L'auteure signe là une romance ordinaire, sans fanfreluche ni tralala, qui arrive dans la vie de tous les jours et que vous, ou moi, pourrions connaître. Mais c'est également une romance acerbe, passée au vitriol de la vie. Une romance atypique, polie à la toile émeri de l'existence, où le mari est décrit sans concession avec ses bons et ses mauvais côtés. Enfin, plus ses mauvais côtés que ses bons, il faut bien l'admettre, mais qui vous a un petit côté « vie de tous les jours » dont beaucoup d'entre nous s'y reconnaîtront, avec leur petit train-train métro, boulot, dodo et, à l'occasion la gaudriole, juste avant de dormir, entre vingt-deux heures, et vingt-deux heures trois minutes.
Marie affiche sa quarantaine sans tambour ni trompette. Une femme quelconque, pas vraiment jolie, un peu replète qui, à son plus grand regret n'a pas eu la chance de procréer, et qui ne se regarde plus dans un miroir depuis bien longtemps. Pour quoi faire ? Pour qui ? Pour son mari ? Certes non, car lui aussi, il y a des lustres qu'il ne fait plus aucun effort pour plaire. Pour lui plaire. Seul comptent pour lui à présent ses collaborateurs de travail avec qui il aime bien traîner, faire des apéros « entre collègues » et Jean-Marc son ami de toujours. Celui-là même qui pue la transpiration et qui regarde la douche sans oser s'y risquer. Celui qui porte des t-shirts cramés sous les aisselles, à la joue graisseuse, aux oreilles sales et au Q.I. d'un vers de terre anémié.
Marie trouve sa vie fade, sans plus de saveur que de l'eau plate. Les petites bulles de champagne de sa jeunesse, ce petit peps qui faisait qu'elle croquait la vie à pleines dents se sont évaporées avec les années. Aujourd'hui Marie s'ennuie, entre un mari qu'elle prend de plus en plus en grippe, sa vie professionnelle qui stagne et son manque de motivation. Heureusement qu'il y a ses deux amies de toujours, Sophie et Jessie pour lui remonter le moral et la tirer vers le haut. Marie envie leur liberté, leur joie de vivre, et leur style de vie sans complexes ni tabous. Alors, elle reproche tout à Ludovic, son mari : ses chaussettes qui puent, ses doigts dans le nez, son côté pantouflard, ses copains, sa bedaine naissante, et son manque d'intérêt pour elle. La jeune femme veut tout larguer afin de retrouver le goût de l'aventure, et surtout, afin de pouvoir se sentir vivante de nouveau.
Alors ses amies, pour la tirer de sa torpeur, l'inscrivent sur un site de rencontres. Mais est-ce bien ce qu'il faut à Marie ? Cet homme, avec qui elle correspond à présent et sur qui elle fonde tous ses espoirs, est-il vraiment celui qu'elle attendait ? Est-elle prête à sauter le pas et à tromper ce mari qui n'a plus de passion, ce petit pantin ridicule qui s'avachit soir après soir sur le canapé, éructe après sa bière et déteste sortir ? Marie n'est-elle pas trop engagée dans sa petite vie bourgeoise pour pouvoir en sortir ? Poussée par ses deux copines un brin délurées, Marie va peu à peu sortir de sa coquille, faire de nouvelles rencontres et croire, espérer, qu'un jour ou l'autre, elle va enfin pouvoir de nouveau être heureuse… À moins que la vie n'en décide autrement.
L'auteure brosse là un tableau arrogant, acide comme le jus d'un citron vert sur les gencives, où l'héroïne, en plein questionnement existentiel prend peu à peu conscience de sa triste existence et cherche coûte que coûte à s'en affranchir.
Maryssa Rachel, avec sa plume incisive, aborde des thèmes qui nous touchent tous : le mariage, la maternité, le travail, les relations amoureuses, l'infidélité, les amies, l'espoir, la dépression et aussi l'envie d'une vie meilleure.
J'ai beaucoup aimé ce roman ainsi que la plume atypique de l'auteure, et si vous aimez ce genre de lecture, fraîche et aigrelette, ce livre est fait pour vous !
Et je remercie vivement Romance addict et
JDH Editions pour ce service de presse ♥♥♥
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