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EAN : 9782215167525
320 pages
Editions Fleurus (10/05/2019)
3.78/5   56 notes
Résumé :
Angélique Bouchon porte très mal son prénom. Grincheuse, sarcastique, piquante et solitaire, son bonheur réside au fond d'un paquet de chips barbecue englouti devant une bonne série. Avec sa voix rauque, ses grosses lunettes et sa dose explosive d'auto-dérision, elle ne passe jamais aussi inaperçue qu'elle le voudrait. Elle a une famille foutraque, des amies expansives, des copains pas malins, elle "fréquente" un garçon ténébreux qu'elle aimerait sortir des ténèbres... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (29) Voir plus Ajouter une critique
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Les livres qui se revendiquent comme des romans humoristiques (que ce soit par leur couverture, leur titre ou leur résumé) sont parfois extrêmement décevants. C'est pourquoi je me suis tout d'abord méfiée de ce roman ado clamant haut et fort son genre humoristique.

Néanmoins, si l'extérieur d'un livre peut parfois être trompeur, il peut aussi se révéler particulièrement fidèle à l'histoire. C'est le cas de "La grâce du dindon déplumé", un roman bourré d'humour, dopé à la vitamine. L'héroïne, Angélique, est vraiment unique en son genre. C'est la première fois que je rencontre un tel personnage. Caustique, la jeune fille manie un humour particulier qui transforme les dialogues en véritable joute verbale, en règlement de compte humoristique ! Au départ, je dois avouer que j'ai été déstabilisée par le style de l'auteure tant il est osé. Dès les premières pages, je n'ai pu m'empêcher de rire en découvrant Angélique, sa façon de penser, de voir le monde qui l'entoure.

L'intrigue est un brin déjantée, tout comme les personnages qu'elle met en scène. L'histoire en soi n'a rien d'extraordinaire, c'est l'écriture qui lui donne toute sa saveur. le seul bémol est le dénouement du roman. Quelle déception ! Pour moi, c'est comme s'il manquait un chapitre entier. Dommage de rester sur ce sentiment d'inachevé.
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J'ai lu « La grâce du dindon déplumé » de Juliette Rontani et j'ai passé un joli moment.

Ce titre loufoque et cette couverture colorée ont attisé ma curiosité. J'ai fait la connaissance d'Angélique Bouchon, personnage au caractère bien trempé mais qui ne la rend pas moins attachante. On va suivre cette grincheuse adolescente pendant plusieurs mois à travers son journal. Angélique nous raconte son quotidien avec ses amis, ses professeurs, sa famille. Une tranche de vie pleine d'humour et de tendresse !

La relation entre Angélique et les membres de sa (grande) famille est à la fois drôle et attendrissante, l'amour vache comme on dit ! Je me suis reconnue avec mes frères et soeurs quand j'étais plus jeune et c'était chouette !

Il y a eu beaucoup de moments d'émotions durant cette lecture, des petits moments de vie qui peuvent plus ou moins nous toucher selon notre vécu.
J'ai vraiment adoré la plume de l'auteure, c'est cash, c'est plein d'humour, mais c'est aussi doux et presque poétique. J'aurais pu relever des citations toutes les trois pages !

Angélique passe son temps à faire des blagues, à user de l'autodérision, toujours sur un ton sarcastique. A partir du moment où elle rencontre Bastien, son nouveau voisin, il y a un changement chez Angélique, on sent sa carapace se percer petit à petit. L'autrice décrit à merveille ces passages parfois compliqués de l'adolescence.

Mais (oui il y a un mais malheureusement) du fait qu'il n'y a pas vraiment d'histoire à proprement parler, il n'y a pas de suspense et il m'a manqué ce côté addictif qui empêche de refermer un livre. Il faut dire qu'il n'a pas vraiment de chance car je l'ai lu juste après ma lecture de « Vampyria » de Victor Dixen où l'action est présente à chaque page, j'avoue que ça n'a pas aidé.

« La grâce du dindon déplumé » reste tout de même un chouette roman plein d'originalité. Mention spéciale pour le style de l'autrice !
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Angélique, la mal-nommée, a le rire et la vanne faciles. Ses frères et soeurs, ses parents, sa meilleure amie Annabelle, ses camarades de lycée ou ses profs, personne n'est épargné par ses répliques cinglantes. Que ce soit en face-à-face ou par l'intermédiaire de son journal intime d'ailleurs.
Car, à l'instar d'Aurore, le personnage de Marie Desplechin, Angélique nous raconte son quotidien au jour le jour, avec humour et mauvaise foi. Décapant mais tellement jouissif à lire !
Si la verve d'Angélique la rend si intrigante, à nos yeux comme à ceux des garçons, ce n'est pas l'unique atout de son héroïne. Cachant sa sensibilité et son manque de confiance en elle derrière ses manières brutales, le personnage gagne petit à petit en profondeur dès lors qu'elle baisse sa garde et accepte de s'ouvrir aux autres, que ce soit avec Hadrien ou le beau Bastien, son redoutable alter ego.
Loin d'une énième romance niaise et clichée, loin des personnages féminins fades et passifs, La grâce du dindon déplumé est la bouffée d'air dont tout ado a besoin en ce moment ! En tout cas, à titre personnelle, elle m'a fait énormément de bien en cette période de confinement ! Merci Net Galley France pour ce roman léger et pétillant !
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Un humour décalé et second degré (voir plus !) dans le journal intime d'Angélique Bouchon, une adolescente qui, pour survivre à un physique peu engageant et une famille foldingue, mise tout sur l'autodérision et le sarcasme. A sa grande surprise, elle commence à plaire aux garçons et cela ne lui déplait pas ce qui va à l'encontre de tout ce qu'elle a toujours revendiqué. Pour couronné le tout, elle rencontre son nouveau voisin, un beau ténébreux qui pratique le même humour noir qu'elle…
Ce livre est complètement fou, souvent drôle même si parfois j'ai trouvé que c'était « trop ». Trop d'humour noir, trop d'actions décalées qui nous font un peu perdre le fil de l'histoire… le point positif de cette héroïne est qu'elle revendique le droit de ne pas être comme tout le monde et assume ses extravagances même si on s'en aperçoit peu à peu c'est plutôt un blindage pour exister, ne pas être « commune ».
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J'ai terminé à l'instant le roman "La grâce du dindon déplumé" édité chez Fleurus dans la collection jeunesse @lireengrand . Je suis encore tentée par l'envie de le relire.

Ce livre c'est un trou de soleil dans le ciel. J'ai ri comme lors de mes lectures de la saga "Georgia Nicholson" (indémodable) et pourtant, je pense utiliser la partie où Angélique et Bastien parle de la société pour une activité en classe que je prépare déjà pour l'an prochain.

Angélique Bouchon est cynique, manie le sarcasme comme une fourchette et cherche simplement à être en joie dans la vie. Son nouveau voisin lui file des papillons très désagréables dans le ventre, sa famille loufoque ne manque pas d'attirer ses remarques cinglantes et sa meilleure amie la suit dans toutes ses péripéties affolantes. J'ai oublié de préciser que son chien portait un nom de plat libanais.

Ce roman m'a vraiment fait passer un merveilleux moment. J'ai adoré chaque ligne et ai éclaté de rire dans le train plusieurs fois à cause des remarques ou des aventures quotidiennes de l'héroïne. J'ai adoré la proximité que l'on ressent avec elle. J'ai aimé aussi que ce roman représente les pensées et la folie de l'adolescence sans être un pastiche qui veut imiter une plume jeune. On perçoit que l'autrice l'a écrit sans vouloir parodier mais en se remémorant ses moments d'ados.

Si vous avez aimé Georgia Nicholson, foncez car vous allez adorer Angélique Bouchon.
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Citations et extraits (28) Voir plus Ajouter une citation
— Alors ton rencard avec le croque-mort ?
Nous sommes toutes deux modestement attablées autour d’un plat de flageolets dans notre modeste cantine.
— Atroce. Epouvantable. Platonique.
(...)
— Tu noircis le tableau...
— Laisse tomber, Angie. J'ai bien senti qu'il se crispait à mort à chaque fois que j’approchais ma main pour lui grattouiller la moustache.
— Pour lui... Attends, quoi ?
— Pour lui grattouiller la moustache.
— C'est bien ça, pour lui grattouiller la moustache.
— Lui caresser, l'entortiller autour de mon doigt si tu préfères.
— Ah non. Je ne préfère pas. Je ne préfère pas du tout. Annie, tu lui as grattouillé la moustache !
— Evidemment. C'est son seul intérêt.
— Oh Annabelle. Tu es vraiment une grande malade.
— Et lui alors ? Il est sain d'esprit peut-être ?
— Mais non, justement. Vous êtes deux très grands malades. Ce rencard avait toutes les chances de tourner au bain de sang. Non mais t'as vu sa tête ? Toujours là à se fourrer un doigt dans l'œil ou dans l'oreille pendant des heures, sans dire un mot. Pour ce qu'on en sait, le type aurait très bien pu sortir une longue paire de ciseaux de sous son long manteau et te poignarder avec.
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La semaine dernière, c’était Damien. Ce matin, c’est mon tour. Il fallait bien que cela arrive un jour. Ma mise à mort. L’exécution d’un grand esprit devant sa classe de trolls. Pire que la guillotine, la pendaison ou le broyeur d’orteils : le problème de maths. "Combien faudra-t-il d’allers-retours au puits pour remplir la baignoire de Monsieur Durant ?" Si ce bon Monsieur Durant pouvait arrêter de nous briser les noix à la moindre occasion, le bien-être de plusieurs millions d’adolescents déjà fragiles en serait accru. Quand l’eau est coupée, tu sèches la douche comme tout le monde. Pas la peine de semer des problèmes débiles dans tous les manuels scolaires pour sauver la face de l’Hygiène Nationale.
(...)
— Alors, cette solution ?
J'annonce très dignement -le menton haut, les épaules droites- la réponse que toute la classe m’a soufflée à peu près à l’unisson :
— Il faut trente-six voyages au puits et une bonne détermination pour que Monsieur Durant puisse se récurer des pieds à la tête en passant par les fesses. S’il se tasse un peu, il peut même espérer se décrasser les oreilles.
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Mon père ouvre pleinement la porte et trottine jusqu'à mon lit, sur lequel il s'étale allègrement.
—Tu sais, ma fille, en lisant ton journal, j'ai réalisé qu'on avait jamais parlé d'amour, toi et moi.
—Merci Seigneur ! je m'égosille, levant les bras au ciel.
—Laisse-moi quand même te transmettre ce que j'ai appris avant ma folle vie commune avec ta mère.
—Allons bon..., soupire cette dernière.
—En amour, mon canard, ne te prends pas trop la tête. Quand j'avais ton âge, j'étais comme toi, distant et renfermé. Mes potes emballaient les filles à tour de bras, et moi je me sentais nul et trouillard. T'aurais pas deviné, hein, Angie ?
—Bien sûr que si.
—Oh, jamais ! raille ma mère. Quel séducteur tu es devenu !
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— MAIS QU'EST-CE QUE TU ME VEUX ESPÈCE DE FOU DINGUE ?
Il me souffle une toute petite réponse d'une toute petite voix :
— Descends en bas de ton immeuble. Tout de suite.
Même pas le temps de lâcher une toute petite insulte, il a déjà raccroché. J'essaye bien sûr de me rendormir mais rien n'y fait. Je suis trop curieuse. Je finis par enfiler un pull informe au-dessus du caleçon qui me sert de pyjama, de grosses baskets galeuses et mes incontournables lunettes aux verres plus épais qu’un saumon, avant de m’échapper de l’appartement à pas de loup, avec une grâce inouïe et une discrétion vraiment admirable. En bas de mon immeuble, Hadrien m'attend sur son scooter vrombissant.
— Sympa, le pull, me dit-il avec un sourire narquois.
— Maudit sois-tu, Meunier, puissiez-vous toi et tes descendants mourir piétinés par mille crapauds, les dents de travers et les mollets cousus sur les oreilles.
— Et sur ces douces paroles, on la prénomma Angélique.
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Je n'ai jamais compris l'intérêt de ranger sa chambre, de faire la vaisselle ou même de s'épiler. On a tout juste le temps d'en profiter qu'il faut déjà recommencer. Encore et encore. C'est malsain. Voilà ce que je m'efforcerais de répéter aux grandes oreilles de ma mère si je n'avais, en ce froid dimanche d'hiver, un argument encore plus convaincant.
- Je ne peux pas...
Mon intonation doit être geignarde mais hostile, parce que la menace d'un grand et joyeux nettoyage vient sournoisement refaire surface.
- Et pourquoi donc ?
Mère fouettarde, bras croisés, sourcils froncés, position gardienne de prison mexicaine.
- Parce que je suis victime d'une dépression passagère mais intense
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