Je m'appelle Nako

Que se passe-t-il dans la tête d'un petit gitan qui se frotte tous les jours à des gosses qui ont un mode de vie différent du sien ? Bien des choses ! A travers la plume de Guia Risari et le crayon de couleur de Magali Dulain, Nako se présente, évoque successivement son quotidien en famille, à l'école, ses peurs pour l'avenir et ses rêves.

Cet album met l'accent sur le constant effort d'adaptation que doivent fournir les gens du voyage pour se fondre dans l'environnement de leur lieu de passage. Nako ne s'appelle ni "Tchukurka" ni "Pepindorio", mais "Nako", c'est parce que ses parents ont préféré lui donner un nom passe-partout pour favoriser son intégration : "Déjà la vie n'est pas facile, on ne va pas rajouter des complications." Sa famille a appris à éviter les endroits où les campements de gitans ne sont pas autorisés, sans batailler outre-mesure, à l'exemple du grand-père qui affirme "Là où c'est interdit, c'est pas la peine." Aussi Nako donne-t-il l'image d'un petit garçon fataliste, pas du tout vindicatif, ni fier ni honteux de sa culture, mais déjà terriblement résigné à subir la discrimination.
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Masse critique.

L'histoire retrace les sentiments, les pensées de Nako, jeune garcon tsigane. Il se présente tout simplement, raconte comment ça se passe à l'école, l'endroit où il vit avant de nous dire à quel peuple il appartient, sa culture et de nous raconter ses rêves, ses espoirs.
Ce petit livre met en évidence certains préjugés que la société a sur ces peuples. Il apporte des éléments sur leur tradition, leur culture. le récit nous amene à réfléchir sur leur situation. Un livvre qui permet une première approche du sujet avec les enfants.
Petits plus : l'hymne du peuple rom et des proverbes à la fin du livres. Des illustrations colorées mettant en relief l 'écrit.

L'auteure italienne Guia Risari dresse le portrait de Nako, un petit garçon issu de la communauté des gens du voyage. Il va à l'école, vit en caravane, change souvent de campement. L'histoire de son peuple, sa culture, sa langue, il les tient de son grand-père car « il n'y a pas de bouquins, mais des traces, des histoires qui se racontent ». Les vieux racontent aux jeunes l'histoire des leurs, celle de l'hymne Djelem, et celle de leur drapeau. Les gens du voyage sont chez eux partout. Leur seul vrai pays c'est la langue, le romani, dans laquelle est né le proverbe fondateur : « Ce n'est pas la destination, mais la route qui compte ».

Voilà un très bel album. Les dernières pages mettent à l'honneur l'hymne Djelem, djelem (avec sa traduction en français) et quelques proverbes rom.

Les illustrations sont signées d'une jeune illustratrice lilloise. Et si vous aimez la langue de l'italienne Guia Risari, vous serez enchantés par deux autres albums : La terre respire (2008) et le chat âme (2010), tous deux publiés aux éditions Mémo et disponibles à la médiathèque.

Une lecture à partager en famille, à partir de 5 ans .

C'est l'histoire d'un petit garçon qui raconte l'histoire de sa famille et de son peuple. C'est gai et coloré, triste et nostalgique, écoeuré et apeuré, bref tous les sentiments de Nako, fier d'être gitan, mais qui comprend bien que le monde n'est pas le même pour tout le monde.

Un livre très intéressant pour aborder le thème des gitans et de la différence. Un petit bémol: j'ai trouvé le texte parfois trop chargé pour des enfants de 4 ans.

A partir de 7 ans

Nako fait partie de « la famille des gens des voyages », et si les difficultés d'intégration que lui et ses proches rencontrent parfois sont évoquées en filigrane dans le texte et les illustrations, elles ne constituent pas le propos de l'album.
Bien au contraire, voici un album positif qui présente les richesses de ces peuples voyageurs aux multiples noms et aux origines variées. On y découvrira ce que l'enfant sait de leur histoire et de leur culture (drapeau, hymne, proverbes…), savoirs transmis oralement grâce aux histoires racontées par son grand-père.
Il s'agit d'une approche très sensible d'un peuple, portée par des illustrations douces et enfantines. Ces illustrations, par ailleurs très adaptées au propos, n'ont par contre pas séduit tous les adultes.
Ce sujet rarement abordé et mal connu est ici traité d'une manière juste et documentée. Une belle manière de mettre des mots sur une culture à la tradition orale.


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