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Alice au royaume de trèfle tome 7 sur 7
EAN : 9782355926839
164 pages
Editions Ki-oon (26/06/2014)
3.53/5   19 notes
Résumé :
Grâce à Peter, la timide Alice a enfin le courage de clamer ses sentiments haut et fort... Quant à Boris, il continue à changer petit à petit au contact de la jeune étrangère. Plus proches que jamais, les deux tourtereaux voient leur relation prendre un nouveau tournant ! Mais le chat du Cheshire soupçonne Blood de manigancer quelque chose. Pour parer à toute éventualité, il décide de garder un œil sur la jeune fille en permanence. Et si Alice se retrouvait en dange... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Etoiles Notabénistes : *****

Clover No Kuni No Alice - Cheschaneko To Waltz
Traduction : Tony Sanchez
Adaptation graphique : Clair Obscur

ISBN : 9782355926839

GARE AUX SPOILERS !

Si les événements se précipitaient dans le tome VI, un peu comme s'ils testaient leur résistance à soutenir sur la longueur une vitesse supérieure, on peut affirmer, sans exagération aucune, que, dans ce septième et dernier opus du Cycle de Trèfle, ils mènent un galop d'Enfer. Dès le début, Vivaldi elle-même, en train de déguster son thé, se plonge au coeur de l'action lorsqu'elle reçoit des informations apportées par une domestique Sans-Visage dont on ne sait trop, compte tenu de l'attitude soudainement hostile de la Reine et des deux gardes qui "raccompagnent" la jeune femme si, tout d'abord elle ne fait pas partie du Complot et si, ensuite, elle ne finira pas décapitée dans quelques minutes.

Alarmé par les renseignements fournis à la Reine ou par autre chose qu'il a compris, Peter se précipite illico pour sauver Alice. Il sait qu'une phase décisive du jeu va s'ouvrir. Dans son restaurant, Alice, quant à elle, oeuvre toujours sous la surveillance attentive d'un Chat du Chester qui, cette fois-ci, met la plus grande discrétion - Alice doit être en cuisine - pour suivre au-dehors le client qui avait égaré son stylo dans le volume précédent et qui, vous ne l'avez certainement pas oublié, lui avait paru suspect . C'est qu'il vient de se remémorer ce que lui avait un jour confié le Loir Insomniaque, qu'il venait de surprendre à la fin de l'une des "missions" confiées par le Chapelier. Comme Boris s'étonnait de le trouver si net et ne dégageant aucune odeur désagréable, Pierce lui avait fait observer que, justement, le propre d'un Nettoyeur, c'est ça : ne laisser aucune trace et n'en transporter aucune avec lui - et certainement pas des odeurs de sang ou de corps morts. Or, le client au stylo, qui s'inquiétait tant pour Alice, ne dégageait lui non plus aucune odeur révélatrice, Boris l'avait déjà remarqué et lui aurait sans doute demandé quelques éclaircissements si la jeune fille n'avait été présente. Aujourd'hui, une fois de plus, le Chat du Chester ne flaire que les effluves du plat d'agneau commandé par le client. Rien de plus. La conclusion est facile : tout gang se doit d'avoir son Nettoyeur ...

Pour discuter en toute tranquillité, Boris avait confié Alice à la garde de Pierce, - dans l'espoir de réconcilier ces deux incompatibles, la jeune fille avait eu l'idée de leur offrir un repas à la même table, avec du poisson pour un Chat du Cheshire boudeur et légèrement agressif, et des monceaux de fromage pour un Loir aux anges et que la peur abandonne pourvu qu'Alice soit dans le secteur lorsqu'il affronte Boris. Mais, devant le brusque départ du Chat du Cheshire et les explications bien faiblardes de Pierce, Alice réalise que celui qu'elle croit aimer s'est certainement lancé à la poursuite de quelqu'un, et supplie le Loir de le lui ramener car elle craint qu'il ne coure un danger. Surgissent alors deux employés du Chapelier, lesquels assurent Pierce qu'ils vont prendre le relais de sa garde. Au lieu de quoi, ils enlèvent Alice. La femme surtout est agressive et mieux vaut ne pas se demander à quoi lui sert l'étrange outil qu'elle porte ajusté à la cuisse droite par une élégante jarretière noire. Mais, à la stupéfaction d'Alice, alors que la Sans-Visage hostile s'apprêtait manifestement à lui faire passer un sale quart d'heure, son compagnon l'abat propre et net.

Au lecteur maintenant de se rappeler la mission que le Chapelier, parfaitement au courant de l'infiltration de son personnel par deux membres du gang des Sans-Visages, avait confiée à l'un de ses hommes au tome précédent. Sur le moment, on n'en avait pas su grand chose mais il s'agissait, comme l'explique maintenant l'homme du Chapelier, de prendre, auprès de sa complice, la place du Sans-Visage infiltré - ce qui s'était accompli avec toute la dextérité requise - et de se tenir aux aguets pour le moment - inévitable - où le couple enlèverait la jeune fille.

Dans l'immeuble où Alice - et d'autres otages - se trouvent confinés, le Chapelier, qui a fait son entrée théâtrale et distinguée habituelle dans le bureau du responsable du gang des Sans-Visage, ôtant ainsi à l'homme, qui ne s'y attendait pas, une partie de ses moyens, s'apprête à ouvrir le jeu. Une authentique partie de poker - de poker-tueur, même. Une fois de plus, on admire la rare maîtrise de soi dont il fait preuve car, s'il est pratiquement sûr qu'Alice est en sécurité et que le Chat du Chester, en principe sans "famille", a accepté de lui prêter main forte, il n'ignore pas que, comme toujours dans ce genre d'affrontement, un grain de sable est susceptible d'enrayer la belle mécanique.

Le grain de sable en question, ce sont les innombrables charges d'explosifs dont le chef des Sans-Visages a truffé l'immeuble, bien décidé, s'il ne parvient pas à vaincre le Chapelier, à se mettre peut-être en route vers l'Enfer mais aussi à y expédier tout le monde avec lui. Fort heureusement, le Lièvre de Mars avait prévu le coup et seules quelques rares charges parviennent à exploser. Elliott, qui n'est pas né dans le dernier plant de carottes du potager, a également donné l'ordre aux Jumeaux, survoltés et rendus joyeux par la perspective du combat et du sang versé, de surveiller les égouts. Il estime, non sans raison, que, dans l'hypothèse où les choses tourneraient à l'avantage du Chapelier, un homme de confiance du chef des Sans-Visages a certainement reçu l'ordre de s'enfuir avec tous les documents du gang. L'avenir prouvera que, comme disent les Jumeaux, "on ne le dirait pas mais le Lapin, il en a parfois dans la tête !"

Arrive maintenant le moment où, les choses étant rentrées dans l'ordre (et Nightmare, en tant que Responsable du Royaume de Trèfle, se voyant ajouter, à ses tâches habituelles qui l'horripilent déjà en temps normal, le soin de faire réparer les dégâts causés par toute cette guerre entre gangs ennemis), les membres, pas très fiers, de la Chapelier Family ainsi que, à Wonderland, tous ceux qui savaient ou avaient deviné que le Chapelier utilisait Alice comme appât dans cette histoire, se voient obligés de confesser leur participation ou leur complicité à toute cette machination, certes menée de main de maître mais qui eût pu néanmoins mal tourner pour la jeune fille. Tous n'ont qu'une seule crainte : qu'Alice leur tourne le dos et décide de rentrer dans son monde. Après tout, la "partie" n'est-elle pas terminée ? ...

Enfin, en ce qui concerne le troisième volet de l'Histoire-Bonus, il n'y a plus à se gêner. du coup, le lecteur a la confirmation définitive de ce qu'il suspectait depuis quelque temps, à savoir que, dans ce Cycle, les espaces spatio-temporels étaient trafiqués dès le début. L'explosion de la Grande-Roue du Parc d'Attractions, montée par le gang des Sans-Visages alors que le déménagement n'avait pas encore eu lieu, répond à celle de l'immeuble où le gang retenait ses otages mais, pour sa part, se déroule après. Elle est à la fois un essai (d'ailleurs raté puisqu'il n'y a pas eu de morts et peu de blessés) et un lien avec le temps parallèle où se déroulent les explosions destinées à piéger, dans le QG du gang, le Chapelier et tous ceux qui lui apportaient leur aide. La case finale est en ce sens sans appel puisqu'on y voit, côte à côte, des bulles exposant les paroles que le Chapelier dit à sa soeur alors que l'Affaire du Gang des Sans-Visages vient de s'achever et celles qu'échangent une Alice et un Boris encore en couple alors que l'on sait que, avec l'accord du Chat de Cheshire (ainsi relié à la première planche du premier volet de cette histoire-bonus, planche qui, sans cela, n'aurait aucun sens), Nightmare a mis fin à la mission dont il l'avait chargé : veiller sur Alice et la retenir à Wonderland.

C'est mené brillamment mais, disons-le, un peu brouillon aussi. le changement de dessinateur accentue peut-être cette tendance mais n'en est pas responsable - reprendre une série à succès pour en tirer un nouveau cycle, plus ambitieux, à notre sens, sur le plan scénaristique, n'est jamais chose facile. le lecteur qui s'attaque à cette trilogie doit donc, avant tout, aller plus loin que la définition habituelle du genre et ne pas se borner à n'y voir que des ouvrages bons pour les lycéens en mal d'amour ou les reprises inspirées de jeux-vidéos, de drague ou non. Il doit aussi posséder une vue d'ensemble de l'Art du manga, c'est-à-dire ne pas s'être borné au shôjo ou au shônen mais avoir diversifié ses connaissances. (Mais attention : Il ne doit pas pour autant perdre de vue les liens éventuels avec un jeu-vidéo ou une série animée) Si possible, il doit demeurer vigilant sur tous les détails. Certains n'ont aucune importance mais il en est d'autres qui sont cruciaux. Enfin, par-dessus tout, il doit évoluer sans trop de difficultés parmi les diverses théories sur l'Espace-Temps - non sur le plan scientifique, rassurez-vous, mais sur le plan littéraire, BD, fictionnel en un mot.

S'il remplit ces conditions - et si, dans le cas présent, il a lu et relu les deux aventures imaginées pour Alice par Lewis Carroll, aventures déjà fortement cryptées pour l'époque, consciemment mais aussi inconsciemment - la lecture du Cycle de Trèfle, même si elle lui semblera toujours un ton légèrement au-dessous que l'éblouissant Cycle de Coeur, lui sera tout de même infiniment agréable. ;o)
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Avec ce dernier tome, on conclut bien la série. Mais c'est un peu rapide... On ne sait pas vraiment quelles étaient les motivations des "méchants", et tout s'est enchaîné assez soudainement. Cependant, on ne peut reprocher à ce manga de ne pas avoir de fin.

Dans l'ensemble, j'ai passé un bon moment avec ce manga mais j'aurais tellement aimé qu'il soit de la même veine que Alice au Royaume de Coeur. Celui-ci était bizarre, difficilement compréhensible par moment tout en tenant la route... Là, j'ai juste eu l'impression de lire une histoire bonus avec des personnages plus ou moins différents (surtout Alice !). Mes personnages préférés sont de plus peu présents (surtout Julius, qui n'apparaît que dans les histoires bonus grrr grrr)...

En tout cas, je ne conseillerai ce manga qu'à ceux qui ont lu le précédent, dans le cas contraire, il serait difficile de s'attacher aux différents personnages. le lecteur est d'emblée considéré comme familier de cet univers, on ne nous présente plus les personnages et le rapport qu'ils entretiennent chacun avec Alice (on le devine facilement cependant) ... Et certaines informations passent sous silence (on ne se douterait pas un seul instant du lien fraternel qui unit Blood et Vivaldi si on n'en avait pas déjà connaissance).
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
[...] ... EXTRAIT DU TROISIEME VOLET DE L'HISTOIRE-BONUS QUI MONTRE BIEN QUE LA "PARTIE" EST FINIE.

PETIT ENCART QUI NOUS MONTRE LA PAUPIERE D'ALICE QUI SE FERME. APRES UNE JOURNEE SI BIEN REMPLIE, QUOI DE PLUS NATUREL QU'ELLE SOIT ABRUTIE DE SOMMEIL ? LE PLAN SE TRANSFORME TOUT DE SUITE EN UNE CHUTE LENTE ET RÊVEE - MAIS EST-CE BIEN UN RÊVE, ON EN ARRIVE TOUJOURS A CETTE QUESTION - OU LA JEUNE FILLE FLOTTE PARMI UNE MULTITUDE DE CARTES, CES CARTES BIEN RECONNAISSABLES QU'UTILISE NIGHTMARE.

GROS PLAN SUR LE VISAGE D'ALICE.

ALICE (en son for intérieur, mi-désabusée, mi-soulagée) : Je vois ... Le temps est venu pour moi de rentrer !

PLAN RAPPROCHE SUR SON VISAGE, SES YEUX CLOS ET LES CARTES QUI TOURBILLONNENT.

ALICE (toujours pour elle-même) : Je chute comme lors de mon arrivée à Wonderland ... Quelle étrange sensation !

PETIT PLAN SUR LES CARTES QUI VOLENT ET SEMBLENT JOUER ENTRE ELLES.

ALICE (hors cadre et, si possible, encore plus désabusée) : Cette fois encore, je suis seule ... Je l'ai toujours été !

ENCART-SOUVENIR OU, TOUJOURS ENDORMIE, ELLE REVOIT LE CHAT DU CHESTER.

BORIS (apparemment sincère) : Je ne veux pas tu partes !

ALICE (d'un ton d'ironie douce-amère) : De belles paroles ...

NOUVEL ENCART : A GAUCHE, LE VISAGE D'ALICE QUI RÊVE ; A DROITE, LA SILHOUETTE, CADREE AUX EPAULES, DE LA SANS-VISAGE QUI AVAIT ETE L'UNE DES NOMBREUSE MAÎTRESSES DU CHAT DU CHESTER.

ALICE (constatant et sa pensée est morne) : Menteur ! Au final ... je suis comme cette fille !

PLAN DANS LEQUEL ALICE CONTINUE A CHUTER AU MILIEU DES CARTES.

ALICE (dans ses rêves) : Et Peter ? Il m'a entraînée de force dans cette folie et il n'est même pas fichu de me raccompagner ! (Avec rancune, cette fois) : Nightmare ! C'est le genre d'endroits que tu affectionnes, non ? Alors, montre-toi !

PLAN SUR LE PROFIL D'ALICE. SES YEUX SONT OUVERTS ET SA CHUTE SE POURSUIT.

ALICE (pour elle-même) : Pourquoi personne n'est là ? Pff ... C'est seulement maintenant que je m'en préoccupe ?

PLAN AVEC LE VISAGE D'ALICE EN GROS PLAN, UN PEU DETOURNE CAR ELLE REGARDE DEUX MEMBRES DU PERSONNEL DU PARC D'ATTRACTIONS, QU'ELLE VOIT DANS SES SOUVENIRS, A DROITE.

LES EMPLOYES - UN HOMME ET UNE FEMME (avec un sourire sympathique) : Repose-toi bien surtout ... et reviens vite ! On a du pain sur la planche !

ALICE (avec regrets) : Je me sentais utile ... au Parc d'Attractions !

RETOUR SUR SON VISAGE, DE FACE, SOUDAIN EPANOUI.

ALICE (pensant toujours) : Si seulement ... tout ça pouvait être vrai !

PLAN SUR SON OEIL DROIT QUI S'ENTROUVRE.

ALICE (s'interrogeant) : J'ai atteint le fond ? Si j'ouvre les yeux maintenant ...

PLAN SUR ALICE QUI A ATTERRI DANS LES BRAS DU CHAT DU CHESTER.

ALICE (d'abord en son fond intérieur) : ... je serai de retour chez moi ! (Suffoquée et se redressant) : Qu ...

BORIS (pour le moins de très mauvaise humeur - Bulles noires) : Je trouve ... que tu exagères ... (Gros plan sur son visage accompagné d'un ton venimeux) : Tu n'as pas prononcé une seule fois mon nom !

LE CHAT DU CHESTER TENANT ALICE DANS SES BRAS, AU MILIEU DES ETERNELLES CARTES A JOUER.

BORIS (s'adoucissant nettement- Bulles blanches) : Alors que je suis venu te chercher exprès. C'était bien la peine !

ALICE (à la fois gênée et désorientée) : Mais ... euh ... Je ne comprends pas ...

GROS PLAN SUR LE PROFIL DROIT DU CHAT DU CHESTER.

BORIS (ton sans réplique) : On rentre ... Alice !

ENCART SUR LES CARTES QUI VOLENT, VOLENT, VOLENT.

ALICE (hors-cadre - peut-être crie-t-elle pour convaincre son interlocuteur) : De quoi tu parles ?! Je dois retourner dans mon monde !

BORIS (hors-cadre et pesant ses mots avec d'autant plus de soin qu'il joue son atout) : C'est vraiment ce que tu veux ?

GROS PLAN SUR LA MAIN DU CHAT DU CHESTER AU HAUT DE LA CUISSE D'ALICE. BASCULEMENT SUR LE VISAGE DE LA JEUNE FILLE, LES YEUX ECARQUILLES.

BORIS (hors cadre et toujours sincère apparemment) : Je te l'ai dit, non ? Je souhaite rester à tes côtés ... (Bulle translucide) : Et toi ?

PETIT ENCART TRES RAPPROCHE SUR LE VISAGE D'ALICE.

ALICE (comme se rendant compte de ce qu'elle allait faire) : Moi ... (Elle voit, dans son souvenir, Goround et deux de ses employés, qui bavardent et rient ensemble.)

RETOUR SUR LE PROFIL TOUT A LA FOIS DUBITATIF, DETERMINE ET VAGUEMENT INQUIET DU CHAT DU CHESTER.

ALICE (hors cadre et ayant du mal à parler) : Je ...

PLAN RAPPROCHE SUR SON VISAGE, LES YEUX ENTROUVERTS. ON VOIT QU'ELLE POUSSE UN CRI - UN SEUL.

ALICE (cette fois-ci certaine de ce qu'elle fait) : Je veux rester au Parc ... avec vous tous !

GROS PLAN SUR LE CHAT DU CHESTER, CHEZ QUI LA TENSION VIENT ENFIN DE RETOMBER ET QUI APPUIE TENDREMENT LA TÊTE D'ALICE CONTRE SON EPAULE. IL A UN PETIT SOURIRE.

BORIS (en son for intérieur) : Le Parc, hein ? Bon ... C'est toujours mieux que rien ...

LE CHAT DU CHESTER ET LA JEUNE FILLE S'ETREIGNENT. CURIEUSEMENT, ON NE SENT RIEN DE SEXUEL DANS LEUR GESTE, RIEN QU'UNE PROFONDE ET SINCERE AFFECTION. DERRIERE EUX, LES CARTES COMMENCENT A SE CALMER DANS LEUR VOL SI AGITE.

BORIS (la tête dans les cheveux d'Alice et avec douceur) : Reste ici pour toujours ... tu en as le droit !

PLAN SOUDAIN SUR LE DEMON DES CAUCHEMARS QUI SURVEILLE LA SITUATION DEPUIS LE DEBUT.

NIGHTMARE (dans ses pensées, soulagé mais qui souhaite encore quelque chose) : Oui, Alice ... Oublie les choses désagréables !

ON RETROUVE ALICE, DANS SON LIT ET AU PARC D'ATTRACTIONS. ELLE OUVRE UN OEIL. AU MÊME MOMENT, ELLE DISPARAÎT DES BRAS DU CHAT DU CHESTER, QUE LA CHOSE NE SEMBLE GUERE SURPRENDRE. LE DEMON DES CAUCHEMARS LE REJOINT.

NIGHTMARE (un tantinet sarcastique) : Eh bien .. Tu te donnes beaucoup de mal, toi aussi !

LES DEUX HOMMES SE TOURNENT UN INSTANT LE DOS. PUIS RETOUR SUR LE CHAT DU CHESTER, TRES SATISFAIT DE LUI-MÊME MAIS EGALEMENT HEUREUX, SEMBLE-T-IL, DE NE PLUS ÊTRE LE SOUPIRANT ATTITRE D'ALICE.

BORIS (avec un sourire presque triomphant car n'a-t-il pas rempli sa mission ?) : C'est bon ... Tu peux me laisser, maintenant ... Démon des cauchemars ! ... [...]
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[...] ... PLAN HORIZONTAL SUR LEQUEL ON VOIT, DE GAUCHE A DROITE, L'UN DES JUMEAUX, LE LIEVRE DE MARS, LE CHAPELIER - CES DEUX DERNIERS CADRES A LA TAILLE - ALICE ET ENFIN LE CHAT DU CHESTER. LE LIEVRE DE MARS REGARDE ALICE, DONT ON NE VOIT QUE L'ARRIERE DU CRÂNE, TANDIS QUE LE CHAPELIER RESTE DE PROFIL. PLAN RAPPROCHE SUR LE PROFIL DU LIEVRE, QUI SEMBLE DEMANDER AU CHAPELIER, TOUJOURS DE PROFIL LUI AUSSI MAIS DONT L'EXPRESSION EST PLUS DIFFICILE A DEFINIR, S'IL PEUT PARLER.

PLAN SUR LE LIEVRE DE MARS DONT ON NE VOIT QUE LE BRAS DROIT AVEC LES JUMEAUX A L'ARRIERE-PLAN. SEUL DEE EST BIEN VISIBLE ET OUVRE LA BOUCHE, EFFARE PARCE QUE VA AVOUER LE LIEVRE DE MARS ET EN MÊME TEMPS CONSCIENT QU'IL FAUT EN PASSER PAR LA.

ELLIOTT (se lançant carrément) : Alice ... On n'a aucune excuse ! (On le voit maintenant en plan rapproché, l'air à la fois triste et gêné) : On s'est servis de toi !

ENCART DANS LEQUEL LE VISAGE DU CHAT DU CHESHIRE EXPRIME UNE SORTE D'ETONNEMENT. AU PREMIER PLAN, ALICE DONT ON NE DISTINGUE QUE LE BRAS, LE HAUT DE SON TABLIER FAVORI ET UNE BOUCLE DE CHEVEUX.

BORIS (on ne parvient pas à déterminer la raison de son étonnement puisqu'il était lui-même au courant de la manière dont le Chapelier utilisait Alice) : !

PLAN RAPPROCHE SUR LE VISAGE D'ALICE. ELLE NE PARAÎT PAS EN COLERE, JUSTE RESIGNEE. PEUT-ÊTRE COMMENCE-T-ELLE A ACCEPTER PLEINEMENT LES REGLES DE CE MONDE ETRANGE.

ALICE (d'un ton paisible puisque, de toute façons, à quoi cela servirait-il de se mettre en colère ?) : Je comprends ...

RETOUR SUR LE VISAGE DU LIEVRE DE MARS, ASSEZ SURPRIS, POUR SA PART, PAR LA TRANQUILLITE QU'AFFICHE ALICE.

ALICE (hors cadre, avec ce qu'il faut bien appeler fatalisme) : Il y a des choses qui passent avant tout le reste ... Il en va de même pour Boris ... je suis la plus importante à ses yeux !

PLAN RAPPROCHE SUR LES TRAITS, QUI SE DETENDENT, DU LIEVRE DE MARS.

ELLIOTT (soulagé) : Effectivement !

ON REVIENT A ALICE, CADREE A MI-EPAULES ET QUI TIENT LES YEUX BAISSES.

ALICE (philosophe) : Et puis, ce n'est pas la première fois ... que je me retrouve en danger par votre faute ! Alors, Blood ...

PLAN DU LIEVRE DE MARS AU PREMIER PLAN, DE PLUS EN PLUS HEUREUSEMENT SURPRIS, ET DU CHAPELIER, UN PEU EN RETRAIT ET QUI, MALGRE SON IMPASSIBILITE HABITUELLE, S'ATTEND PEUT-ÊTRE A UNE MERCURIALE BIEN SENTIE. LES DEUX HOMMES SONT CADRES A LA TAILLE.

ALICE (hors cadre et non sans ironie) : Je crois qu'on peut effacer mon ardoise, non ? Tirons un trait sur cette histoire de loyer !

PLAN RAPPROCHE SUR LE VISAGE DU CHAPELIER. IL EST CARREMENT DE FACE ET IL SOURIT ENFIN SANS RETENUE.

LE CHAPELIER (on le sent lui aussi très, très soulagé) : Je suis d'accord ... Je te suis même redevable !

PLAN SUR LES JUMEAUX, PRUDEMMENT POSTES DERRIERE LE LIEVRE DE MARS.

BORIS (hors cadre et très satisfait, semble-t-il) : Il devrait te rembourser au centuple, oui !

LES JUMEAUX (en un chœur hésitant, bien éloigné de leur assurance native) : Alice ...

PLAN SUR EUX DEUX, TOUJOURS BIEN A L'ABRI DERRIERE LE LIEVRE DE MARS DONT ON NE VOIT PLUS QUE LE BRAS DROIT.

DEE (cherchant à comprendre la réaction inattendue d'Alice) : Tu nous détestes, c'est ça ?

PLAN RAPPROCHE SUR ALICE QUI REPENSE A CE QUE LES JUMEAUX LUI AVAIENT DIT JADIS.

VOIS DE DEE (Bulle entourée de pointillés) : On n'est peut-être pas du même monde ...

VOIX DE DUM (Achevant dans une bulle similaire) : ... mais on t'aime, nous !

PLONGEON SUR, DE GAUCHE A DROITE, LE CHAT DU CHESTER AVEC ALICE UN PEU DEVANT LUI ET LES JUMEAUX QUI SE PRECIPITENT VERS LA JEUNE FILLE.

ALICE (qui les connaît trop bien pour s'étonner de leur raisonnement et désireuse de les rassurer) : Pas du tout !

DEE (avec élan, déjà prêt à la serrer dans ses bras, n'était le Chat du Chester qui garde sur lui un œil suspicieux) : C'est vrai ?!

DUM (lui aussi avec élan mais à qui il reste un léger doute) : On pourra toujours s'amuser ensemble ?

ALICE (catégorique) : Bien sûr, à condition que vous ne sortiez pas votre collection d'armes !

DUM (cette fois-ci au comble du bonheur) : Tu repasseras au Manoir ?

ALICE (toujours catégorique) : Je serai ravie de venir prendre le thé ! ... [...]
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[...] ... PLAN SUR LE CHAT DU CHESTER, DE DOS, QU'ALICE DELAISSE UN INSTANT CAR ELLE A APERCU L'HOMME DU CHAPELIER QUI L'AVAIT AIDEE A SE LIBERER ET QUI A ETE BLESSE DANS LA FUSILLADE.

PLONGEON SUR LES TROIS PERSORNNAGES : LE CHAT DU CHESTER TOUJOURS A GAUCHE, ALICE QUI FAIT QUELQUES PAS VERS LE SANS-VISAGE, DEBOUT FACE A ELLE MAIS DE DOS.

ALICE (épouvantée) : Oh ! non ... Vous êtes blessé ! Pourquoi avez-vous risqué votre vie pour moi ?!

GROS PLAN SUR LE SANS-VISAGE, QUI S'EST DOUCEMENT EFFONDRE SUR LE SOL.

LE SANS-VISAGE (logique et avec fierté, heureux de cette fin qui n'aurait pas dû, il le sait, lui être réservée parce qu'elle le différencie à jamais du lot de ses semblables) : Je ... J'ai simplement ... joué ... mon rôle !

ALICE, CADREE A MI-EPAULES ET SE RETOURNANT VERS CEUX QUI SE TIENNENT DERRIERE ELLE.

ALICE (qui y croit encore) : Ah ! Aidez-moi ! Il faut stopper l'hémorragie, vite !

PLAN SUR ALICE, A GENOUX ET TOURNE VERS GOROUND, LE CHAT DU CHESTER ET LE CHAPELIER, A L'ARRIERE-PLAN.

GROS PLAN SUR LE VISAGE ATTRISTE DU CHAT DU CHESTER.

RETOUR SUR CELUI D'ALICE, QUI COMPREND CE QUE LES AUTRES, PLUS HABITUES QU'ELLE A LA VUE D'UN MOURANT, SAVENT DEPUIS DEJA QUELQUES MINUTES.

PUIS NOUVEAU PLAN SUR LE SANS-VISAGE QUI SE SOULEVE EN UN DERNIER EFFORT.

LE SANS-VISAGE (sincèrement heureux) : Merci ... Boss ! Vous m'avez donné un rôle ... en me demandant de veiller sur elle alors que je ne suis qu'un Sans-Visage !

CASE DANS LAQUELLE ON DISTINGUE LE VISAGE SOURIANT D'ALICE, TELLE QU'ELLE EST D'HABITUDE.

Le SANS-VISAGE (hors-cadre et d'une voix qui faiblit) : Je suis heureux d'avoir pu protéger celle qui m'a accordé ... un peu d'attention !

GROS PLAN SUR ALICE, A GENOUX. ELLE PLEURE. DERRIERE ELLE, LE CHAT DU CHESTER, DEBOUT, EMU MALGRE TOUT. ON PASSE ENSUITE SUR LE PROFIL DU CHAPELIER QUI MAÎTRISE, LUI AUSSI, CE QU'IL RESSENT.

LE SANS-VISAGE (hors cadre) : Merci pour tout !

LE CHAPELIER (avec son élégance habituelle et aussi une douceur certaine) : Ce n'est rien ... voyons !

PLAN RAPPROCHE SUR LE SANS-VISAGE QUI SE MEURT DOUCEMENT.

ALICE (hors cadre et se forçant désespérément au déni) : Arrêtez de prétendre que ce sont vos derniers instants ! Vous ne m'avez toujours pas conduite chez le marchand de glaces, je vous rappelle !

LE SANS-VISAGE (s'efforçant à un dernier sourire, d'une voix rêveuse) : C'est vrai ... La cataire ...

PLAN SUR LE VISAGE D'ALICE QUI SE BROUILLE.

ALICE (d'une voix qu'on peut supposer tremblante - Elle lutte contre ses larmes) : Ce n'est pas le moment d'en parler ... Vous allez me faire sourire !

GROS PLAN OU LES TRAITS DE LA JEUNE FILLE SONT NETS. ELLE EST TOUJOURS DE PROFIL ET A GENOUX, PRES DU MORIBOND.

LE SANS-VISAGE (hors cadre et pour l'apaiser) : Eh bien, souriez ! Je préfère vous voir ainsi ...

ALICE (répétant avec obstination et une horreur inconsciente) : ... Je ne mérite pas qu'on se sacrifie pour moi ...

LE SANS-VISAGE (hors cadre, qui ne veut pas la voir culpabiliser) : Cessez de vous tourmenter ...

PLAN RAPPROCHE SUR LE VISAGE DE LA JEUNE FILLE ET SES YEUX SOUDAIN FIXES, COMME PERDUS DANS QUELQUE CHOSE QU'ELLE EST SEULE A VOIR.

Le SANS-VISAGE (hors cadre et ce seront ses derniers mots) : Ce n'est pas de votre faute !

ENCART SUR LE CHAT DU CHESHIRE ET NIGHTMARE, ATTRISTES ET EFFRAYES A L'IDEE QU'ALICE RETOMBE DANS LES SOUVENIRS QU'ELLE DOIT OUBLIER.

ALICE (hors cadre - Un seul cri qui dit tout) : Ah ! ... [...]
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Alice : Je suis ici chez moi !
Boris : Bienvenue à la maison !
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