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EAN : 9791091097253
239 pages
Philippe Salamagnou (04/11/2016)
3.92/5   31 notes
Résumé :
Après le succès de « L'héritage de tata Lucie », vendu à plus de 70.000 exemplaires, Philippe Saimbert présente une nouvelle comédie doublée d'un thriller familial.
La terrible cousine Abeline, aussi riche qu'originale, convie amis et famille dans son domaine pour leur faire une étrange proposition. Elle leur propose un jeu où les participants devront se montrer drôles et machiavéliques. Elle cédera la moitié de sa fortune à celui ou celle qui remportera le d... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (22) Voir plus Ajouter une critique
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Quand une personne décède, c'est, hélas, parfois la course à l'héritage dans certaines familles… Mais je n'avais encore jamais lu ou vu une proposition aussi atypique pour rafler une succession ! Dans cet ouvrage, la riche cousine Abeline, va proposer à ses proches un étrange petit jeu consistant à surpasser l'autre en terme de méchanceté : le plus tordu et sadique gagne ! On se retrouve vraiment face à une ambiance loufoque, surprenante et originale. Les critères pour gagner des points sont totalement insolites ! Sans parler de ces étranges épreuves qui m'ont fait autant sourire qu'Abeline… Cette dernière est un protagoniste haut en couleurs ! Il est d'ailleurs difficile de croire à son personnage tant elle est décalée avec les personnes de son âge, mais je me suis clairement prise au jeu ! Pourquoi pas ! Elle a un sacré caractère cette mamie fan de voitures, d'humour noir, d'engueulades et d'heavy metal ! Elle m'a amusée : c'est un bout en train qui croque la vie à pleines dents ! Sans elle, ses idées farfelues ou ses répliques singulières, le récit ne m'aurait pas autant plu ! L'auteur a vraiment de l'imagination…

Pourtant, malgré le côté amusant de ces jeux, j'ai trouvé l'ambiance/la réunion de famille assez sinistre : tout le monde se tire dans les pattes, se compare à l'un ou à l'autre et se jette des piques bien senties ! Je n'aimerais vraiment pas en faire partie… À chaque présentation d'un membre de la famille, je me disais toujours que je comprenais que le narrateur ne rende pas souvent visite à ses proches… En effet, on ne distingue pas un soupçon d'amour ou d'affection à l'horizon !… Alors quand cette course à l'héritage est lancée, on peut s'attendre au pire ! Dès le début, le pauvre Philippe se fait totalement lyncher. Tout le monde est désagréable avec lui, même Lord Chester, un chat de la haute bourgeoisie qui a le luxe de participer à des concours ! On s'habitue à ce que le héros soit un raté, un homme à qui la vie a joué des mauvais tours, un peu le vilain petit canard que tout le monde prend en grappe… Certes, il faisait dans l'humour et semblait le plus lucide de tous, mais en aucun cas je ne le trouvais apte à rivaliser contre certains dont la cruauté était sans limite… Or, certaines actions vont vraiment loin ! Honnêtement, Philippe me faisait de la peine et, au fil des pages, je me demandais ce qu'il allait lui arriver ou comment tout cela allait se terminer pour lui et ses proches… Et bien, sachez que je n'ai RIEN vu venir ! Je suis bluffée par le coup de maître de Philippe Saimbert.

La plume de l'auteur est directe, simple, pleine d'humour et sympathique. On imagine assez bien les scènes, d'autant plus que certains personnages sont très caricaturaux au point que c'en est risible. Les ressentis du narrateur sont également très drôles : il ne dit rien et se laisse faire, mais lui non plus n'est pas tendre ! J'ai d'ailleurs ricané à plusieurs reprises pendant ma lecture… J'ai également apprécié la mise en abîme de Philippe Depondicq (le personnage écrivain) conçu par Philippe Saimbert (l'auteur). de plus, ce dernier se fait même un auto-clin d'oeil avec un autre de ses livres (« L'héritage de Tata Lucie »).

« 11 serpents » est une sacrée comédie familiale amusante, noire et cruelle ! Bien que ce roman comporte quelques répétitions, le final explosif a totalement su me conquérir si bien que, rien qu'en écrivant ces lignes, j'ai un large sourire au milieu du visage… Je remercie l'auteur ainsi que le site SimPlement pour ce livre qui détend, amuse et surprend. Parfait pour l'été qui vient !… Mais gare aux vipères, elles savent mordre fort…

Lien : https://lespagesquitournent...
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Ce roman est particulièrement étonnant. Au début, je me suis vraiment amusée en le lisant bien que je ne l'ai pas trouvé particulièrement humoristique. Cela-dit, c'était très agréable. le ton est enjoué et léger. Par contre, j'ai finit par me lasser de ce style un peu décalé au fil des pages. Les coups-bas des personnages me semblaient trop simples et facilement devinables … Ça a été dur pour moi de le continuer pendant un moment. Puis, il y a le final … Alors là, tenez-vous bien ! C'est la première fois que je me fais autant balader par un roman. Je pense qu'il est impossible de se douter de la chute. Vraiment ! Et quelle chute ! Elle a suffit à faire remonter l'oeuvre dans mon estime, si bien que je le referme en lui décernant quatre étoiles alors que généralement, je n'aime pas les lectures en dent de scie.
L'auteur a choisit, par ce roman, de dénoncer les conflits inhérents aux héritages. Quand il s'agit d'argent, les gens se transforment toujours. Et, il l'a merveilleusement bien retranscrit dans son oeuvre. L'affectif n'a pas sa place dans les histoires d'argent … Après tout c'est normal puisque c'est l'argent qui gouverne le monde. Et de nos jours, l'argent peut presque tout acheter … Alors, pourquoi s'en priver ? N'est-ce pas propre à l'Homme de toujours en vouloir plus quitte à sacrifier d'autres pans de leurs vies ?
Peut-être me suis-je fait influencer par la couverture atypique de ce roman, mais tout au long de ma lecture, je me suis imaginé des personnages dessinés aux allures de bande-dessinée. Leur caractère « sur-écrit » et surfait m'ont semblé parfaitement adaptés à ce type d'album. On était pas loin de la caricature tant leurs traits sont exagérés. Mais, c'est ce qui fait le charme et l'unicité de ce roman, car chacun des personnages a son importance. Chacun des personnages est inoubliable. Et c'est une chose rare. Généralement, les auteurs peaufinent leurs personnages principaux et délaissent quelque peu les secondaires.
Le seul petit reproche que je me permets de faire, vient du genre attribué à ce roman. On parle ici de thriller humoristique. Pour l'humour, pourquoi pas, c'est une histoire de goût et de sensibilité. Ça ne m'a pas envouté, mais passons. Par contre, dans un thriller, l'ambiance doit être pesante, oppressante … Ici, l'ambiance est légère puisque rien de d'irrémédiable ne va arriver aux personnages. Il ne s'agit que d'un jeu. J'ai davantage ressenti de l'amusement que de l'inquiétude. Donc, personnellement, je n'ai pas trouvé que l'oeuvre convenait à ce genre.
Pour résumer, lisez-le ! Je ne révèle rien, puisqu'il en vaut vraiment la peine. Pour ma part, je ne connaissez pas cet auteur, mais j'y reviendrais de façon sûre tant il m'a régalé. Surtout avec la fin de son intrigue.
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L'histoire et les personnages…

Les réunions familiales peuvent parfois être un calvaire, mais quand vous avez la famille de Philippe, on peut carrément parler d'enfer. Quoiqu'un petit tour au purgatoire serait une sinécure à côté…

Il faut dire que notre protagoniste est gâté avec, entre autres, une cousine complètement exubérante, Abeline, qui a fait fortune dans l'industrie de la tourte. Sa dernière excentricité ? Léguer une partie de son immense fortune au gagnant d'un jeu cruel et pervers où tous les coups sont permis. Seule interdiction pour que le « jeu » ne tourne pas au pugilat : la violence. J'aurais envie d'ajouter la violence physique, car la violence psychologique est, quant à elle, bien de la partie.

C'est simple, on dirait que la méchanceté est enracinée profondément dans la famille de Philippe qui semble être le seul à ne pas avoir hérité de cette tare familiale. L'outsider, un trader qui est le stéréotype même du golden boy aux dents longues, n'est pas en reste non plus. Sa devise pouvant se résumer à « Money, what else ?! », il n'est pas vraiment étonnant qu'il se montre prêt à tout pour relever le défi.

Avec de tels personnages, le jeu ne pouvait donc que satisfaire l'appétit de la cousine pour le divertissement extrême et de mauvais goût. Ainsi, les phrases qui blessent, les mesquineries et les coups bas pleuvent, chacun abattant ses cartes et dévoilant, petit à petit, toute l'étendue de sa perfidie. On finit même par se demander jusqu'où des esprits aussi dérangés sont prêts à aller par appât du gain voire pour le simple plaisir malsain d'écraser les autres. Bref, il ne fait définitivement pas bon faire partie de cette famille.

Si les plans de certains participants donnent des résultats qui ne pourront que faire rire les lecteurs et leur faire reconnaître une certaine ingéniosité, d'autres ne pourront que les laisser sans voix par leur cruauté. Les lecteurs sont donc pris dans un ascenseur émotionnel entre amusement et écoeurement.

Je dois dire que je n'ai pas su déterminer ce qui a éveillé en moi le plus de dégoût : les participants ou la cousine qui s'amuse comme une folle faisant fi des dégâts provoqués dans la vie de chacun. J'avoue que cette mamie possède quelques traits de caractère amusants, mais sa tendance à rire aux dépens des autres ne m'a pas permis d'éprouver une once de sympathie pour elle. J'ai d'ailleurs trouvé Philippe, notre narrateur, bien indulgent avec cette dernière.

Mais cela n'est pas si étonnant au regard de ce protagoniste qui serait plus fadasse que badass. C'est un peu le portrait type du raté dont la vie n'a été qu'une succession de désillusions. Écrivain en recherche de lecteurs et d'argent pour maintenir le niveau de vie de sa charmante ex-femme et de ses dévoués rejetons, il aurait plus que besoin d'empocher le pactole. Malheureusement pour lui, il semble assez mal placé dans la course étant plus prompt à encaisser les coups et les moqueries qu'à fomenter les plus vils complots.

Si au début, il me faisait beaucoup de peine, il a fini par quelque peu m'agacer à se laisser marcher sur les pieds sans réagir. J'avais vraiment envie de le secouer en lui disant « Non, mais réagis ! Arrête de te faire marcher sur les pieds ! Et surtout arrête de faire tout ce qu'on te dit sans broncher ! ». Oui, beaucoup de points d'exclamation, mais ça vous montre à quel point ce personnage m'a fait réagir derrière mon écran. Et ça, c'est un excellent point. J'adore m'enthousiasmer pour un personnage, m'énerver contre lui ou le prendre en pitié… En d'autres mots, j'aime ressentir des émotions comme si j'avais non pas un héros d'une fiction quelconque devant les yeux, mais un être de chair et d'os comme ce fut le cas ici.

Malgré son apparente mollesse, Philippe n'en demeure pas moins le plus raisonnable de cette maison de fous et se révèle, par son auto-dérision et son humour, certainement le plus attachant de toute l'histoire. Et puis, vous verrez qu'il a finalement de la ressource notre perdant assumé. D'ailleurs, sa manière de raconter ses échecs et ses faiblesses de caractère est tellement amusante que nous ne pouvons que rire non pas de lui, mais avec lui. Et puis, méfiez-vous de l'eau qui dort, les plus machiavéliques n'étant pas forcément ceux qui aboient le plus fort.

Quant aux autres personnages, d'aucuns pourraient leur reprocher un côté très stéréotypé, mais j'avoue que ce point ne m'a pas dérangée puisqu'il contribue de manière assez naturelle au côté somme toute assez burlesque de l'histoire. Tout est exagéré et grandiloquent ce qui ne fait que rendre le comique de situation encore plus probant.

Un roman théâtral qui abord différents thèmes…

Le roman a un côté très théâtral que ce soit à travers ses personnages, les situations, la mise en scène ou la révélation finale que l'on peut même qualifier de coup de théâtre ! J'ai été ainsi complètement bluffée par la fin ce qui est plutôt rare. Tout au long du roman, j'avais formulé plusieurs hypothèses quant au twist final mentionné dans la quatrième de couverture, mais je peux vous dire que j'étais très loin d'avoir trouvé le fin mot de l'histoire. Une fois la dernière page tournée, on a envie de relire le roman avec, cette fois, toutes les cartes en main de manière à détecter différents indices qui auraient pu nous mettre sur la piste.

Au-delà de l'histoire et de cette course à l'héritage, j'ai aimé les différents points soulevés par l'auteur avec humour : les difficultés des écrivains et le monde de l'édition, la spéculation à outrance et ses conséquences pour les petits poissons, l'intégrisme religieux, la télé-réalité avec ses émissions de télé-crochet, la puissance du marketing…

J'ai également beaucoup ri du gagatisme de Zoé et de son amie devant leurs chats. Faisant partie d'une association oeuvrant pour la protection des chats errants, je n'ai pu m'empêcher de reconnaître certains comportements des bénévoles. On va dire que lorsque l'on commence à aimer et s'occuper de ces boules de poils ronronnantes, il devient difficile de ne pas leur être taillable et corvéable à merci. En parlant de chat, je tiens à dire officiellement à l'auteur qu'il m'a complètement et durablement traumatisée. Je n'en dis pas plus, vous découvrirez de quoi je parle en lisant le roman.

Quelques points qui ne m'ont pas convaincue…

La perfection n'étant pas de ce monde, et encore moins dans celui de Philippe (le narrateur, pas l'auteur), le roman n'est pas exempt de deux ou trois petits défauts, à commencer par quelques longueurs et digressions (oui, c'est un peu l'hôpital qui se moque de la charité). Les digressions ne me gênent pas en général d'autant qu'ici, elles créent une certaine connivence entre le lecteur et l'auteur. Cependant, je leur ai trouvé un côté trop factuel comme si l'on se retrouvait devant un manuel scolaire.

J'ai aussi regretté un certain déséquilibre entre la première partie du livre où l'auteur pose le décor et nous présente les personnages, et le reste du roman. Les cinquante premières pages m'ont semblé ainsi beaucoup plus drôles et rythmées même si cela reste évidemment fort subjectif.

Mais le point qui m'a véritablement gênée, ce sont les répétitions destinées à nous faire comprendre que nous allions être estomaqués par la cousine, les différents candidats et leurs coups bas. Cela fait, il est vrai, terriblement monter la pression, mais cela en devient surtout très lourd. Insister autant sur ce point m'a donné l'impression que l'auteur n'était pas certain d'avoir réussi à faire passer son message. Et puis, en induisant chez le lecteur des attentes aussi fortes, il prend le risque de créer une certaine déception comme ce fut le cas pour moi. J'avais fini par m'attendre à du grandiose et ai donc été déçue de n'en trouver que lors de la révélation finale.

J'aimerais néanmoins terminer ma chronique sur le gros point fort de ce livre : la plume de l'auteur. Elle est fluide et plaisante à lire, mais c'est surtout le sens de la formule de Philippe Saimbert qui fait mouche ! On ressent parfaitement le plaisir qu'il prend à manier les mots et à jouer avec ceux-ci. Et, en tant que lectrice, c'est un point auquel je ne peux qu'être sensible.

Pour conclure, 11 serpents remplit à merveille l'ambition de son auteur, vous offrir un agréable moment de lecture durant lequel vous oublierez vos petits et grands soucis pour vous concentrer sur ceux de ce pauvre Philippe. le côté burlesque de ce huis clos devrait combler les personnes en quête d'un ouvrage facile à lire qui mêle humour, jeux de mots et sens de l'à-propos, personnages hauts en couleur, stratégie et révélation finale bluffante.

Enfin, si vous avez envie de rire, aux côtés d'Abeline, de la méchanceté humaine et de ce que l'homme est prêt à faire au nom de l'argent, ce roman devrait vous plaire. Si au contraire, vous êtes plutôt un humaniste convaincu, je ne suis pas certaine que l'humour « méchant » et diabolique du livre ne vous convienne.

« On peut rire de tout, mais pas avec n'importe qui »
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Après « L'héritage de tata Lucie », Philippe Saimbert nous convie dans le domaine viticole de la terrible cousine Abeline.
Charmante vieille dame, qui va s'entourer le temps d'une semaine, d'amis et famille qu'elle a sélectionnés pour hériter de la moitié de sa fortune. Mais pour cela tous les coups sont permis, sauf la violence physique.
Et que faut-il pour mener à bien cette mission, il faut 11 serpents qui vont se battre dans un fameux panier de crabe.
C'est un petit jeu, mais bien cruel tout au long de ce thriller, mais si bien raconté sur un mode humoristique que l'on ne peut que sourire en grinçant des dents.
Les personnages sont bien campés et tout en nuance.
Je me suis prise d'affection pour Philippe, Fredo, Bernadette et tout le toutim. D'autres je les aurais baffés, mais ils sont tous attachant avec leur faiblesse cachée et aussi leur méchanceté avérée.
Je me suis bien amusée tout au long de ce roman et je dois dire que la fin est fort surprenante. La morale de tout ce jeu, serait-elle sauve ?
Merci à Philippe Saimbert de m'avoir permis de lire son livre en nous contactant sur notre blog Kymati. Comme Chrystelle, j'ai passé un excellent moment en compagnie de ses héros.
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En lice dans la catégorie Imaginaire du Prix des Auteurs Inconnus, 11 serpents t'embraque dans une lecture atypique, cynique aux situations bien loufoques !

11 invités. 11 serpents. le gagnant sera celui qui mordra le plus fort. Coups de théâtres, scènes cocasses et parfois cruelles vont s'enchaîner jusqu'à l'incontournable twist final.

J'ai déjà eu le plaisir de découvrir l'auteur avec « le Fossile d'acier », un genre tout à fait différent, dont j'avais apprécié l'intrigue.

Ici, Philippe Saimbert s'attaque à un genre totalement différent et je dois dire que sa plume s'y prête bien. Même si j'ai eu du mal au départ, je ne voyais pas trop où il voulait m'emmener, au fil des pages je me suis prise au jeu.

Une lecture assez comique avec des situations aussi cocasses les unes que les autres. C'est jouissif, cynique mais les situations sont tellement farfelues, que cela en devient hilarant.

L'intrigue est construite comme une BD, c'est très visuel, même en l'absence de planches de dessins, on retrouve cette trame lorsque l'on plonge dans une BD déjantée !

La cousine Abeline, aussi riche qu'originale, propose à ses amis et famille, un jeu où ils devront se montrer drôles et machiavéliques. Et là, les personnages se lâchent et tout les coups bas sont permis pour arriver à leurs fins. Chacun d'entre eux, va user de ce qu'il a de plus machiavélique pour manipuler, faire mal et gagner ses faveurs et elle s'éclate bien, et nous aussi, tellement les situations sont réalistes et tordues.

Même si le début, peut paraitre long à se mettre en place, les stratagèmes sont efficaces, tordus et on en redemande.

Le personnage principal, Philippe est un auteur dont la réussite est assez fluctuante, il dit de lui-même que c'est un « looser ». Il enchaîne les problèmes, subit les humiliations de ses proches, qui le prennent de haut, lui font bien sentir à quel point ils le trouvent minable, sans talent et sans volonté.

Je l'ai trouvé amusant, surtout dans sa manière de se dépeindre, de se raconter. A travers ses mots, l'auteur nous livre une part de ses pensées, il y a un peu de lui dans ses réflexions sur le monde de l'édition, sur le fait d'être un auteur, sur l'image qu'il dégage… Il y a une part de réalité, aussi dans la manière qu'a sa famille de le percevoir…

C'est un auteur raté, dont les bouquins « ne sont bons qu'à faire du feu de cheminée » qui se raconte de manière détachée et se veut observateur de cette famille, complètement déjantée et de la situation dans laquelle ils se retrouvent tous… Il est observateur plus qu'acteur de cette tragédie humaine qui se déroule sous nous yeux.

Tragédie qui fait ressortir les travers de l'être humain, capable de tout, même du pire, pour arriver à ses fins….

Un fois que l'on passe le premier tiers, on assiste à un feu d'artifice qui va se poursuivre jusqu'au twist final et là, je dis bravo à l'auteur, qui n'a vraiment pas mené ses lecteurs en bateau !

Avec ce final, on oscille entre stupéfaction et ahurissement, car rien ne le laisse présager, pourtant l'intérêt est maintenu tout le long des 200 dernières pages, par un auteur qui ne se contente pas d'une fin bâclée, bien au contraire, il colle un dernier rebondissement histoire de bien clouer le lecteur sur place.

On va de surprise en surprise, parsemées de rebondissements aussi cocasses et cyniques les uns que les autres, le tout avec une plume travaillée, acide, hilarante et visuelle.

Même si on peut s'interroger sur cette couverture un brin BD, elle prend tout son sens.

Sous ses airs de Légèreté, c'est un vaudeville, une comédie de moeurs à la Feydeau, qui décrit la médiocrité de ceux capables de toutes les bassesses pour arriver à leurs fins.
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Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
Il ressemblait à un chien de traîneau. Mais comme je n'en avais jamais vu. Une sorte de masque noir sur la tête lui dessinait une gueule de Zorro canin, avec une truffe sombre et une fourrure de poils épais formant une robe blanche et argentée.
Mais le toutou ne répondit pas à l'appel de sa maîtresse, fixant de sa gueule baveuse le beau festin - pardon, le félin - au-dessus de sa tête.
- Je vous ordonne de faire partir cet animal ! hurla à nouveau Zoé, il est en train de stresser Lord Chester !
- Ne criez pas ! répéta Eva. Moujik est chien de traîneau. Esquimau canadien. Une race très ancienne. Quatre mille ans.
- Je m'en fous ! s'époumona la Zoé. En quatre mille ans, ce clébard a pas été foutu d'évoluer ! Toujours à terroriser les chats qu'il rencontre !
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Pour résumer ce que je pensais d'elle : il s'agissait d'une nana intéressée. Et quand je dis "intéressée", je reste poli. D'autres auraient parlé de "cocotte". Une nana intelligente qui avait mis la main sur un mec gentil et allait le plumer. Dans la vie, il y a deux sortes de garces : les mouches à merde et les abeilles à miel. Et elle faisait partie de la seconde catégorie d'insectes, ceux qui ont des ambitions et ne butinent que les personnes qui vont leur permettre de les réaliser. Car le Frédo, je le répète, possédait un cœur en or. Et l'or est un métal tendre. Dommage pour lui.
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Elle m'avait répondu avec un sourire caustique :
- Tout cela n'est que du gadget. Tu vois, le gros avantage des versions papiers, quand on tombe sur un mauvais livre, comme ton dernier, eh bien on peut s'en servir pour allumer un feu !
Et sous mes yeux effarés, elle avait balancé la liseuse dans la cheminée qui trônait dans sa salle à manger.
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Un auteur est une éponge qui absorbe tout ce qui passe à proximité. Malheureusement, ces dernières années, j'avais un peu trop essoré la mienne et n'arrivais plus à en tirer la moindre goutte de créativité.
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Même le pire des tocards peut, une fois dans sa vie, se dépasser et réaliser un exploit.
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Video de Philippe Saimbert (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Philippe Saimbert
Tata Lucie est une emmerdeuse. De son vivant ce n’était pas une sainte mais, une fois morte, elle se surpasse pour pourrir la vie de sa famille. Le testament est clair : pour toucher l'héritage, ses neveux doivent s’installer avec toute leur famille dans la maison de la défunte. Et ce n’est pas un palais ! Tata Lucie leur a réservé une autre surprise, une sorte de chasse au trésor rocambolesque, les pieds dans la boue. Bienvenue à la campagne ! C'est certain, les chers neveux ne vont pas s'ennuyer et, au cœur du Béarn, ils sont entraînés dans une aventure qu'ils ne risquent pas d’oublier... Mais que ne ferait-on pas pour toucher le pactole ? Comique de situation, dialogues savoureux et coups de théâtre s’enchaînent jusqu'au final orchestré par la chère tata Lucie. Un dénouement forcément étonnant.
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Qui est Lord Chester ?

le mari de Zoe
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