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EAN : 9782379100819
288 pages
Livr's Editions (01/10/2021)
4.31/5   16 notes
Résumé :
Quand l'apocalypse éclate et que les morts se relèvent pour dévorer les vivants, Sandra Cochrane s'y retrouve confrontée d'une façon des plus terrifiante.
Menottée à un shérif zombie au sein d'une horde toujours grandissante, elle est entrainée sur les routes poussiéreuses du Texas.
Sans destination, sans savoir combien de temps les morts tolèreront sa présence parmi eux.
Un road trip sanglant et sous haute tension où elle devra mobiliser les co... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (14) Voir plus Ajouter une critique
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sur 16 notes
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Aucun doute, lors d'une apocalypse zombie, vaut mieux être un zombie qu'un être humain.

Qui est le monstre ? Ce n'est pas toujours celui que l'on croit.

Alors oui, les morts-vivants ont la sale manie de bouffer les gens, c'est vrai. Néanmoins, c'est parce qu'ils n'ont plus le recul nécessaire pour philosopher sur la question du bien et du mal. Vous pouvez à grand-peine expliquer à un puma : ne mange pas cette mouffette, elle est gentille et a le droit de vivre. Pour les zombies, c'est pareille.

On pourrait débattre également sur le cannibalisme pendant l'apocalypse, mais comme dirait Testa dans L'Obscur : « l'éthique, c'est un luxe de personnes bien nourries ».

Non, ce qui affirme définitivement la certitude que l'être humain est un parfait connard, même pendant l'apocalypse, c'est l'esclavagisme. Les zombies ne réduisent pas les gens en esclave sexuel pour les dominer et les torturer. Des tortures qui peuvent durer de longues années. Si on croit que le propre de l'Homme c'est sa conscience ou son langage, je crois plutôt que l'Histoire de l'humanité a attesté depuis longtemps, que le Propre de l'Homme c'est sa capacité à asservir le moindre être vivant terrestre pour satisfaire sa malveillante médiocrité. Et il ne peut utiliser le prétexte de survie, car on peut survivre aisément sans esclave sexuel. Comme dirait l'autre, si tu as des besoins, tu as ta main. Et si éventuellement tu es manchot, tu peux toujours trouver des tas de trucs pour compenser, les sex-shop regorgent de gadgets brevetés liés à vos complaisances sexuelles, et je doute que ce soit la première boutique pillée lors de la Fin du Monde.

Passons au roman :
Sandra, bien vivante, se retrouve, à la suite de circonstance plus que surprenante, à vivre au milieu d'une horde de zombies, que ces derniers ont accepté parmi les leurs. Elle va devoir modifier complètement sa façon de vivre et va tenter peu à peu de les « éduquer ». Ce qui vous offrira 140 premières pages d'hilarités, et si comme moi vous lisez parfois en extérieur, vous subirez les regards étonnés des gens qui vous entourent à chaque éclat de rire.
Puis, on tombe dans le grotesque avec l'arrivée du personnage d'Andrea, qui parviendra à s'infiltrer dans la Horde, avant qu'elle (spoile)...
Et c'est à ce moment-là, qu'on retombe dans la réalité : pendant l'apocalypse zombie, vaut mieux être un zombie. Dès lors, on reviendra en arrière, lorsqu'Andrea arrive pour la première fois et émet préférer prendre le risque de se faire bouffer par un zombie, que de vivre parmi les vivants. Et malgré un ton très (très très) humoristique et parfois juvénile (on sent que la cible du roman est plutôt Teenagers), on s'aperçoit, de manière plus ou moins déguisé, que le message à l'encontre des êtres humains, est toujours le même, et il n'est pas très confiant. Parce que si on préfère être mort que vivant, lorsque l'on imagine la Fin du Monde, cela en dit long sur notre espèce.

Il me semble que le passage avec Sven était de trop. Peut-être que l'auteure a pensé qu'on n'avait pas assez compris que l'être humain est méprisable et complètement cinglé, et elle a eu envie de rajouter une couche ? Alors d'après moi, c'était une couche de trop. La fin est redondante, voir barbante. Je pense qu'elle aurait pu finir sans le passage de Sven.

En conclusion, le message du roman fait écho à beaucoup d'autres romans de zombies et l'auteure ne dérogera pas à la règle. La différence c'est qu'elle utilisera l'humour (beaucoup d'humour) et de références à la Pop Culture, pour se différencier des autres romans du même thème. C'est très visuel et si j'avais le blé, je l'adapterais au cinéma. Certains passages (notamment avec la chanson de Scorpion) m'a fait penser à la scène mythique de Little Monsters, lorsque l'instit chante « si t'as d'la joie au coeur » et que les zombies frappent dans leurs mains.
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Question : est-on plus armé à survivre à une apocalypse zombie si on a préalablement visionné toutes les saisons de Walking dead et l'exhaustivité des films de Georges A. Romero, lu tout David Wellington ou encore le guide de survie en territoire zombie de Max Brooks ? D'après Sandra Cochrane, non…

Pourtant, du haut de ses quelque vingt ans, elle pouvait prétendre avoir tous les atouts en main, mais rien ne se passe jamais comme on pourrait l'imaginer. Appelée à venir en renfort à son frère sur le ranch familial, au Texas, Sandra se trouve mêlée à un imbroglio entre un des ouvriers agricoles de l'exploitation et le shérif du comté qui l'accuse de féminicide. Une théorie totalement absurde selon elle, ardemment défendue au point que ses protestations lui valent d'être menottée à l'officier de police. Mais rapidement, toute la considération périlleuse de son affaire se trouve supplantée par l'éclosion d'une épidémie zombiesque. Comble de l'ironie, elle ne doit sa survie qu'au fait d'être tombée dans la fosse au purin au moment où son acolyte entravé se faisait attaquer à son tour. Voilà donc notre jeune texane enchaînée à un zombie chef de meute, et entraînée bien malgré elle dans un road trip peu ordinaire…

Excellent one-shot post-apocalyptique de zombies que j'ai lu et dévoré avec grand plaisir, découvrant ainsi la plume de Céline Saint-Charles. Un grand merci à Babelio et son opération masse critique, ainsi qu'aux éditions Livr'S ; c'est assurément une auteure que je vais inscrire dans la catégorie ‘à suivre'.
Ce roman construit en une succession de chapitre équilibrés et dynamiques nous livre un scénario enlevé et original. En effet, tout en reprenant les codes classiques du genre, l'auteur nous amène doucement à adopter un point de vue inédit sur les zombies, développant ainsi notre empathie envers Rosita ou encore Perkins, le shérif zombie bien plus attachant dans sa seconde vie que sa première... C'est là un monde chaotique qui nous est décrit, dans lequel évolue une jeune femme au beau milieu d'une horde de zombies qui s'avèrent être bien plus bienveillants que la plupart des survivants humains, à un point tel que Sandra elle-même, au terme d'une évolution toute personnelle, physique et surtout psychologique, finira par conclure que ses compagnons zombies « représentent un défi, une chance de mettre sur pied une espèce inédite, un nouveau monde ».

Aussi surprenant que cela puisse paraître, je me suis surprise à penser la même chose. Et vous ?
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Je ne suis pas du genre à raffoler d'hémoglobine et de membres désarticulés.
J'en ai toutefois apprécié quelques-uns, surtout un film « Warm Bodies » dans son style zombie-comédie-romantique et d'autres pour leur style apocalyptique sans tomber dans le gore par excès.
Et pourtant, j'ai adoré ce roman de zombies avec toute sa barbaque sanguinolente et puante. [Barbaque, dans le dico : viande, bidoche]

Sandra, 23 ans, est la fille unique d'une famille nombreuse. Elle vit au Texas et travaille dans le ranch de ses parents.
Un matin, elle se rend à l'entrepôt pour aider un de ses frères. Lorsque le shérif arrive pour arrêter l'employé le plus ancien de l'exploitation pour meurtre. C'est à ce moment-là qu'elle tombe dans la fosse à purin. Elle aurait dû se douter que la journée partait en vrille. A peine émergée des effluves infects, elle n'en croit pas ses yeux : les cowboys courent en tous sens et elle se retrouve menottée au shérif.
C'est quand celui-ci se fait mordre qu'elle commence à réaliser l'ampleur du fléau. Juste à côté d'elle, un homme qui ne meurt pas, mais se transforme. D'ailleurs, les deux tiers des personnes qui sont autour d'elle se sont métamorphosés ... les autres sont des morts amenés à l'état de squelettes.
Sandra va vivre une virée remplie de péripéties extraordinaires au seuil d'une meute de zombies ...

Alors oui, je suis une grande ignorante des comportements des morts-vivants. Juste quelques idées préconçues, sans plus. Ce roman m'a inculqué des idées novatrices sur ces monstres. L'infortunée narratrice, Sandra, va m'apprendre progressivement et en détail leurs habitudes et façons de « vivre » (selon l'auteure bien entendu).
Mais l'auteure va plus loin, elle va jusqu'à comparer les communautés des vivants aux morts-vivants. C'est là que j'ai changé mon fusil d'épaule pour soutenir au fil du récit la meute de Sandra. D'ailleurs la fin est vraiment surprenante et « humaine ».

Et ce livre m'a complètement ravie.
Un livre à lire, mettez-le dans votre PAL : SAUTEZ DESSUS.
Pas de quartiers, dévalisez les librairies ... ce livre est une mine d'originalités.
Bon, certainement pas comme le journal de tintin de 7 à 77 ans. Non, le roman est quand même assez cruel et sanglant. Il faut être au moins ado pour digérer tout ça, de un pour comprendre et de deux sans vomir. Et 77, c'est dépassé, maintenant c'est « jusqu'à l'infini et au-delà ». Beurg , c'est encore chaud. Haha 

Ma note : 9/10, pour le récit et le soin du bouquin (QR codes et petits détails à découvrir). D'ailleurs ne loupé pas sur la couverture, au niveau du titre : le lien entre les deux « O ». Bonne lecture.

Si et seulement si vous avez lu ce roman, vous pouvez jouer au quiz => lien actif ci-dessous.

Lien : https://www.babelio.com/quiz..
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Août 2018. Céline Saint-Charle me confie un manuscrit un peu particulier. Alors sans titre, l'intrigue est un mélange de ce dont je suis très peu friande : une apocalypse et des zombies. Certes, je suis une grande fan de la série The Walking Dead, mais en dehors d'elle, aucune oeuvre quelle qu'elle soit ne m'a convaincue ou plu. C'est sûrement pour cela que je suis devenue “la cliente hostile”, que j'ai eu ce manuscrit entre mes mains, avec pour but d'apporter un avis différent sur le texte, avec un regard méfiant et critique, puisque les zombies et moi ne nous entendons pas toujours. Alors que je m'attendais presque à ne pas apprécier cette intrigue, l'expérience s'est déroulée un peu différemment.
Trois ans plus tard, le livre sort enfin. C'est donc un article particulier que je publie aujourd'hui, puisqu'il est un mélange des souvenirs que je garde de cette lecture qui a un peu bouleversé ma façon de consommer le zombie et l'apocalypse, et un mélange d'avis frais puisque j'ai relu cette histoire dans son état définitif. le verdict est sans appel.

À l'époque de cette lecture-test, j'avais rédigé un avis que j'ai gardé en brouillon. L'article s'achevait ainsi : amateur de zombies, de post-apocalyptique ou pas, pour une fois, j'ai envie de vous conseiller ce roman qui casse les codes et qui, plutôt que de surfer sur la vague zombie, va bien plus loin que ça dans la psychologie de l'humanité. Ouais, carrément, l'humanité. Parce que c'est ça le vrai sujet en fait : l'âme humaine (ou zombiesque).
Alors commençons par cela.

L'apocalypse selon Sandra ne s'adresse pas qu'aux amoureux de zombies et de romans post-apocalyptiques. D'ailleurs, la façon dont est construit ce livre le prouve. À la manière d'un The Walking Dead (j'ai savouré les références à cette série !), Céline Saint-Charle accompagne son lecteur dans l'univers qu'elle a créé. D'abord ancrée dans le réel au coeur d'une famille texane, les Cochrane, l'histoire prend ensuite un tournant : l'apocalypse s'insinue progressivement dans l'intrigue, laissant le lecteur peu habitué aux codes du genre, le temps de s'adapter et d'accepter, comme les personnages, l'idée que les zombies s'emparent de l'histoire. À partir de là, le pitch est simple. Sandra, une des filles Cochrane, se retrouve malencontreusement menottée au shérif alors que les humains, le shérif compris, se transforment en zombies. S'en suit alors une troublante histoire de cohabitation entre une humaine et un zombie, un road trip semé d'embûches et de rebondissements, de belles rencontres et d'abominations, et finalement, presque une excuse pour traiter l'âme humaine. On y vient.

Ce que j'aime, chez Céline, c'est la manière très personnelle avec laquelle elle traite l'humain en toute circonstance, peu importe le genre qu'elle explore. Une nouvelle fois, l'apocalypse est l'occasion d'ouvrir l'éventail de possibilités (infinies) chez l'humain, de sa réaction face aux zombies à sa façon de gérer la crise et de survivre. Des mains tendues aux coups de poignards dans le dos, le choix est large et finalement, les plus humains ne sont pas forcément ceux auxquels on pense.
Là où L'apocalypse selon Sandra se distingue, c'est dans l'utilisation des zombies. Habituées aux sempiternels clichés du genre, Celine Saint-Charle fait de ses zombies des êtres à part entière. Certes, un peu différents de nous, pauvres mortels, mais finalement pas si éloignés que ça, et même parfois meilleurs que l'humain lui-même. Et alors le zombie, censé être le monstre de l'histoire, celui qui ferait passer le pire des êtres humains pour un ange, devient la lueur d'espoir et la lumière de l'intrigue. C'est original et ça allège le contexte anxiogène que pourrait créer l'apocalypse – et on ne se lasse pas des touches d'humour, bien sûr !

En définitive, qu'est-ce qu'une bonne oeuvre de zombies ? J'imagine que l'on a chacun nos attentes et nos préférences. de mon côté, j'apprécie le zombie tel qu'on le décrit, cet être sanguinaire dont l'unique but est de semer la terreur dans les intrigues en dévorant ses anciens congénères. C'est vrai que je l'aime bien ainsi. Je l'aime encore plus lorsqu'on me propose une nouvelle façon de le considérer, ce que fait clairement l'autrice ici. Céline Saint-Charle propose une nouvelle forme de zombie et des propos différents de l'idée qu'on se fait du genre, et c'est entre autres cela qui fait de cette oeuvre, une bonne oeuvre de zombie à mes yeux. Parce qu'elle prend des risques, tente des choses, renouvelle le genre et comme d'habitude avec Céline, est une excuse pour explorer des sujets et des thèmes pertinents, qui s'intègrent parfaitement à l'histoire.
Grâce à cette intrigue lue à l'état de manuscrit, il y a trois ans, la cliente hostile est devenue une cliente tout court. Oh, certes, je ne me jette toujours pas sur les oeuvres de zombies et d'apocalypse, mais depuis la lecture de ce roman, je m'en suis procurés d'autres, certains que j'ai lus – dont Positif de Wellington et la trilogie des Nouveaux temps de Céline Saint-Charle – d'autres qui attendent encore de passer sous mes yeux, et j'ai repris la série The Walking Dead que j'avais mise de côté. Comme quoi, parfois, il suffit de tomber sur la bonne oeuvre qui redonne goût à un genre. Alors je maintiens :
Amateur de zombies, de post-apocalyptique ou pas, pour une fois, j'ai envie de vous conseiller ce roman qui casse les codes et qui, plutôt que de surfer sur la vague zombie, va bien plus loin que ça dans la psychologie de l'humanité. Ouais, carrément, l'humanité. Parce que c'est ça le vrai sujet en fait : l'âme (semi)humaine.
Lien : https://aufildelhistoire.com..
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Les zombies n'ont jamais fait partie de mes créatures préférées qu'ils soient classiques ou modernisés comme ce fut le cas dans les nombreux films des dernières décennies qui les ont mis à toutes les sauces. Néanmoins, le roman de Céline Saint-Charle a réussi à attirer mon oeil grâce aux chroniques (dont celle d'OmbreBones) qui le présentaient comme atypique dans sa finalité.

Sandra vit et travaille dans le ranch familial. Adorant sa fratrie, elle renonce à une virée shopping pour aider son frère Tom qui essaye sa dernière invention pour acheminer le purin et l'urine des bovidés sur les champs afin de les fertiliser. L'opération s'avère être un succès quand le Shérif Perkins surgit dans son 4×4 avec l'intention d'emmener l'un des employés qui aurait sauvagement assassiné son épouse d'après les propos d'un témoin. C'est là que tout dérape. Recouverte de déjections animales, Sandra se retrouve menottée à Perkins métamorphosé en zombie. Un long périple à travers le Texas au milieu d'une horde de morts-vivants l'attend.

Si la mise en place du contexte initial reste classique avec l'attaque de macchabées affamés de chair humaine, le récit prend progressivement la tangente pour devenir un road trip des plus conventionnels à condition d'omettre la nature cannibale des compagnons de route de Sandra. D'abord, mue par un instinct de survie engendré par la peur de finir dévorée, la jeune femme appréhende leurs comportements. Peu à peu les préjugés issus de l'imagination humaine laissent place à une réalité déconcertante puis presque enivrante.

Ce changement d'opinion s'opère en parallèle de la propre déchéance du personnage principal qui traverse des étapes de régression vers un état de besoins primaires qui transgressent les bonnes manières et qui la met d'une certaine façon au même niveau que les zombies. Sandra incarne alors le survivalisme par l'adaptation et l'intégration avec une vision à long terme tandis que d'autres humains ne vivent plus qu'au jour le jour consommant les denrées et produits seconds comme l'essence sans se préoccuper du après.

Au cours de ses pérégrinations, elle remarque avec horreur les vestiges de la bêtise de ses semblables sur les lieux désertés avant d'y être confrontée en temps réel. Dans ce monde d'apocalypse, certains déchaînent leurs vices et reproduisent l'avilissement, l'esclavage sexuel sur les femmes et encore pire selon leur degré de santé mentale ou de psychopathie.

Les zombies se révèlent quant à eux plus solidaires. Quand Sandra se rend compte du rôle qu'elle peut jouer dans la naissance de cette nouvelle ère, cette civilisation destinée à prendre le relai sur terre, elle s'y implique à fond comme une bergère guidant son troupeau et incarne la justice de l'Apocalypse (d'où le clin d'oeil biblique du titre).

Le roman oscille entre frissons, répliques cyniques et douceur. La plume de Céline Saint-Charle est fluide, dynamique et immersive. Elle arrive à construire des ambiances mixtes où l'horreur et l'humour se côtoient avant de fondre vers une normalité dérangeante étant donné que mon cerveau s'amusait à me rappeler l'aspect anthropophage des zombies et le fait qu'à tout moment les choses peuvent basculer en raison du processus d'apprentissage. Notre héroïne reste humaine après tout.

En bref, L'Apocalypse selon Sandra est une utopie, ou plutôt un road trip qui s'en rapproche. le roman apporte une vision drastiquement différente des bouquins post-apocalyptiques même s'il en reprend certains éléments comme la déchéance d'une partie de la population qui n'arrive pas à évoluer malgré sa destitution du sommet de la chaine alimentaire et qui recourt à la domination. L'épouvante sanglante propre à toute histoire de zombie disparait en quelques chapitres au profit d'un récit touchant abordant la tolérance et la solidarité.
Lien : https://uneloupiotedanslanui..
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Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
Un malheur en appelant un autre, voilà qu'un impérieux besoin de déféquer vient accentuer mon avilissement. Je ne cherche pas à résister, mes selles s'écoulent et se massent dans ma culotte. Avec une bravade très artificielle, je lance à mes compagnons: "Vous savez quoi, les gens? Nous voilà tous plus ou moins au même niveau maintenant.
- Pistache, murmure un zombie dans le noir."
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Je n'ai pas besoin de faire un dessin : des zombies solidaires, qui se meuvent avec aisance et qui, en plus, taillent une bavette, nous autres humains sommes drôlement mal barrés !
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Le sang de ses repas de la veille la recouvre, pas assez toutefois pour m'empêcher de déchiffrer l'inscription sur son teeshirt : Je suis végane et je t'emmerde.
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Les gens sont aussi cons pendant une apocalypse que d'ordinaire.
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A mon avis, reprocher aux Hommes de manger de la viande, c'est comme blâmer un texan qui s'enfile une bonne Bud fraiche le vendredi soir après une semaine de boulot. Ou critiquer un zombie qui salive devant un cuisseau d'humain. On peut ne pas être fan du concept, ils suivent leur nature profonde et obéissent aux impératifs instinctifs de leur organisme.
Cela dit, tout comme je ne forcerais jamais un végane à me regarder me délecter d'une assiette de tranches de bacon croustillant, j'aurais aimé ne pas assister au repas des zombies.
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