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EAN : 9782738123091
224 pages
Odile Jacob (29/10/2009)
4.06/5   9 notes
Résumé :
Comment la musique stimule-t-elle notre cerveau ? Édith Piaf et Louis Armstrong peuvent-ils nous aider à supprimer les effets du temps et à combattre le vieillissement ? De quelle manière Mozart, ou un riff de guitare électrique, agit-il sur notre mémoire ? Pour Pierre Lemarquis, la musique existe avant le langage et lui survit dans notre cerveau. Née des émotions, elle module notre humeur, développe nos compétences, renforce les liens sociaux et peut même provoquer... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Cela ressemble à tous les autres essais de neurophysiologie appliquée que j'ai pu lire jusqu'ici, et c'est toujours aussi agréable, occasionnant un immense désir d'écoute des morceaux cités, et ce d'autant plus que lu à des milliers de kilomètres, avec 3 malheureux morceaux dans l'iPod...

La démarche consistant à utiliser comme thérapeutique dans ce naufrage qu'est la maladie d'Alzheimer est bien entendu, intéressante. Est-elle plus efficace que le dessin, ou le jardinage? N'est-ce pas simplement le fait de faire participer les patients à une activité pour laquelle on est soi-même passionné?

Les explications neurologiques me paraissent claires et abordables pour un non initié. La culture musicale de l'auteur ne fait aucun doute.
Lien : http://kittylamouette.blogsp..
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Je suis un fan de ces livres qui résument le savoir de scientifiques surtout quand ils sont bien écrit, avec pédagogie et humour. Pierre Lemarquis nous rappelle, en citant de nombreux travaux scientifiques, que la musique parle à nos émotions et est excellente pour nos neurones.
Bourré d'anecdotes, ce livre court mais dense développe tous les bienfaits de la musique, qu'on l'écoute, qu'on la chante ou qu'on la joue en travaillant intensément, sur notre cerveau. L'approche est plus neurologique que psychologique, mais l'humain est présent grâce aux citations (Mozart, Schumann, Glen Gould en fournissent beaucoup mais aussi Oliver Sacks, Proust, Kant et Cyrulnik...).
Le propos est de plus en plus complexe au fur et à mesure de la lecture et perd progressivement une partie de sa force pédagogique, mais le livre reste essentiel pour approcher le grand mystère que représente encore l'effet de la musique sur nos vies.
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Sérénade pour un cerveau musicien/Pierre Lemarquis
Voilà un livre très intéressant et original.
Après un exposé historique (référence à Platon) et un rappel anatomique, l'auteur nous propose dans son ouvrage construit en cinq parties comme une sérénade de faire le tour des interactions entre cerveau et musique puis entre langage et musique.
de nombreuses anecdotes musicales viennent émailler le discours, comme celle qui explique que la Petite Musique de Nuit de Mozart est une sérénade dont une page a été arrachée : d'où la réduction à quatre des mouvements de cette composition.
« Il n'est rien dans la nature de si sensible, de si dur, de si furieux
Dont la musique ne change pour quelques instants le caractère
L'Homme qui n'a pas de musique en lui
Et qui n'est pas ému par le concert des sons harmonieux
Est propre aux trahisons, aux perfidies et aux rapines ; Ne vous fiez pas à un tel homme ! »
Ces vers sont de Shakespeare dans « le Marchand de Venise ».
En bref, quels sont les thèmes abordés ?
Le cerveau musical existe selon l'auteur : la perte de la parole (aphasie) n'entraine pas le perte du sens musical. le sens de la musique est véhiculé par des circuits cérébraux spécialisés. Il cite des exemples célèbres pour illustrer ce propos. Inversement, il peut y avoir perte du sens musical sans perte du langage.
Par ailleurs, tout montre que le sens de la mélodie se situe dans l'hémisphère droit et celui de l'harmonie dans l'hémisphère gauche.
Donc, « la musique correspond à une faculté humaine distincte, autonome, mettant en jeu un dispositif neuronal spécifique, isolable dans le cerveau. »
La plasticité du cortex auditif permet l'apprentissage de la musique qui sera d'autant plus facile dans l'enfance, comme l'apprentissage d'une langue étrangère.
Quelle définition donner à la musique ? Suivons l'auteur : « Il s'agit d'un art, don des muses, mais d'un art combinatoire d'une science consistant à arranger et ordonner les sons, mais aussi les silences, au cours du temps, le rythme étant le support de la combinaison temporelle, la hauteur et le timbre celle de la combinaison fréquentielle, la mélodie celle de la succession des sons de hauteurs différentes, l'harmonie celle de la superposition de sons simultanés. » C'est précis et complet
Suit un chapitre très complet sur le chant des oiseaux, qui sont après les mammifères, les vertébrés dont l'encéphale est le plus développé par rapport à la taille de l'animal.
Ensuite est mise en évidence le fait que la musique renforce le pouvoir émotionnel d'un film.
Ce pouvoir a abouti à l'apparition de la musicothérapie, qui est « centrée sur l'écoute en utilisant les propriétés émotionnelles de la musique qui parvient par des techniques de relaxation sous induction musicale à améliorer les états d'angoisse, de nervosité, de stress, d'insomnie, et à lutter contres les maladies psychosomatiques. »
Plus loin, on apprend avec surprise que ce n'est pas avec les doigts que les grands artistes comme Vladimir Horowitz, Arthur Rubinstein, Glenn Gould et d'autres jouent du piano, mais avec le cerveau ; ils sont capables de répéter simplement par imagerie mentale motrice dans n'importe quelles circonstances.
Dans un chapitre intitulé « Musique et résilience », l'auteur nous montre le rôle de la musique dans la résilience au vieillissement avec des exemples surprenants, ceux de Bach et Beethoven qui ont produit leur chef d'oeuvre devenu aveugle pour l'un et sourd pour l'autre.
Sur Bach :
« À mesure que sa vue l'abandonne, sa pensée musicale gagne en acuité pour sonder des abîmes infinis. La structure même du canon (Variations Goldberg-Offrande Musicale-Art de le fugue- Variations canoniques-Messe en Si) , qui superpose des phrases musicales isomorphes préfigure les mathématiques des fractales et la théorie du chaos, considérée comme à la base des processus biologiques les plus intimes et des lois qui régissent l'univers. »
Les oeuvres les plus abouties de Beethoven, comme l'opus 106 (sonate pour piano Hammerklavier), ou le dernier mouvement de l'opus 111 (32é sonate pour piano) ou encore l'opus 120 (Variations Diabelli) et aussi les derniers quatuors à cordes, montrent que la surdité a renforcé l'imagination musicale du compositeur.
En conclusion, il est évident que « la musique agit sur les émotions et sur les différents types de mémoires, tant épisodique que sémantique et unie à la danse, elle stimule la mémoire procédurale ; elle permet de maintenir un lien social, une communication, une représentation de soi et constitue une braise de résilience. »
Un excellent ouvrage facile à lire.
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une bonne reflexion sur les melomans à lire.
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Après la seconde guerre mondiale, une expérience d'envergure à d'ailleurs été effectuée en Hongrie dans les lycées, sous l'impulsion du compositeur Zoltan Kodaly. Une moitié des élèves suivait un cursus normal pendant que l'autre moitié bénéficiait d'une formation musicale très renforcée, tant au niveau de l'écoute que de la pratique. Au bout du compte, les musiciens s'illustraient par leurs résultats supérieurs non seulement en musique, mais également dans l'ensemble des matières, des mathématiques aux langues.
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Entrainement cérébral, musique et alzeimer.
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