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3,69

sur 127 notes
Pan qui était Peter sent le sérieux qui infiltre Pays Imaginaire et menace l'idéalisme, par l'absence de Wendy et l'émergence d'un spleen diffus. Et Lili, fille du chef des Indiens, est là pour lui rappeler la pesanteur de l'amour, de l'attachement à l'autre.
Ce conte enfantin à la limite de la fantasy développe le thème de l'enfermement dans sa vie et de la confiance son antidote, de l'ouverture sur le monde comme un hédonisme. Et Peter Pan doit se confronter à son passé d'abandon, verbaliser son mal-être pour jouir de son présent dans une quête de sens au vocabulaire enchanté et à la poésie mutine, dans un chemin cathartique jalonné de préceptes qui doivent parler à un public jeune mais finissent dans l'ensemble par générer une légère confusion par des propos presque contradictoires montrant une incertitude psychologique derrière le masque de la vitalité volontaire, de l'élan créatif et positif qui veut éviter le trouble tout en l'acceptant.
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J'ai presque honte de l'avouer mais, je n'ai rien compris à ce livre.

Pourtant très court, j'ai eu énormément de mal à le terminé. Beaucoup de descriptions, de longueur dans les phrases. Je n'ai pas du tout compris où est ce que le livre allait, ce qu'il fallait comprendre.

Néanmoins, j'ai compris les allusions au Peter pan d'origine, les enfants perdus, la fée clochette, Lili la tigresse, le capitaine crochet… cela me permettait de garder quelques repères.

J'ai également apprécié certaines descriptions comme celle du village de Cocabane. J'ai trouvé le texte parfois poétique mais j'ai sans cesse décroché du récit.

Une lecture assez difficile pour moi car je n'ai pas du tout été passionné et je n'avais qu'une hâte: que ce livre se termine.
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Voici un petit roman bien étrange, à la plume facétieuse et à l'âme tourmentée, un récit qui coule et caracole au gré des sombres introspections de son héros, qui n'est autre que Peter Pan. Oui, « le garçon qui ne voulait pas grandir », imaginé par l'écrivain et dramaturge écossais J.M Barrie. Celui-là même qui, à la fin de l'histoire originale, retourne au Pays Imaginaire tandis que Wendy rentre chez elle à Londres. L'absence de Wendy et la crise existentielle dans laquelle cette perte plonge Peter sont le terreau de cette touchante histoire imaginée par Michael Roch.

Triste Peter Pan, « Roi des enfants perdus, Prince des Poux, Comte des grimaces et des jeux de Gros-mots », le voilà qui inspecte depuis son trône de verdure au milieu du Village de Cocabanes les tignasses de ses gamins et rassure un môme qui a oublié son nom. Mais qui pour le rassurer lui, Peter, tandis qu'il souffre et pleure ? « Car ce n'est jamais plaisant quand on va mal », disait Wendy. Alors qui pour le réconforter ? Ce gosse à la tête bien pleine et dont la carnation contient toutes les couleurs ? Lili la Tigresse fille du chef des Indiens et qui jamais ne rechigne à lui dire ses quatre vérités ? Cette sirène sortie de l'eau ou le crabe Croque qui revendique son âme et compte le sel de la mer ? Prends garde à la bête sauvage qui dit être la lune, Peter, prends garde à ne plus perdre ton ombre. Mais voilà que les Pirates refont des leurs et envoient Peter par le fond où l'attend le crocodile ! Reste Clochette qui lui parle de sa mère, cette femme qui ne l'a jamais mérité…

Le texte peut paraître déconstruit, succession de scénettes et de dialogues graves ou légers, tantôt azimutés tantôt philosophes. Ce n'est pas un roman linéaire avec une intrigue classique, c'est une chaîne aux maillons disparates qui pourtant s'entremêlent et interpellent. le récit m'a un peu fait penser au « Petit Prince » de Saint-Exupéry qui, sous ses airs légers, n'en véhicule pas moins lors de chaque rencontre une allégorie. le style d'écriture m'a séduit, plein de rythme et de trouvailles, et l'épaisseur torturée donnée au personnage de Peter Pan est une belle idée.
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Extrait de ma chronique :

"C'est là l'originalité du texte de Michael Roch : plutôt que d'être une préquelle (ce qui était peu ou prou le cas de la bande dessinée de Régis Loisel) ou une séquelle de l'oeuvre de Barrie, il en est une version alternative, dans laquelle Wendy a quitté le Pays Imaginaire par lassitude, sans ses frères (voir page 115) ; de même, le fameux duel final avec Crochet n'a pas eu lieu (pas encore ?), et le crocodile n'a donc pas cessé de tic-taquer (voir page 88).


L'autre originalité du texte de Michael Roch (également remarquée par Nicolas Winter et Yossarian, mais aussi par Blog-o-Livre, Psylook ou Walkyrie), c'est que, plutôt que de constituer une histoire suivie avec un début et une fin, "une énième aventure de Peter Pan" quoi (dixit Michael Roch lui-même dans un entretien accordé à Nicolas Winter), il prend la forme d'une série de rencontres, au cours desquelles Peter Pan tour à tour console ou est consolé, suivant un mécanisme qui évoque moins les dialogues socratiques (on y pense parfois en raison de leur côté maïeutique) que les entretiens des philosophes chinois.


Comparées aux interactions décevantes que l'Alice de Lewis Carroll a dans le Wonderland (elle ne fait que se heurter à des adultes vivant suivant des règles absurdes), celles que le Peter Pan de Michael Roch noue dans le Pays Imaginaire sont bien plus fructueuses (comme il le dit lui-même page 126, "chaque relation est unique"), même s'il est aussi confronté à "ces déjà-morts ambulants, ces pirates ventripotents, ces mange-feux-de-joie, ces croque-fureurs-de-vivre" (105) que sont les adultes."
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Bon j'ai voulu découvrir cette adaptation de Peter Pan... Même si je trouve le concept intéressant, celui du héros dépressif suite au départ de Wendy. Cependant, le langage très actuel de l'oeuvre m'a complètement sortie de l'histoire. Je le conseil si vous cherchez une oeuvre un peu psychédélique... mais ce n'est pas de mon jus.
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Nul doute que Michael Roch a bien potassé son texte et ses nombreuses adaptations (Hook, la BD de Loisel et Wendy (le film de 2020) notamment), car on trouve de nombreuses références, ce qui a été à mon sens le seul atout de ce petit roman. le style qualifié de poétique et onirique m'a seulement paru inabouti et abscons. J'ai refermé le livre en me demandant si j'avais trop grandi pour comprendre...
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J'ai plongé dans ce court roman sous la recommandation d'une amie qui me l'a prêté. Je n'avais donc pas beaucoup d'attente quant à ce roman dont je n'avais jamais entendu parler jusqu'à ce jour. Je pense très sincèrement qu'avec celui-ci, ça passe ou ça casse. Et malheureusement, pour moi, ça ne l'a pas tant fait que ça...

Néanmoins, je ne peux nier que la plume de l'auteur est magnifique. Pleine d'image et de poésie, c'est vraiment un régal de lire un tel style d'écriture. Je me suis d'ailleurs quelque peu senti plongé dans le Pays Imaginaire grâce à cela, mais le personnage de Peter Pan a été un véritable frein à l'immersion totale.

On a ici une suite de Peter Pan après le départ de Wendy et ses frères du Pays Imaginaire. Celui-ci continue sa vie d'éternel enfant. Nous sommes bien évidemment loin du personnage de Walt Disney, et celui-ci se rapproche davantage du personnage écrit par J.M. Barrie : il est égoïste, plein de contradiction, il se ment à lui-même pour continuer de croire qu'il est heureux et insouciant... sauf que là, c'est beaucoup plus flagrant. Wendy a laissé les traces de son passage au Pays Imaginaire, et Peter Pan a malgré lui mûri, à défaut de réellement grandir. Ses états d'âme donnent d'ailleurs la sensation d'être en pleine dépression. C'est assez lourd à suivre. On s'attend d'ailleurs à tout moment à ce qu'il craque et décide enfin de grandir...

On retrouve aussi de nombreux personnages de l'oeuvre originel comme Lili la tigresse, les enfants perdus, le crocodile, le capitaine Crochet, etc... et chacun de ses personnages apportent avec lui tout un flot de questionnement sur la vie / la mort, le présent, le passé et le futur. Tous ses éléments apportent une véritable réflexion. Aussi bien pour Peter Pan dont la réflexion a mûri, que pour nous lecteurs. Malheureusement, je me suis retrouvée hermétique à tout ceci. Et là où j'aurais dû entamer une réflexion, j'ai tout simplement continué ma lecture pour savoir où est-ce que ce livre est censé m'emmener. Heureusement que ce roman est très court et est très vite lu parce que je pense que je n'aurais pas pu livre un pavé entier.

Tout ceci n'est bien évidemment que mon avis. Et j'ai pu voir qu'il a énormément d'avis positif. Je pense ne pas être le bon public pour ce genre de lecture, mais je suis certaine qu'il pourrait plaire à d'autres qui seront bien plus sensibles aux réflexions philosophique et oniriques.
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(Retrouver tous mes avis lectures sur mon instagram : @ocean.ofbooks)


"Bien sûr que je joue! Mais c'est le seul moyen pour sortir de ce monde qui tourne trop rond."


Au Pays Imaginaire, Peter est le chef des enfants perdus, des enfants qui ont la tête pleine de poux et le ventre remplis d'angoisse. Alors Peter, Compte des grimaces et des jeux de Gros-mots, leur offre sa parole philosophique pour les rassurer. Mais lui aussi, depuis le départ de Wendy, est rongé par la tristesse, terrible bête qui lui ronge le coeur et la tête. C'est en parlant avec les divers habitants du Pays Imaginaire, que Peter Pan, va peu à peu parvenir à affronter sa plus grande peur: Grandir.

C'est un récit très court, seulement 136 pages, mais cela suffit à nous marquer. C'est beau, onirique, et fait écho à nos propres peurs, toutes ces questions que l'on se pose en silence. Un roman contemplatif qui mérite qu'on lui accorde un peu de notre temps.

"Je n'ai pas peur de mes souvenirs, ils sont les ancres de mon présent."
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Un classique revisité, entre onirisme et métaphore. Je m'y suis reprise à deux fois pour le commencer, pour bien le comprendre. Nous avons là des tranches de vie symboliques. Un chapitre = une mini-histoire, mais aussi un message. Et je me suis surprise à essayer de traduire les métaphores, à chercher le double sens de chaque "conte". Que représentent les sirènes, quelle était la relation de Peter avec ses parents, quelles valeurs véhiculent les enfants perdus, les indiens, la plage, la forêt ?⁣
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" le monde entier, comme une seule Bête sauvage, pourrait se nourrir de toi, mais rien ne pourrait t'enlever ce qui te constitue, ce que tu es."

Je ne connaissais pas du tout l'auteur avant un peu déjeuner dans une maison d'hôte près d'Épinal. Entre une gorgée de thé et bouchée de pain j'ai écouté un éditeur me parler de cet auteur et de ce qu'il avait écrit.

Les mots magiques étaient bien entendu Peter Pan. Bien que l'adjectif poétique ait fini de me convaincre. le dimanche nous avons donc foncé avec @samanthadouge pour acheter nos exemplaires, les deux derniers à croire qu'ils nous attendaient ! Je ne vous dis pas ma tête quand j'ai vu qu'elle pleurait après 20 pages. 👀

Ce roman est une pure merveille, ce n'est pas vraiment une réécriture plutôt une exploitation de l'univers et des personnages pour nous délivrer des messages plus sublimes les uns que les autres. Les maîtres mots sont vraiment la bienveillance, l'acceptation de soi, des autres, surmonter les épreuves,... Sans oublier qu'on ne doit pas de se laisser dévorer par les bêtes.

Peter nous aide à comprendre que ce qui est précieux dans la vie c'est ce que nous sommes. Chaque rencontre, chaque aventure est précieuse et elles se terminent toutes par de belles et sages paroles.

Le récit est vraiment touchant (j'ai eu plusieurs fois les larmes aux yeux), la plume est fluide et il n'y a aucune impression de redondance ou de lourdeur malgré les nombreux messages. Ils nous effleurent comme le vent et nous portent intérieurement. Chaque pièce s'emboîte dans les autres avec finesse et légèreté.

Je ne mets jamais de post-it mais pour le coup, je n'ai pas arrêté, il y a tellement de belles phrases dont j'ai envie de me souvenir. Ce roman me fait un peu penser au petit prince ou à l'enfant, la taupe, le renard et le cheval. Ce sont des récits qui font du bien et qu'on a envie de relire.

C'est un roman magnifique que je ne peux que conseiller de lire !
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