Revue Pourtant/5
2 notes
Résumé :
Pourtant, mot rebelle sous ses dehors conciliants, concède, mais ne cède pas. Trente-huit auteurs et photographes parcourent cinq de ses terrains dans ce premier opus de Pourtant. Celui des sentiments ténus, à la fois fragiles et résistants, à la Tchekhov. Le pourtant de la fuite, quand nous sommes acculés. Celui des autres, qui écrivent. Le pourtant joueur, évidemment. Et le minéral de la ville. En nouvelles de fictions, poésie et photographies.
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Critiques, Analyses et Avis (1)
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Simplement vous signaler la parution du numéro 1 de la revue Pourtant dans lequel un de mes textes est publié (Christina Mirjol - Cri n° 179).
Pourtant, est une toute nouvelle revue de "création et rencontre littéraire et photographique". C'est un lieu. Un carrefour. "Un collectif de voix et de regards". Son originalité, bienvenue par les temps qui courent, est d'affirmer, de requérir la diversité des expressions. Dans ce premier numéro, ce sont "38 voix" qui s'expriment et donnent visibilité à "38 mondes".
Pour respecter l'impartialité, le directeur de la publication, Gilles Bertin, et son équipe ont fait le choix de faire des appels à textes et à photographies, sélectionnés de façon anonyme par un comité de lecture.
Le résultat est probant, attesté par la multiplicité des voix et des images.
Le soin apporté à la couverture et à la maquette, la mise en relation des textes et des photos, témoignent d'une grande exigence. L'ensemble est remarquable.
Ce premier numéro a été pour les auteurs, autrices et photographes, l'occasion de répondre au vocable à la fois rebelle et rempli de promesses, "pourtant". le deuxième numéro est en préparation. Il a pour thème "la naissance". Sa sortie est prévue pour le mois de décembre prochain. Quant au numéro hors série, titré "Pandémie", qui vient de paraître également, il sera suivi d'un autre numéro, actuellement à l'étude.
Pourtant, est une toute nouvelle revue de "création et rencontre littéraire et photographique". C'est un lieu. Un carrefour. "Un collectif de voix et de regards". Son originalité, bienvenue par les temps qui courent, est d'affirmer, de requérir la diversité des expressions. Dans ce premier numéro, ce sont "38 voix" qui s'expriment et donnent visibilité à "38 mondes".
Pour respecter l'impartialité, le directeur de la publication, Gilles Bertin, et son équipe ont fait le choix de faire des appels à textes et à photographies, sélectionnés de façon anonyme par un comité de lecture.
Le résultat est probant, attesté par la multiplicité des voix et des images.
Le soin apporté à la couverture et à la maquette, la mise en relation des textes et des photos, témoignent d'une grande exigence. L'ensemble est remarquable.
Ce premier numéro a été pour les auteurs, autrices et photographes, l'occasion de répondre au vocable à la fois rebelle et rempli de promesses, "pourtant". le deuxième numéro est en préparation. Il a pour thème "la naissance". Sa sortie est prévue pour le mois de décembre prochain. Quant au numéro hors série, titré "Pandémie", qui vient de paraître également, il sera suivi d'un autre numéro, actuellement à l'étude.
Citations et extraits (4)
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On n’avait pas besoin d’un buffet si gros. Quel besoin on a d’un gros buffet ? Pour mettre quoi ? Tout est déjà rentré, il n’y a rien dehors.
Les provisions. C’est pour les provisions. Je vais faire des réserves. Des réserves. Oui, des réserves. Elles vont arriver.
Des réserves ?... Tiens, regarde, il est réveillé, le clochard. Tu vois. Il se réveille. Il plie sa couverture. Il la met dans le coin. Pour cette nuit. Il ne s’en fait pas, il fait son petit tas. Puisqu’on le laisse faire. Ah ! il passe finalement. Il passe ton buffet, il passe.
Il ouvre une boîte de thon. Tu as vu ? Il ouvre une boîte de thon. Dans le couloir. Il va manger son thon dans le couloir. DANS LE COULOIR !... Oui, vous le mettez là le buffet… À cette place… Là… Là. Juste là…. Le thon, le pain, il a tout ce qu’il lui faut… Là… À cette place, oui, là… Il rentre ?... Bien sûr qu’il rentre. Il rentre, vous voyez bien qu’il rentre, il suffit de tourner… Il y aura plein de miettes… elle va être contente la concierge. Elle sera contente. Quand elle va voir les miettes et la couverture, elle sera contente…
(Cri n° 179, Deux habitants, un clochard et un buffet, Christina Mirjol, pp.12-13)
Les provisions. C’est pour les provisions. Je vais faire des réserves. Des réserves. Oui, des réserves. Elles vont arriver.
Des réserves ?... Tiens, regarde, il est réveillé, le clochard. Tu vois. Il se réveille. Il plie sa couverture. Il la met dans le coin. Pour cette nuit. Il ne s’en fait pas, il fait son petit tas. Puisqu’on le laisse faire. Ah ! il passe finalement. Il passe ton buffet, il passe.
Il ouvre une boîte de thon. Tu as vu ? Il ouvre une boîte de thon. Dans le couloir. Il va manger son thon dans le couloir. DANS LE COULOIR !... Oui, vous le mettez là le buffet… À cette place… Là… Là. Juste là…. Le thon, le pain, il a tout ce qu’il lui faut… Là… À cette place, oui, là… Il rentre ?... Bien sûr qu’il rentre. Il rentre, vous voyez bien qu’il rentre, il suffit de tourner… Il y aura plein de miettes… elle va être contente la concierge. Elle sera contente. Quand elle va voir les miettes et la couverture, elle sera contente…
(Cri n° 179, Deux habitants, un clochard et un buffet, Christina Mirjol, pp.12-13)
"Qu'est-ce qu'écrire ?" demande Stephen King dans "Mémoires d'un métier". "De la télépathie, répond-il, bien entendu." (...)
Et le King ajoute, "Les histoires sont des reliques, issues d'un monde préexistant, encore inconnu. Le travail de l'écrivain consiste à les extraire du sol, aussi intégralement que possible, en les laissant aussi intactes que possible." D'autres auteurs aussi parlent de magie. Yak Rivais pense que l'écrivain dissimule dans chaque texte un secret (...)
La photographie, pourtant capteuse de réel, flirte elle aussi avec la dissimulation et le secret. "Elle n'est pas une représentation fiable de la réalité ou d'un moment", dit Philip-Lorca diCorcia, qui mélange style documentaire et image de fiction, "Tout au plus reflète-t-elle des perceptions et l'intention singulière de l'artiste.
("Déterrer des secrets", préface de Gilles Bertin, pp. 5-7)
Et le King ajoute, "Les histoires sont des reliques, issues d'un monde préexistant, encore inconnu. Le travail de l'écrivain consiste à les extraire du sol, aussi intégralement que possible, en les laissant aussi intactes que possible." D'autres auteurs aussi parlent de magie. Yak Rivais pense que l'écrivain dissimule dans chaque texte un secret (...)
La photographie, pourtant capteuse de réel, flirte elle aussi avec la dissimulation et le secret. "Elle n'est pas une représentation fiable de la réalité ou d'un moment", dit Philip-Lorca diCorcia, qui mélange style documentaire et image de fiction, "Tout au plus reflète-t-elle des perceptions et l'intention singulière de l'artiste.
("Déterrer des secrets", préface de Gilles Bertin, pp. 5-7)
Dans les temps frénétiques où nous vivons, seuls derrière nos écrans comme des addicts de casinos derrière des bandits manchots, indéfiniment coincés dans un temps qui n'existent plus puisqu'il est désormais instantané, une revue est un lieu à part. Un collectif de voix et de regards, une construction qui s'élabore numéro après numéro, année après année.
("Déterrer des secrets", préface de Gilles Bertin, pp. 5-7)
("Déterrer des secrets", préface de Gilles Bertin, pp. 5-7)
Atanarjat est mort, hurlait-on contre le bruit du vent, et les mauvaises âmes se réjouissaient, un rival en moins est toujours une bonne chose, et les jeunes filles se désolaient qui avaient toutes rêvé de l'avoir entre les cuisses, et de refermer ces cuisses avec force sur lui, pour sentir son sexe les fouiller profondément; le plus beau mâle alentour - sa bouche charnue au sourire éblouissant, ses lèvres parfaites pour boire l'eau du sexe - qui savait lancer leur cœur au grand galop en pressant furtivement leurs mains, suscitant cette chose brûlante et visqueuse au mitan du corps.
("Atanarjat" de Claudine Londre, pp. 16-17)
("Atanarjat" de Claudine Londre, pp. 16-17)
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