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EAN : 9782848103747
194 pages
Emmanuel Proust (10/11/2011)
3.54/5   24 notes
Résumé :
L'histoire de la Beat Generation en BD ! Avant le film évènement "On The Road".
L'histoire :
Tout commence par un petit cercle d’amis, de New York à San Francisco, au début des années 50. Les plus connus ont pour nom Kerouac, Burroughs, Ginsberg ou encore Diane di Prima.
Face à une société conformiste, ces artistes inventent une nouvelle manière d’écrire… et un nouveau style de vie. Leur credo : drogue, alcool, sexe libre. Cette génération qui a... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
« le livre que vous avez entre les mains est une bande dessinée qui n'est ni une étude en profondeur, ni l'interprétation littéraire, d'ailleurs déjà proposées par des centaines de livres universitaires dans différentes langues. Il possède par contre une qualité en accord avec la popularisation vernaculaire des Beats. » (p. 5) Ainsi parle l'avant-propos avant de laisser place avant de nombreux portraits.

Ce sont des biographies sincères, pas forcément flatteuses, mais pleines de respect que livrent les auteurs. Jack Kerouac, Allen Ginsberg et William S. Burroughs, les trois pères du mouvement beat sont présentés au travers de leurs influences littéraires et musicales. « “Beat », … ça veut dire crevé, mais c'est aussi la base des mots “béatifique”, “béatitude”. » (p. 19) Drogues, alcool, (homo)-sexualité, excès, spiritualité, pacifisme : les Beats touchaient à tous et contestaient en créant autre chose et autrement.

L'anthologie, sous la plume de plusieurs dessinateurs, présente la scène artistique et intellectuelle de San Francisco. Un des points névralgiques de ce renouveau, c'est la librairie City Lights : « City Lights n'est pas seulement une librairie et une maison d'édition, c'est un lieu public historique et un centre culturel international. » (p. 124) La baie est un creuset qui a abrité de nombreuses personnalités poétiques et musicales, comme Kenneth Patchen, Diane di Prima, Leroy Jones ou Gary Snyder. Les écrivains de la beat génération n'ont pas été les premiers à chercher un renouveau créatif, mais ils l'ont fait de telle manière qu'ils ont durablement marqué l'histoire. « Les Beats révolutionnent la culture et la conscience américaines. Ils démocratisent la poésie, ressuscitent la tradition orale et la sortent de l'université pour l'amener dans la rue. » (p. 131)

Les deux premiers tiers de l'ouvrage sont de la plume d'Harvey Pekar, Ed Piskor et Paul Buhle. Les auteurs sont convaincus et enthousiastes : ils ont lu les Beats et ils apprécient sans détour leurs oeuvres. L'image, en noir et blanc, ressemble beaucoup aux comics américains. Les visages sont puissamment expressifs et évoquent des héros borderline. le dernier tiers est l'oeuvre d'autres dessinateurs qui s'expriment avec folie et liberté, sans complexe, ni contrainte, à la façon des Beats.

Cette anthologie graphique pourrait devenir ma bible sur la question Beat. Elle ne se prétend pas exhaustive, mais elle respecte l'esprit beat et c'est finalement ce qui compte.
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Née dans les années 1950 avec Jack Kerouac, Allen Ginsberg ou William Burroughs, la génération Beatnik est le symbole d'une Amérique désabusée qui aspire à une certaine liberté de pensée. Les origines de l'expression beatnik bien que multiples et incertaines, trouveraient leur signification dans le terme "crevé" ou "usé". Jack Kerouac y aurait porté une connotation paradoxale de upbeat et beatific. Ce nouveau mouvement artistico-intellectuel inspiré du jazz (Hobohemians), aurait révolutionné la culture conformiste américaine et nourri la culture hippie des années 1970. C'est dans les drogues, l'alcool et le sexe libre que les beatniks affirment leur revendications en édifiant une contre-culture prônant la liberté d'expression et en adpotant un style de vie en marge de la société. Notamment inspirés par le charismatique Neal Cassady, les trois principaux précurseurs du mouvement expérimentent de nouvelles techniques d'écriture comme "la prose spontanée" ou "l'écriture automatique". Howl (Allan Ginsberg), On the Road (Jack Kerouac) ou Naked Lunch (William Burroughs) sont les oeuvres phares de ce mouvement qui ont propulsé le beatniks sur le devant de la scène littéraire de l'époque. Souvent jugées comme obscènes et contraires aux moeurs, la poésie et la littérature beatnik ont embrasé l'enthousiasme des jeunes générations de l'époque. le vif intérêt que suscite encore cette vague d'auteurs américains est le signe de son influence indéniable dans les domaines intellectuels américains des années 50-60. Au delà de la simple nostalgie d'un temps perdu, la beat generation porte encore en elle, les germes d'une contestation culturelle de grande envergure. The Beats ne se veut pas une énième étude du mouvement. Elle se renvendique plutôt comme un hommage rendu à ses pères d'autant qu'elle "possède une qualité en accord avec la popularisation vernaculaire des beats." (extrait de l'introduction).

C'est à l'adolescence que je me suis intéressé aux beatniks. Comme beaucoup d'entre nous, j'ai lu Le Festin nu (adapté au cinéma par l'immense David Cronenberg), Sur la route, Junky ou encore Les clochards célestes (n'étant pas un grand adepte de poésie, je ne me suis jamais attardé à la poésie de Ginsberg). Si cette contre-culture a suscité ma curiosité à l'époque, je crois avec le recul que la beatnik generation n'est pas vraiment ma tasse de thé (cette lecture me confirme que les revendications et l'esprit de ses pionniers s'éloigne de mes propres convictions). Si le message politique porté par le courant me parait louable en raison de l'effervescence intellectuelle et des prises de conscience qu'il a pu susciter (on assiste à l'époque à une véritable révolution intellectuelle), je fais partie de ceux qui pensent que la "beatnik attitude" se rapproche plus d'une expérience de vie que d'un véritable mouvement de pensée (peut-être ai-je tort mais c'est l'idée que j'en ai). Cette bande-dessinée renforce à mon sens cette idée. On y retrouve les éléments biographiques de ses principaux acteurs ainsi que les origines du mouvement. Leur mise en images par les différents dessinateurs m'a certes paru coller avec l'esprit des beats. Les graphismes en noir et blanc confèrent d'ailleurs au livre un parfum d'authenticité assez appréciable (même si Ed Piskar, principal dessinateur de la bande-dessinée, n'a pas vécu l'expérience beatnik étant trop jeune). Pour autant, les lecteurs avertis n'y apprendront pas grand chose excepté peut-être dans les derniers chapitres du livre relatifs aux diverses manifestations de la beatnik generation. Reste donc seul le plaisir de découvrir les dessins et le travail d'adaptation qui rendent assez bien compte me semble t-il, de l'esprit beatnik de l'époque. Cela dit, pour tout à fait être honnête, Harvey Pekar et Paul Buhle ne se sont pas cachés de leur intention, l'idée étant surtout d'offrir "une interprétation visuelle et narrative spécifique, à la fois fraiche et perspicace." (extrait de l'introduction). Cette initiative, certes séduisante, ne m'a malheureusement pas convaincu bien qu'elle propose quelques anecdotes truculentes et qu'elle constitue une bonne introduction au sujet... A noter l'excellent récit de Tuli Kupferberg proposé par Jeffrey Lewis qui revient sur le parcours des Fugs (cf. notamment la vidéo de Kill for peace).
Lien : http://embuscades-alcapone.b..
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critiques presse (1)
Lexpress
30 janvier 2012
The Beat, retrace en mots en en images, l'histoire du mouvement américain beat. Inégal.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
« Les Beats révolutionnent la culture et la conscience américaines. Ils démocratisent la poésie, ressuscitent la tradition orale et la sortent de l’université pour l’amener dans la rue. » (p. 131)
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"Le romancier Thomas Wolfe est une des premières influences de Jack l'autodidacte qui n'a pas cessé de bouquiner depuis le lycée." (p. 9)
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« Le livre que vous avez entre les mains est une bande dessinée qui n’est ni une étude en profondeur, ni l’interprétation littéraire, d’ailleurs déjà proposées par des centaines de livres universitaires dans différentes langues. Il possède par contre une qualité en accord avec la popularisation vernaculaire des Beats. » (p. 5)
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Burroughs : « La scientologie m’a été utile jusque ça devienne une religion, et la religion m’est inutile. C’est juste un autre truc pour les accros du contrôle et on n’a pas besoin de ça. » (p. 94)
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Burroughs : « En influençant plusieurs formes d’art, il devient non seulement le plus important des beats, mais l’écrivain le plus stylistiquement unique depuis la seconde guerre mondiale. » (p. 98)
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Videos de Harvey Pekar (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Harvey Pekar
Pénélope chronique The Beats, une « anthologie » de la Beat Generation, Anthologie graphique sous la direction d’Harvey Pekar, Ed Piskor et Paul Buhle.
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