L'autre se réfère à un voyage au Texas en 1979. On m'avait emmené voir un paysan noir qui avait vu, un jour, tomber une assez grosse météorite dans son champ. Il existe des météorites de toutes sortes. La plupart ont l'aspect de petites pommes de terre de couleur fer. Mais il en existe avec de plus jolies couleurs, voire des petites paillettes métalliques. Lorsque le FBI et la CIA eurent vent de cette chute de l'objet céleste ils vinrent le réclamer sans ménagement au vieux Noir. Tout ce qui tombait du ciel devait passer entre les mains du gouvernement. En effet, ceci pouvait tout aussi bien être un fragment de satellite soviétique alimenté par un mini-réacteur nucléaire, et l'analyse d'infimes débris pouvait apporter des informations sur le type de radio-isotopes alimentant le réacteur. La requête brutale des policiers déplut au vieux Noir qui refusa et cacha soigneusement l'objet. La CIA et le FBI revinrent à la charge, alternant menaces et propositions d'argent. Mais rien n'y fit, au contraire. Des années après, le vieil homme avait toujours refusé de livrer l'objet. Lorsque je le rencontrai il dit simplement : «Voyez-vous, monsieur. Si Dieu a placé cet objet dans mon champ, c'est qu'il avait ses raisons.»
Si les trous bleus correspondent à des salles dont le plafond s'est effondré, il est hautement probable qu'il existe d'autres salles de dimensions équivalentes, formant un véritable réseau, qui seraient restées intactes et présentement emplies d'eau de mer. Ce réseau est un des plus grands mystères de la planète. Sa cartographie systématique pourrait être abordée par le biais de la sismographie, mais ceci reste à faire. Les explorations en scaphandre ont permis de détecter directement l'amorce de nombreux conduits, mais l'autonomie des appareils ne permet pas d'aller bien loin et ce type d'exploration reste très dangereux.
On a vu plus haut que l'université de Miami répugnait un peu à opérer des recherches
dans cette région. Précisons au passage que les Bahamas ne sont pas territoire américain
et que les universités américaines ne s'y sentent pas totalement à leur aise. Mais il y a
maintenant le phénomène Berlitz (plus tous ceux qui lui ont succédé). Ils ont fait un tel
battage de mauvais aloi autour du problème que les chercheurs hésitent à s'y aventurer,
coincés entre leur intérêt scientique et la peur d'un sensationnalisme scandaleux (malheur
à celui par qui le scandale arrive).
Cette expérience reste un souvenir assez étonnant. Elle marcha, ce qui est quand même assez rare, au premier essai. Nous chargeâmes le tube et nous procédâmes à la mise à feu. Sceptique, l'un des chercheurs préposés aux mesures avait réglé la sensibilité des détecteurs de courant au minimum, mais lors de l'essai la production de courant fut telle que ceux-ci furent totalement saturés. Il fallut recommencer avec de nouveaux réglages et on mesura cette fois des milliers d'ampères. Nous avions réussi à fonctionner avec un gaz à 6 000" degrés et des électrons à 10 000".
A midi tout était terminé. Personne dans le monde n'avait mais réussi un pareil coup, c'est-à-dire éliminer complètement l'instabilité de Velikhov. Notre générateur MHD était le premier à fonctionner avec deux températures. On tenait quelque chose, visiblement.
Il existe des avens dans le plateau bahamien, ce sont les célèbres «trous bleus ». Celui de Caicos ne fait rien de moins que 100 mètres de profondeur et 400 mètres de diamètre. Il est maintenant totalement immergé et son orifice affleure sous une dizaine de mètres d'eau. Ses parois sont totalement verticales et il est extrêmement impressionnant de s'aventurer dans de tels lieux, peuplés d'une faune active.
Entretien chez Thinkerview :
Jean-Pierre Petit : Modèle Janus et Armes russes