Oser le conflit, éviter la violence : pour des relations apaisées

Un livre de développement personnel intéressant, qui donne quelques clés, mais invite surtout à la réflexion. Comment réagissons-nous dans l'échange avec l'autre ? Arrive-t-on à prendre du recul quand la tension monte trop ? Quelles sont les situations où il vaut mieux ne pas insister ?...autant d'exemples et de pistes pour améliorer la relation conflictuelle...

Se confronter aux autres permet de se renforcer, d'accepter ses propres émotions tout en se faisant respecter. C'est rester isolé qui nous fragilise en somme, car nous perdons l'habitude de nous confronter aux autres et risquons donc de moins oser nous affirmer par la suite. Il faut s'entrainer régulièrement, comme en sport !!!

Il faudrait relire ce livre, et apprendre à mettre en application certains conseils dans les situations qui s'y prêtent, ce qui est moins aisé qu'il n'y paraît !

Masse Critique Non-fiction février 2024

Dès l'introduction de "Oser le conflit...", le cadre est posé : Laurent Quivogne exprime avec clarté et concision ses intentions et son postulat de base. Très rapidement, on réalise que cet ouvrage sera une lecture agréable a minima, et potentiellement utile au mieux. La langue est limpide, sans chichis, l'écriture est précise, de qualité, le tout est parfaitement structuré et organisé : une démonstration de dissertation. le fond peut tenir dans la seule citation de Gandhi : "Sois le changement que tu souhaites voir dans ce monde." En d'autres termes, aborder le "conflit", c'est-à-dire pour l'auteur ses désaccords avec l'autre, sans violence reviendra à réduire le niveau général de violence dans la société à plus ou moins grande échelle. Bref, rien de tout à fait nouveau au pays du développement personnel, mais écrit avec sérieux.

Si on a lu un peu au sujet de la CNV (communication non-violente), on y retrouvera énormément de points que l'on connaît déjà mais toujours utiles dans l'interaction. L'auteur n'est pas avare (sans en abuser non plus) de références et semble très bien documenté sur son sujet.

"Oser le conflit..." est d'autant plus plaisant et pratique à lire qu'il est composé de chapitres courts bien intitulés et de synthèses compressées à leur issue.

C'est à peu près à mi-parcours que Laurent Quivogne s'emmêle cependant les pinceaux : il devient confus, et propose une métaphore filée de la guerre au conflit qu'il propose d'oser alors que dès le départ, il expose l'idée d'un conflit non-violent. Ce qui semble tout à fait contradictoire et dessert le propos. La confusion de fin d'ouvrage ainsi que les redondances viennent confirmer un constat qui ternit un peu l'idée première : "Oser le conflit" aurait mérité d'être développé en encore moins de pages pour éviter de s'y perdre.

Je sais néanmoins que plusieurs des concepts que l'auteur énonce resteront avec moi comme la "gestalt inachevée", la transformation de l'autre en monstre et l'interrogation nécessaire sur le but concret du conflit.

Merci à l'opération Masse Critique et aux éditions GERESCO pour cet envoi !

L'auteur nous explique ici différents concepts comme celui du conflit, qu'il différencie bien de la violence, et nous donne de nombreux exemples et méthodes afin d'apaiser nos relations au quotidien.

J'ai bien aimé que ses propos soient étayés par des exemples de situations vécues. J'ai également apprécié les résumés de fin de chapitre (qui m'ont permis de mieux suivre les idées développées).

Je suis néanmoins mitigée sur cette lecture car, même si elle m'a semblé fluide et agréable, je reste sur une sensation d'inachevé. Je pense cependant en avoir retiré quelques idées que j'aimerais appliquer.

Le conflit provoque l'incompréhension desquels découlent la violence. Cette situation instable engendre des guerres, aussi bien à l'échelle du monde que dans une famille. Apprendre à communiquer, mais aussi à gérer la violence permet d'avancer. C'est pourquoi ce livre m'a tout de suite intéressée.

Laurent Quivogne propose une réflexion poussée à travers des chapitres structurés, agrémentés d'un résumé encadré qui permet de relire le livre et de retrouver une idée rapidement. L'auteur suit la progression d'un conflit — avant, pendant, après — et les différentes étapes par lesquelles la relation passe.

Finalement, le lecteur se rend compte qu'il est souvent plus intéressant de crever l'abcès, même si cela fait peur, que de rester dans l'expectative, ce qui ne fera qu'empirer la communication et la relation. L'auteur dit d'ailleurs un truc très vrai : « notre propension à juger définitivement les gens nuit gravement au fonctionnement de notre société. ». « Néanmoins, si les personnes ne doivent pas être trop sévèrement jugées, il n'en est pas de même avec les actes : soyons durs avec le problème, doux avec les personnes. »

Tout au long de l'ouvrage, l'auteur déroule ses réflexions plus qu'intéressantes. Dénuées de toute implication quelle qu'elle soit, elles permettent au lecteur d'avancer de son côté. Pourtant, il manque un aspect plus pratico-pratique de la gestion du conflit, une sorte de ligne rouge à suivre.
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Après avoir défini le conflit comme une opposition d'idées, après avoir fait la distinction entre violence et brutalité, Laurent Quivogne nous fait part de son expérience de coach pour surpasser les situations de désaccord. Dans notre monde du politiquement correct où les termes policés nous écrasent, le conflit est volontairement mis en avant comme une libération nécessaire. Il doit être surpassé pour avancer collectivement et construire la suite.