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Obligée d'être touchée par ce preneur d'otages, loser, à qui rien ne réussit.

C'est complètement loufoque et en même temps très émouvant, avec des personnages très riches en couleurs.

Avec sa plume au vitriol Benoit Philippon en profite pour croquer les déviances notre société.
Et c'est très drôle.
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Benoît Philippon nous présente Gus, un père à bout de souffle avec qui la vie n'a jamais été tendre. Allant de malchance en déconvenues, il se retrouve au tribunal pour essayer d'avoir la garde partagée de sa fille de quatorze ans. Là aussi, il échoue et il ne peut pas rester sans rien faire. N'ayant plus rien à perdre, il décide alors de faire une prise d'otages dans l'hôtel miteux où il réside. Pour cela il sera secondé de Cerise, une jeune prostituée, voisine d'infortune. Il espère ainsi récupérer son ado, obtenir un peu d'argent et partir vivre bien loin.

Mais alors que je vous parlais d'une surprise au début de cette chronique, il s'agissait en fait d'une mauvaise surprise. Je gardais un très bon souvenir du roman "Mamie Luger" de ce même auteur et ma déception a été de taille. J'ai certes retrouvé de l'humour mais je ne l'ai pas trouvé de la même qualité. Je n'ai pas réussi à m'attacher à cette caricature de Gus. Les autres personnages ne m'ont pas plus convaincu. A contrario, il y a du rythme et beaucoup de bonne humeur. Je me demande si je n'aurais pas dû prendre la version audio pour égayer mes trajets. Cette fois-ci, ce fut l'abandon au bout du premier tiers. Une vraie déception !
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Mon humble ressenti post lecture : un roman tellement prenant qu'il est déjà terminé.

Définitivement fan de Benoit Philippon

Petiote, est un roman poignant qui reflète la détresse des oubliés de notre société: prostituée, SDF, sans papiers… mais également ces gens qui perdent tout sur de mauvais choix, des décisions hasardeuses, qui sont prêts à tout par amour.

Que ce soit le père à qui l'on veut enlever sa fille, la femme battue qui ne peut se résoudre à quitter son bourreau,…
A chacun son histoire, à chacun son combat.

Ce roman est un véritable coup de coeur alliant humour et drame, rires et tristesse.

A vous de le lire! J'attends vos retours!
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Petiote, c'est l'histoire d'un père qui ne trouve rien de mieux qu'une prise d'otages pour récupérer la garde de sa fille. Idée foireuse ? C'est peu de le dire. Gus Samson, fait partie de la catégorie des losers. Une transmission familiale dont il se serait bien passé. Quoi qu'il fasse, il foire tout. de l'école à son mariage, en passant par le travail.  Enfin tout ou presque. Son rayon de soleil, c'est sa fille, son Emilie, sa petiote. Elle a 13 ans et ne lui parle plus. Une situation qui le ronge. Alors quand une juge des affaires familiales (la JAF) lui retire la garde, il ne trouve rien de mieux que cette idée stupide, dans un acte désespéré. Sa prise d'otages il ne la fait pas n'importe où. Autant se simplifier les choses et la faire dans son lieu de vie actuel, à savoir un hôtel miteux répondant au doux nom de « Love Hôtel » situé dans la banlieue de Chalon. Géré par George, l'hôtel compte parmi ses locataires : un ancien SDF, devenu l'ami et homme à tout faire du propriétaire, une prostituée, une migrante, un trafiquant d'armes et un couple adultérin. Une belle brochette d'otages (ou de complices) haut en couleur à laquelle s'ajoutent un livreur Uber et sa fille Emilie. Ses revendications ? Un Boeing pour fuir au Venezuela avec sa petiote. On est d'accord que rien ne va dans son plan ? Commencent alors les négociations avec la capitaine de police Mia Balcerzak…

Passez outre les situations complétement invraisemblables et les caricatures, et laissez place à un roman qui tout en étant divertissant, loufoque et plein d'humour, est une gigantesque preuve d'amour d'un père pour sa fille. Comment ne pas avoir d'empathie pour Gus ? ! Oui, il fait tout de travers. Même sa prise d'otages devient du grand n'importe quoi, mais il est terriblement attachant dans sa maladresse. Pas une once de méchanceté chez ce raté, c'est la faute à pas de chance et ses difficultés de communication. Il tente comme il peut de se rattraper…

Plus loin que la figure paternelle comme thème central, l'auteur traite également de nombreux faits sociétaux par le biais de ses différents personnages. Des trajectoires de vie qui viennent se confronter à celle de Gus et qui nous touchent à différents niveaux. J'ai particulièrement aimé les personnages de George et Boudu. Quant à la fin, je ne m'y attendais pas du tout, mais je ne vous en dis pas plus…
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Gustave, dit Gus, viens de perdre la garde de sa fille adolescente. Motifs : il ne travaille pas et vit dans un hôtel minable du centre-ville.
Car Gus est un loser et il le sait. Sa fille le sait. Son ex-femme le sait.
Alors il va provoquer le destin pour retrouver l'amour de sa fille. Et cette provocation va prendre une tournure complètement inattendue.
Aidé par Cerise, une jeune fille pratiquant les relations sexuelles tarifées, Gus va se montrer au monde comme on ne l'a jamais vu.
J'avais kiffé #mamieluger et là, c'est rebelote comme on dit au bistrot.
Dans ce roman, tous les personnages sonnent justes. La description, le ton et le caractère de chacun sont parfaitement maîtrisés.
Les dialogues sont savoureux au point de relire des paragraphes juste pour le plaisir.
Les passages narratifs sont calibrés au millimètre avec fantaisie.
Dans ce roman, vous aurez droit à de l'action, des sentiments, un peu de sang, de l'empathie et beaucoup d'humanité.
#petiote est un roman puissant. Ne passez pas à côté.
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Benoît Philippon possède l'art du récit. Il a les images dans sa tête et y appose des mots. Rajoutez à cela une vraie dextérité des dialogues, de la virtuosité dans les échanges, une sacrée dose d'humour, des personnages hauts en couleur et un vrai scénario, vous obtenez ici tous les ingrédients nécessaires pour monter un vrai bon film… sauf qu'ici, le film est sur papier. L'aspect cinématographique de ses romans est sa marque de fabrique. Plus visuel, tu meurs. Au centre, il construit de vrais personnages susceptibles d'être croisés dans la vie réelle. Une mamie Calamity Jane dans « Mamie Luger », une tornade féminine dans « Joueuse », un père looser de formation dans « Petiote ».

Gus a perdu la garde de sa fille Emilie, une vraie ado qui se respecte en pleine phase de rébellion boutonneuse, caractère de chacal en sus. Il est bien décidé à ne pas accepter cette décision de la juge aux affaires familiales et monte un plan, aussi rapidement qu'une envie de pisser, et aussi bancal qu'il est possible de l'être : prendre en otage tous les résidents du love hôtel où il vit pour se faire entendre. Certains font la grève de la faim, d'autres montent sur des grues, Gus lui, sans doute est-ce dû à son prénom un peu clownesque décide de prendre les armes et embarque dans son délire Georges le tenancier, Boudu un sans domicile fixe recueilli là, Fatou une migrante enceinte jusqu'aux dents qui en a déjà beaucoup bavé, Cerise une prostituée à perruque, Gwen et Dany un couple qui se retrouvait là clandestinement, Hubert un livreur fan de pétards, et Sergueï un marchand d'armes qui ne fait pas dans la dentelle. Son but ? Se faire affréter un Boeing pour s'enfuir avec sa fille au Venezuela. Pour gérer cette situation de crise (de larmes), les autorités lui collent une négociatrice dans les pattes, Mia elle-même mariée avec une version intéressante de Steven Seagal.

Si le plan est foireux version XXL, et que le lecteur est un peu mis dans la confidence d'un sagace « ça ne peut pas marcher », il se prend d'une tendresse profonde pour les personnages, chacun pour des raisons différentes que Benoît Philippon révèle par petites doses homéopathiques. Comme dans les films du même genre, le spectateur est du côté du méchant, parce que ce méchant-là est tellement humain, qu'on a envie de l'adopter séance tenante. Gus est gauche, désorganisé, manque d'anticipation dans ses actions, mais qu'est-ce qu'il est touchant et attendrissant ! Un vrai papa poule qui veut voir les yeux de sa fille briller à nouveau et faire remonter sa cote de popularité.

Sous des airs burlesques, des scènes d'anthologie, des bons mots et de grands éclats de rire, l'auteur aborde néanmoins des thématiques plus « sérieuses ». Ce sont ces sujets-là qui déclenchent les émotions. Sous les masques vaudevillesques de ces personnages singuliers, mon coeur faisait « boum ». L'humanité qui se dégage de chacun d'eux ne peut qu'émouvoir, même si la forme du projet est confondante de stupidité, le fond est tellement altruiste qu'on leur pardonne tous les écarts. Au passage, Philippon adresse quelques crochets du droit bien envoyés : journalisme de caniveau, réseaux sociaux et fake cnews, violences faites aux femmes, décisions de justice incompréhensibles par exemple. Ça fait du bien par où ça passe !

« Petiote » est un concentré de bonne humeur, bien écrit, bien construit, riche d'actions et de sujets plus sociétaux. Benoit Philippon se distingue par une plume qui n'appartient qu'à lui, visuelle, sensorielle et profondément humaniste. L'essayer c'est l'adopter.

Lien : https://aude-bouquine.com/20..
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12.03.2024 #014

J'avais adoré « Mamie luger » et j'attendais avec impatience le dernier @benoit.philippon à paraître fin février : « papi Mariole ».

Donc afin de patienter et vérifier que le style désopilant de l'auteur pour traiter des sujets parfois si sensibles (temps de guerre, conditions de la femme, légitime défense) se prolongeait, je me suis lancée dans « Petiote » en fin de vacances 🏝️

La couverture du livre peut faire penser au film Leon avec Jean Reno et Natalie Portman, mais on en est à des années lumière ! J'avoue que je n'ai pas été très attentive au début et que le personnage de Gus, loser de première, mauvais père, mettant en péril sa famille avec ses plans foireux m'a légèrement agacé… 😡

J'ai enfin repris sérieusement la lecture et j'ai retrouvé avec bonheur la plume si précise pour décrire tous ces écorchés de la vie, migrants, sdf, prostitution, famille décomposée, couple à bout de souffle, médias sans scrupule 🥹

Comme dans Mamie Luger, la mort rôde et frappe à plusieurs reprises, mais quand il s'agit d'enchaînements malheureux entraînant l'élimination de méchants tueurs c'est une mise en scène incroyable de malchance et drôle dans ses descriptions improbables 😂

Des moments très émouvants qui viennent ponctuer cette prise d'otages ubuesque…

Jusqu'où un homme blessé peut il aller pour regagner sa fille ?
Comment va se terminer ce duel entre un père qui n'a rien à perdre et une négociatrice expérimentée ?

#policier #humour #paternité

Bonus : ce livre convient au challenge fb de mars « livre livre… transporte moi… » : couverture colorée !
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Après ma lecture de « Mamie Luger », quel plaisir de retrouver le style de Benoît Philippon dans ce roman irrésistible

Après avoir aimé « Mamie Luger » par son ton si particulier, voilà une lecture qui vient confirmer le talent de Benoît Philippon à raconter ces histoires si particulières. Une prise d'otage entre losers magnifiques, plein d'humanité et de rires dans une histoire au fond sombre, évoquant des sujets qui porte à réfléchir. Une lecture agréable qui nous embarque immédiatement et qu'on a du mal à quitter… Un vrai régal.
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Un roman au style inimitable, dont l'humour noir a réussi à me toucher.

Benoit Philippon a un style d'écriture très particulier : il décrit les situations à grands coups d'humour noir et de comparaisons à la fois justes et caricaturales. Il faut dire qu'il y a matière parmi les habitants du Love Hotel. Tous les malmenés de la vie semblent y avoir échoué : chômeur, SDF, prostituée, migrante enceinte, trafiquant d'arme…

Les descriptions sans complaisance montrent la difficulté du quotidien des résidents, mais parviennent à éviter le pathétique.

Si j'ai apprécié l'écriture de Benoit Philippon, l'histoire m'a semblé très longue à démarrer, l'auteur brossant un à un le portrait de chacun des résidents. Heureusement, les choses finissent par s'accélérer avec la prise d'otage et cela part dans tous les sens pour devenir complétement incontrôlable.

Et au milieu de ce grand fouillis final, me voilà complètement touchée par Gus et son amour pour sa fille. Comme le dit Cerise à Émilie :
« Ce qu'a fait ton père, c'est le plus grand n'importe quoi de l'histoire de la paternité. Mais c'est la plus belle démonstration d'amour que j'aie jamais vue. »

Voilà un roman original qui a réussi à me toucher.
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J'avais bien aimé "Mamie Luger", j'ai adoré "Petiote".
Benoît Philippon est un grand.
Avec ses polars aux personnages cabossés, il vous bouleverse et vous fait passer du rire aux larmes. Avec son style humoristique, il n'oublie pas les émotions. Il est rare que je pleure à la lecture d'un roman mais là, j'ai pleuré.
L'histoire: pour récupérer la garde de sa fille, Gus se lance dans une prise d'otage.
Rebondissements inattendus, tant l'auteur a l'imagination fertile, impossible de deviner ce qui va se passer.
Benoît Philippon est un humaniste, au style unique, rempli d'humour et d'émotions.
Bravo M. Philippon.
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