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EAN : 9782863162576
192 pages
Accarias (26/06/2015)
3.5/5   3 notes
Résumé :
Découvert par hasard vers 1945 en Haute Égypte, le prestigieux Évangile selon Thomas date du ive siècle. Cet écrit est composé de 114 «logia» ou dits de Jésus, qui révèlent que le Royaume est déjà présent en chacun de nous contrairement aux Évangiles canoniques. Très différent de ceux-ci, ce magnifique texte qui fait de Jésus un gnostique nous invite à une découverte par nous-même de nous-même, le Vivant, qui est notre réalité. Les gnostiques insistent sur la primau... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Ce livre -ou plutôt le message qu’on peut en déduire- est dangereux. Il contient un éclat de rire ravageur qui détruit tout. Un éclat de rire sans éclat qui éclate tout.
Il ne propose rien. Aucune alternative pour nous libérer de quoi que ce soit. Aucune guérison, aucun remède. Rien. Rien à supporter, rien à aider, rien à attendre. Rien. Rien à faire ( surtout pas s’obliger à "ne rien faire" ce qui ne serait qu'une absurdité), et rien à ne pas faire. Aucune issue en somme. Aucun échappatoire au calvaire d’exister.
Il ne dit rien. A la fin, la somme de tous les mots est zéro.
L’existence est pénurie. Il y a toujours un manque quelconque de quelque chose associé à la sensation de vivre. Aussi subtile, plaisante et extatique soit-elle, la sensation d’être est par nature intolérable. « Être en vie », « se sentir vivant », c’est insupportable. Même dans la joie la plus intense ce manque est là. La passion elle-même sait qu’elle ne dure pas. Comme la douleur. Tout à une fin. En tant qu’ « êtres vivants » nous sommes inconsolables. Et c’est très bien comme ça…
Qu’il soit vécu, expérimenté dans la déprime ou la joie, dans l’optimisme ou le pessimisme, ou dans n’importe quel état intermédiaire, le calvaire d’exister est toujours là. Inséparablement chevillé à la sensation d’exister. Insatisfaction sourde omniprésente jusqu’au cœur de la satisfaction la plus spectaculaire et évidente. Démangeaison inextinguible de chaque instant –heureux ou malheureux. Que notre existence nous semble belle et pleine de sens ou moche et insensée, c’est du pareil au même. Idem.
La vie est hors-sens. Hors sujet. Hors sujet qui donne du sens ou du non-sens à l’existence. Sens et non-sens, c’est du pareil au même. La vie se fout de cela. Et c’est là que le Vivant –ce que nous sommes- rit aux éclats. Dans ce hors sens qui rigole de tous les sens et les non-sens qui ne sont que geôles. « Heureux est celui qui se rit de lui-même car il n’a pas fini de rigoler ».
Autodérision suprême. La vie que nous sommes se fout de tout. De toutes nos expériences, de tous nos états. De tous nos éclats (celui-ci compris, bien sûr).

Ce livre chatouille, titille la racine de l’humour. Cet humour -ce rire- a quelque chose d’insupportable tellement il est profond ; mais quelque chose me dit que seule l’insoutenable force de ce rire surpuissant (sans personne qui rigole) peut nous guérir (nous : guerre-rire), peut dissoudre irrémédiablement la guerre qui fait rage en nous. Cette rage qu’en tant qu’illusoires « moi » nous sommes… Que cette rage pleure ou rit, elle n’en est pas moins rage, et elle ne peut pas durer éternellement. Sans rire -sans effort pour rire- rions! Soyons Rire, éternellement !!...
Personne -aucun abruti tel que "moi"- ne s'est jamais ri de qui que ce soit; rien ni personne n'existe séparément ou non-séparément donc point de dérision ou d'autodérision. Cela rit et rayonne de son absence. C’est cela qui est parfait...
Bref ce livre est parfait parce que c'est moi qui l'ai écrit. Comme tous les autres livres d'ailleurs. Comme tous les autres livres il a été écrit, imprimé, publié lu et critiqué par cela -ce que je suis- qui jamais n'écrit, n'imprime, ne publie, ne lit, ni ne critique... ! ;)
Rien ni personne n'a jamais rit. Sans rire!

"Tu es dans un asile de fous, tralala... si tu n'y es pas, tu y es quand même, tralala!" John Th. Perceval ("Cela" pour les intimes).
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La non dualité de ce texte est phénoménale, elle relie l'orient et l'occident, les paroles et analyses sont un pure bonheur pour l'âme et ceux qui s'intéresse a l'éveil spirituel.
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
- Quand la religion traverse des périodes de grandes déviations au point de perdre apparemment toute signification, est-ce encore une voie ?

Parfois un détour est une voie directe. Parfois, ce qui semble une voie directe est une voie infinie. Qui décide ? Qui établit les critères ? Ce qui semble si long n’est rien pour ce que tu es. C’est hors du temps, et ce qui est dans le temps ne deviendra jamais ce qui est antérieur au temps.

- Le message de Jésus est un message intérieur, il nous dit que le Soi est à l’intérieur de nous dans la caverne secrète, c’est la vérité. Pourtant, il y a deux mille ans, on s'est emparé de Jésus pour en faire une religion. Paul de Tarse, dit Saint Paul, a inventé une religion aberrante totalement à l’inverse du message de son maître puisqu’il promet le salut de la personne dans un autre monde. C’est Disney World !
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Alors, il n’y a ni bien ni mal. Tout est bien. Saint Paul a donc son rôle dans l’économie du Soi.

Dans le bouddhisme tibétain, ceux qui préservent la religion ou l’enseignement sont appelés les gardiens du Dharma. Et pour ça, on a besoin de techniques, de voies et de tout ce qui peut être accompli afin que ce monde puisse exister. C’est simplement un fonctionnement qui préserve ce monde. Il n’y a rien de vrai ou de faux là-dedans, là n'est pas la question. Pour qui cela devrait-il être vrai ou faux ?

Tout ce que tu nommes, tu lui donnes vie. Si tu dis : « Illusion », cette illusion est là. Et tout ce que tu en feras la rendra réelle. Le simple fait de prononcer « illusion » la rend réelle. Il faut quelqu’un pour dire qu'une chose est une illusion, or ce quelqu'un est déjà une illusion. Celui qui se définit est une définition. Donc tout ce qui vient de la première définition, tout ce que quelqu’un dit ne fait aucune différence pour ce que tu es. Nommer quoi que ce soit ne peut pas faire de toi ce que tu es. Cette compréhension que le monde est une illusion va et vient, mais pas ce que tu es, et tu ne dépends pas de cette compréhension ou réalisation que tout ceci est un rêve. Quel que soit le nom que tu lui donnes. C’est juste un autre concept.
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Deux mille ans pendant lesquels des millions d’êtres humains ont été dans une impasse !

Mais si tu parles ainsi, c'est que tu vois toujours quelqu’un qui pourrait entrer dans une impasse. Or pour ce que tu es, ça ne fait aucune différence, car « atteindre ce que tu es » ne veut rien dire. Donc, tout ce que ce pouvoir a fait était exactement ce que la conscience ou Dieu voulait qu’il fasse. On ne peut pas être induit en erreur. Et tant que tu es quelqu’un qui peut être induit en erreur…
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