Avec son écriture aussi puissante que simple, en croissant les regards de ces différents membres d'une même famille, repassant le film des événements pour les situer dans le vécu individuel de chacun, l'auteur nous plonge au coeur d'une réflexion sur la violence de la société. Il nous interpelle sur la cruauté du regard des autres, sur les maladresses qui sont au coeur de nos relations, mêmes celles que nous voudrions bienveillantes. Un grand livre qui ausculte le coeur d'un monde malade de ses réticences à admettre pour richesse la différence!
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Voilà un livre qui relate l'histoire de six enfants noirs, noyés (pratiquement tous de la même famille) dans la rivière rouge, au nord-est de la Louisiane, le 2 août 2010, parce qu'ils ne savaient pas nager.
Le livre se divise en 3 parties.

Le début est centré sur la vie avant le drame, avec la famille, les enfants, parents et grands-parents. La peur de la délinquance, de cette police qui guette les faits et gestes... Bref ! La vie de tous les jours, parfois injuste, mais bien réelle, des noirs aux Etats-unis. (ne donne pas à ceux qui nous méprisent depuis la nuit des temps de quoi justifier encore cette vieille haine contre nous.)

La deuxième partie est sur la ségrégation raciale en 1949. L'interdiction aux noirs de rentrer dans les piscines réservées aux blancs. Negroes are pushing too far!!
Cette partie est vraiment triste, car c'est la grand-mère qui raconte et je peux vous dire, que cette partie m'a tout simplement bouleversée.
Puis on revient en 2010. C'est la troisième partie, sur cette tragédie avec une fin bouleversante racontée par un secouriste, quand il part à la recherche de ces corps, au fond de cette rivière. Complètement anéanti, dégoûté, et bourré ; il appelle à la radio locale pour exprimer sa colère.
De mon côté, je n'avais pas entendu parler de cette histoire aux infos et vous ? Parce que, pour le coup, perdre 6 personnes, que des mômes, pratiquement tous de la même famille, c'est quand même quelque chose, si vous voyez ce que je veux dire. Ce livre est intéressant parce qu'il parle de faits réels, des statistiques soit 60 % des afro-américains. Beaucoup de noirs ne savent pas nager. Alors, certains pensent que c'est peut-être dû au temps de l'esclavage, cette peur de l'eau bien ancrée en nous, malgré toutes ces années, derrière nous. Pourquoi ? Parce qu'on jetait les noirs par-dessus bord pour s'en débarrasser tout simplement. Il était donc plus simple, pour les esclaves, de courir, de fuir en cavalant sans regarder en arrière.. Aller dans l'eau, c'était la mort certaine.
Mais aujourd'hui, alors ?! Qu'en est-il ?
Les parents étaient tout de même sur place, mais impossible pour eux d'aller sauver leurs enfants qui se noyaient sous leurs yeux, parce qu'ils ne savaient pas nager. Donc, c'est aussi un livre qui fait réfléchir, qui nous pousse à se poser les bonnes questions dans cette incompréhension totale. Pourquoi ?

Quant à la fin, je l'ai trouvée trop triste. Impossible de remonter la pente après une tragédie pareille, parce que la réalité rattrape. Tu rentres chez toi, les chambres sont vides. Les odeurs... les photos...les habits....les places sont vides, tout ça, y a plus rien et toi, tu es complètement vidé.

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Terrible. Terrible histoire que celle-ci. Emouvante. Encore des larmes. Un récit en trois parties.

2010

Dana est une femme noire. Elle a plusieurs enfants, aucun conjoint et vit dans le sud au grand désespoir de Mamy Lee sa mère, qui elle avait fui le sud pour gagner le nord. Comme si Chicago ou Detroit pouvait lui faire oublier la ségrégation raciale qu'elle, sa famille et les autres avaient subie. Dana installée en Louisiane !! Mamy Lee aimerait tant que Dana et les siens reviennent dans le nord. Lorsque Mamy Lee va rendre visite à sa fille, elle est une grand-mère attentionnée mais qui sait aussi punir et remettre sur le droit chemin son petit-fils qui s'en éloigne. Mamy Lee constate, désespérée, que parfois la police ne traite pas mieux les noirs qu'auparavant. Allez ! Chacun va essayer d'oublier l'incident de la police qui a débarqué à la maison et en route pour le bord de la rivière avec les voisins, pour un barbecue et une trempette dans l'eau pour rafraîchir ces corps qui suffoquent sous les presque 40°.

1949

Saint Louis. Missouri. La ségrégation raciale est présente, toujours. Un incident au sujet de la piscine municipale et d'une phrase prononcée. le maire est bien embêté. La presse s'en mêle. Mamy Lee se souvient. Elle était petite à l'époque mais n'a rien oublié.

2010

Une émission de radio où chacun peut appeler, donner son point de vue sur un fait d'actualité. Consternant. Edifiant jusqu'à ce témoignage, ce monologue long de cet homme qui m'a fait pleurer en voulant secouer les consciences et les cerveaux figés.

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Les trois parties du livre sont intimement mêlées et je vous déconseille fortement de lire la 4ème de couverture et surtout d'aller à la fin du livre directement. J'ai fait la bêtise en feuilletant le livre de lire les quelques lignes mises en plein milieu de page à la fin du roman et l'effet de surprise a un peu capoté car je me suis doutée de ce qui allait se passer alors même qu'en lisant les deux premières parties je ne voyais pas vraiment où l'auteur voulait en venir.


Une histoire touchante, magnifique. le monologue d'un des auditeurs de la radio est incontestablement pour moi le point d'orgue de ce roman.
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Voici un livre court et efficace, qui montre par un fait divers terrifiant l'ampleur du racisme en Amérique, et l'hypocrisie des bien pensants.
la ségrégation, bien qu'abolie, continue à exister en causant douleurs, tragédies.

Un jour d'avril 2010, une famille afro-américaine profite de la chaleur pour pique-niquer au bord d'une rivière. Les enfants ne savent pas nager, et la plupart perdent la vie lors de cette journée. En effet, les enfants afro-américains ne savent pas nager - un enfant noir à trois plus de chances de se noyer - héritage tragique des politiques ségrégationnistes qui ne permettaient pas aux populations noires de se rendre à la piscine municipale.
On est plongé dans le quotidien de cette famille qui subit de plein fouet le racisme : délit de faciès, acharnement moral, tabassages ...
Edifiant.
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Je sais ce qui t'attend, Marcus. Je suis vieille et je connais leurs suppositions, leurs certitudes nous concernant. Ainsi parle Mary Lee, la grand mère, suite à une descente de police concernant son petit fils. On croit être embarqué vers une histoire de drogue, de prison, mais c'est vers autre chose que Judith Perrignon nous emmène. Un vrai coup de coeur pour ce roman. On s' attache de suite à cette famille. On se révolte avec eux, on a peur, on rêve d'un autre monde. On traverse les époques avec Mary Lee, si émouvante. Et, alors, avec Peter, on hurle, on se révolte, on pleure. POURQUOI ?
A lire absolument
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