AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,11

sur 4118 notes
Un narrateur se souvient de son enfance, ses vacances dans le petit village de Combray, son amour pour sa mère, et nous parle de Swann, le mystérieux voisin qui vient toujours sans son épouse qui n'est pas assez "comme il faut" pour ses parents. Voici pour la première partie du roman qui se poursuit par le récit d'Un amour de Swann où le narrateur remonte le temps (un an avant le mariage de ses parents-voir p.358), à Paris, au moment où Swann fait la rencontre d'Odette de Crécy, une demi-mondaine, une "cocotte" qui se fait entretenir par ses amants successifs ce qui le rend fou de jalousie mais qu'il finira par épouser. Pour finir, le narrateur décrit dans Nom de pays : le nom ses envies d'ailleurs ; parce qu'il est incapable de voyager, il est vient à imaginer des lieux rien qu'au travers de leur nom ou de l'idée qu'il s'en fait.

lire la suite
Lien : http://lecturesencontrepoint..
Commenter  J’apprécie          31
Interminable et ennuyeux. Descriptions excessivement détaillées.
Commenter  J’apprécie          30
Le style de Proust est exquis: voici un mot désuet et charmant qui me paraît adapté pour le décrire. Quand j'aime particulièrement un passage dans un livre, je corne la page. Normalement, cela m'arrive assez peu car je n'aime pas (je déteste) torturer mes livres. Mais là, plusieurs... Je pense notamment à un moment où le narrateur décrit une fleur en la comparant à une jeune fille, magnifique.
Evidemment, lorsqu'on en arrive à la seconde partie, Un amour de Swann, on est d'autant plus captivés que l'histoire est vraiment fascinante. Je comprends pourquoi cette partie, tout comme Les intermittences du coeur dans Sodome et Gomorrhe, a été éditée comme s'il s'agissait d'un roman à part entière. C'est une histoire d'amour qui évoque toutes ses joies et tous ses tourments. Elle est censée "planter le décor" car c'est une histoire dans laquelle le narrateur se reconnaîtra, de plus, elle présente la société parisienne telle qu'on la croisera dans toute la Recherche.
Lien : http://leslivresdelaurane.bl..
Commenter  J’apprécie          30
Les romans de Proust me font penser à l'océan: vus de loin ils ont l'air sans relief, monotones et plats. Mais quand on plonge dedans on voit que c'est faux, ils sont bien vivants.
Commenter  J’apprécie          30
Qui trop embrasse mal étreint

De très longues phrases, parfois d'une demi-page, pleines de parenthèses, de digressions, de ponctuations : voilà un style n'ayant plus cours aujourd'hui mais auquel les lecteurs sachant l'apprivoiser voire l'apprécier, reconnaîtront un charme indéniable.
À bien y réfléchir, c'est le seul qui convenait pour rendre toute la précision et toutes les nuances dont le narrateur fait preuve dans son analyse du moi profond, dans sa dissection de l'âme humaine.

En matière de conquête féminine, son exploration du psychique le conduira à créer le manque chez Gilberte, dont il est fou amoureux, calculant que cela finira immanquablement par la jeter dans ses bras.
Plus tard, le même type de raisonnement lui fera essayer de rendre jalouse Albertine, la nouvelle élue de son coeur, en se rapprochant d'Andrée, une tactique qui devrait conduire la première citée à capituler et à abandonner toute résistance.

Bref à force de tout intellectualiser, le narrateur fait en sorte que ses convoitises restent le plus longtemps possible à l'état de désirs comme si la perspective du bonheur était plus belle que le bonheur lui-même.
Dans l'un comme dans l'autre cas, les objectifs de départ ne seront d'ailleurs pas atteints.

Ces échecs ne sont-ils qu'apparents ?
Ou y a-t-il une stratégie consciente et assumée qui viserait à séduire sans concrétiser ?
Le narrateur et plus globalement tous les personnages et même nous tous, perdons-nous notre temps en vaines considérations dans nos rapports aux autres, dans nos rapports à nous-mêmes ?
Et si temps perdu il y a, peut-il être retrouvé ?
C'est l'une des questions philosophiques qu'aborde l'oeuvre foisonnante de Marcel Proust qui, comme tous les grands auteurs, reste d'actualité.
Commenter  J’apprécie          20
Ah les balades du côté de chez swann, et les toilettes des femmes et la beauté des souvenirs qui sont passés et ne reviendront jamais... Pour moi qui ait toujours eu une relation particulière avec l'éphémère et le passage du temps, quelle belle oeuvre a lire, celle qui regroupe tant d'impressions familières que je pensais avoir oublié.
Lire du côté de chez Swann c'est se replonger dans des impressions qui ne sont pas les siennes, des relations étrangères, un monde lointain qui deviennent pourtant comme une partie de soi, très douce.
Commenter  J’apprécie          20
Beaucoup d'écrivains depuis Rousseau l'ont brillamment montré : le travail de la mémoire peut enchanter les souvenirs. Dans ce domaine de « la vraie vie », Proust est une cathédrale ! Sur l'immense ban de sable de la Mémoire, À la recherche du Temps perdu érige un sanctuaire, une sorte de Mont Saint-Michel scintillant.
Sitôt qu'il s'est attablé devant sa tasse de thé, comme une lady sur une terrasse de Balbec, sitôt qu'il a commencé de grignoter sa précieuse madeleine, le narrateur de la Recherche s'enfonce dans une mer intérieure. le goût de la madeleine ne ravit pas simplement l'estomac creux de la gourmande et maniérée amatrice de tea time, il sollicite aussi le courageux aventurier de la mémoire, le conduit à une plongée délicieuse... Loin le présent, loin les petites cuillères à thé qui tintent, les mandibules de carpe des vieilles dames qui mâchonnent et qui tintent.
C'est une cité fabuleuse qui émerge peu à peu. L'émeraude du Souvenir, polie par le travail de la Mémoire et de l'Ecriture... Les formes et les couleurs, les visages et les voix se recomposent, se cristallisent derrière la paroi de ce gigantesque aquarium de la vie reparcourue à coups de palmes subtils. Il faut considérer l'un des passages de À l'ombre des jeunes filles en fleurs comme la mise en abyme de toute la démarche du romancier.
Proust y observe astucieusement le phénomène : au moment des vacances, les paysans et les pêcheurs de Balbec en quête de rêve et d'étrange spectacle, défilent devant la baie vitrée du Grand Hôtel pour voir les aristocrates et les bourgeois attablés. L'écrivain évoque alors la métaphore de l'aquarium et assimile le travail de l'écriture à celui qu'accomplirait un « amateur d'ichtyologie humaine », à savoir un spécialiste des poissons et de la faune subaquatique.
Oeil vif, geste précis, méticuleux, gants noirs, micro perceuse, montre de plongée au poignet, notre homme est un artiste, un orfèvre en la matière ! Un peu à la façon d'un expert dans un film de gangster, il commet LE hold-up du siècle ! Mais son « hold-up » se situe à des profondeurs où la caméra de surveillance ne va pas. L'ouverture du coffre ouvre un filon. Il s'en empare, le remonte à la surface. le lecteur complice est là qui attend. Il n'hésite pas, prend le risque de saisir à son tour le butin dans la camionnette et de l'échanger contre les espèces sonnantes et trébuchantes de la Mémoire intime.

Lien : http://ericbertrand-auteur.n..
Commenter  J’apprécie          20
Attention, une critique écrite en trois minutes après avoir cherché un Podcast intéressant sur Joyce en ligne (sans succès) et sur France Culture. Alors, si vous êtes allergique aux coquilles et aux erreurs de syntaxe passez votre chemin.

C'est tout simplement français, mettre Proust tout en haut, l'installer sur un faux ''trône''. La France a toujours besoin d'un écrivain national. Proust est un écrivain qui a écrit comme nul autre, mais quoi d'autre ? Qu'est-ce que le style de Proust est ennuyeux ; des phrases interminables, une ponctuation désorganisée, une digression sans fin, un thème sans véritable intérêt. Quel est le véritable apport de cette oeuvre ''si monumentale'' ? La vie mondaine, ces personnages snobes, un monde où le pauvre n'existe pas, un univers où la lutte des classes n'a jamais existé, un ouvrage sans intrigue, sans intensité...
Bref, La Recherche est un livre très travaillé, mais en faire le sommet de la littérature française ne fera que rebuter les jeunes lecteurs. Parce que la France est une nation littéraire qui a offert au monde beaucoup de génies (Rabelais, Céline, Hugo, Flaubert...).
Ces derniers siècles, la littérature mondiale est dominée par les pays Occidentaux, un petit cercle occidental. Sans oublier Dostoïevski, Tolstoï, Kafka, Anton Tchekhov, Joyce, Becket, Faulkner, G.G Marquez, Bernanos...

À force d'imposer Proust comme le ''génie incontestable'', l'intouchable, on effraye les jeunes lecteurs qui veulent écrire ou s'épanouir dans l'univers littéraire. C'est aussi créer et entretenir une marque comme toutes ces marques de Luxe qu'on achète pour faire comme les autres. Cette dictature proustienne est franchement déroutante. Les conséquences, c'est bien le vide qui se crée autour, on dirait que la France n'a jamais produit un écrivain majeur avant Proust. le lecteur qui aurait pu se retrouver dans l'oeuvre de Baudelaire, Germain Nouveau, Apollinaire, Aragon ou tout autre écrivain ou poète s'en éloignera, car on ne parle plus que Proust. Partout, "Proust le géographe", "Proust le Chirurgien", "Proust l'ethnologue", "Proust l'écrivain de la préhistoire''... Bientôt, les élites nous proposeront Proust pour ramener la paix dans le monde, pour remplacer les traités internationaux. Franchement, le prix à payer pour faire de Proust le seul écrivain à lire est immense.

Combien d'écrivains sont tombés dans l'oubli ? Combien d'ouvrages mis de côté parce que personne ne voudrait réimprimer et en faire la promo ? Je ne parle pas d'écrivains mineurs, mais des monuments comme Balzac ou Flaubert. Regardez la télé, écoutez la radio, lisez les magazines, les ouvrages publiés sur les auteurs disparus ; ensuite notez le nombre de fois qu'on parle de Proust par rapport à tous les autres écrivains réunis (Hugo, Flaubert, Balzac, Becket, Joyce...).

C'est la littérature qui gagne en notoriété ou un ouvrage ?

Proust est un grand écrivain parmi tant d'autres, mais on ne peut imposer un écrivain. On doit avoir la possibilité de ne pas aimer un ouvrage sinon, il faudra enterrer la littérature, imposer un livre rouge ou un livre vert.

ON N'A PLUS LE DROIT DE CRITIQUER PROUST. QUELLE TRISTESSE !
Commenter  J’apprécie          20
Attention, je n'ai lu que "Un Amour de Swann" (donc la deuxième partie) dans le cadre d'un cours universitaire.

J'avais tenté une lecture personnelle de Proust il y a déjà quelques temps. J'avais très rapidement lâché. La fameuse Madeleine avait un goût bien fade sous mon palais. Cette année, j'ai dû le lire pour mes cours. En bonne élève que je suis, j'ai relevé mes manches et me suis mise à la lecture.

Le récit commence donc chez les Verdurin. Madame aime l'art avec un grand A, elle en parle avec de phrases à rallonge que personne n'ose contredire. Madame aime qu'on l'aime. Elle choisit ses relations, mais pas des moindres, surtout pas les "ennuyeux", chez elle, il faut que ça swing, que la musique lui donne mal à la tête tellement qu'elle est belle! Son mari est... présent. Voilà l'effet qu'il m'a fait, une platitude totale. Enfin bref, Swann entre dans ce petit monde (bien que supérieur de par sa condition sociale) et rencontre Odette. Odette est mignonne, mais elle n'a pas inventé l'eau tiède comme dirait l'autre. Ses opinions ennuient Swann au début mais il la trouve mignonne, donc il la courtise pendant un sacré moment (il va prendre son pied avec une ouvrière dont on ne sait rien) pour au finir "faire catleya" (j'ai adoré le nom de code pour le coup) avec elle dans sa voiture. Mais l'histoire ne s'arrête pas là, bien évidemment. Swann peu à peu commence à se perdre dans une espèce de délire complètement parano de jalousie extrême vis-à-vis d'Odette. Odette a d'ailleurs un passé sacrément brumeux pour une jeune fille de bonne famille, mais Swann fait un déni total de cet élément.

Je m'arrête ici pour le résumé pour que vous ayez le plaisir de découvrir la fin de leur histoire. D'ailleurs personnellement, j'ai trouvé la fin d'un ennui total et même d'un manque de cohérence avec la conduite du récit. La plume de Proust ne me fait définitivement pas grand-chose, dès le moment où je me suis attachée un peu à l'histoire de Swann (dès le moment où il devient jaloux) Proust redit encore et encore ce que l'on sait déjà, et la spirale paranoïaque de Swann perd de son impact. Il passe des pensées de Swann à la vie réelle et ce changement de focalisation me laisse perplexe. Je suis probablement trop peu érudite pour comprendre la portée de ce changement. Les phrases à rallonge et les innombrables descriptions de dîners mondains m'ennuient profondément. Alors Proust, tu ne m'aurais définitivement pas conquise. J'ai essayé, j'ai tenu, j'ai fini. Mais je ne recommencerai probablement pas.
Commenter  J’apprécie          20
Depuis quelque temps, j'essaie de découvrir plusieurs oeuvres de grands auteurs classiques que je n'avais jamais lu comme par exemple Colette, George Sand, Maupassant, Flaubert et/ou des ou des oeuvres célébres (Manon Lescaut, Paul et Virginie, Carmen, Candide, etc ..).

Comme j'y ai pris un plaisir certain, je me suis dit que je pouvais essayer de me lancer dans la lecture de Proust malgré sa réputation d'auteur "difficile" aux phrases à rallonge, et au manque d'action.

Je me suis donc attaqué à "Du coté de chez Swann" :
- la première partie décrivant sa jeunesse à Combray recèle de belles descriptions, mais c'est déjà un peu longuet, avec des phrases interminables
- j'espérais que "Un amour de Swann" serait un peu plus vivant, avec un minimum d'intrigue
mais nouvelle déception : même si on peut se faire une bonne idée du monde bourgeois décrit (assez désagréable par ailleurs),
le récit est interminable, les phrases d'une longueur impossible, qu'il faut parfois relire à plusieurs fois pour ne pas en perdre le fil.
J'ai fini par craquer et survoler la fin du livre (alors que d'habitude je n'aime pas abandonner un livre avant la fin).

Echaudé par cette expérience, je crois que l'on ne me reprendra plus à lire du Proust !
Tant pis, maintenant je me tourne vers Balzac :-)
Commenter  J’apprécie          21





Lecteurs (20163) Voir plus



Quiz Voir plus

Que savez-vous de Proust ? (niveau assez difficile)

De combien de tomes est composé le roman "A la recherche du temps perdu" ?

5
6
7
8

8 questions
532 lecteurs ont répondu
Thème : Marcel ProustCréer un quiz sur ce livre

{* *}