Société Monte-Cristo

L'idée de prolonger le roman de Dumas sur le comte de Monte Christo en lui inventant une longue descendance et une grosse fortune était séduisante.
Le style un peu foutraque de l'auteur qui s'invite en tant que tel dans le récit pour le ponctuer de ses pensées et remarques est assez plaisant.
Mais le thème de la vengeance sophistiquée et modulée apporte des débats un peu philosophiques et surtout superfétatoires entre les protagosnistes pour en évaluer le degré.
L'histoire glisse vite dans le genre Club des Cinq jusqu'à virer dans le bisounours stérile (le bon est-il vraiment bon, le méchant méchant, et si…).


D'autre part, on sent bien que l'auteur a mis en place sa société secrète « Monté Christo » pour donner suite à ce premier roman qui ne m'invite pas à en lire un prolongement quelconque.

J'ai du mal à croire que Sainderichain est à l'origine de la première saison de "Engrenage", série policière qui a cartonnée des années durant.
On ne peut pas être bon en tout.

Une organisation secrète appelée «Société Monte-Cristo » agit secrètement derrière la façade d'une ONG philanthropique tout en étant financée par des investissements juteux qu'avait faits de leur vivant Edmond Dantès et sa femme Haydée. Cette société se charge à votre place de vous venger de personnes qui vous ont «piétiné, humilié, avec cruauté ou, pire encore, avec indifférence, mais avec tant de résolution.»
Pour ses débuts, la #societemonetcristo va aider un jeune cadre qui a été licencié sans raison par le patron sans scrupules d'un grand groupe industriel et une femme humiliée par son mari producteur de télévision.
Dans ce plaisant hommage à Alexandre Dumas, Guy-Patrick Sainderichin s'amuse à croquer la vanité de plus en plus présente dans notre monde. A l'instar d'un conteur qui se laisse porter par son imagination tout en entremêlant les deux histoires de vengeance avec celle de la création de la Société Monte-Cristo, l'auteur emporte le lecteur dans un roman-feuilleton à l'humour subtil dans une peinture pleine d'ironie sur les dysfonctionnements de notre société.
Un roman original dans lequel la vengeance est un plat qui se déguste froidement !