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EAN : 9782913661714
L' Oeil d'Or (01/12/2015)
3/5   4 notes
Résumé :
L’Hérésie de fra Serafico et autres histoires que Toto m’a contées (ISBN 978-2-913661-71-4) est le premier livre édité de l’autoproclamé Baron Corvo (de son vrai nom Frédérick Rolfe, né à Londres en 1860 et mort à Venise en 1913). Ici s’expriment quelques-unes des obsessions de ce personnage excentrique et controversé – la fascination pour les Anges et la vie des Saints catholiques en premier lieu. De la montée au ciel de St Luigi au destin de la maman de St Pierre... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Je suis un grand admirateur de l'oeuvre d'Hugo Pratt, et j'apprécie particulièrement le fait qu'il soit un « passeur », un auteur qui nous donne des références, les écrivains qui l'ont influencé et qu'il estime (J. Conrad, A. Rimbaud, J. London ... Voyez dans mes listes, celle consacrée à ce sujet). Aussi le jour où je suis tombé par hasard sur ce livre, je l'ai acheté sans hésiter ... Pourquoi ? Parce que le Baron Corvo est évoqué avantageusement par Pratt dans deux des plus belles aventures de Corto Maltese ; Fable de Venise et La Maison dorée de Samarkand. Mais ... Déception, comme son titre l'indique, les 6 textes courts qui composent ce recueil sont racontés au narrateur par Toto, un gamin de Rome. Certes on sent bien un peu de malice et de sarcasme dans ces histoires de Saints du Paradis, mais cela fait un peu juste pour intéresser vraiment, car la niaiserie et l'inconsistance prédominent dans ces historiettes redondantes. Il y a des auteurs dont l'oeuvre semble moins intéressante que la biographie, ce doit être le cas du Baron Corvo, sauf que - à ma connaissance - sa biographie n'existe pas. Alors 1 étoile c'est bien payé.
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Extrait de ma chronique :
Avant de lire L'Hérésie de fra Serafico et autres histoires que Toto m'a contées, il faut s'emparer de la préface de Julien Delorme, se familiariser avec le Baron, lever le voile qui le recouvre. Lui aussi a rencontré l'écrivain au détour d'une aventure de Corto Maltese. La découverte plus tardive de ses romans, dans les réserves d'une librairie, prolonge d'une certaine façon le mystère et donne naissance à la réédition des nouvelles que nous avons aujourd'hui entre les mains. A la lecture de son texte de présentation, l'on découvre un jeune londonien, Frederick Rolfe, issu d'un austère milieu protestant, qui se convertit au catholicisme romain, étudie la théologie, se destine à la prêtrise, échoue, est expulsé du Collège écossais de Rome et se réfugie quelque temps en 1889 dans le palais de la duchesse Sforza-Cesarini. de ce séjour, naîtront le pseudonyme de Baron Corvo et les Histoires que Toto m'a contées, publiées par les fameux Yellow Books londoniens à son retour en Angleterre. (...) (suite sur mon blog)
Lien : https://lesfeuillesvolantes...
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Vies de saints revues avec la gouaille du petit peuple italien et la fascination des corps, pour ces premiers écrits du baron Corvo.

Sur mon blog : http://charybde2.wordpress.com/2016/01/25/note-de-lecture-lheresie-de-fra-serafico-et-autres-histoires-que-toto-ma-racontees-baron-corvo/

Lien : http://charybde2.wordpress.c..
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
San Michele Arcangiolo, qui sait toujours exactement comment se conduire avec les gens, et surtout avec les scimiotti comme celui-là, enfonça sa lance dans le ventre du petit diavolo, tout comme Gianetta quand elle embroche une bécasse pour la faire rôtir. Tout en le maintenant ainsi devant lui – car il vaut toujours mieux tenir les méchants devant soi -, le grand archange emporta jusqu’à notre monde le petit diavolo qui se tortillait et s’agitait sans cesse. Les flammes, comme à l’aller, dansaient autour et au-dessus de lui, sans jamais qu’une seule plume ne brûlât et sans jamais que sa peau si blanche ne s’abîmât, parce qu’elles ne pouvaient pas transpercer la glace de sa pureté. Le diavolo, par contre, se tordait et se tourmentait quand elles le touchaient – exactement comme je le ferais, Monsieur, si vous me fouettiez nu avec des câbles de métal chauffés à blanc, et non avec des brindilles de lilas comme vous le faites d’habitude quand je vous ai désobéi.
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Mais quand les autres âmes damnées virent que la mamma de san Pietro était sur le point de les quitter, elles voulurent s’échapper, elles aussi, et elles agrippèrent ses jupes dans l’espoir de mettre fin à leur supplice. L’ange continuait à monter, la mère de san Pietro tenait fermement son bout d’oignon, et plusieurs âmes torturées s’accrochaient à ses jupes, et d’autres aux pieds de celles-ci, et encore d’autres à celles-là, si bien qu’on aurait pu croire que l’Enfer tout entier était sur le point de se vider. Et l’ange continuait à monter, et sous lui toute une immense chaîne de personnes qui ne tenait que par un petit bout d’oignon.Le bout d’oignon, d’ailleurs, n’allait certainement pas se rompre, car grande est la force d’une bonne action. Cependant, la mamma de san Pietro se rendit compte de ce qui se passait, elle vit qu’un grand nombre d’âmes se servaient d’elle pour s’échapper de l’Enfer, et cela ne lui plut pas. C’était une femme méchante, égoïste et coléreuse. Elle se mit à donner des coups de pied et à s’agiter ; elle prit même le bout d’oignon dans sa bouche, pour avoir les mains libres et faire tomber ceux qui s’accrochaient à ses jupes. Elle lutta avec tant de force qu’à la fin, elle coupa le bout d’oignon avec ses dents, et elle retomba dans les flammes de l’Enfer.
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