Jude est gay et cultive sa différence. Il attire les regards et il aime ça. Il aime les strass et les paillettes. Il se maquille et s'habille en fille.
Du coup, certains le surnomme Judy. Toute ressemblance avec une certaine Judy Garland serait purement, non, fortuite. Et telle une diva glam, Jude magnifie sa vie.
Pour oublier les regards moqueurs et les insultes, il s'imagine une vie en technicolor. le titre original du roman parle de lui-même : «
When Everything Feels Like the Movies »… Telle
Gloria Swanson faisant un éternel come-back dans Sunset Boulevard, il soigne ses entrées, ses tenues, sa démarche. Telle une star du grand écran, il joue un rôle, le rôle de sa vie.
Il provoque. Il assume et il aime ça. Et l'amour dans tout ça ? Jude est amoureux d'un garçon. Hétéro le garçon. Quand on rêve des sommets, on espère toujours atteindre l'inaccessible. Cet amour, il va le clamer, haut et fort. Trop fort pour le garçon…
S'inspirant du destin tragique de Lawrence King, le canadien
Raziel Reid livre un roman aussi poignant que puissant. Des mots crus mais des mots justes, des mots vrais. Comme les sentiments de Jude…
Inspiré du même drame, j'ai lu il y a l'an dernier
L'Enfant mascara du québécois
Simon Boulerice. Les deux romans, très différents dans leur style et leur traitement peuvent se lire sans que cela vienne parasiter l'un ou l'autre. Deux auteurs de talents, deux romans à lire absolument.
Un jour, je serai trop célèbre, le destin de Jude, une étoile crépusculaire…
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