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sur 353 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Magdalena, la quarantaine, comédienne de talent, s'apprête à reprendre une nouvelle fois sur scène Antigone de Sophocle, pièce programmée pour l'été à Avignon quand elle reçoit un appel de son agent : Magda, on a retrouvé ta mère.
Pour Magda, le château construit depuis l'enfance est emporté ; elle n'hésite pas et part aussitôt vers l'adresse indiquée, une maison éclusière à Calonges, dans le Lot-et-Garonne.
Trente ans se sont écoulés depuis ce jour où son père Isidore lui a dit : maman est partie. Certes sa mère Apollonia était fatiguée, et passait la plupart de ses journées allongée et Isidore avait dû demander à ses parents de les accueillir, n'arrivant plus à tout gérer, à s'occuper de Magdalena et d'Apollonia.
Mais les semaines qui vont suivre ce départ sont plombées de silence et Magdalena n'obtient aucune réponse à toutes les questions qu'elle pose et repose à son père et à ses grands-parents. Elle n'arrive pas à savoir où sa mère est partie et quand elle reviendra, si ce n'est qu'elle est partie se reposer chez des professionnels !
Magdalena a longtemps cru qu'elle retrouverait sa mère au retour de ses cours, a espéré un appel le jour de son anniversaire, mais en vain… Aussi, a-t-elle dû se passer d'elle, obligée de respirer sans elle et a pensé qu'elle était morte, que ce n'était pas possible autrement.
Les années passent et c'est Antigone qui l'a sauvée dit-elle. « Antigone est devenue son amie, son autre. Celle espérée qui comprend tout, prend tout, ne se sépare jamais, n'abandonne pas, n'y pense même pas ».
Ces pensées, ces années passées à attendre, ces années perdues à errer à la quête d'un amour qui viendrait combler le vide béant resurgissent dans la tête de Magdalena lors de son trajet en train à la rencontre de cette mère retrouvée, et la question se pose de savoir comment elle va pouvoir mettre son coeur à nu.
Léonor de Récondo développe avec beaucoup de délicatesse la manière dont Magdalena va peu à peu avec patience retisser des liens avec cette mère devenue clocharde et qui dans un premier temps restera totalement prostrée. Les regards et les gestes, les chuchotements et les caresses vont graduellement combler ces années d'absence pour finalement dévoiler un secret tacitement transmis et renouer ce lien rompu.
Beaucoup de sensualité, de tendresse accompagnent Revenir à toi, ce récit de deux enfances peuplées d'absences et certains passages n'ont pas été sans m'évoquer le roman de Christophe Perruchas, Revenir fils, notamment le très beau moment où Magdalena fait la toilette de sa mère.
Si le doute de possibles retrouvailles avec sa mère s'insinue parfois dans l'esprit de Magdalena, sa persévérance finira par l'emporter et lui permettra non seulement une magnifique réconciliation avec Apollonia mais également avec elle-même. C'est ce long et double cheminement que l'auteure a su faire vivre avec moult émotions tout au long de ce roman. En effet, la joie, la peur, la résignation, la colère, l'espoir sont autant de sentiments qui vont traverser l'esprit de Magdalena.
J'aurais aimé peut-être, avoir davantage d'explications sur le passé d'Apollonia mais la concision du roman et les chapitres courts sont aussi les forces de ce roman dans lequel on entre presque comme dans un moment suspendu.
L'auteure m'a embarquée avec virtuosité avec son héroïne, avec laquelle j'ai affronté tous les tourments qui la traversaient avant ce merveilleux moment d'apaisement.
J'ai particulièrement apprécié cet hommage que rend Léonor de Récondo à la scène, au théâtre et aux grands mythes littéraires qui peuvent façonner les êtres et se révéler salvateurs.
Revenir à toi, deuxième roman de Léonor de Récondo que je lis, après Manifesto, convie le lecteur à une belle histoire de réconciliation ainsi qu'à une réflexion sur l'amour, l'abandon, la maternité et le poids du passé.

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Magdalena, actrice renommée qui a délaissé le cinéma pour se consacrer essentiellement au théâtre, reçoit un appel de son agent, Adèle. Celle-ci lui apprend que sa mère a été retrouvée. Si elle raccroche aussitôt, voulant oublier dès lors que cet appel a existé, elle ne peut s'empêcher de lui envoyer un sms pour connaître l'endroit. Trente ans que Magdalena n'a pas vu sa mère, Apollonia, depuis le jour où, en rentrant de l'école, elle n'était plus dans son lit. Trente ans à se construire une vie avec l'absente, à se poser moult questions qui n'ont jamais reçu de réponses. Pourtant, Magdalena se rend aussitôt à la gare Montparnasse, direction Calonges, dans le Lot-et-Garonne...

À seulement 14 ans, Magdalena est abandonnée par sa maman. Trop fatiguée, apparemment. Si la femme qu'elle est devenue aujourd'hui a réussi professionnellement, elle n'aura eu de cesse de s'interroger sur les raisons qui ont poussé Apollonia à la laisser. Petit à petit, l'on découvre son adolescence, en partie élevée par ses grands-parents, ses choix de carrière, ses relations amoureuses et, enfin, sa rencontre avec Apollonia pour le moins désarmante. En arrière plan, Antigone, de Sophocole, qui semble faire écho à la vie de Magdalena, telle une ombre planante. Léonor de Récondo nous offre un roman touchant, sensible, empreint d'une certaine mélancolie, en abordant les thèmes de la filiation, la transmission, le poids du passé, le pardon, les non-dits. Sa plume délicate et concise dépeint, tout en finesse, le portrait d'une femme fragile, sensible, qui sait que seul le pardon lui permettra d'être, enfin, elle-même.
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C'est toujours un plaisir de savoir que Léonor de Recondo nous propose un nouveau livre. Désormais chez Grasset, après avoir été longtemps chez Sabine Wespieser (une très bonne éditrice) et après nous avoir emballés avec « Amours », et « Pietra viva », elle traite ici d'un sujet sensible, qu'elle n'avait pas jusqu'ici évoqué sauf erreur de ma part : les relations fille / mère.

Ou plutôt l'absence de relations, car Magdalena, l'héroïne de « Revenir à toi » s'est construite seule, avec une absence de mère comme incipit. Apollonia a subitement disparue de son univers : son père n'a pas su expliqué quoi que ce soir à l'adolescente, et a peu à peu délaissé cette enfant, la laissant aux bons soins de ses grands-parents maternels eux aussi avares de mots.
Des mots à mettre pour guérir des maux de l'absence, Magdalena en aurait eu pourtant besoin. On comprendra bien après qu'Apollonia était internée dans un hôpital psychiatrique, mais ses choses là ne se disent pas, Magdalena aura du faire avec.

C'est avec les mots des autres qu'elle va se construire. En tombant par hasard, à l'occasion d'un atelier théâtre, sur ce qui va devenir son unique passion et vocation : devenir comédienne.
Il y a de très belles pages sur la fascination pour celle qui ne connaît pas elle-même à se glisser dans la peau d'une autre.

Alors, quand après un coup de fil, elle découvre d'une part que sa mère est vivante, d'autre part qu'on sait où elle habite, elle fonce.
La suite sera d'abord plus difficile, avec une mère hostile, mutique, vivant dans un taudis et dans des conditions d'hygiène déplorables. Au départ la mère ne dit rien, et Magdalena se heurte à ce mur de silence.
Et puis une phrase surgit, et un fil de laine fragile apparaît qui va permettre à Magdalena de dévider la pelote et comprendre enfin les raisons des troubles psychologiques profonds qui ont atteints sa mère.

Dans les dernières pages elles communiqueront enfin dans une relation réparée.

On sort de cette histoire ragaillardi par la puissance des mots contre le mutisme, avec un très bel hommage rendu à ses femmes qui se consacrent au théâtre : le portrait ici très sensible d'une vraie comédienne que nous livre Léonor de Recondo.
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Redire maman après trente ans de silence

Si Léonor de Récondo a changé d'éditeur, elle a conservé sa plume étincelante pour raconter dans Revenir à toi les retrouvailles d'une fille avec sa mère trente ans après leur douloureuse séparation.

Le hasard a voulu que le message parvienne à Magdalena moment où elle sortait de chez sa dermatologue. Adèle, son agente, lui annonce tout de go que l'on a retrouvé sa mère. La nouvelle qu'elle attendait depuis trente ans la sidère. Et ce n'est que quelques minutes plus tard qu'elle à la présence d'esprit de demander à quel endroit elle a été localisée. le SMS qui suit, toujours aussi factuel indique: «Maison éclusière à Calonges sur le canal latéral, Lot-et-Garonne».
Magdalena dispose de quelques jours avant de retrouver les planches et les lectures préparatoires de l'Antigone de Sophocle qu'elle prépare pour le Festival d'Avignon. La comédienne ne se pose guère de question et prend la direction du Sud-Ouest. En train jusqu'à Bordeaux, puis en voiture jusqu'à destination. Un voyage qui lui offre une première occasion de rassembler ses esprits, de faire défiler les bribes les plus vivaces de son histoire. Comme ce jour où, à quatorze ans, on lui a annoncé que sa mère était partie se reposer «chez des professionnels» et qu'on ne pouvait pas la contacter. Autour de la table la grand-mère Marcelle, le grand-père Michel et Isidore, le père se murent dans un silence d'autant plus difficile à accepter pour Magdalena qu'elle est dans sa période de sa vie où elle aurait tant besoin d'Apollonia, maintenant que son corps se transforme, que les regards des hommes se font plus insistants, que la jeune fille devient femme.
Alors lui reviennent en mémoire sa beauté, sa mélancolie et le parfum de la poudre de sa mère. Et l'absence. La douleur de l'absence qu'elle tentera de conjurer avec le théâtre et cette Antigone, dans la version d'Anouilh, qui lui permettra de se rapprocher de l'absente. «Durant cette année de troisième, sous le regard tendre de monsieur Berthelot, Magdalena sauvait sa peau. En créant son propre monde, elle s'élaborait en glaise, se façonnait en pied, armatures dedans. Bien droite.
Quand elle entra sur scène pour la première et unique représentation — le préau transformé en salle de spectacle, fenêtres tendues de noir, chaises prêtes à accueillir le public, loges installées dans les toilettes pour filles, gloussements et transpirations — le sol s'échappa, aspiration du vide, elle exécuta alors sa danse sur le fil.»
Cette vocation lui conduira jusqu'à la renommée, un César, et une vie sans problèmes, au moins au niveau matériel.
Mais c'est une toute autre femme qui arrive à Calonges. Anxieuse et désemparée. car la petite maison au bord du canal a les volets clos et personne ne lui répond. Elle décide alors de s'installer en face, s'achète une tente, un duvet, des chaussures et quelques vêtements dans un magasin de sport et attend patiemment un signe de vie. Jordan, le vendeur, est intrigué par cette cliente très particulière et, s'il ne le reconnaît pas, est fasciné par sa grâce et sa beauté. Après son travail, il ira la retrouver…
Quand Apollonia finit par apparaître, le roman prend une nouvelle dimension. Ce n'est plus seulement la fille qui a rendez-vous avec son passé, mais aussi sa mère. Un épisode traumatique né d'un autre épisode traumatique. Mais les mots pour le dire ont depuis bien longtemps été avalés par la douleur. Avec délicatesse et sensibilité, Léonor de Récondo fait alors appel aux autres moyens de communiquer, notamment au toucher et à l'odorat. La plume sensuelle de la romancière qui est, rappelons-le aussi, violoniste de grand talent fait ici merveille, à tel point qu'il nous est possible de lire entre les lignes, de sentir et ressentir les émotions de Magdalena dans son parcours. Fort et prenant.


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Comme Gaëlle Josse, Léonor de Recondo nous offre des romans courts mais intenses et poignants. J'avais eu un coup de coeur pour " Rêves oubliés", celui-ci m'a beaucoup émue.

Magdalena est une actrice assez connue mais joue de préférence au théâtre. A quarante-quatre ans, elle reste plutôt solitaire . Et sa vie est bouleversée lorsqu'après tant de recherches, elle apprend que sa mère, Apollonia, est vivante, et habite dans une maison éclusière du Sud-Ouest.

Elle s'y précipite. Malgré les longues années de manque, d'absence inexpliquée. Malgré la colère, l'incompréhension de ses quatorze ans meurtris à tout jamais.

Un rapprochement très lent s'opérera. Une redécouverte si fragile entre une mère et une fille...

L'auteure, en alternant souvenirs et moment présent, enrichit notre approche des deux personnages . On entre dans le domaine si particulier de la scène théâtrale, on appréhende ce que ressent Magadelena quand elle se donne tout entière à la pièce qu'elle joue. Avec une passion pour Antigone, à laquelle elle s'identifie, jeune fille solitaire et déterminée, en proie au désespoir. D'Apollonia, on devine un lourd secret dévastateur, qui la hante jusqu'à la folie. Et la fera s'enfuir. Cela m'a évoqué " La carte postale" d'Anne Berest.

L'écriture est envoûtante, presque onirique parfois, et rend fort bien les méandres des pensées de chacune. Au bord du canal se dessine timidement un nouvel élan, au-delà des chagrins. Prenant, délicat chemin d'amour. A lire!

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Magdalena, actrice reconnue, reçoit un coup de fil de son agente lui annonçant que sa mère a été retrouvée. Elle vient juste de sortir d'une consultation où la dermatologue lui a ôté un « grain de beauté » dans des conditions assez brutales…

« Cet appel n'a pas existé. Rien à entendre, rien à comprendre, mais il provoque une fissure dans ses pensées. Fissure aussi fine que l'incision dans son cou. Elle la sent, elle a peur que flot de souvenirs qui pourrait surgir. Un suintement qui finirait partout emporter. Emporté, le château construit depuis l'enfance … »

Sa mère, Apollonia, a disparu de sa vie, il y a trente ans, son père Isidore lui a simplement dit : Maman est partie… Où ? pourquoi ? Personne n'a voulu donner d'explications, elle était dépressive, et elle est allée se reposer auprès de « personnes qualifiées ». Les parents d'Isidore, Marcelle et XXX ne veulent pas répondre, aux questions de la petite fille, qui finit par penser que c'est de sa faute, et se renferme, fuit dans les études, avoir des bonnes notes pour ne pas plonger.

Elle finit par trouver refuge dans le théâtre où elle pourra exprimer sa colère via ses personnages, notamment Antigone, qu'elle a rencontrée très tôt (une représentation à l'école)

Le coup de fil déclenche un tsunami, les souvenirs remontent, la douleur de l'absence, la difficulté à se construire, sans image maternelle, le père qui finit par refaire sa vie, la laissant encore plus seule avec ses grands-parents… Elle décide de partir rejoindre cette mère qu'elle ne connaît pas… seulement pour quelques jours, car elle a une répétition prévue.

Léonor de Récondo nous livre un récit à sa manière, avec une réflexion sur l'amour, l'abandon la maternité, la difficulté de se construire en tant que femme, la fuite dans les rôles au théâtre ou au cinéma. Et surtout, elle parle très bien de l'absence, cette absence qui l'a accompagnée au fil des jours, omniprésente, unique compagne avec Antigone.

Par contre, « les retrouvailles » m'ont laissée sceptique, un peu trop faciles, d'autant plus qu'Apollonia est âgée et plutôt perdue (on se demande comment elle peut vivre seule avec la vaisselle, la saleté qui règne dans la maison isolée : on lui prépare ses médicaments une fois par semaine… mais c'est quand même touchant cette relation qui s'ébauche, avec en toile de fond un lourd secret…

Peut-on rattraper le temps perdu, nouer en si peu de temps une relation, au bout de trente ans d'absence et de souffrance ?

J'ai aimé l'omniprésence d'Antigone car l'héroïne d'Anouilh me fascine depuis longtemps, et aussi la référence à la Rose tatouée de Tennessee Williams : « Personne n'est rien avant d'être aimé », les extraits que nous donne l'auteure.

L'écriture de Léonor de Récondo est toujours aussi belle, mais je n'ai pas ressenti l'élan de « Pietra viva » que j'avais adoré ou « Amours » ou encore « La leçon de ténèbres » dans lequel elle m'a fait découvrir et apprécier l'oeuvre du peintre El Greco, mais c'est une belle histoire.

Un grand merci à NetGalley et aux éditions Grasset qui m'ont permis de découvrir ce roman et de retrouver son auteure que j'apprécie particulièrement.

#Reveniràtoi #NetGalleyFrance

Lien : https://leslivresdeve.wordpr..
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Magdalena a 14 ans quand sa mère disparaît sans plus donner signe de vie.
Elle deviendra actrice de théâtre renommée, avec une prédilection pour Antigone.
Trente ans après, un appel de son agent lui apprend que sa mère est retrouvée.
Aussitôt, elle se rend à l'adresse, une maison d'éclusier où sa mère mutique vit seule et misérable.
Une lente et douloureuse reconquête de deux êtres déchirés.
A part une seule petite déception avec « Manifesto », j'aime les romans de Leonor de Recondo.
Sa plume est douce et poétique.
Ses personnages sont beaux.
Ici, tant Magdalena que sa mère Appolonia, sont de belles personnes, les blessures de l'une ayant entraîné les blessures de l'autre.
Des événements passés ne sont pas très expliqués, entraînant peut-être la frustration de certains lecteurs, mais leur suggestion m'a suffi.
On comprend le refuge de Magdalena dans les personnages qu'elle interprétés et celui d'Appolonia dans le silence.
Tout est doux, mélancolique,  tendre et dramatique à la fois dans ces retrouvailles inespérées.
On se sent intime et proches de ces deux femmes.
Il y a une grande violence aussi dans ces silences et ces non-dits.
Il y a vraiment un avant et un après dans cette belle histoire qui m'a beaucoup émue.
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Leonor de Recondo signe Revenir à toi chez Grasset.
Après 2 ouvrages qu'elle qualifie d'autofiction Léonor de Recondo revient à la fiction pour mon plus grand plaisir.
Magdalena ou Magda est une comédienne connue et reconnue. Depuis 30 ans elle arpente les scènes et s'est nourrie de mots et de personnages en particulier celui d'Antigone, le premier rôle qu'elle a joué alors qu'elle n'était encore que collégienne. Cette femme semble forte et indestructible mais il lui a fallu beaucoup d'énergie pour surmonter le vide laissé par sa mère partie sans un mot se reposer!! Alors pour pouvoir continuer sa route elle a tout fait pour l' oublier, pour ne plus souffrir elle a enfoui sa détresse, sa colère et son incompréhension. Mais lorsqu'elle reçoit un message, on a retrouvé ta mère, elle n'a qu'une pensée partir la retrouver...Tant de questions en suspens .
Une fois encore je me suis laissée séduire par Leonor de Recondo. Cette histoire pourrait être la mienne , la vôtre. Ne sommes nous pas les passeurs de l'histoire de nos parents conscients ou inconscients?
Unité de temps, unité de lieu, quand la fiction se fait théâtre.
Merci aux éditions Grasset pour ce partage via netgalley
#Reveniràtoi #NetGalleyFrance !
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Magdalena, comédienne reconnue, quitte Paris dans la minute qui suit l'appel de son agente : on a retrouvé sa mère qu'elle n'a pas vu depuis 30 ans.
Le récit, au plus près des pensées de Magdalena puisqu'elle prend souvent la parole, est celui d'une femme abandonnée par sa mère alors qu'elle était adolescente. Il raconte son parcours à travers l'ignorance, la perte, l'incompréhension.
Décidément, j'apprécie la plume de cette autrice qui manie les émotions avec brio et délicatesse, qui gratte là où ça fait mal mais avec beaucoup de douceur et d'empathie.
Un roman profond qui a une portée universelle.
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J'aime lire les romans de Leonor de Recondo, et celui-ci n'échappe pas à la règle: L'histoire de Magdalena, dont la maman a mystérieusement disparu de sa vie il y a trente ans, m'a vraiment interpellée.
La jeune femme a cherché des indices, a interrogé son père, ses grands parents sans obtenir aucune réponse . Elle a donc construit sa vie autour de cette absence douloureuse.
Un jour elle reçoit un message: on a retrouvé cette femme , dans une maison éclusière, au bord d'un canal du Sud Ouest.
Retrouvailles étranges, silence, absence de gestes, de signes...Magda apprivoise sa mère tout doucement et fait ressurgir des souvenirs de souffrances, de folie, de mort.
D'une belle écriture, Leonor de Recondo trace un récit prenant, de la douceur d'une balade au bord de l'eau, mais j'ai trouvé la fin assez hermétique.
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