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3,39

sur 128 notes
J'apprécie Elisabeth Quin en tant que journaliste. D'ailleurs, lorsque je la regardais sur Arte, j'ignorais son nom et je l'appréciais. J'ai été étonné d'apprendre qu'elle écrivait. Ironie suprême, j'ai été séduit par l'apparence et ce petit sourire inaltérable d'abord, puis par ses qualités de journalisme, ce sens de la répartie, cette érudition...

Dans ce roman très personnel, où elisabeth Quin se met en scène, on a moins le sens de la répartie, mais beaucoup plus l'érudition. Elisabeth Quin se raconte. Elle raconte son long et douloureux parcours pour recouvrer la vue, se débarrasser de ses glaucomes. entre désespoir et cynisme, entre joies et douches froides...

La lecture est rendue complexe pour deux raisons. D'une part, on suit les réflexions de l'auteure. Suivre les enchaînements d'idées, les coq-à-l'âne, les digressions... rien de simple, clairement. D'autre part, c'est hyper intellectualisé. Rationalisé à l'extrême. Les enchaînements sont râpeux, abrupts. On a énormément de mal à plonger, à s'identifier. Une personne atteinte d'un double glaucome va nous sortir John Muir, Monet, etc. du placard pour se "rassurer". Et c'est bien de cela qu'il est question, à mon avis: catharsis.

Elisabeth Quin souffre et elle se sert de cette érudition comme bouclier. Comme défense.

Au-delà du vécu, indéniablement puissant, j'ai eu beaucoup de mal avec le discours décousu. C'est léché. D'une finesse incomparable. D'une érudition magistrale. Mais les émotions ont disparu. Et c'est bien dommage.

Parfois, écrire sur un sujet qui nous touche de très (trop?) près, cela ne nous mène pas à un résultat cohérent, satisfaisant. Cela me semble (partiellement) le cas ici.
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Ne pas perdre la vue voilà l obsédante question que se pose la question se la pose t elle encore cette grande journaliste qui intervient sur Arte
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J'ai été déçue par ma lecture de ce livre. Si le thème m'intéressait beaucoup, je n'ai pas accroché à la manière de le traiter parce que je m'attendais à ce que Elisabeth Quin fasse tout simplement le récit de ce qu'elle vit. C'est certes le cas et en même temps, elle enrichit son propos de nombreux passages consacrés à des personnes souffrant de troubles de la vision ou complètement aveugles. Cela m'a perdue. Sur ce même sujet, j'ai préféré Double lumière de Brigitte Kuthy Salvi, Et la lumière fut de Jacques Lusseyran ainsi que le voyant de Jérôme Garcin.
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Elisabeth Quin souffre d'un glaucome, legs de son père, et comme elle l'écrit si bien "La vue va de soi, jusqu'au jour où quelque chose se détraque dans ce petit cosmos conjonctif et moléculaire de sept grammes, objet parfait et miraculeux nécessitant si peu d'entretien qu'on le néglige. A tort. Je ne sens pas la maladie. Elle n'est pas douloureuse, mais je la vois à chaque clignement. La maladie est devant et dans mes yeux".
Cet écrit (essai) me touche particulièrement car il témoigne d'un mal dont souffre ma mère "en silence" depuis presque 10 ans. Merci à Elisabeth Quin, brillante journaliste, pour ces descriptions sans tabous de ses combats, de ses peurs et de ses maux qui m'ont permis de mieux comprendre le quotidien de ma mère entre sa peur du lendemain et l'appréhension des traitements rigoureux toujours plus ou moins bien tolérés. Ainsi, les nausées, les démangeaisons oculaires, les rougeurs, les essoufflements, les palpitations, l'altération du goût... sont au rendez-vous...
Bravo pour ce témoignage pour cette maladie souvent héréditaire qui concerne environ 800 000 patients en France.
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Mes dix mots inspirés par cette lecture :
Lumière
Obscurité
Cognitif (univers)
Glaucome
Quinze-Vingts
Bienveillance
Autodérision
Fragilité
Sensibilité
Espoir
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Comme l'ensemble des autres lecteurs, j'ai d'abord lu ce livre parce que j'ai beaucoup de sympathie pour l'auteure.
Femme orchestre de l'une des émissions les plus intéressantes du PAF, elle montre chaque soir beaucoup de finesse , d'humour et d'intelligence. Autant d'éléments que l'on retrouve dans ce bref livre. La maladie , et surtout les questions et angoisses qu'elle suscite, sont évoquées avec beaucoup de franchise et d'humilité.
J'ai d'abord lu avec beaucoup de plaisir... puis j'avoue m'être un peu ennuyé par moment. J'ai parfois eu le sentiment que les réflexions tournaient finalement en rond.
Sans doute parce que le malade lui-même se pose en boucle les même questions et affronte les même angoisses...
Au final, un livre sans doute pas indispensable ... mais après sa lecture E Quin m'est encore plus sympathique.
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28 minutes est mon rendez-vous du soir, cette émission sur Arte est animée par Élisabeth Quin que j'admire pour sa culture et son style pour mener le débat du jour avec ses invités.
Aussi,  c'est tout naturellement que j'ai souhaité lire son livre "La nuit se lève". L'auteure découvre qu'elle risque de perdre la vue, la cause : un glaucome. Alors commence l'angoisse, la peur, les nuits mouvementées, et ses rendez-vous chez les médecins,  marabouts, dans une basilique avec l'espoirdu miracle. Une quête de guérison ou l'apprentissage de la nuit.
Un roman intime sur le sujet de la maladie,  non sans humour.  Une mise à nue pour conjurer le mauvais sort.
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Très savant, très documenté, d'une culture riche et rare, c'est un "régal" que d'apprendre d'Élisabeth Quin sans (presque, admettons le) voyeurisme ni condescendance, comment elle vit le glaucome qui s'empare d'elle, dont nous ne saurons l'issue finale, que je n'ai pas recherché et qui va très probablement la rendre aveugle. Toutes les références citées restent une ode à la vie dont essaie de s'imprégner E.Quin, pour "devancer" la maladie et en acquérir billes (détaillées) et secrets de la mise en exergue des autres sens (survolée, comment les présenter, avec encore ses yeux). Un chemin semé d'embûches par un nombre de diagnostics différents quant à l'évolution de la maladie.
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Élisabeth Quin nous propose ici de la suivre sans ses questionnements et ses angoisses concernant sa cécité évolutive.
Cet ouvrage est particulièrement bien documenté et très bien écrit, ce qui n'est pas étonnant compte tenu du curriculum vitae de l'auteure et sa brillante carrière journalistique.
Ce qui est plus étonnant, c'est l'omniprésence d'un humour très percutant tout au long du livre ainsi que son optimisme et sa combativité.
L'auteure parvient ainsi à transmettre au lecteur force et courage dans cette mise à nue jamais larmoyante.
Bravo!
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J'ai entendu, en début d'année, une interview d'Elisabeth Quin, où elle parlait de son livre. Intéressée par le sujet, je l'ai noté dans mes "à lire" et j'ai attendu patiemment que le livre soit disponible dans ma médiathèque. Je ne suis pas déçu de l'attente. Un livre pudique et sobre, avec de l'humour et plein de références, littéraires, linguistiques et historiques. Elle raconte la peur, l'ambivalence et son quotidien qui forcément, sera bouleversé.
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