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Après avoir lu les précédents romans de Benoit Philippon, je savais à quoi m'attendre en terme de style. Une plume acerbe et piquante, une répartie à toute épreuve, ce nouveau livre ne fait pas exception.

Le personnage principale est cette fois ci un père de famille séparé et désemparé, qui vient de perdre la garde de sa fille devant le JAF.
Comme un acte de la dernière chance il décide de prendre en otage les locataires d'un hôtel de seconde zone.

S'amorce alors un bras de fer touchant et efficace entre la négociatrice et lui. Les différents personnages de l'hôtel, chacun avec son histoire, viennent compléter ce tableau empli de vérité et de justesse.

L'auteur part de nouveau d'une situation rocambolesque qu'on pourrait croire grossière pour nous livrer des émotions sur un plateau. C'était beau, c'était juste, c'était touchant. A la fois critique virulente et sarcastique de la société, mêlant une pointe d'amitié, d'amour (paternel) et de féminisme, ce nouveau Philippon est une réussite.
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Je vais l'avouer, c'est mon premier livre de l'auteur. Je n'avais pas encore tenté et c'est un tort. Cela confirme que faire partie d'un jury comme le prix des lecteurs de @livredepoche permet de faire de belles découvertes et de sortir de sa zone de confort.

Je m'attendais à un thriller plein d'humour un peu feel good, mais en fait pas du tout. Il y a de l'humour notamment par le côté looser de pas mal de personnages, par des situations ubuesques, mais ce que je retiens de cette lecture, ce sont des personnages cabossés par la vie, attachants, qui n'ont pas fait les bons choix.

Une lecture qui m'aura déstabilisée puisque je ne m'attendais pas à cette lecture lors de la prise de connaissance du résumé, mais une lecture qui changeait, qui me faisait voir la vie autrement.

Ici le but n'est pas d'abaisser les “petites gens” mais bien de voir l'envers du décors, ceux qui ne sont pas tombés au bon endroit et qui par leurs choix, n'arrangent pas les choses. Et comment certains peuvent faire de très mauvais choix en voulant pourtant améliorer la situation.

Je m'attendais à une toute autre fin, et ce n'est pas plus mal que je me sois trompée, cela aurait été une surprise de bout en bout.

Cette lecture est aussi l'occasion d'une mise en lumière des sujets graves, dramatiques dans notre société, conditions d'immigration, chômage, prostitution, violences conjugales, …
Bref une lecture pleine d'humanité que j'ai pris plaisir à découvrir.
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Depuis le génial « Mamie Lüger », je suis à l'affut des livres de Benoit Philippon. Cet auteur a une capacité à me divertir qui se confirme à chaque fois. Il est le bienvenu quand j'ai besoin de m'amuser un peu au milieu de lectures plus sérieuses.

A ma grande satisfaction, ce nouveau roman est dans la même veine que les précédents. Dans cette prise d'otage désespérée, l'esprit décalé de l'auteur est en pleine effervescence. Il allie les scènes d'action, les dialogues truculents, des situations absurdes, le second degré et l'humour noir pour nous entrainer dans cette aventure improbable. La déconnade est omniprésente.

Comme à son habitude, il n'hésite pas aussi à mettre en scène des petites gens, des marginaux et même des idiots afin de lever le voile sur leurs conditions. En caricaturant ses personnages, il peut ainsi apporter sa vision de la société, thème complexe et délicat, en toute décontraction. Les protagonistes de ce joyeux bordel sont tous aussi loufoques les uns que les autres. Mais passés au révélateur du danger, leurs natures se révèlent et malgré leurs multiples défauts, ils en deviennent sympathiques. Alors, on prend un véritable plaisir de lecture au contact de ces individus fantasques qui nous régalent avec leurs réactions imprévisibles. On découvre en outre que les vrais héros ne sont pas forcément ceux auxquels on pense.

A la manière d'un Albert Dupontel dans ses films, Benoit Philippon confirme son talent pour nous entraîner dans des aventures aussi drôles que tragiques. le destin de Gus et de ses acolytes est une nouvelle preuve que l'imagination de cet écrivain n'a pas fini de nous surprendre. Pour ces semaines d'été, je ne saurais trop vous conseiller ce « Petiote », un divertissement très réussi, qui en dit beaucoup sur nos semblables, tout en nous distrayant !
Lien : https://youtu.be/gUtyL2D3WOU
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Bonjour les babeliophiles avec un peu de retard petit retour sur PETIOTE.
Vous prenez un shaker vous y mettez une bonne dose de FOLIE, vous y rajoutez une bonne dose d'HUMOUR ,vous y rajoutez un dose de SENSIBILITE et enfin une grosse dose D'AMOUR vous mélangez tout ça et vous pouvez commencez à lire PETIOTE de Benoît Philippon roman que j'ai lu avec beaucoup de plaisir. bien sur c'est invraisemblable mais tellement jubilatoire.(merci à Marina53 qui m'a donné envie de lire ce roman plus vite que prevu).Bon il ne me reste plus qu'une chose à faire pardon à lire Mamie Luger de ce même auteur.
Mais comme je dis toujours ceci n'est que personnel.
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Un polar truculent à se mettre sous la dent, ça ne se refuse pas. Avec Petiote, Benoît Philippon dévoile toute l'étendue de son talent d'écrivain de polar français hors norme, un extraterrestre je vous dis. C'est du très bon et on en redemande. Tout d'abord il y a le style « Audiard » qui a lui seul vaut le détour. C'est haut en couleur avec des expressions qui sont capables de nous faire rire autant que de nous tirer les larmes des yeux. Des dialogues qui fusent, des personnages tous plus cabossés les uns que les autres mais ça on se doutait que ça allait faire mal. Une galerie de portraits qui révèle les béances de notre société : clochard, prostituée, migrante, mafieux, drogué ... Un coup de projecteur sur une famille qui vit les affres de la séparation. le père qui se voit retirer la garde de sa fille, décide de prendre en otage les personnes de l'hôtel minable dans lequel il habite. Toute l'action se met en place à partir de ce geste inconsidéré certes mais qui ressemble à une bouteille jetée à la mer.
Chargée de l'affaire la Capitaine de police Mia Balcerzak, négociatrice hors pair et son équipe.
Sur un rythme d'enfer, on assiste impuissant à l'escalade des erreurs, maladresses et autres retournements de situations rocambolesques. Pourtant, au fil des pages, tout comme Mia, on s'attache à ce père qui nous montre une nouvelle notion de ce que peut être la parentalité.
J'ai adoré lire ce récit semé d'embûches, avec des personnages au grand coeur et un humour féroce qui vient balayer le pathos. On est pris dans une course contre la montre dont on ne sait comment elle va se terminer mais déjà on subodore que se sera grandiose. Les personnages féminins sont incroyables, de l'adolescente à la femme puis à la mère, une vision panoramique du féminisme qui ne m'a pas laissée indifférente. J'ai adoré certaines scènes catastrophes dignes d'un épisode de Benny Hill avec l'enchaînement qui actionne une mécanique implacable, c'était jouissif. Un auteur à suivre de près vous ne serez pas déçu. Bonne lecture.
Lien : http://latelierdelitote.cana..
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Gus est un homme qui a tout foiré dans sa vie. Tout comme son père, il cumule les échecs aussi bien dans sa vie professionnelle que personnelle. Seul, Emilie, sa fille de quatorze ans, sa petiote, illumine son existence.

Bien décidé à récupérer la garde de sa fille, il tente le tout pour le tout en prenant en otage l'hôtel où il réside ainsi que ses occupants. Un acte insensé, motivé par l'amour, qui ne va pas se dérouler comme ce looser l'avait prévu.

Quel bonheur de retrouver la plume jubilatoire de Benoît Philippon dans ce nouveau roman rocambolesque à souhait. Entre rires et larmes, j'ai été rapidement emportée par les rebondissements surprenants et déjantés de cette folle prise d'otages.

Gus est un personnage cabossé, qui suscite aisément l'empathie et comme à son habitude, l'auteur ne délaisse pas ses protagonistes secondaires en nous offrant une palette hétéroclite et haute en couleurs parmi les résidents de l'hôtel.

Benoît Philippon frappe fort encore une fois en mêlant avec brio humour, émotions et scènes d'action dans un récit habilement rythmé de bout en bout.

Une lecture divertissante, drôle et touchante. J'attends désormais avec impatience son prochain roman.
Lien : https://mesechappeeslivresqu..
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Si vous entrez dans le Love Hotel, à Chalons, soyez discret car il y a une prise d'otages en cours ! Et c'est la plus burlesque de toute l'histoire !

Pour récupérer la garde de sa fille Emilie, que la foutue juge aux affaires familiales lui a retiré faute d'emploi et de logement, Gus va se la jouer ravisseur armé et investir l'hôtel de ce cher George… Sauf que Gustave a hérité de la loose familiale…
Sa complice ? Cerise, une prostituée !
Ses revendications ? un avion pour se faire la malle au Venezuela avec sa petiote.
Et attendez de voir les otages… ! Une belle brochette dont une migrante enceinte, un livreur de pizzas complétement stone… stop stop j'arrête là, il vous faut les découvrir à tout prix !

Ce nouveau roman de Benoit Philippon est une bombe ! Tous les ingrédients sont réunis pour nous faire exploser… de rire bien sûr !

Tout d'abord et c'est important de le dire, la couverture est canon, elle m'a enthousiasmé dès que j'ai eu déballé mon colis !

Et Puis, l'histoire !!! Des situations rocambolesques totalement hilarantes, du sarcasme, de l'action, de la violence, de la maltraitance…
Avec Benoit Philippon, + c'est sombre et + c'est drôle.
Et puis, parce qu'on aime ça aussi, de l'émotion ! Oui oui, j'ai été touché plusieurs fois !

On s'attache forcément aux personnages. Impossible de vous dire lequel j'ai préféré ils sont tous terribles ! Leurs échanges pendant la prise d'otage sont tordants ! Dommage qu'on ne croise que peu d'individus si colorés au quotidien.

J'ai passé un super moment en lisant Petiote.

Vous avez aimé Mamie Luger ? Vous adorerez Gus !

Benoit Philippon à un talent indéniable pour nous raconter des histoires complétements folles et addictives, j'aime son univers, j'aime son style, j'aime son humour, j'aime… bon bon je m'arrête là, on va éviter les crises de jalousie !

Foncez ! Il sort le 12 mai… c'est DEMAIN !
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Un livre qui se veut un peu déjanté. Les personnages sont hauts en couleur, très borderline. Un père, désespéré, prend tout un immeuble en otage contre rançon pour s'enfuir ensuite avec sa fille dont on lui a retiré la garde et qu'il a à peu près kidnappé avec les autres. Bien entendu rien ne va se passer comme prévu. Comique oscillant du vaudeville au comique « de chute ». C'est un livre assez théâtral, pas d'unité de lieu mais quelques décors suffisent à l'ensemble. Un passage m'a beaucoup fait penser à Ugly dans Ugly : Ohmondieumondieumondieu ! tiré des chroniques de Daniel Mermet : le sort du gros méchant qui va chez l'ex femme de notre héros Gus.

L'histoire me semble plutôt prétexte à des scènes, mais elle se tient tout à fait.
Lien : https://chargedame.wordpress..
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T'as décidé de faire péter le Love Hotel, lecteur ? Mets des bretelles, alors, parce que tu vas en perdre ton froc. Et c'est pas l'équipe de déglingos qui vont te servir d'otages qui te sera d'un grand secours : avec Benoît Philippon, on est looser de père en fils et cabossé à chaque chapitre, alors autant se marrer un peu et s'en mettre un coup derrière la cravate par la même occasion.

Mais sois pas dupe, hein : cette équipe de bras cassés, elle forme à elle seule un condensé de notre belle société. Parce qu'on en brasse, ici, des thématiques contemporaines : le diktat des réseaux sociaux, les violences faites aux femmes, la ghettoïsation sociale et la parentalité sous toutes ses formes, autant de sujets qui te pèteront à la tronche façon Mamie Luger.

T'en as pas assez et t'en redemandes ? Immigration, fric, drogue, sexe, alcool, tout y est dans des proportions plus ou moins avouables, à commencer par le rêve, qui nous habite tous, en réalité, de pouvoir se regarder en face au moins quelques secondes, chaque matin devant la glace… Mais de grâce, on s'apitoie pas, hein, et on se la fait en mode « circulez, y'a rien à voir »

Alors, voilà, lecteur, j'ai lu tout Philippon et je connais sur le bout des doigts la vie merdique des déchets de notre société : Luger, Maxine, Roy et, désormais, Gus sont devenus des potes desquels je t'interdis de dire du mal et, même si celui-ci me paraît un peu en-dessous des autres, ça reste un très bon cru signé Benoit Philippon.

Alors, et toi, lecteur, tu le braquerais, le Love Hotel pour ta petiote ?
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Et pour d'autres braquages pourris, rendez-vous aussi sur Instagram :
Lien : http://www.instagram.com/les..
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Gus, un raté de première classe, vient de perdre la garde de sa fille Emilie, 14 ans. Par "amour" il décide de prendre en otage l'hôtel miséreux où il habite, afin de réclamer un bon pactole et de filer au Venezuela avec Emilie. Evidemment, un plan aussi foireux ne peux que partir en cacahouète.

Pourquoi le Venezuela ? Allez savoir ! Si c'était ça le seul truc qui m'a laissée perplexe. Autant vous dire, je n'ai pas aimé. Néanmoins, j'ai beaucoup aimé Mamie Luger et j'ai envie de découvrir Cabossé et Joueuse. Mais celui-ci m'a déçu. J'ai trouvé trop excessif, voire grotesque. Les personnages sont trop caricaturaux, les situations trop rocambolesques (à la Tex Avery... normal Gus s'inspire de Droopy), le narrateur force un peu trop l'attachement aux personnages. le tout a fini pour m'a agacer. Par exemple, j'aurais pu m'attacher à Gus, si le narrateur n'arrêtait pas de faire du forcing "il est con, mais il est gentil", "il le fait par amour", "il est noble", etc.

Le style est marrant, bien à Philippon, mais j'ai trouvé le rythme et les trouvailles stylistiques un peu excessives au début. Et puis, les 100 dernières pages, c'est la dégringolade, ça devient mou, on ne trouve plus la poésie du camionneur.

Et pourtant, le tout ferait un bon film  ! Paradoxe. C'est peut-être cela qui a rendu ma lecture laborieuse. Je lisais un scénario. Je verrais bien Albert Dupontel derrière et devant la caméra, et il ferait un truc génial. Or, un film dure deux heures max, tandis que moi, je n'arrive pas à lire un livre en 2 heures. du coup, je trouvais ces situations un peu trop longues et redondantes par moments, Je n'ai jamais supporté plus de 5 minutes les dessins animés de Tex Avery, et ce roman s'en inspire beaucoup.

Côté personnages, que des clichés. Des gentils très gentils et des méchants très méchants. En revanche, sur une note positive, j'aime comment Philippon présente les femmes : fortes, loyales. Elles assurent ! J'ai beaucoup aimé le personnage de Cerise, la prostituée (forte, noble, malgré son vécu). J'ai trouvé que c'était le personnage le plus réussi dans ce micmac. J'ai aussi aimé George l'hôtelier et son adjoint Boudu, tous deux empreints de sagesse, cinéphiles et avec un bon coeur. Mais comme le narrateur tire un peu trop la couverture sur Gus, ces personnages n'ont pas réussi à sauver le tout.

Bien sûr, ceci n'est que mon avis et je vous invite à vous faire le vôtre. Personnellement, cela ne m'empêchera pas de découvrir Cabossée ni Joueuse, j'espère que ces romans me laisseront une meilleure impression.
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