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Toi derrière la porte en tenue blanche
Les pieds nus
Le ventre affamé
Le froid posé à la source de tes yeux
Tu m’attendais
Tu m’attends dans le sable
Les mains jointes sur la poitrine
Les cheveux défaits
Si beaux
Tellement noirs
Comment retirer ta blessure
La crevasse qui fend la terre de tes ancêtres
Aucune invention ne peut ranimer l’âme
Même si mes lèvres reviennent
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J’embrasse un homme
Sûre de ne pas manquer le baiser
Je le fais et chaque fois c’est pris
Nous restons dans le pays aimé des oliviers
Nous pouvons grandir sans permission
Agrippés aux torrents de nos mains
Les lèvres mouillées feront des livres
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Laissez-nous mûrir tranquillement
Trop d’histoires faites sans nous
Il faudrait un cri qui se déplace
Avec la trajectoire des mots