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EAN : 9782266332996
816 pages
Pocket (07/09/2023)
3.87/5   26 notes
Résumé :
Cévennes, début XIXe. Petite fille, la douce Sixtine rêve souvent d’être une autre, elle qui ne connaît que les brimades d’un père rustre et cruel. Adolescente, elle trouve du réconfort dans les bras de Jean-Baptiste, le fils des propriétaires du domaine du Souleiadou. Mais il meurt à la guerre et Sixtine, enceinte, n’a d’autre choix que de fuir. Sous les couleurs de la Provence, la jeune fille s’invente un nouveau destin. Plus forte, Sixtine repense au Souleiadou :... >Voir plus
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Les couleurs du destin
de Mireille Pluchard

Quelle merveilleuse histoire que celle écrite ici par Mireille Pluchart !
Chapeau Madame, un sublime ouvrage que l'on n'a pas envie de lâcher, quel roman ! Je l'ai dévoré en un rien de temps, j'étais tellement impatiente d'en savoir toujours plus.
Et comme j'ai aimé Sixtine-Camille, votre jolie héroïne !
Bref, j'ai adoré !

C'est au tout début du 19e siècle, dans ce monde où se côtoient paysans, pâtres, prêtres, familles aisées et propriétaires de grands domaines que l'auteure nous entraîne. Nous allons arpenter les Cévennes, assister aux transhumances, nous diriger vers la belle Provence tout en faisant de magnifiques immersions dans une Camargue sauvage aux effluves iodées. Tout un pan du Sud ensoleillé, aux couleurs vives et aux senteurs bien particulières.

Nous passons du dur labeur des cultures d'oignons, les "cébières" du pays cévenol, qui n'ont presque plus de secret pour nous, aux indiennes chatoyantes et colorées, célèbres étoffes provençales décorées. Rien ne nous échappe quant à leurs créations, nous entrons dans les ateliers de la manufacture et y croisons, dessinateurs, graveurs, coloristes, teinturiers etc... C'est avec plaisir que nous revisitons les us et coutumes de cette belle Provence sans omettre d'y faire un clin d'oeil aux petits santons. Nous allons vivre des heures intenses dans cette Camargue sauvage où taureaux, gardians et chevaux nous embarquent dans des galopades effrénées. Cette Camargue où les fêtes, les manades et les jolies arlésiennes nous transportent et nous font rêver.

Je vous assure que vous n'allez pas vous ennuyer, un livre prenant, chantant et coloré avec ses intrigues et ses rebondissements.

Mais c'est aussi et surtout un roman qui nous conte la vie de Sixtine-Camille, petite fille cévenole, que nous allons suivre tout au long de sa vie.
Un pur délice.

Un livre que je n'oublierai pas !

Merci.

Mon résumé :

1802, c'est à Saint Martial dans les Cévennes que vit Sixtine-Camille, la 3eme d'une famille dont le père est ménager à la propriété agricole " le Souleiadou" appartenant à la famille le Vignal. Un rustre qui fait régner la terreur au sein de sa famille, composée de sa femme, 3 filles et un fils. Sixtine, la 3ème, plus encore que les autres est le souffre douleur, enfant battue et maltraitée par cet homme, mal aimée et rejetée par la mère. Mais pour quelle raison, qu'à t-elle donc fait, si ce n'est de naître ? Pourquoi son père la force t-elle à cacher ses cheveux, pourquoi lui menace t-il de les lui couper ?

A son adolescence, quand le fils du domaine, le beau Jean-Baptiste, va lui porter intérêt, elle qui n'a jamais connu le sentiment d'amour, va se laisser courtiser, trouvant enfin un peu de bonheur dans ses bras. Elle qui ne connaît que les coups, apprécie ses caresses, mais ce dernier part à la guerre où il est très vite tué. La nouvelle tombe comme un couperet au Souleiadou, Sixtine est catastrophée et désemparée, surtout lorsqu'elle se rend très vite compte qu'elle est enceinte. Devant le désespoir de la Maîtresse du domaine qui a perdu un fils, Sixtine-Camille pense l'aider en osant lui avouer qu'un petit peu de son fils est là, au fond de ses entrailles. Cette dernière, outrée, la traite de menteuse, de profiteuse et la chasse, non sans lui avouer que son fils allait se marier. Anéantie et peur des représailles paternelles, Sixtine s'enfuit. Elle se fait une promesse, jamais elle n'oubliera le Souleiadou, elle aura sa revanche.

Sixtine n'a que 17 ans, sa vie vient de basculer, elle part ; marche, marche, il ne faut pas que son père la retrouve, elle se fera appeler par son 2ème prénom, Camille, prendra le nom de jeune fille de sa mère ; c'est décidé et ses pas la dirigent vers la Provence, vers son destin...
Un jour de foire, une calèche, conduite par un bel homme de 20 ans son aîné, Jaume Mercadier, un indienneur réputé, propriétaire de l'Alcanette, renverse Camille....

Je ne peux vous en dire plus, mais lisez le. Je vous l'assure, vraiment passionnant.
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Dans ce récit long, très long de 685 pages l'auteur nous narre les aventures de Sixtine-Camille.

Je ne déteste pas les grandes sagas familiales pourvu qu'elles soient bien ficelées. Lass! Ici tout n'est qu'invraisemblances, clichés et lieux communs. le style est sans originalité, monotone.

Mirelle Pulchard ne nous épargne rien :

le séminariste qui après un moment "d'égarement" finit ses jours en ermite,

la jeune fille séduite par le fils du Maître, parti à la guerre et dont la famille la rejette, sa fuite pour cacher son déshonneur,

la même qui rencontre un homme (très beau, très riche, et de 20 ans son ainé) qui aussitôt veut l'épouser,

des soeurs qui retrouvent des frères qu'elles croyaient morts

le suborneur qui resurgit après 30 ans,

les méchants qui deviennent gentils,

les gentils qui sont tellement gentils qu'ils vous donnent la nausée.

Bref on patauge dans les bons sentiments, on s'englue dans la guimauve.

Toutefois deux points auraient pu séduire le lecteur s'ils avaient été traités avec intelligence et finesse :

les secrets qui empoissent les familles,

la reconnaissance de complaisance.

Je conclurai sur ce dernier sujet qui appelle une réflexion : le véritable père d'un enfant est-il celui qui l'a conçu ou celui qui se penche sur son berceau et prend soin de lui ?
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J'ai eu du mal à entrer dans l'histoire, au contraire des autres livres de l'auteure. le personnage principal est lumineuse et attachante mais... La plume est agréable, la Provence est belle, on y decouvre le métier d'indienneur. J'ai trouvé le début trop long pour la mise en place de l'intrigue. C'est dommage car c'est une belle saga mais elle ne m'a pas emportée.
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Un parcours de femme comme on aimerait qu'il y en ait plus souvent, loin de la misère et des lieux communs. Mireille Pluchard cisèle un récit qui nous entraîne sur les routes de la France profonde à la rencontre de Sixtine, mal-aimée par son père et qui trouve l'amour dans les bras de Thémis, un berger de son âge. Malheureusement, le jeune homme est mobilisé et entraîné dans les guerres de Napoléon Bonaparte. Il meurt sur le champ de bataille, laissant derrière lui une amoureuse enceinte. le mépris des parents du défunt et du voisinage pousse la future maman à fuir Saint-Martial, petit village juché non loin d'Avignon. Sous le pseudonyme de Camille Dhombre, elle s'installe en Provence. Un riche manufacturier, bien plus âgé, s'éprend de sa beauté et l'épouse. Malgré leurs différences, Sixtine se surprend à aimer son époux et, auprès de lui, peut se livrer à sa passion pour le dessin.
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Oups.

J'avais choisi ce roman grâce à la couverture que je trouvais jolie et en lisant la 4e de couverture cela m'a bien décidé pour lire ce livre.

Mais, voilà, je n'ai pas du tout été conquise par ma lecture. Je m'attendais à quelque chose d'un peu plus mouvementé. Je pensais aussi m'attacher un peu plus aux divers personnages, mais non.
De plus, j'ai trouvé ce roman long. À certains moments, je ne savais plus trop avec quels personnages je me trouvais. Je ne sais pas si c'est dû au format numérique ?

J'ai peut-être fait une erreur de casting, pourtant, j'aime bien les sagas familiales et les romans historique, où alors, il n'était pas judicieux de le lire à la suite d'un coup de coeur.


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Citations et extraits (27) Voir plus Ajouter une citation
Plus rien ni personne n’existe, ni les gens, ni les murs, ni la vieillesse de la maman retrouvée, ni la maladie du fils revenu. Être à nouveau réunis, cela seul compte en dépit de l’échéance d’une nouvelle séparation ; le temps accordé n’a que peu d’importance.
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Elle aurait pu ajouter, encore plus beau que le prince charmant qui hantait ses nuits, celui qui l’emportait sur son cheval blanc. Son rêve n’allait pas plus loin, pas encore. Il lui suffisait ; un jeune homme beau et aimable, cela allait de soi, et une fuite. Elle n’aspirait qu’à cela depuis le départ d’Annonciade et enviait l’audace de sa sœur sans pour autant viser le couvent. Non, elle aimait trop le ciel bleu, la brise légère qui venait la caresser les soirs d’été, elle aimait les fleurs pour leurs couleurs et le parfum qu’elles dispensaient, elle aimait les arbres, qu’ils soient chênes, fayards ou châtaigniers ; quand elle les étreignait, ils lui communiquaient leur force de vie et elle pensait qu’en faisant le choix du couvent, sa sœur n’avait plus accès aux beautés et bienfaits de la nature.
 
 
Les vivres coupés, Jean-Baptiste Le Vignal n’avait eu d’autre choix que rentrer au Souleiadou et essayer de regagner la confiance de son père. Aussi faisait-il preuve, depuis le premier jour, de bonne volonté et trouvait même du plaisir à arpenter les terres pourvu qu’il y fasse d’agréables rencontres.
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L’élégance de ces tissus n’obtenait pas l’unanimité, ils faisaient ressembler les femmes qui s’en paraient à de vulgaires perroquets. Les défenseurs de la soie et de la laine, inquiets de l’engouement des indiennes, dénonçaient la forte altération des teintures au lavage et à la lumière, une médiocrité indigne de l’artisanat français. Jusqu’à ceux qui, se targuant d’un humanisme novateur, les taxaient de marchandise d’échange prisée par les roitelets d’Afrique occidentale capables de fournir trois cents nègres d’Angola contre cinq mille pièces de pintados. Ne dit-on pas : qui veut noyer son chien l’accuse de la rage ?
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Il dégagea une de ses mains qu’il glissait par habitude dans la manche opposée de sa soutane et se saisit d’un mamelon palpitant qu’il dénuda, huma, avant de pétrir la chair blanche, faisant jaillir du lait qu’il cueillit de ses lèvres gloutonnes. Le corps tendu comme les cordes d’une harpe, Marie s’abandonnait à une volupté inconnue. Elle ne se déroba pas à cette bouche qui écrasa la sienne avant de revenir téter au sein maternel comme à une source de vie, de même qu’elle répondit à l’exploration de son intimité par de lascives ondulations.
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Qu’avait-elle d’attrayant, cette souillon ? Un corps longiligne qui ne laissait encore espérer nul attrait, une absence totale de coquetterie, car, a-t-on idée de cacher par une affreuse coiffe la parure capillaire dont elle était dotée ? La beauté et le charme, on le sait, sont souvent vertus fugitives, aussi entrent-elles rarement dans les conditions d’une union réussie, alors que les biens matériels sont toujours valeurs sûres. Et là, plus encore, les espérances de Sixtine n’attireraient pas le meilleur parti.
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Videos de Mireille Pluchard (5) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Mireille Pluchard
Mireille Pluchard partage ses souvenirs à la Foire du livre de Brive. En savoir plus sur son roman "Les Souffleurs de rêves" : http://bit.ly/2Buxmzz
Dans les Cévennes, la lignée des Vilette, gentilshommes verriers, va-t-elle s?éteindre avec Elias, dernier du nom ? Une descendance inespérée scelle l?avenir de toute une dynastie et attise les rivalités de clans?
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