Extrait :
Nous avons des brindilles
Que nous jetons au feu
Pour que jamais ne meure
La création.
Nous avons des hiboux
Dans nos greniers
Et la musique du silence.
Nous avons de l’eau limpide
Après la fonte de nos nuits.
Nous avons des femmes
Aux gestes rassurants
Et des enfants enivrés
Dans les feuillages du vent.
Nous avons des moissons à l’infini
Et le torse en sueur.
De cette sueur qui arrache
L’herbe de la condescendance.
Nous avons des caves profondes
Et du vin profond.
Nous avons des vieillards goguenards
Dans ce village oublié
Où l’identité est encore vivante.
Village
Extrait :
Il secoue sa crinière :
Des poux de lumière tombent à terre.
Ses griffent lacèrent le cuir de l’existence.
Ses crocs mordent la chair du vent.
La gueule en sang
Il se lèche les babines.
Ses rugissements se perdent avec l’aurore.
Repu
Il se couche dans la poussière
Les yeux brûlés
Par
Les étoiles.
Le Lion