Le Trésor de Georges

Quand je plonge dans l'univers des albums jeunesse, ce que j'aime c'est à la fois la variété des histoires et des expériences graphiques. le trésor de Georges m'a permis de découvrir l'univers de Barroux qui par teintes de couleur fortes nous conte avec Anne-Sophie Plat une histoire de voisinage qui laisse songeur.


Avec ses airs de nouveau conte bord de mer à la Tati, Barroux et Anne-Sophie Plat nous conte la relation de voisinage bien particulière de Georges et du couple très riche de la demeure voisine, qui veulent à tout prix convaincre Georges de quitter sa petite maison pour agrandir la leur, sauf que Georges si sent bien, lui.

J'ai trouvé amusant la façon dont ses voisins tentent de la convaincre et l'acheter avec des cadeaux somptueux ne correspondant pas à son mode de vie, ce qu'ils ne comprennent pas. Il y a une douce critique du côté hors sol de certaines personnes de la classe aisée qui ne se rendent pas compte que tout le monde n'est pas comme eux. Les auteurs mettent aussi joliment en parallèle la vie simple de Georges mais faite de petits riens qui le rendent heureux, tandis que ses voisins plus riches, qui semblent tout avoir, sont toujours à la recherche de plus car au final, l'argent ne fait pas le bonheur.

C'est raconté avec sobriété mais luminosité grâce à un jeu qui consiste à accentuer par de grands aplats de couleurs qui débordent des traits les éléments sensibles et significatifs des pages. J'aime beaucoup. Cela a un plus un côté très rétro et arty qui m'a rappelé, comme je le disais, les récits bords de mer et les films de Tati. C'est singulier mais charmant et cela facile la compréhension des plus jeunes.

Le message est simple comme les dessins. L'histoire est courte, le texte bref, mais pas besoin de plus pour faire son petit effet. On comprend vite que cette recherche du trésor de Georges sera simple, comme la vie qu'il mène : une petite maison, un cadre tranquille, un beau paysage qui se déploie sous ses yeux. C'est tout. Et cela donne envie à tous ceux qui n'ont pas la chance d'avoir un tel cadre de vie, ou s'ils sont plus positifs, ça leur donnera envie de chercher chez eux également ce qui les rend heureux même si ce n'est pas une aussi belle vue sur la mer que depuis les fenêtres de Georges. 

J'ai pris un très joli bol d'air pur le temps de cette charmante histoire qui aide à réaliser les plaisirs simples de la vie. J'ai pris également une jolie leçon de style avec la simplicité des mots d'Anne-Sophie et du trait de Barroux. Merci à eux pour cette histoire pleine de poésie et philosophie.
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Pour rendre compte de cet album qui m'a profondément émue et dont je peine à rendre compte sans divulguer la magnifique surprise qu'il renferme, je fais le choix de vous le présenter à travers les yeux d'un jeune garçon prénommé Jules, chroniqueur en herbe, accompagné de sa maman :

« Oh, mais c'est Barroux !
– Eh oui ! Et Anne-Sophie, tu sais, ma copine de Marcel le teckel.
– Ah oui ! »
Les bases sont posées, on peut commencer la lecture. Comme d'habitude, je démarre et Jules prend la suite. Avec des pauses au fil des pages pour commenter, expliquer, remarquer que là, « mais il n'y a rien d'écrit ! », alors on invente.
Georges habite une chaleureuse maison au bord de la mer, et ses voisins, les Florimont, un palais, plutôt froid et austère. À l'image de ce qu'ils sont, l'un et les autres. Et, désirant toujours plus, à coups de propositions faramineuses, de cadeaux outranciers, ils cherchent à tout prix à pousser Georges à leur vendre son terrain. Mais Georges répond inlassablement la même chose : « C'est très gentil, mais j'ai tout ce qu'il me faut. » Oui, Georges possède un trésor inestimable, un trésor qui ne s'achète pas.
« Moi je sais ce que c'est, son trésor ! »
Bien sûr, nous ne vous le révélerons pas, il est bien trop précieux.
Tout doux, très poétique (merci Anne-Sophie de m'avoir gardé ce magnifique texte secret jusqu'au bout !), cet album nous invite à réfléchir à ce qui est vraiment important dans la vie et à savoir profiter de ce que l'on a. Une belle philosophie de la vie.
« Je ne les aime pas trop les Florimont, je préfère Georges. Et je préfère sa maison. C'est comme chez nous, c'est petit, mais on est trop bien. Je n'ai pas du tout envie de partir. Et mon trésor, c'est qu'on soit ensemble ! »
Jules a tout compris ! Ça ne l'empêchera sans doute pas de parfois réclamer toujours plus, mais l'essentiel semble bien ancré dans son esprit.
Et les illustrations ! Elles sont parfaites. L'univers de Barroux, que j'aime infiniment, se marie à merveille avec la tendresse qui se dégage des mots d'Anne-Sophie.
« Ma préférée, c'est celle où ils font la fête. Et puis aussi celle qui s'ouvre ! »
Un trésor d'album !!! »


Je confirme, un véritable trésor d'album qui m'a profondément émue aux larmes. En effet, la fameuse page "qui s'ouvre" rend compte de l'essentiel aux yeux de Georges. Et il s'avère que je partage ce même essentiel. Aussi, ai-je été littéralement surprise et bouleversée à sa decouverte. Mon plus beau coup de coeur pour ce premier semestre 2023.

Georges (qui n'est pas sans rapeller le célèbre chanteur), habite une petite maison au bord de la mer. Une maison de brioc et de broc, un potager, des amis de passages : il a tout ce qu'il lui faut.
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Ses voisins, qui habitent une énorme maison cossue ,remplie d'oeuvres d'arts, mais sans vie, harcèlent le pauvre Georges pour qu'ils leur vendent sa maison. Mais Georges n'accepte jamais.
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Il faut dire qu'il a tout ce qu'l faut. Une maison, un jardin, un potager, des amis. Entre autre...
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Un album très réussi sur la valeur des choses. Qu'est-ce que la richesse ? A-t-on besoin de posséder encore plus et plus pour être heureux ?
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Un album qui confirme le vieil adage : « l'argent ne fait pas le bonheur ». Les illustrations de Barroux sont lumineuses et collent tellement bien au récit. C'est un véritable coup de coeur et un album indispensable pour les vacances !

Album jeunesse reçu dans le cadre de la Masse Critique de Babelio que je remercie vivement.

Habituellement très charmée par les albums que proposent Little Urban, c'est tout naturellement que je me suis dirigée vers ce titre que j'ai eu la chance de voir dans ma boîte aux lettres.

Malheureusement, ici c'est une mauvaise pioche. L'objet livre est sublime, comme d'habitude avec cette maison d'édition mais j'ai trouvé que l'histoire restait un peu trop en surface.
La thématique est essentielle pour notre société « il est possible d'être tout à fait épanoui sans vivre dans l'abondance et le luxe » mais elle est abordée trop brièvement selon moi et le texte reste maigre en densité pour le public auquel il est destiné.

Dommage, mais je n'ai pas été embarquée.

Georges a tout ce qui lui faut, contrairement à ses voisins qui, eux, aimeraient bien posséder la petite maison de Georges pour agrandir leur palace. Mais "non merci", Georges, lui, n'a besoin de rien d'autre que tout ce qu'il détient déjà.
Cet album invite bien sûr petits et grands à réfléchir sur les biens matériels et le désir de sans cesse vouloir détenir davantage de possessions. Ici, le bonheur de Georges se trouve dans la simplicité et l'amertume des voisins envieux contraste fortement avec cette définition parfaite du savoir-vivre idéal.
Voilà un album original et magnifiquement illustré, qui, espérons-le, incitera chacun à s'interroger sur ce qu'il possède déjà.