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EAN : 9782721006943
268 pages
Editions des Femmes (15/11/2018)
3.17/5   3 notes
Résumé :
« Je suis penchée à la fenêtre, l’obscur de la nuit me dépouille de mes biens. Mais je n’ai pas peur. J’ai hâte de me libérer des obligations, de la fausse politesse, du poids des objets. La solitude, que la nuit accentue, est ma sauvegarde.
Je déguste mon verre de vin, vermeil, qui est assorti au sang. J’écoute de la musique, les émotions affleurent. Je déborde, je me replie. La vie m’exalte et je ne sais pas comment prendre soin d’elle. » N. P.

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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Un récit déconcertant pour moi qui ignore presque tout du Brésil. Sauf ses plages, son carnaval, la samba et le trafic de coke.

Or, absolument rien de tout ça dans les souvenirs de la dame, qui a pratiqué la littérature comme une religion et collectionné les amants comme Ninon de Lenclos.

Une riche nature, donc, mais dont l'écriture ne m'a pas convaincue. Trop de références m'ont échappé et je n'ai pas été touchée par cette existence de bourgeoise à la Simone de Beauvoir, en plus exotique.

Ce qui est certain, c'est qu'elle échappe totalement aux qualificatifs "coup de coeur " et "écriture fluide", et rien que pour ça, elle mérite le respect !
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Déchiffre-moi, rends-toi au verbe

Une autobiographie est aussi une invention littéraire. Les mots et l'imagination aventureuse ne sauraient se confondre avec l'analyse des conditions sociales et individuelles de la création, du travail d'écriture d'un livre.

Un livre d'heures, comme un livre liturgique destiné aux fidèles catholiques laïcs, le roman en gravures de l'artiste flamand Frans Masereel ou comme la représentation de Léopoldine Hugo en couverture.

L'heure est aussi un décompte de temps, « Je porte sur le visage les traces d'une histoire que la vie a tannée et qui m'aide à vieillir. J'ai vécu, non sans résultats, ma vie n'a pas été inhabitée ».

Une autrice, « héroïne des idées et des actions que j'ai menées », Nélida anagramme du « Daniel » du pseudonyme Daniel Stern d'une autre autrice, un court circuit temporel renvoyant à Frantz Liszt et aux héroïnes et héros de Richard Wagner. de la littérature à l'opéra et à la musique, au nid de mythes.

Voyage dans le temps, voyage dans la mythologie grecque, errances dans l'espace de villes. L'autrice sonde derrière les portes. Elle parle d'exil, « non pas à proprement parler de la cité mais de moi-même », de ses personnages, dont certains peuvent ne pas lui dire bonjour, des récits qui naissent au fond d'elle-même en s'alimentant de diverses séquences romanesques, de la suite ou poursuite « sans savoir où ces pistes m'emmènent », des complexités de la création, des sinuosités de la langue, de géographie fictionnelle…

Nélida Piñon évoque le mystère intraduisible, le recto et le verso de la vérité, les mensonges, le colportage et les colporteurs et colporteuses, le Manifeste des intellectuels à Porto Alegre, la morsure du désir, le collectage de ce qui traine par terre, Sophocle et Euripide, les cultures en Grèce antique et les dieux, « Lequel d'entre eux a-t-il le mieux servi la cause de l'invention, de la liberté de consigner l'absurde ? », les frontières du réel fictionnel, les chemins rocailleux de la vie quotidienne, les voyages de son enfance, le coffre rempli de secrets, les masques disponibles pour se dissimuler, l'invention face au désordre de l'esprit, l'idiome lusitanien, une maison magique « aux gigantesques bouches de scène », le nom – non révélé – de la tristesse, les confidences elliptiques ou poétiques, le luxe de gaspiller le temps qu'il nous reste, le travail de scribe, « J'ai toujours partagé ma vie avec les mots », le droit à la discrétion, la tour de Babel, l'antichambre de l'oral et de l'improvisation, l'aventurière, « Sauter par la fenêtre et partir à la voile en compagnie des loups de mer, des sirènes, des guerriers de Mandchourie », le Brésil, New-York, la boiterie du quotidien, l'ami intime qu'est le dictionnaire, la bureaucratie des sentiments, la carte au trésor dessiné par le roman

« Je vais mourir et je ne sais rien »
Lien : https://entreleslignesentrel..
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J'ai reçu ce livre à la dernière Masse Critique de Babelio. J'ai donc reçu ce livre sur les mémoires de l'autrice, que je ne connaissais pas du tout.
Ce que j'ai aimé, tout de suite, c'est la couverture cartonnée, simple. de plus, sur le dos du livre, il y a l'année d'édition ce que j'ai aussi aimé.

L'écriture est belle. On a beaucoup de référence au Brésil, pays que je ne connais pas non plus, mais que j'ai aimé découvrir au fil des pages. Il y a aussi beaucoup de références à la mythologie Grecque ainsi qu'au christianisme, je connais un peu les deux du coup je n'étais pas trop perdue.
Elle parle aussi beaucoup de son métier d'écrivain, ses sources d'inspirations, les lieux qu'elle a visité ou habité. On apprend beaucoup d'autres choses sur sa vie en générale.

Cependant, j'ai beaucoup moins aimé le fait que ce ne soit pas divisé par chapitres mais par des ***. Les souvenirs, si je peux dire, vont et viennent au fil du livre, j'aurais préféré que ce soit plus regroupé, mais ca c'est mon côté cartésien.

Une autre chose que je n'ai pas trop aimé mais ça c'est plutôt par rapport au livre objet, c'est qu'il y a sur beaucoup de pages, surtout la gauche, des dédoublements de caractères, comme écrit l'un par dessus l'autre.

Sur la couverture, il s'agit de la toile d'Auguste de Châtillon (1813-1881) "Léopoldine au Livre d'Heures" vers 1835. Léopoldine Hugo (1824-1843) fille d'Adèle et Victor Hugo.


Je pense que pour mieux apprécier ce livre, j'aurais du connaître un peu plus le Brésil et d'autres oeuvres de l'autrice.
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Un livre tout en sobriété à l'image de son autrice.

Je ne lis que peu de biographie ou autobiographie, mon avis est donc certainement troqué. Je n'aime pas particulièrement ce genre que je trouve la plus part du temps ennuyeux.
Pourtant ce livre ne m'a pas déplu. Il était enrichissant et offrait un point de vue unique sur le Brésil ou sur le métier d'écrivain. Un témoignage touchant et "vrai" (terme choisi faute d'un autre mot qui me convenait) d'une grande femme qui a marqué son temps et son pays : Nélida Piñón

De plus, j'apprécie l'intention de la maison d'édition de mettre en valeur des femmes plus ou moins connues et leurs parcours.
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Je porte sur le visage les traces d’une histoire que la vie a tannée et qui m’aide à vieillir. J’ai vécu, non sans résultats, ma vie n’a pas été inhabitée
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Je traîne derrière moi le sentiment d'un adieu qui n'a pas d'épilogue
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Sauter par la fenêtre et partir à la voile en compagnie des loups de mer, des sirènes, des guerriers de Mandchourie
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Je vais mourir et je ne sais rien
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