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Absurde, cocasse, drôle, poignant. Voilà ce que m'a inspiré Gus, ce looser magnifique qui après s'être vu interdire la garde de sa fille, ne va trouver que d'autre solution que de prendre de pauvres hères en otage dans un hôtel à la ramasse que dirige George, pour lui prouver à quel point il l'aime ! En passant il exigera un Boeing qui l'emportera, lui et sa Petiote, au Venezuela et 500 000 balles en sus.
La pute justiciere, le clodo au grand coeur, les amants incognito, un livreur de pizza défoncé, une migrante enceinte, un mafieu... tous otages de Gus, ainsi qu'Emilie sa fille qu'il menotte à son poignet.
Ça part en live direct et tout est carrément foireux dès le début ! Les dialogues à la sauce Audiart sont carrément savoureux quant à l'esprit, hyper moderne et drôle, il apporte des situations rocambolesques, truffés de références cinématographiques, le tout est délirant même si la cause de Gus est noble. Mais chaque protagoniste est touchant, même la négociatrice comprends le geste de désespoir de Gus ! C'est dire à quel point tout, mais absolument tout, va se compliquer ! C'est tragiquement drôle !
J'ai retrouvé l'esprit de l'auteur, celui dans Mamie Luger, j'ai donc passé un bon moment de lecture. Ses romans sont vraiment construits pour être adaptés au cinéma !
Une fois de plus, je vous conseille grandement Mamie Luger, the best de l'auteur !
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Attention, aujourd'hui, accrochez-vous, ça va dépoter sévère !
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Bienvenue au Love Hôtel ! Ah oui, avec un nom pareil, on s'imagine déjà entrer dans le palais de l'amour et du plaisir. Eh bien, je vous arrête tout de suite ! Vous êtes loin du compte.
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Ici, crèchent bon nombre de reclus de la société, des cabossés de la vie : une jeune prostituée qui n'a pas froid aux yeux, un clochard au grand coeur, une réfugiée enceinte prête à tout pour protéger sa vie et celle de son enfant à venir, deux amants qui se retrouvent là pour échapper à un quotidien trop pesant…
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Et puis, au milieu de tous, notre star : Gus ! Gus est le loser né. Il enchaîne échec sur échec. Sa seule véritable réussite : sa fille, sa « Petiote » comme il aime l'appeler. Mais même avec elle, il a tout raté. Elle le déteste, ou plutôt en a honte.
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Alors Gus tente le tout pour le tout et s'embarque dans une prise d'otages au coeur même du Love Hôtel avec pour seul objectif : récupérer la garde de sa fille quoi qu'il en coûte !
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Clairement avec ce roman, attendez-vous à vivre la prise d'otages la plus loufoque jamais écrite ! Rien ne semble tenir la route. Et pourtant la mayonnaise prend assurément.
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Les dialogues sont incisifs et percutants, souvent drôles ! Gus est touchant par l'amour débordant qu'il porte à sa fille, mais également par ses maladresses et ses défauts multiples.
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Les personnages secondaires n'en sont pas. Leurs histoires et leurs tempéraments sont également au coeur de l'intrigue.
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Sous ce côté déjanté, Benoît Philippon aborde aussi des sujets extrêmement sérieux comme la paternité, les réfugiés, la pauvreté, les réseaux sociaux… Et bien d'autres encore.
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Même si quelques scènes m'ont paru parfois rocambolesques, elles n'ont en rien gâché mon plaisir de lire.
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Bref, un roman noir qui dépote, des personnages hauts en couleur, des dialogues qui font mouche et des sujets sociétaux forts abordés !
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Petiote.

Quand un jour dans sa vie on a été la petiote de quelqu'un, on le reste pour toujours. Il y a de la tendresse dans ce mot qui résonne fort en moi. Alors, voilà, un titre et mon coeur déjà se serre.

Parce qu'il est question d'un père qui ne sait pas bien jouer ce rôle. Mais qui aime sa fille. Plus que tout. D'un amour fou qui le pousse à faire n'importe quoi. Et ça, pour une fille adolescente, c'est pire que tout. Un père malaisant qui va ruiner sa street credibility #genance.
C'est le coeur de l'histoire. Un père menotté à sa fille. Mais pour que le coeur vibre plus fort, il faut une caisse de résonance.
Et ça, c'est le Love Hôtel. Et sa poignée de clients, tous plus cabossés les uns que les autres par une vie qui les a échoué là.
Une réfugiée, une prostituée, un couple adultère, un marginal, un livreur uber... certains diraient des invisibles. Sauf qu'ils sont tellement hauts en couleurs qu'on imagine mal les qualifier ainsi.
Comme toujours avec Benoît Philippon, on est pris au jeu dès les premières pages. Cette comédie humaine punk vous touche au creux du bide. Parce qu'il n'est question que de choses fondamentales. L'amour, la peur, la fraternité, la lutte. La vie, quoi.

Ici ou là, on évoquera Audiard ou Blier. Si j'osais, j'ajouterais même "il y a du Belmondo !". Mais il est temps de dire "c'est du Philippon". Ce quatrième roman le confirme, le ton est là, inimitable. J'ai retrouvé ce que j'aime tant. Punchlines, burlesque et cascades. Et puis du sentiment. En pagaille. Je ne sais pas si Petiote détrône Cabossé dans mon coeur. Je sais que j'ai ri, beaucoup, et pleuré, comme à chaque fois (mais je suis fleur bleue et Benoît Philippon parle si bien d'amour.) Que bien évidemment cette relation entre un père et sa fille me parle encore plus que tout le reste. Et que le Venezuela nous tend les bras.
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Mais quelle joie d'avoir rencontré Benoît Philippon (et sa chemise à fleurs) aux Quais du Polar! Un auteur à l'image de ses romans: accessible, truculent et humble. Aussitôt Petiote acheté et dédicacé, aussitôt sa lecture débutée dans la file d'attente des dédicaces de Môsieur Norek (parce que faut pas croire, un weekend aux Quais du Polar c'est toute une stratégie pour optimiser les rencontres avec les auteurs!)
Encore une fois un roman qui fait la part belle à l'Humanité dans le coeur des âmes cabossées. Génialissime!

Vous commencez à le savoir: Benoît Philippon fait partie de mes auteurs chouchous. Depuis Mamie Luger je n'ai plus décroché, tellement ses romans sont de la bonne came. Ma chronique sur Cabossé m'avait permis d'être sélectionnée comme Jurée pour le Prix 2021 des lecteurs France Bleu/Page des Libraires. Autant dire que les romans de Philippon sont pour moi comme des trèfles à quatre feuille: l'assurance de trouver du bonheur.

Le proverbe dit qu'il ne faut pas juger un livre à sa couverture… Et ben pour le coup, là, vous pouvez! Car le visuel très pulp est à l'image de l'écriture: une narration haute en couleur et scénographique, tellement pensée pour le ciné (ou le film d'animation!)

Petiote tient toute ses promesses en reprenant les thèmes (combats?) chers à l'auteur avec notamment la mise en lumière d'hommes et de femmes généralement niés par la société, lorsqu'ils ne sont pas conspués: SDF, prostitués, migrants…
Fatou la migrante est avant tout Fatou la battante, derrière Cerise la psychopathe se cache Caroline la justicière. Et George, et Boudu, et Hubert… L'auteur donne la parole aux invisibles, les fait se rencontrer pour mieux lutter ensemble. En mettant quelques claques au passage, notamment aux journalistes BFMisés et autres réseaux sociaux adeptes du sensationnalisme et vecteurs d'acharnement envers les plus fragiles. Philippon assumant pleinement les messages féministes, politiques qu'il fait passer au travers de sa galerie de personnages et de dialogues aussi truculents que percutants, droit dans le coeur des lecteurs.

Cette fuite en avant de ce père, uniquement motivée par l'amour qu'il porte à sa fille, est ubuesque mais sans jamais tomber dans le ridicule car l'émotion est toujours là en embuscade.
J'ai tellement ri, tellement… Jusqu'à être cueillie en toute fin de roman.

Merci Benoit Philippon pour ce grandiose Petiote!

PS: Ne faites pas vos lopettes sociétés de prod! Lâchez du pognon pour qu'on ait le bonheur de voir les personnages de Philippon prendre vie à travers petits ou grands écrans!
Lien : https://unlivredansmabaignoi..
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Jubilatoire. On rit, on pleure sur cette aventure hors du commun de ce malchanceux, limite abruti, de service. Organiser une prise d'otages pour récupérer la garde de sa fille, ce n'est peut être pas la meilleure idée de sa vie. Surtout si la prise d'otage se déroule dans un bouge de Châlon sur Saône où survivent des personnages que la vie à maltraité et qui n'ont plus rien à perdre. Un livre tendre, plein d'amour, plein d'humour qui fait bon lire pour se changer les idées
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Je découvre Benoit Philippon et son style particulier avec ce livre.
Le personnage central, Gus, est un râté, (loser, désespéré, con -c'est son ex qui le dit-, mou, irresponsable , un "aimant à poisse"). En toute logique, il va perdre la garde de sa fille de 14 ans. Mais sa fille, sa petiote, il l'aime et il va donc se rebeller, s'armer d'une kalachnikov et échafauder un plan tordu de prise d'otage dans un hôtel minable. Dans cet hôtel, se trouve un échantillon de personnages abimés par la vie : une prostituée, un couple illégitime, une migrante enceinte, un SDF, un trafiquant, un livreur Uber camé...
On devine que l'auteur a de la tendresse pour ces personnages déglingués, ces laissés pour compte de la société impitoyable dans laquelle nous vivons. Malheureusement, je ne suis pas arrivée à éprouver d'empathie pour cette équipe de bras-cassés trop caricaturale, jamais crédible. Il faut dire que l'auteur ne fait pas dans la dentelle et j'ai trouvé le trait trop grossier, limite indigeste , j'ai été mal à l'aise pendant les deux premiers tiers du livre. Que penser de ce père qui n'hésite pas à ligoter et bâillonner sa fille et proclamer qu'il l'aime??? On se dit qu'il a bien mérité ce qui lui arrive et il semble difficile de le plaindre.
Sous couvert de l'humour, l'auteur fait un constat des travers de la société : sans-abris, prostituées, migrants, drogués, violences conjugales, journalisme à sensation, voyeurisme des réseaux sociaux, travailleurs précaires, exploités, difficultés d'avoir un enfant. C'est louable mais la forme, le ton ne m'ont pas touchée...dommage pour moi.
La fin m'a un peu plus accrochée même si j'ai trouvé peu crédible que le père passe d'abruti complet à une sorte de héros acclamé par la foule...Il y a quand même de jolis passages et de bonnes trouvailles.
Je vais attendre un peu et sortir Mamie Luger de ma pal, livre qui, je l'espère, me plaira plus.
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Avec cette nouvelle histoire et tout comme dans « Mamie Luger », « Cabossé» ou « Joueuse », nous retrouvons la patte de Benoît Philippon, qui, avec des personnages totalement déglingués et cabossés de la vie, nous offre des scènes désopilantes et des situations hilarantes, le tout arrosé d'un humour décapant et parfois grinçant. Mais le fond de l'histoire reste très sérieux et traite de sujets de société beaucoup plus préoccupants qui n'ont rien de léger. Cette fois-ci, c'est la justice et notamment les juges aux affaires familiales, les médias qui pour avoir un scoop sont prêts à toutes les bassesses et le sort réservé aux migrants sur notre sol qui font les frais de ce livre.
Voici donc Gustave Samson, dit « Gus » quadragénaire qui vient de perdre la garde partagée de sa fille Emilie. Pourquoi direz-vous ? Et bien parce que Gus est un looser et qu'il a la poisse, il n'a plus de travail, il vit du RSA et n'a pas de logement, il vit dans le « Love Hôtel », un hôtel miteux d'un quartier dit « sensible », ce qui est inenvisageable avec une adolescente de quatorze ans qui d'ailleurs ne veut plus voir son père. C'en est trop pour Gus qui vrille et décide de prendre en otages les naufragés du « Love Hôtel » afin d'obtenir 500 000 € et un Boeing pour fuir au Venezuela . Pour ce plan foireux, il s'allie à Cerise, une jeune prostituée à la perruque violette. Puis il séquestre un mafieux serbe, marchand d'armes auquel il vole un véritable arsenal militaire. le voilà donc avec comme otages : Georges le patron de l'hôtel, Boudu un SDF et ivrogne sauvé des eaux par Georges, Fatou une migrante en attente de régularisation enceinte jusqu'aux yeux , Gwen et Dany un couple illégitime enregistré incognito, Sergueï le dangereux mafieux serbe , Hubert le livreur de pizza accroc à la fumette qui s'est trouvé au mauvais endroit au mauvais moment et enfin Emilie sa fille.
Gustave qui a tout raté dans sa vie se retrouve donc enfermé avec cette cour des miracles et se voit affublé comme négociatrice de la capitaine de police Mia Balcerzak , une dure à cuire qui maitrise plus que bien son domaine de compétences.
On imagine très bien que tout ne va pas se passer comme prévu. Chaque page est un réjouissement qui apporte son lot de situations loufoques, de dialogues hilarants accompagnés d'un humour décapant.
Le génie de l'auteur là encore opère en nous faisant rire tout du long du livre tout en traitant de sujets de société profonds et préoccupants.
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PetioteBenoît Philippon

Sans plus

Pour récupérer la garde de sa fille, Gus, un père de famille assez impulsif et qui semble au bout du rouleau, se lance dans une prise d'otages dans l'hôtel où il a élu domicile.

Sa revendication est assez surprenante et demande simplement un Boeing pour fuir au Venezuela avec Emilie, sa petiote.

Gus, qui a besoin d'aide pour un plan qu'il n'a pas prévu, va s'allier à Cerise, une prostituée à perruque mauve pour séquestrer, Georges, le tenancier, Boudu, un SDF, Fatou, une migrante enceinte, Gwen et Dany un couple illégitime, Hubert, un livreur Uber haïtien, mais aussi Sergueï, un marchand d'armes serbe sans oublier sa fille.

A la lecture des otages, cela fait déjà rire !

La capitaine de police Mia Balcerzak est la négociatrice de ce plan foireux.

Quand on voit la complexité des prises d'otages dans les très bons scénarios de film, on n'a du mal à imaginer la réussite d'un homme qui n'a rien prévu.

L'auteur soigne son écriture dans des passages assez cocasses et j'ai voulu vraiment découvrir la chute de ce livre. Cependant, l'humour n'est pas toujours au rendez-vous et le final est pour ma part décevant.
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Gus, ayant perdu la garde de sa fille, Émilie se refugie dans l'hôtel qui le loge et décide afin de prouver son amour pour sa fille de prendre en otage les habitants. Ses revendications ? Un avion pour le Vénézuela pour sa fille et lui et de l'argent.

Dans l'hôtel miteux tenu par Georges vont se cotoyer Cerise, jeune prostituée au grand coeur, Boudu, sdf aidé par Georges, Gwen et Dany, amants illégitimes dont la présence sur les lieux doit rester incognito, Hubert, livreur uber, Fatou, jeune migrante enceinte et bien sûr Émilie. C'est sans compter sur la présence de Sergeï, dont la chambre d'hôtel sert de planque pour un trafic de drogue.

C'est avec tous ces personnages que Gus et Émilie vont devoir cohabiter et que Mia Balcerzak va devoir mener une âpre négociation.
Premier livre que je lis de cet auteur, découvert dans le cadre d'une prochaine rencontre au prochain club de lecture de ma chère Bibliothèque Sorbier #mamygeek
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Que dire si ce n'est que cette bande de baltringues m'a beaucoup amusée mais également beaucoup touchée. Gus en personnage central dont l'action jusqu-au-boutiste, folle et inconsciente est très touchant dans son rôle de père.

Cerise m'a également beaucoup émue. On sent les difficultés de sa vie, ses fêlures mais j'ai également beaucoup aimé sa force.

Je parle d'eux mais Fatou, Boudu, Georges, Mia.... sont également inconiques.

Le gros point fort du roman consiste en des dialogues percutants. J'avoue avoir bien ri par moments avec cette bande de bras cassés.
Une belle découverte atypique.
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Pour récupérer la garde de sa fille, Gus, looser, se lance dans une prise d'otages dans un hôtel de naufragés.
Ce livre est vraiment très bien. Dans la lignée de Mamie Luger mais différent. le début est un peu lent et on pense que c'est loufoque. Puis c'est parti et là, on ne lâche plus le livre.
Les personnages sont bien décrits, très attachants et au grand coeur. le récit est semé d'embûches mais c'est très prenant. Cela déménage avec plein d'humour pour faire passer la tristesse de ces vies. Comme d'habitude dans les livres de Benoît Philippon, on y trouve du féminisme. Bravo ! La fin, ….
Pour moi, ce n'est pas un polar même s'il y a du suspense. Bref, je me suis régalée.
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