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sur 128 notes

La nuit se lève est une autobiographie. Je ne connaissais pas Elisabeth Quin et est découvert qu'elle est présentatrice télé. le point de départ de ce texte est le diagnostique d'un glaucome tellement avancé qu'elle risque de perdre la vue sous peu. Niveau handicap, on va avoir tout le cheminement entre la découverte, les questionnement et la digestion de la situation donc on est autour de thématiques qui me parlent. Oui mais le choix de l'autrice est de nous plonger dans ses pensées et c'est un type de narration auquel je n'accroche pas car c'est décousu. On a une succession de petites anecdotes sur des personnes célèbres aveugles qui s'intercale avec la manière dont elle digère son état, ses peurs liées à son mari. Ca donne une tambouille confuse qui ne me convient pas malgré tout il faut noter que ça sonne vraiment juste.
Par exemple elle décrit le fait qu'en tant que femme son image est importante, qu'en devenant aveugle elle perdra le contrôle de son image donc est ce qu'elle sera encore considérer comme une femme ou est ce qu'elle fera pitié à cause de «ratés visuels ». Elle parle aussi de l'acceptation de son corps qui se transforme à cause des effets secondaires et du fait qu'elle ne verra plus les changement de son corps. Ce qui revient le plus est la peur de l'avenir de son couple : comment rester désirable, ne pas être qu'une malade avec son aidant mais encore un couple, le décalage entre ce qu'on pense qu'on fera dans cette situation et la réalité quand on le vit vraiment…
Un dernier exemple de réflexion qui m'a beaucoup plu c'est l'appréhension d'être légitime ou non car elle n'est pas encore aveugle et ne le devienda peut être pas complètement.
Dans ce livre il y a de bonne choses même si je n'ai pas plus apprécié que ça. Il y a quand même un soucis qui m'a agacé, si tu es journaliste tu vérifies tes sources. Alors un paléoanthropologue étudie l'homme et pas les fossiles d'autres animaux et encore moins Pikaia. D'ailleurs ce fossile n'est plus considéré comme un chordé (« premier pas » vers les vertébrés) depuis des années et puis il n'est pas âgé de 560ma on est plutôt vers 505ma et ce n'est même pas la bonne période car à 560ma on n'est pas dans le Cambrien mais dans l'Ediacarien. En résumé, les réflexions et réactions face au changement sont très réussis mais il faut accroché aux textes décousus.
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Je peux comprendre qu'un tel livre est une thérapie !
Mais, franchement, il n'apporte rien !
Il est à comparer à l'excellentissime « le lambeau »
Qui, lui, élève l'esprit et la pensée !
Ce livre est à oublier très vite et à remettre dans les nombreuses boîtes à livres des super marchés !
Désolée mais j'aime trop la littérature pour perdre mon temps !
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En 2017, Elisabeth Quin apprend que son glaucome s'aggrave et qu'elle risque de devenir aveugle. C'est sans délicatesse aucune que le médecin lui annonce la terrible nouvelle . C'est le récit de sa vie après cette découverte qu'elle nous raconte dans « La nuit se lève ». Comment affronter la maladie ? Comment appréhender le monde lorsque l'on est plongé dans le noir ?

Cela fait vingt ans que j'admire Elisabeth Quin, sa culture, son esprit pétillant et malicieux, son humilité face à son métier et son peu d'attrait pour le monde de la télévision. Son récit est à son image, il est plein de questionnement sur ce qui l'attend, de recul et d'humour. Que doit-on faire lorsque l'on risque de perdre la vue ? S'entraîner ? Elle le fait régulièrement, fermant les yeux à la fin d'un opéra, en marchant avec son compagnon François, en prenant sa douche au risque de tout faire dégringoler au fond de la baignoire. Elisabeth Quin fait des listes de ce qu'elle aimerait voir une dernière fois : « Mais comment dresser pareille liste d'images à accumuler avant que la maladie ne les rétrécisse ou ne les fonde au noir ? Paysages, films, tableaux, visages chéris, objets, animaux, lumières, livres ? Froisser la liste, partir sur les sentiers et laisser advenir. »

Elisabeth Quin examine ce que signifie voir, ce sens tellement évident produit par une machine extraordinaire qu'est l'oeil. Organe complexe, délicat auquel on ne fait pas assez attention. Qu'en sera-t-il de son apparence lorsqu'elle ne verra plus ? Elle, qui est à l'antenne d'Arte chaque soir, sera tributaire des autres pour être présentable, lui enlever des poils disgracieux. Et qu'en sera-t-il du désir ? le sien ne dépend-t-il que de la vue de l'autre ? Et surtout son compagnon acceptera-t-il de vivre avec une handicapée, une femme totalement dépendante pour les gestes du quotidien ?

Pour accompagner ses réflexions, elle convoque de nouveaux et d'anciens compagnons de route : Im Dong-Hyun archer sud coréen presque aveugle, Jean Hélion et Georgia O'Keeffe peintres devenus aveugles, Jacques Lusseyran jeune résistant aveugle et déporté, Jim Harrison borgne depuis l'enfance, Aldous Huxley mal-voyant après une attaque de kératite, Claude Monet atteint de cataracte ou Jorge Luis Borges aveugle à la fin de sa vie. Elle s'intéresse aussi aux mythes comme celui de Tirésias ou celui de Ste Lucie que l'on représente souvent dans la peinture avec ses yeux sur un plateau. Toutes ses lectures, ses recherches l'aident à lutter contre la maladie et le déni qui l'accompagne.

« La nuit se lève » est le récit sans fard d'une maladie mais c'est egalement le moyen de l'accepter, de l'affronter et de vaincre la peur. Elisabeth Quin le fait avec une intelligence, une élégance et un humour formidables.
Lien : https://plaisirsacultiver.wo..
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