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Sabine Boulongne (Traducteur)
EAN : 9782709630481
632 pages
J.-C. Lattès (07/10/2009)
3.81/5   137 notes
Résumé :
"Vous ne comprenez pas". Voilà les derniers mots que prononce une femme nue, ne portant qu'une paire d'escarpins rouges, avant de lâcher son portable et de se jeter du haut d'un pont sous les yeux effarés de Joseph, psychologue de renom. Sa victime, apprend-il plus tard, loin d'être suicidaire, était en plus sujette de vertige. Quelle voix sortie de l'enfer a murmuré à l'oreille de la malheureuse et que lui a-t-elle soufflé pour la pousser ainsi au pire ? Joseph est... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (33) Voir plus Ajouter une critique
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C'est un roman à découvrir. Et ce, pour plusieurs raisons :

Joseph O'Loughlin est professeur de psychologie et il aide les policiers dans certaines circonstances, comme les tentatives de suicide. Il peut donc être appelé à toute heure de la journée. C'est justement le début de ce roman. Il n'a pas pu empêcher une femme de se jeter en bas d'un pont, sauf que celle-ci lui a dit "vous ne comprendriez pas" avant de le faire.

À vouloir comprendre ce geste et ses dernières paroles l'amène à découvrir un meurtrier en série qui détruit littéralement ses victimes avant de les contraindre à se tuer. Un véritable sadique qui peut même percevoir le "craquement" du cerveau au moment précis où il se produit.

Ce roman à trois narrateurs : le professeur, le psychopathe et l'auteur. La voie du psychopathe m'a énervé au début mais j'ai compris la nécessité de cette voix qui nous permet de découvrir une personnalité complexe, que l'on peut détester mais aussi ceux qui se cachent derrière lui avec des airs innocents.

Ce n'est pas seulement un roman d'action. C'est aussi un roman de personnes qui pensent, qui aiment, qui ont peur et qui vivent. Elles ont donc de la consistance et je pourrais écrire quelques paragraphes sur quelques uns d'entre eux.

Contrairement à d'autres polars, la vie du héros n'est pas en parallèle de l'enquête mais fait partie du roman comme celle des autres personnages. Sa conjointe lui reproche justement d'apporter ce poison à la maison et d'être responsable de leurs malheurs.

C'est un polar qui ne se contente pas de raconter une enquête mais nous pose des questions et nous fait prendre consciences de certaines réalités de la vie et de la société. Ajoutez une belle plume et vous vous retrouvez avec une belle collection de citations. Je vous suggère d'ailleurs de les lire. Vous en apprécierez certainement quelques unes à la surprise de ceux qui les ont mises.

Oui, l'auteur nous raconte une histoire passionnante et nous fait partager le déroulement d'une enquête policière. Mais surprise, ce polar se transforme peu à peu en un solide thriller pour les100 dernières pages. Avertissement : n'ayez pas de croustilles ou d'arachides à votre portée pendant cette partie. J'ai personnellement vidé un pot de 700 grammes d'arachides avant la conclusion. Je vais être bon pour réaction du foie cette nuit.

Je l'aurais volontiers noté 9/10 mais je ne peux pas lui donner un 5/5. Je les réserve pour les chefs d'oeuvre qui sont ou deviendront des classiques.

Si vous êtes un amateur de polar ou de thriller, ce livre vous plaira certainement.
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Facture bien conventionnelle et pourtant ! Un "je ne sais quoi " fait en sorte que je n'ai pas lâché ce livre. Pourtant, on devine ce qui va se passer, tout est assez prévisible. Pourtant, il n'y a aucun rebondissement inattendu ou étonnant. Mais la narration (deux narrateurs) soutient bien le rythme, on y croit. Les personnages sont crédibles et intéressants. Les situations sont-elles plausibles ? Je ne saurais trop l'affirmer mais encore là, on y croit. Il faut donc dire que ce ne doit pas être trop mal écrit. Ce que j'ai trouvé attrayant dans ce récit est que la vie personnelle des personnages n'est pas en marge de leur vie professionnelle et de l'histoire. Tout est bien ficelé et ajoute à l'intérêt. Après avoir lu de cet auteur, le suspect et Déroute, cet opus est peut-être son plus achevé. Pas un véritable coup de coeur mais un bon moment de lecture.
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Joe O'Loughlin a été amené sur cette scène bien malgré lui et se retrouve embarqué dans cette histoire mais il ne peut l'éviter, c'est plus fort que lui, il doit trouver la vérité. Il va alors faire appel à un vieil ami, Ruiz, ancien inspecteur à la retraite. Ce récit est réalisé à deux voix, celle de O'Loughlin et celle du tueur, un psychopathe, ce qui rend vraiment intéressant le déroulement de l'histoire, permettant d'avoir le ressenti et les impressions des personnages sous des aspects différents, une interaction.

Quels rapports le professeur aura-t-il avec Darcy, la fille de la victime ? Y-aura-t-il d'autres victimes ? Comment réagira l'entourage du professeur ? Comment se comporteront les familles des victimes ? Qui est ce psychopathe ? Qu'est-ce qui l'amène à agir ainsi ? Comment s'y prend-il ? fera-t-il des erreurs ? Et la police que fait-elle ? Qui aura le fin mot de l'histoire ? etc tant de questions auxquelles je ne répondrai pas bien entendu. Je ne veux rien dire de plus quant à l'histoire car pour un thriller je trouve que c'est bien dommage. J'aime à découvrir au fil des pages tout ce qui construit le roman autour d'une intrigue alors je ne veux pas l'enlever. Je préfère parler de mon ressenti, mes impressions.

C'est donc un très bon thriller, sans temps mort, mais je ne peux pas dire que ce soit un coup de coeur. Je suis peut-être exigeante en matière de thriller car j'adore ça et ce que je recherche dans ce genre de lecture, c'est d'être tenue par un suspens, ne pas m'ennuyer et être surprise, même décontenancée. J'ai tout eu sauf la surprise, la vraie surprise. J'ai trouvé tout assez prévisible, sauf une révélation en cours de lecture qui a été vraiment bonne et à pic, mais la fin, bien qu'elle soit très bien faite, ne m'a pas étonnée, et là c'est décevant. J'aime être bluffée, scotchée. Ce n'était pas vraiment le cas ici. Même si on est porté par les évènements et qu'on apprend beaucoup, aussi bien sur le passé des personnages que sur ce qu'ils sont par exemple, il manquait quelque chose à mon goût..

C'est un roman qui est quand même très facile à lire, rapide et intéressant. Sur 640 pages en format le livre de poche, c'est un très bon point. Les personnages y sont très bien dépeints et attachants. le scénario se prêterait volontiers à une adaptation cinématographique, sans aucun doute. Ce que j'ai apprécié aussi, c'est ce qui est développé en parallèle de l'histoire et qui fait partie intégrante aussi du scénario, la psychologie et la philosophie. J'ai, à plusieurs reprises, fait des arrêts de lecture afin de me plonger dans des réflexions, ce que j'adore et en particulier sur le passage de la page 158, qui peut nous interroger, par exemple, sur les raisons qui fait qu'un être devient ou est un psychopathe, si on le remet dans le contexte de l'histoire.

» – Que dire du sentiment de soi ? demande-t-elle. ça fait certainement de nous autre chose que des machines.

- Peut-être. Pensez-vous que nous naissons avec ce sentiment de soi, notre ego, une personnalité unique ?

- Oui

- Vous avez peut-être raison. J'aimerais cependant que vous envisagiez une autre possibilité. Et si notre conscience – notre sentiment de soi -, émanait de nos expériences – de nos pensées, de nos sentiments, de nos souvenirs ? Plutôt que de naître avec un plan prédéterminé, nous serions le produit de nos vies et le reflet de ce que les autres voient en nous. Nous sommes éclairés de l'extérieur plutôt que de l'intérieur. »

En conclusion, c'est un bon thriller, bien écrit, original quant à la décision d'une narration à deux voix, celle du professeur O'Laughling et celle du tueur (ce n'est pas une surprise de le dire. Après on ne sait pas qui il est.), sans temps mort, avec de belles réflexions, des personnages saisissants de réalisme, un psychopathe agissant dans les règles de l'art, mais trop prévisible concernant le déroulement des évènements, l'impact de l'investigation du professeur O'Laughling sur lui et son environnement, et le dénouement.
Lien : http://madansedumonde.wordpr..
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Mon libraire m'avait conseillé ce thriller-là, il l'avait lu et bien aimé, donc j'ai suivi son merveilleux conseil et j'ai acheté ce bouquin.

La couverture est assez simple, mais elle est jolie quand même. L'un des thème principal du livre, les femmes, est présent sur celle-ci, allongée, avec une robe rouge et du gris tout autour. Ça donne un sentiment de peur, de mystère également.

Au début de ce roman, j'ai vraiment été aspirée dans l'enquête, happée par les différents meurtres commis par le mystérieux assassin. Sa manière d'opérer est vraiment spéciale, difficile à croire au début, mais au fil des pages, nous comprenons la détresse des victimes, la peur qui les poussent à se tuer elles-mêmes.
Malheureusement, nous découvrons l'identité du tueur presque au milieu du roman, donc le mystère s'arrête net. La fin est également très longue, elle s'étire, s'étiole et n'en finit plus. Je pense que le suspense n'est pas tenu, vu que nous savons déjà qui est le tueur, ce qu'il a fait à ses victimes, et le lieu où elles se situent.

Je n'ai pas réussi à vraiment "voir" le visage de ce meurtrier, je n'arrivais pas à me le représenter physiquement. Mentalement aussi, il est assez détraqué, fou à lier, son esprit est un grand trou noir pour ma part. Je n'ai pas non plus réellement compris la raison de ses crimes... il n'a surement pas de raison valable, mais j'aurais quand même bien voulu découvrir ce qui l'a poussé à devenir ce qu'il est aujourd'hui.
Par contre, le jeune psychologue, qui enquête également sur l'affaire, est un jeune homme amoureux de sa femme et de ses filles, se vouant corps et âmes pour elles. On dirait qu'il aime son métier, mais sans plus... on ne dirait pas qu'il est vraiment psychologue dans le récit.

Traquées est un bon roman, qui est plaisant et sympathique à lire. Mais je ne me souviendrais certainement pas longtemps de ce livre, il ne m'a pas touché directement, ni fait ressentir quelconque émotions.
Lien : http://addictbooks.skyrock.c..
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Quel plaisir de retrouver Joe O'Loughlin et Vincent Ruiz. Vincent est désormais retraité de la police, et Joe, psychologue comportementaliste, a quitté Londres en compagnie de sa famille pour le Somerset, où il espère une vie plus calme, davantage en conformité avec son état de santé. Joe souffre en effet de la maladie de Parkinson, qu'il refuse de qualifier « d'incurable », car il sait qu'un remède existe, c'est juste qu'il n'a pas encore été trouvé. Il enseigne la psychologie à l'Université de Bath à temps partiel et le reste du temps est papa au foyer et gâteau pour ses deux filles tandis que Julianne mène une brillante carrière d'interprète.


Accidentellement, Joe se retrouve impliqué dans un fait divers. La police demande l'intervention d'un psychologue pour dissuader une jeune femme de se jeter du haut d'un pont mais échoue. Lorsque la fille de la suicidée  se présente chez lui, dévastée par le chagrin et incapable de croire à la mort volontaire de sa mère, il va avec l'aide de son ami Vincent, tenter de faire la lumière sur une série de suicides radioguidés par un manipulateur hors norme.


Peu importe que l'on connaisse rapidement l'identité du meurtrier, car ce qui compte, c'est de quelle manière son histoire personnelle l'a amené à se venger de femmes sans lien apparent avec lui, et comment Joe va réussir à le confondre grâce à ses compétences de psychologue. Joe est un intuitif ; il pense que c'est à partir d'une parfaite connaissance de la victime que l'on peut trouver le coupable. Selon lui, il faut éviter de cataloguer les tueurs en psychopathes ou dingos, étiquettes qui permettent à l'auteur d'un crime de se décharger de sa faute ou de se construire une défense sur la base de la folie ou de circonstances atténuantes.


Traquées n'est pas seulement un thriller irréprochable, captivant et réaliste, aux dialogues pleins d'humour. C'est aussi un roman généreux, qui met en scène un homme victime d'une maladie agressive qui sape peu à peu sa résistance et son autonomie, les fondements de son mariage, l'amour que Joe et Julianne éprouvent l'un pour l'autre. Celui que Joe appelle M. Parkinson est un personnage à part entière qui transforme progressivement Joe en étranger dans son propre corps et dans son couple. Il n'est plus l'homme que Julianne a épousé. A cause de M. Parkinson, Joe est différent, plus pensif, philosophe, mélancolique. La maladie ne l'anéantit pas, mais c'est comme un parasite dont les tentacules s'enroulent à l'intérieur de lui en le privant peu à peu de ses mouvements. Il essaie de ne pas le montrer sans y parvenir. Il n'arrive pas à se faire une raison, mais en dépit de son handicap et de ses failles, il reste un homme droit, attachant, sentimental, amoureux, soucieux de préserver sa vie familiale et au-delà, un semblant d'ordre moral dans un monde fracturé, soucieux de trouver une réponse aux questions d'innocence et de culpabilité, de justice et de châtiment.
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Citations et extraits (85) Voir plus Ajouter une citation
« Il arrive un moment où tout espoir disparaît, où toute fierté, toute attente, toute foi, tout désir cessent d’exister. »

Joseph O’Loughlin est professeur de psychologie à l’université de Bath quand un policier vient le chercher parce qu’une femme a enjambé la balustrade du pont suspendu de Clifton. Dès qu’il entre en contact avec elle, elle se jette dans l’Avon.

C’est en quelque sorte le baptême du feu pour ce professeur. Il n’a rien pu faire mais il a eut le temps de remarquer qu’elle parlait à quelqu’un. Cet incident est classé dans la catégorie des suicides et l’Inspectrice Veronica Cray qui mène l’enquête ne veut pas entendre parler de crime, jusqu’à ce que quelques indices remontent à la surface. Cette femme n’avait aucune raison ni le tempérament d’une suicidaire. Elle laisse derrière une jeune fille de seize ans qui s’échappe de la pension et débarque chez le professeur.

Joseph est marié avec Julianne, père de deux filles Charlie et Emma. Sa femme est ravissante, plus jeune que lui, et voyage beaucoup pour des raisons professionnelles. Parkinson se manifeste du côté gauche, sa main tremble puis ensuite sa jambe, elle est apparue deux ans plus tôt, Joseph raconte : « Je suis passé par les cinq étapes du chagrin et du deuil. J’ai nié, j’ai râlé contre cette injustice, j’ai fait des pactes avec Dieu, je me suis tapi dans un coin et pour finir, j’ai accepté mon sort. » Il espère qu’un jour un médicament soignera cette maladie.

Darcy Wheeler, la fille de la victime, vient sonner à la porte de Joseph qui la recueille dans la chambre d’amie, en l’absence de sa femme. Darcy a parlé avec sa mère la veille de sa mort et elle sait que sa mère n’aurait jamais fait ça. Joseph mène l’enquête mais pour ça il a besoin de Ruiz, un ancien inspecteur à la retraite. Il faut des preuves pour que la police requalifie comme crime le suicide et rouvre l’affaire.

Sylvia Furness est retrouvée morte, nue, pendue par un bras, elle a souffert le martyr avant de mourir. Elle avait une fille, Alice, qu’elle laisse derrière elle. Sylvia Furness et Christine Wheeler étaient amies, amies d’enfance, amies d’Université. Pourquoi sont-elles mortes ? Pourquoi étaient-elles nues ?

L’enquête avance, tandis que Joseph a des soupçons sur la fidélité de sa femme. Wheeler et Furness avaient une amie commune : Hélène Chambers, mais il semble qu’elle soit décédée avec sa fille, dans le naufrage ferry au large de la Grèce. Ses parents vivent dans la peur, dans une maison hyper protégée, gardée jour et nuit, ils sont complètement paranoïaques et visiblement cachent quelque chose.

Ce qu’ils dissimulent, ce qu’ils craignent c’est Gideon Tyler, le mari de leur fille. Gideon est un militaire et il a disparu, l’armée le recherche. Gideon fait partie des forces spéciales, c’est lui qui torture officiellement les ennemis de l’Angleterre. Il a appris toutes les ficelles, il sait faire craquer quelqu’un psychologiquement. C’est un barbouze, un tueur, lâché dans la nature à la recherche de sa fille, il est dangereux. Pour preuve quand il se raconte :

« Il s’appelait Hamad Mowshouk (..) On avait enfoui sa tête dans un sac de couchage en le serrant avec un fil de fer. Ensuite on l’a fait rouler dans tous les sens avant de s’asseoir sur sa poitrine. C’est là que son cœur a lâché.

Il y en a qui disent que la torture n’est pas un moyen efficace pour obtenir des informations fiables parce que les forts défient la douleur alors que les faibles raconteront n’importe quoi pour qu’elle cesse. Ils ont raison (..) mais si vous agissez rapidement en alliant le choc de la capture à la peur de la torture, c’est étonnant comme l’esprit se déverrouille la plupart du temps, laissant échapper toutes sortes de secrets. »

Mon avis :

Un grand thriller qui m’a tenu en haleine jusqu’au bout. Les personnages sont particulièrement bien plantés mais ce n’est pas étonnant avec un professeur de psychologie parmi eux.

J’aime bien le parallèle qui est fait chaque fois entre la façon de voir du psychologue et celle du psychopathe.

J’étais scotché en lisant, je voulais savoir. Et en même temps, ce qui semble réaliste dans ce livre, c’est de montrer qu’on a beau être un spécialiste des rouages du cerveau et avoir également ses propres failles psychologiques.

En écrire plus aurait été fort possible parce qu’en dix lignes je fais l’impasse sur bon nombre de situations, je ne parle pas de la pression qu’il exerce sur ses victimes ni comment il l’exerce et de ceux qu’il utilise pour le faire.

Les 477 pages de ce bouquin sont là pour vous passionner sûrement mieux que je ne saurai le faire.

L’auteur :

Michael Robotham est un auteur de thriller, né en 1960 en Australie. Il est connu depuis son premier thriller paru en 2005 : suspects.

Il est spécialiste du thriller psychologique.

Le quatrième de couve :

Une femme nue chaussée de talons rouges se tient sur le parapet du pont suspendu de Clifton, le dos collé à la barrière de sécurité. Elle pleure au téléphone. À quelques mètres d'elle, Joseph O'Loughlin, psychologue, s'efforce de la dissuader de sauter. « Vous ne comprenez pas », chuchote-t-elle avant de s'élancer dans le vide. Plus tard, Joe reçoit la visite de la fille de la victime, qui est convaincue que sa mère n'aurait jamais attenté à ses jours. Joe voudrait la croire... Thriller psychologique terrifiant, Traquées explore les recoins les plus sombres de l'esprit humain. C'est à ce jour le roman le plus puissant de Michael Robotham.
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« Il arrive un moment où tout espoir disparaît, où toute fierté, toute attente, toute foi, tout désir cessent d’exister. »

Joseph O’Loughlin est professeur de psychologie à l’université de Bath quand un policier vient le chercher parce qu’une femme a enjambé la balustrade du pont suspendu de Clifton. Dès qu’il entre en contact avec elle, elle se jette dans l’Avon.

C’est en quelque sorte le baptême du feu pour ce professeur. Il n’a rien pu faire mais il a eut le temps de remarquer qu’elle parlait à quelqu’un. Cet incident est classé dans la catégorie des suicides et l’Inspectrice Veronica Cray qui mène l’enquête ne veut pas entendre parler de crime, jusqu’à ce que quelques indices remontent à la surface. Cette femme n’avait aucune raison ni le tempérament d’une suicidaire. Elle laisse derrière une jeune fille de seize ans qui s’échappe de la pension et débarque chez le professeur.

Joseph est marié avec Julianne, père de deux filles Charlie et Emma. Sa femme est ravissante, plus jeune que lui, et voyage beaucoup pour des raisons professionnelles. Parkinson se manifeste du côté gauche, sa main tremble puis ensuite sa jambe, elle est apparue deux ans plus tôt, Joseph raconte : « Je suis passé par les cinq étapes du chagrin et du deuil. J’ai nié, j’ai râlé contre cette injustice, j’ai fait des pactes avec Dieu, je me suis tapi dans un coin et pour finir, j’ai accepté mon sort. » Il espère qu’un jour un médicament soignera cette maladie.

Darcy Wheeler, la fille de la victime, vient sonner à la porte de Joseph qui la recueille dans la chambre d’amie, en l’absence de sa femme. Darcy a parlé avec sa mère la veille de sa mort et elle sait que sa mère n’aurait jamais fait ça. Joseph mène l’enquête mais pour ça il a besoin de Ruiz, un ancien inspecteur à la retraite. Il faut des preuves pour que la police requalifie comme crime le suicide et rouvre l’affaire.

Sylvia Furness est retrouvée morte, nue, pendue par un bras, elle a souffert le martyr avant de mourir. Elle avait une fille, Alice, qu’elle laisse derrière elle. Sylvia Furness et Christine Wheeler étaient amies, amies d’enfance, amies d’Université. Pourquoi sont-elles mortes ? Pourquoi étaient-elles nues ?

L’enquête avance, tandis que Joseph a des soupçons sur la fidélité de sa femme. Wheeler et Furness avaient une amie commune : Hélène Chambers, mais il semble qu’elle soit décédée avec sa fille, dans le naufrage ferry au large de la Grèce. Ses parents vivent dans la peur, dans une maison hyper protégée, gardée jour et nuit, ils sont complètement paranoïaques et visiblement cachent quelque chose.

Ce qu’ils dissimulent, ce qu’ils craignent c’est Gideon Tyler, le mari de leur fille. Gideon est un militaire et il a disparu, l’armée le recherche. Gideon fait partie des forces spéciales, c’est lui qui torture officiellement les ennemis de l’Angleterre. Il a appris toutes les ficelles, il sait faire craquer quelqu’un psychologiquement. C’est un barbouze, un tueur, lâché dans la nature à la recherche de sa fille, il est dangereux. Pour preuve quand il se raconte :

« Il s’appelait Hamad Mowshouk (..) On avait enfoui sa tête dans un sac de couchage en le serrant avec un fil de fer. Ensuite on l’a fait rouler dans tous les sens avant de s’asseoir sur sa poitrine. C’est là que son cœur a lâché.

Il y en a qui disent que la torture n’est pas un moyen efficace pour obtenir des informations fiables parce que les forts défient la douleur alors que les faibles raconteront n’importe quoi pour qu’elle cesse. Ils ont raison (..) mais si vous agissez rapidement en alliant le choc de la capture à la peur de la torture, c’est étonnant comme l’esprit se déverrouille la plupart du temps, laissant échapper toutes sortes de secrets. »

Mon avis :

Un grand thriller qui m’a tenu en haleine jusqu’au bout. Les personnages sont particulièrement bien plantés mais ce n’est pas étonnant avec un professeur de psychologie parmi eux.

J’aime bien le parallèle qui est fait chaque fois entre la façon de voir du psychologue et celle du psychopathe.

J’étais scotché en lisant, je voulais savoir. Et en même temps, ce qui semble réaliste dans ce livre, c’est de montrer qu’on a beau être un spécialiste des rouages du cerveau et avoir également ses propres failles psychologiques.

En écrire plus aurait été fort possible parce qu’en dix lignes je fais l’impasse sur bon nombre de situations, je ne parle pas de la pression qu’il exerce sur ses victimes ni comment il l’exerce et de ceux qu’il utilise pour le faire.

Les 477 pages de ce bouquin sont là pour vous passionner sûrement mieux que je ne saurai le faire.

L’auteur :

Michael Robotham est un auteur de thriller, né en 1960 en Australie. Il est connu depuis son premier thriller paru en 2005 : suspects.

Il est spécialiste du thriller psychologique.

Le quatrième de couve :

Une femme nue chaussée de talons rouges se tient sur le parapet du pont suspendu de Clifton, le dos collé à la barrière de sécurité. Elle pleure au téléphone. À quelques mètres d'elle, Joseph O'Loughlin, psychologue, s'efforce de la dissuader de sauter. « Vous ne comprenez pas », chuchote-t-elle avant de s'élancer dans le vide. Plus tard, Joe reçoit la visite de la fille de la victime, qui est convaincue que sa mère n'aurait jamais attenté à ses jours. Joe voudrait la croire... Thriller psychologique terrifiant, Traquées explore les recoins les plus sombres de l'esprit humain. C'est à ce jour le roman le plus puissant de Michael Robotham.
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Si vous voyez un homme en blouse blanche dans la rue avec un stéthoscope autour du cou, vous pensez aussitôt qu'il est médecin. Et puis vous extrapolez. Il a probablement une belle voiture, une jolie maison, une femme distinguée. Il aime passer ses vacances en France; elle préfère l'lItalie. Ils vont tous les ans aux sports d'hiver.
- Ou voulez-vous en venir ?
- Quelles sont les chances pour que vous vous trompiez sur cet homme - une sur vingt, une sur cinquante? Il n'est peut-être pas du tout médecin. Si ça se trouve, c'est un inspecteur sanitaire ou un tchnicien de laboratoire, qui aura ramassé un stéthoscope perdu par quelqu'un. Il se rend peut-être à un bal costumé.
Nous faisons des suppositions et la plupart du temps, nous avons raison, mais il arrive que nous nous fourvoyions. C'est la qu'il faut penser différement, en prenant les choses sous un autre angle. La solution évidente, la plus facile, est en principe la meilleure-mais pas toujours. Pas cette fois-ci.
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Elle flirte avec lui. Je devrais le prévenir. Lui dire de sauter les préliminaires, ne t'embarrasse pas d'un mariage et d'un divorce compliqué. Achète-lui une maison ... et donne-lui les clés - ce sera moins coûteux à long terme.
Page 116
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"Tu sais ce qui est le plus dur dans le fait d'être à la retraite?" Me dit Ruiz.
-Dis moi.
-Tu n'as jamais un jour de congé. Ni vacances. Ni long week-ends
Page 332
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