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EAN : 9782379270369
384 pages
Editeur distribué par Harmonia Mundi (20/06/2019)
3.7/5   20 notes
Résumé :
Dans le Tokyo de la fin des années 80, le détective Sawazaki conduit une Nissan Bluebird fatiguée, fume trop mais avec style, apprécie le jeu de go et pratique l art délicat de l autodérision. L ironie n est pas une arme inutile pour oublier la défection de son partenaire, lequel, en s évaporant avec beaucoup d argent et quelques kilos d amphétamines, lui a légué l agence Watanabe et de sérieux ennuis avec les yakuzas.
Un matin de mai, Sawazaki reçoit l appe... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Bien malgré lui, Sawazaki, détective privé à Shinjuku, est entraîné dans une affaire de rapt d'enfant. Sayaka Makabe, une jeune prodige du violon âgée de dix ans, a disparu et les ravisseurs ont expressément demandé à ce qu'il soit chargé de la remise de rançon. Baladé de bar en bar, le détective obéit à toutes leurs exigences jusqu'à ce qu'une altercation avec deux motards le mette hors-jeu. L'affaire tourne alors au cauchemar. L'argent disparait, Sakaya est tuée et Sawazaki est soupçonné de complicité par la police.
Parce qu'il estime qu'il n'a pas été à la hauteur et qu'il se sent coupable de la mort de la fillette, le détective va tout faire pour trouver le ou les ravisseurs. L'oncle de la petite victime l'engage d'ailleurs afin d'enquêter sur ses proches, tous à court d'argent et susceptibles d'avoir élaboré ce terrible enlèvement.

Deuxième enquête du privé Sawazaki, après Nuit sur la ville.
Dans la lignée des polars hard boiled américains dont il est friand, Ryô Hara a crée un détective du genre loser, souvent alcoolisé et fumant cigarette sur cigarette. Dans ce deuxième opus, il est toujours aux prises avec les yakuzas qui le surveillent de loin en loin et dans le collimateur de la police qui le déteste cordialement. Les deux lui reprochant la trahison de son ancien associé, disparu dans la nature avec un sacré pactole.
Revenu de tout, Sawazaki est pourtant touché par la triste mort d'une enfant et va mener une enquête parallèle pour découvrir le meurtrier.
Si l'enquête est intéressante, la fin est un peu tirée par les cheveux. le détective aurait-il des dons de voyance pour, tout à coup, trouver le coupable ? C'est vraiment le point faible de ce polar qui, avant cela, offrait une intrigue bien menée, des personnages énigmatiques et des dialogues pleins d'humour. Bien loin de la politesse et du respect qui président à tout échange au Japon, Sawazaki n'hésite pas à rembarrer les policiers, à les moquer, à les ridiculiser.
Un détective attachant, qui pratique aussi l'autodérision et montre aussi ici son côté profondément humain.
Un roman noir à l'américaine, transposé à Tokyo. A découvrir.
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La petite fille que j'ai tuée est le second volet des enquêtes du détective Sawazaki (on ne connaît pas son prénom). Pas de chance pour moi, le premier, Nuit sur la ville, n'est plus édité. Ça n'empêche pas d'apprécier à sa juste valeur ce deuxième opus. Soit dit en passant, celui-ci fut le premier polar à être récompensé par le prix Naoki en 1989.

Ici, Sawazaki se retrouve bien malgré lui entraîné dans une affaire d'enlèvement contre rançon d'une petite prodige du violon de dix ans. le transfert tourne mal, l'enfant est retrouvée morte, l'argent volatilisé et le détective soupçonné de complicité. Ses échanges avec les forces de police n'ont rien des habituelles attitudes formelles et respectueuses vis-à-vis des autorités. Sawazaki, qui a déjà eu des problèmes à cause de son ancien collègue, fait montre d'une ironie mordante et ne s'embête pas avec les formules de politesse.

J'ai beaucoup apprécié cette intrigue très complexe et au final très tordue (dans le bon sens du terme). le personnage de Sawazaki est attachant. Lié à cette remise de rançon mise en échec, son sentiment de culpabilité est palpable tout au long du roman, d'où son investissement à retrouver le coupable. Heureusement que le livre n'est pas en odorama vu ce qu'il clope à longueur de pages. Il a aussi un bon lever de coude et un goût très prononcé pour le jeu de go dont il suit tournois et extraits de parties dans la presse. Son ironie fait souvent mouche (surtout avec certains policiers) et il ne recule pas devant l'autodérision ni les entrées par effraction si besoin.

Hara Ryô est grand fan de Simenon et du Philip Harlow de Raymond Chandler, dont il s'est en partie inspiré pour créer son détective. N'ayant pas lu cet auteur américain, je n'ai pu relever les références et éventuels clins d'oeil. Qu'à cela ne tienne, voilà un personnage et une série que je retrouverais avec grand plaisir dans de futures traductions, j'espère.
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Une enquête de détective privé dans les années '80 pur jus. Ryo Hara avec La petite fille que j'ai tuée respecte à la perfection la forme de ce genre. Un détective paumé, Sawazaki -pas de prénom mais beaucoup beaucoup de cigarettes-, une auto, une Bluebird, et bien sûr une enquête qui le mettra dans de mauvais draps. Sa conscience n'aura de cesse de trouver la vérité. Chandler ne saurait qu'applaudir à la lecture de ce récit et Marlowe lèverait son chapeau à Sawazaki.
Une petite violoniste prodige (10 ans) est enlevée et Sawazaki est désigné pour apporter la rançon aux ravisseurs. Mais rien ne fonctionnera, vous vous en doutez bien, le transfert tourne mal, l'argent de la rançon sera volé, Sawazaki attaqué et les policiers se méfieront de lui.
D'ailleurs, les relations entre Sawazaki et les policiers ne sont pas des plus chaleureuses. Sawazaki traînant un passif et les policiers restant soupçonneux à son égard.
Malgré quelques longueurs, longueurs excusables nous sommes chez les japonais et on place les éléments lentement, le récit linéaire est captivant, l'intrigue reste complexe, embrouillée et délicate. Sawazaki est consciencieux, méticuleux mais surtout , il se sent responsable du sort de cette petite fille et sa conscience coupable nous le rend attachant et sympathique.
Tout est dans ce roman. L'ironie, les petites piques concernant la police, l'attitude du détective, la dérision et l'autodérision et certaines actions réalisées avec éclat.
Je ne me suis pas ennuyée du tout, au contraire. Et encore une fois, je souligne le travail léché de cette maison d'édition, Atelier akatombo.



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> Un détective se retrouve mêlé bien malgré lui à une sordide affaire d'enlèvement d'enfant.

Un polar ? À Tokyo ? Plus contemporain que ceux d'Edogawa-Ranpo ?
Quels sont les ingrédients ?

* un détective privé aux affaires peu florissantes
* un ancien associé ayant eu de graves démêlés avec l'alcool et les Yakuzas. Personnage pas assez développé
* un décor : Tokyo
* une affaire sordide d'enlèvement d'enfant
* une remise de rançon
* une famille éclatée et souvent aux prises avec des problèmes d'argent
* des policiers perdus

Il n'empêche que :

* Tokyo reste un décor peu décrit, peu mis en avant. Cette ville mérite tellement plus.
* L'intrigue m'a semblé ma foi assez convenue
* Je n'ai pas cru au dénouement à cause du décalage entre les circonstances de l'affaire, la conduite de la remise de la rançon et les kidnappeurs. On n'improvise pas aussi bien une remise de rançon, un jeu de piste avec la police. Petit problème de suspension d'incrédulité donc.

Reste que le roman est prenant. le récit raconté de façon linéaire (pas retour injustifié vers le passé) est captivant.

Conseil

Si vous cherchez des polars japonais, je vous recommande ceux de Keigo Higashino

Petite remarque sur l'eBook

L'eBook sans illustrations fait 11 Mo. Oui juste du texte et… une police de caractère de 10 Mo qui n'a rien de spécial ! Pourquoi ?
Cela peut être pénalisant sur une ancienne liseuse.
Lien : https://post-tenebras-lire.n..
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Sawazaki, détective privé reçoit un appel pour la disparition de Sayaka Makabe, violoniste prodige de 10 ans.
Il se rend au domicile du père qui lui donne une mallette avec 60 millions de yen avant de se retirer.
Arrive un groupe de policiers qui l'arrête et le soupçonne d'avoir participé à l'enlèvement.
S'ensuit une course contre la montre pour retrouver qui est le coupable.
Les frères ? Tous endettés ; la soeur qui vient de demander de l'argent à son père ? Un inconnu ?
Sawazaki va faire un peu cavalier seul pour suivre cette enquête.
C'est mon premier polar japonais et je n'ai pas été déçue. L'écriture est agréable, on ne se perd pas malgré le nombre de personnages qui sont amenés au fur et à mesure de l'enquête.
J'ai beaucoup aimé Sawazaki, atypique et je pense le retrouver dans une autre aventure car c'est sûr, je vais regarder de plus près cette maison d'édition que je ne connaissais pas.
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Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
Une journaliste y allait de son commentaire d’une voix triste et le visage assorti. C’était une caractéristique bien japonaise d’injecter de l’émotion dans les informations, mais c’était aussi une preuve d’hypocrisie. Les commentateurs des journaux télévisés occidentaux parlaient toujours si vite que le temps manquait pour les émotions. Cette attitude était une façon de dire aux spectateurs : « Libre à vous d’en pleurer ou d’en rire. » Les deux méthodes n’étaient pas les bonnes, mais il était certain que l’approche des médias occidentaux était un peu plus rationnelle et fournissait plus d’informations.
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Mon client était pressé, je ne pouvais pas prendre mon temps. Comme d'habitude, en fait. Le travail de détective consiste presque toujours à opter pour des mesures imparfaites. La méthode idéale, disons qu'il faut y renoncer. Quand il y a un problème de manque de temps, c'est la main d'oeuvre qui fait défaut ou les honoraires qui sont insuffisants. Sans compter ces moments où les enquêtes imposent de franchir les limites de la légalité. (p. 87)
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Isaka, la cinquantaine, dégageait une aura d'intelligence et fleurait bon le policier d'élite. Le genre de personne à savoir localiser sur une carte São-Tomé-et-Principe, à comprendre la notion de zone monétaire optimale, à lire l'anglais sans problème et être abonné au supplément hebdomadaire de l'Asahi et à Nesweek. (p. 21)
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- Les erreurs sont acceptables. Mais toutes les erreurs ne sont pas pardonnables. (p. 374)
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Cette nuit, je ne me comportais pas de manière normale. Je savais pourquoi : c'était à cause de la petite fille que j'avais peut-être tuée. (p. 164)
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