Là où tu dors la nuit

« Il y a tant de prières qui se perdent,
Tant de graines qui jamais ne germeront
Au creux de nos paumes »

C'est un bel objet que ce recueil de poèmes, illustré par le calligraphe Rachid Koraichi. Ces Illustrations sont non-figuratives blanches sur fond noir, à côté de mots noirs sur fond blanc.

Titi Robin, l'auteur, est aussi guitariste (La notice Babelio et Wikipédia l'affirment). Personnellement, question 6 cordes, j'en suis resté à Jimmy Page et Carlos Santana, à Sultan of Swing et à Cocaïne, je suis allé jusqu'à Paco de Lucia lors de vacances en Andalousie. Question de culture et donc d'âge et de curiosité, je suppose. Alors j'ai été écouter le gars Titi sur Deezer ; il est plus proche de Paco, genre andalous/gitan/oriental … ♪♫♪

Mais ici, je vais vous parler de sa poésie. Enfin je pense n'être pas vraiment capable d'en parler clairement - de la poésie en général et de celle-ci en particulier -. Car premièrement je ne connais pas une définition précise de la poésie (qui en connait une d'ailleurs ?). Et deuxièmement, il y a quelque chose d'impudique dans l'écriture d'une poésie. Il y a l'intime de quelqu'un, du poète, qui transparait, qui suinte. Il faut lire et relire, ces textes pour s'imprégner de cette intimité, de ce charme (au sens premier du terme), de cette magie. Il y a dans la poésie quelque chose du rêve, quelque chose d'un enchantement. Alors certes, je pense que beaucoup d'entre nous pourrions écrire des choses similaires, mais infiniment personnelles, donc définitivement différentes. Il faut sans doute oser l'impudeur et l'indicible, il faut révéler le fond trouble de nos âmes, jusqu'à toucher notre universelle humanité ; C'est ce que fait ici Titi Robin. C'est parfois touchant, d'autres fois singulier ou même mystérieux, énigmatique. C'est sa poésie à lui et elle nous suggère d'inventer la notre.

« Lorsque le temps n'est plus cette horloge implacable,
Je cède enfin au désir du monde ».

Allez, salut.

P.S. : Reçu dans le cadre de l'excellente Masse Critique Babelio que je remercie ici, ainsi que les éditions Riveneuve.

Titi Robin est l'auteur de 2 recueils de poèmes dont celui-ci, et le premier « Je t'ai bue sans sucre, mon amertume » mais est également musicien compositeur. Il joue de la guitare, du buzuq et du ‘oud, musique aux airs d'Orient, du monde entier même.

J'ai adoré ce recueil, que j'ai trouvé très doux mais solaire, mélodique. Il émane de ses mots une certaine chaleur, c'est réconfortant, c'est beau.

Lisez-le, c'est tout ce que j'aurai à vous dire.
Moi je serai pressée de lire son premier recueil !

« Sans ouvrir les yeux,
touche-moi,
sans effleurer ma peau,
écoute la parole
que libère mon silence,
nous sommes au début d'un jour immense. »

Merci à masse critique pour ce livre.
C'est un très joli ouvrage avec des beaux graphismes l'intérieur.
J'ai aimé certains poèmes, je pense que je n'ai pas été sensible au style général. C'est très subjectif donc je pense qu'il peut plaire.
Dans la présentation, il y avait indiqué qu'il fallait le lire avec un fond de guitare, je pense en effet que cet instrument peut se prêter à ce genre de lecture, c'est peut être ce qui m'a manqué.