Wariwulf, Tome 1 : Le premier des Râjâ

Cette relecture d'une découverte de ma jeunesse s'est avérée moins agréable que prévu. J'ai trouvé les personnages caricaturaux, les ficelles de l'intrigue particulièrement grossières, et les dialogues terriblement plats. Une déception...

L'histoire, pourtant, aurait pu être prometteuse. le héros est un esclave qu'on appelle La Bête à cause de sa force et de sa rapidité hors du commun. Les hommes se disputent cette main d'oeuvre exceptionnelle, mais Börte Tchinö, la déesse des loups, a de plus grands projets pour lui. Des projets qui impliquent la naissance d'une race à mi-chemin entre l'homme et l'animal.

Toutefois j'ai éprouvé très peu d'empathie pour le personnage principal. D'une part, l'auteur l'a pourvu de dons trop incroyables et dévoile tout de suite son trop grand destin – on n'a aucune surprise de ce côté-là. Et d'autre part, c'est un être extrêmement simple. Il n'a pas obtenu son surnom « La Bête » pour rien... Élevé par des loups, il se comporte exactement comme eux, n'a jamais prononcé un mot de sa vie, et est extrêmement naïf. Lui non plus n'a pas vraiment matière à nous surprendre.
Du côté des personnages secondaires, là encore, tout est simplifié. Il y a les méchants et les gentils, et même les beaux et les laids. Je me permets de souligner cette opposition-là à cause d'Électra, qui est tellement belle qu'on la compare au soleil, à la lune et aux étoiles – rien que ça ! Elle a des formes parfaites, une peau parfaite, des cheveux parfaits, et ainsi de suite. Que c'est agaçant ! Pourquoi les héroïnes de roman sortent toujours du même moule de splendeur ? Et pourquoi, au nom du Ciel faut-il que Varka en tombe amoureux au premier regard ? Il a aperçu son reflet dans une pierre, et il a décidé que ce serait la femme de sa vie, son Unique Amour, et qu'il la ferait sienne. Est-ce qu'elle a le moindre mot à dire dans cette histoire ? Non.
Mais bon, il est à moitié loup, hein. Je suppose que c'est comme ça que ça se passe chez eux...
À côté de cette Aphrodite, se tient sa gouvernante. Une femme fidèle et admirable, mais « sur le retour » : son âge d'or est terminé. Elle est grosse et se fait moquer à plusieurs reprises par les hommes à ce propos. Tout chez elle prête à la dérision : son physique, son comportement de croqueuse d'hommes et sa superstition exacerbée. Elle est tout le contraire de sa maîtresse.
Dernier détail sur les personnages secondaires : ils agissent en se conformant aux révélations que l'auteur nous a dispensées ! C'est curieux de voir comment Hitovo, qui vit en ascète selon sa religion, se rappelle d'un seul coup qu'il avait autrefois une femme et réalise qu'il a envie de la revoir. Pis : dans son discours, il prétend qu'il ne peut pas se passer d'elle (et qu'est-ce qu'il vient de faire pendant de nombreuses années ? Il était allé jusqu'à oublier son existence !). Comme par hasard, ce surprenant revirement de situation opère au moment où on apprend qu'avant d'être le roi de Veliko Tarnovo, il avait été marié. Et l'auteur a dû se dire : « Mince ! Mais s'il est marié, sa femme devrait lui manquer ! Allez hop ! Je lui rajoute ça... ».

L'histoire est très classique : un héros d'exception que les dieux ont pourvu de dons incroyables va vivre de grandes aventures, et suivre un chemin semé d'embûches. On retrouve ce schéma narratif un peu partout – héritage du Seigneur des Anneaux. L'auteur a bien entendu mélangé les sources, mais tout cela reste très convenu. le coup du jumeau maléfique est vu et revu, et j'ai flairé cette révélation des dizaines de pages avant qu'elle n'arrive.
Le pire, pour moi, était le moment où on nous raconte la vie des parents d'Hitovo et Avatah. C'est tellement exagéré qu'on n'y croit plus ! Comment un roi a-t-il pu devenir ivrogne et libidineux à ce point sans se faire voler le trône par quelque homme de main convaincu de pouvoir faire mieux ? Comment peut-il se permettre de commettre de tels crimes sans risquer une révolte de ses soldats et des paysans ? Comment le royaume si mal géré ne s'est-il pas fait envahir par ses voisins ? Et pour quelle foutue raison ce roi dépravé irait enfermer sa jolie femme dans un cachot pendant neuf mois et l'oublier ? Quelle est la logique ?? Pourquoi l'auteur choisit-il de victimiser la jeune fille de cette manière alors que ce mari ignoble aurait certainement aimé se la faire tous les soirs et l'humilier plus souvent ?

En revanche, il y a un rebondissement final que j'ai apprécié pour son audace. On apprend qu'Avatah n'est pas le Râjâ. Il n'a pas été choisi par Börte Tchinö, et il meurt juste après avoir copulé avec sa douce d'une fin assez peu glorieuse – tant pis pour sa réputation de dieu du stade. Celui qu'on pensait être le héros n'était qu'un maillon dans la chaîne qui devait amener le véritable Râjâ. Et son meurtre était totalement inutile : la chamane qui l'assassine croyait qu'il était l'avatar de la déesse et qu'il fallait qu'il retourne dans les étoiles – sa puissance étant trop grande pour le monde physique. Mais une phrase de l'auteur vient tout détruire : « Jamais elle ne sut que le loup qu'elle venait de tuer était non pas l'incarnation d'un dieu, mais plutôt l'homme qu'elle avait vu chez Séléné. » Cette femme a tué un homme qui avait beaucoup souffert et qui venait juste de trouver l'amour.

Bryan Perro est connu pour avoir écrit la série Amos Daragon – tout particulièrement dans son pays natal, le Québec. Wariwulf est donc sa deuxième saga, et j'en conclus qu'il n'en est pas à son coup d'essai. Également scénariste, tout porte à croire qu'il s'y connaît en histoires. Mais j'ai vraiment été déçue par cette lecture. Les personnages sont d'un plat affligeant et le style et sans profondeur – certains dialogues m'ont paru presque enfantins tellement ils étaient simples. Cette pirouette finale n'est pas suffisante pour sauver le niveau.
Évidemment, je ne recommande pas ce livre ; pourtant je ne doute pas qu'il puisse plaire à quelques uns. Il ne faut pas oublier que c'est de la littérature jeunesse, et que même si je n'avais pas accroché quand j'avais 17 ans, rien de tout ce que je dis ici ne m'avait choquée. Je pense que c'est à réserver aux enfants et pré-ados.

Bryan Perro, ma découverte 2012.
Cet auteur nous fait découvrir le monde de l'esclavage à travers Varka, Une créature ayant des capacitées exceptionnelles. Sous le contrôle de son premier maître, il trouvera sa première pierre de lune, la bleu, qui le guidera plus tard vers la liberté. Par la suite, il recevra 2 autres pierres, la verte qui signifie l'amour et la rouge qui indique la présence d'un rival qu'il devra vaincre. Ces 3 pierres le transformeront tout au long de l'histoire.

Wariwulf est fantastique à plusieurs point de vue, mais l'est moins sous d'autre. Premièrement, l'auteur à une connaissance approfondie de l'histoire ancienne. Il a su, tout au cours de ce livre, insérer de la mythologie...Artémis, Zeus, Iblis, Osiris, Isis sont évoqués. de plus, l'histoire des peuples se présente, localisée sur une carte au début du tome et les us et coutumes de chacun sont décrits à travers certains chapitres...Jeux grecs, jeux olympique, cultures égyptienne, le culte d'Iblis. J'ai appris beaucoup sur l'histoire à travers ces descriptions. Deuxièmement, le rappel de différent thèmes, la liberté, l'amour, la hiérarchie, l'espoir, la foie, le courage, la détermination sont tous présentés dans les personnages tels: Varka, Électra, Sénorisis et bien d'autres. Moi qui tiens à des bonnes valeurs, ce livre m'a rejoint. Tant qu'au troisiéme et dernier point, je mettrai l'accent sur l'imagination débordante de l'auteur, qui mélange réel et fantastique, la comparaison de la vie de Varka en loup et celle en esclave m'a quelques fois mélangé. Même si l'auteur essaie tant bien que mal de différencier les deux mondes, il n'est pas toujours évident de différencier les deux histoires parallèles. Pour moi, bien que difficile au début, cette structure est appréciée quand vien la fin de l'histoire, ces deux mondes s'unissent et prennent toutes leur sens.
En conclusion, malgré quelques confusions reliées au récit, les connaissances et l'imagination débordante de l'auteur, la réussite de ce livre était assurée. Je le recommande fortement.
Jean-C Gagnon-A

Je m'attendais à découvrir une magnifique saga sur les loups-garous, inspirée des légendes diverses et variées mais basée sur nos bons vieux lycanthropes et autres bêtes du Gévaudan.

Je suis déçue.

Peut-être que la suite est mieux, mais ici, de loups-garous, point. Juste des gens qui plongent dans un lac qui les transforme en loup à volonté.

Le héros principal n'a pas de nom, puis en a plusieurs, mais là n'est pas le problème.
Le problème ne vient pas non plus du fait que le héros est un peu simplet.

Non, le problème ne vient pas non plus de l'intrigue en elle-même, qui aurait pu être bien.

Le problème vient bien de la façon dont elle est présentée.
Je me suis ennuyée presque à chaque instant, le style n'a aucun relief, tout est très facilement devinable, bref, une ou deux versions et moult relectures auraient été nécessaires à ce roman avant de le publier.

Peut-être que pour la suite de la série, l'auteur aura fait quelque peu murir son style. Je l'espère pour lui, en tous cas, car là, la lecture est vraiment laborieuse et n'apporte aucun plaisir.

" La Bête " est un jeune esclave doté d'une force surhumaine. Il est violent, mutique et se comporte comme un animal. Maltraité par son maître mésopotamien, il est bientôt enlevé par le chef d'une tribu nomade qui veut en faire le prochain champion des Olympiades. Récompensé pour ses prouesses physiques, il reçoit des pierres de lune qui lui révèlent son destin... La grande épopée du peuple des loups-garous peut commencer. Au coeur du pays des Thraces, des Byzantins et des Babyloniens, Börte Tchinö, la déesse des loups, attend depuis des siècles la naissance du premier représentant d'une race supérieure. Alliant l'intelligence de l'homme et la force animale, le Râjâ gouvernera le monde et établira un ordre nouveau... le premier tome d'une saga époustouflante !




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Premier tome d'une saga en comportant huit, Brian nous conte une génèse du peuple loup-garou absolument fascinante ! Il y a environ 3200 ans, deux enfants sont adoptés par une meute de loups... le peuple Hyrcanoï attend l'arrivée du premier Râjâ... Börte Tchinö, la déesse des loups, veille... "La Bête", esclave d'un mésopotamien, possède une force qui n'a d'égale que son apparente sauvagerie... En quelques lignes, nous sommes emportés dans un tourbillon au goût mythologique. Je le recommande fortement. Je suis dans le second volume et toujours sous le charme.