Aucune expression, aucune manifestation d’un enfant n’est spécifique de quoi que ce soit. Un comportement quelconque peut vouloir signifier mille choses. Souvent, les parents interprètent dans un sens précis et univoque un changement de conduite de leur enfant, ce qui entraîne quiproquo et malentendu.
Non seulement l’enfant ne se sent pas entendu dans sa manière de s’exprimer, mais son sentiment ou son inquiétude sont anéanties et écrasées par l’adulte qui prétend savoir à sa place.
Nous sommes programmés pour nous reproduire. Mais ce qui est bon pour l’espèce humaine, renouveler les générations, n’est pas forcément opposable à un individu ou à un couple : avoir un enfant. Il est d’autres fécondités dans l’existence.
Entre la tendresse, les confidences déplacées et les abus sexuels, où placer le curseur ? Entre l’autorité, les punitions corporelles et la violence, où poser la ligne rouge ? Entre le devoir éducatif, des exigences exagérées et la violence psychologique, quelle différence ?
Révéler à un enfant sa véritable filiation, avec tact bien sûr, c’est une déclaration d’amour. Nous t’avons désiré, tu es venu combler cette attente et nous sommes fiers de t’avoir pour enfant. C’est une déclaration qui n’attend rien en retour.
L’homme a cherché à définir sa nature entre l’humanité et la bestialité, entre l’intelligence du sapiens et la cognition de l’animal, en similitude ou en opposition, et ceci, dans tous les aspects de la vie humaine. La manière d’être parents, père ou mère, la façon d’élever les enfants, n’ont pas échappé à ce processus illusoire du zoomorphisme.