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EAN : 9782234071629
288 pages
Stock (14/03/2012)
3/5   9 notes
Résumé :
Momo est un jeune garçon fasciné et adoré par sa grand-mère maternelle, Yolanda. Dotée d’une forte personnalité, elle évolue dans un monde hanté par la nostalgie d’un faste révolu : celui du Caire où elle a tout laissé pour reconstruire sa vie en Israël, à Tel-Aviv. Il y a aussi grand-père Georges à qui il manque une jambe, toujours le nez plongé dans ses livres, qui a déménagé après s’être fait mettre à la porte par sa femme, Yolanda. Que s’est-il passé entre ces d... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
« Momo » raconte avec une infinie tendresse, sa grand-mère « Yolanda ». Portrait d'une grand-mère adorée, excentrique, maniaque, qui - va savoir pourquoi - a mis grand-père Georges à la porte.

« Momo » ce n'est pas le Momo de Madame Rosa dans La Vie devant soi et Yolanda, ce n'est pas non plus Dalida (Iolanda Gigliotti), mais comme elle, Yolanda est originaire du Caire ! J'ai donc prêté la voix de Dalida à Yolanda tout au long de ma lecture, histoire de mettre encore un peu plus de piment au cours des échanges vifs et emportés que Savta (grand-mère) pouvait entretenir avec son entourage. Mais je suis certaine que jeune, Yolanda était une très belle femme, elle devait avoir quelque chose de Dalida.

Cette lecture m'a fait penser à une comédie de boulevard, une tribu haute en couleurs, des portes qui claquent, des mésententes, des cachotteries, des rumeurs et de l'amour.

On ressent l'attachement de Momo pour cette grand-mère à laquelle, il rend régulièrement visite dans son « deux pièces » de Tel-Aviv. Yolanda prend toute la place dans la vie de Momo tant l'affection qui les unit, leur complicité, occulte la mère de Momo qui se trouve, de ce fait, relativement effacée du récit. On découvre, par analepse , l'histoire de cette tribu et les secrets, les non-dits enfouis, par le biais de deux bonnes philippines très attachées à cette famille. L'un des secrets bien gardés sera un choc!

Les hommes évoqués sont tous des chauds lapins, que d'histoires à raconter dans le creux de l'oreille comme celle de l'oncle Edmond qui a eu une fille en dehors du mariage et que la famille nomme « La Naturelle ».

Personnellement, j'ai eu un faible pour le grand-père Georges qui tente d'écrire un livre sous le regard des oncles dont les portraits sont accrochés au mur. Oncle Honoré, oncle Marcel, oncle Gustave – vous avez deviné ? Grand-père Georges, originaire de Prague comme Kafka, que son entourage appelle avec mépris « l'assimilé ».

Très souvent, les échanges se font en langue française. Pour Yolanda, Paris représente la Terre Promise, cette belle capitale qu'elle n'aura jamais visitée.

Ce qui m'a le plus touchée dans cette fiction qui puise son origine dans l'histoire de la famille de l'auteur, Moshe Sakal, c'est cette vie qui n'est pas si simple à reconstruire dans un pays qui n'était plus le sien depuis longtemps, qui tente de composer un nouvel individu avec cet apport de cultures, de codes, de cuisine, tellement différents. Israël, pays fantasmé par nombre de juifs, représente pour la diaspora, l'espoir enfin de pouvoir vivre en Paix loin de l'antisémitisme et des pogroms. C'est cette société israélienne déchirée, en quête d'identité pour les juifs diasporiques, à la fois drôle, mais terre de rescapés, pourtant prolifique sur le plan scientifique, culturel, qui a retenu mon attention. le livre le démontre parfaitement. Moshe Sakal est Sabra (né en Israël), d'une famille juive sépharade de Damas et du Caire. Pour lui ce n'est plus la même destinée. Il est né en Israël. Il est venu étudier en France comme « Momo » mais c'est son pays, il n'a rien connu d'autre, il est déjà enraciné mais les juifs diasporiques sont déracinés. A travers cette fiction légère, drôle, il dévoile la blessure de cette jeune société qui tente d'exister.

Merci Booky pour ton conseil. J'ai enfin mis un pied dans la littérature israélienne après quelques tentatives avortées.
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Magnifique histoire d'une relation entre un garçon et sa grand-maman dans l'Israël d'aujourd'hui.
J'ai quand même trouvé que des fois l'auteur en faisait un peu trop et que certains passages n'étaient pas forcément utiles.
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critiques presse (3)
Lexpress
04 juin 2012
Son récit pétille d'affection et, dans le miroir de ce clan extravagant, c'est le quotidien d'Israël qui se reflète: un pays où la famille sert à la fois de refuge et de bastille, face aux tourmentes de l'Histoire.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Lhumanite
15 mai 2012
Ce roman au ton doux amer, parfois cyclothymique à l’instar de son héroïne, lève le voile sur un pan peu connu de la culture juive.
Lire la critique sur le site : Lhumanite
LeMonde
23 mars 2012
Récit initiatique, comédie à nombreux personnages, Yolanda est le troisième roman (le seul traduit en français) du journaliste israélien Moshe Sakal.
Lire la critique sur le site : LeMonde
Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Cet Honoré de Balzac avait écrit près de cent romans et on pouvait faire confiance à tante Havatselet pour trouver dans chacun d'eux une citation pour chaque évènement de la vie, fruit des réflexions de celui que grand-père Georges appelait "l'oncle Honoré".
Car ou, chez nous, contrairement à ce qui se faisait chez la plupart des gens, on n'appelait pas le vénérable écrivain français "Balzac" mais "l'oncle Honoré". En parallèle au réseau étendu d'oncles et de tantes du côté de Yolanda, j'avais des oncles du côté de grand-père Georges et sur eux aussi j'entendais un certain nombres d'histoires : le voyage en Egypte qu'avait fait l'oncle Gustave, quelques années avant d'écrire "Madame Bovary" ; les madeleines tant aimées de l'oncle Marcel, et, bien sûr, la "Comédie Humaine" de l'oncle Honoré.

Page 53
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En juin 2006, Yolanda Kenig quitta son appartement et me légua trois chaises en plastique, deux radiateurs et une armoire pleine de rouleaux de papier-toilette. J'entreposai les chaises empilées sur mon balcon, je glissai le grand radiateur à côté, contre un mur, et planquai le petit radiateur sans le salon, derrière le piano a queue de Shauli.
Yolanda habitait tout comme nous au rez-de-chaussée. Elle avait passé quelques dizaines d'années assise sur un balcon, jour après jour, au milieu des lignes tracées par les stores bleutés, contemplant la rue Arlozorov du côté d'un terrain qui avait été autrefois le parking "Dan" et sur lequel un gratte-ciel serait bientôt construit. Ses fenêtres donnaient sur un jardin à la flore sauvage. Le jour où elle y trouva un préservatif usagé, elle se démena comme un diable pour que les buissons soient rasés, et le sol dallé. Ainsi fut fait et, dès lors, elle n'eut même plus de fleurs sous ses fenêtres.
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Et alors après avoir entendu cette histoire, j'ai dit à savta : "Vous savez, quand je suis arrivée en Israël, je pensais que c'était un pays très religieux parce que c'est la Terre Sainte". Savta a ri et a dit "Non Beth, c'est seulement la terre qui est sainte, pas les gens".


Page 229 - Savta (grand-mère)
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Video de Moshe Sakal (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Moshe Sakal
Moshe Sakal - Yolanda .A l'occasion du Salon du Livre de Paris 2012, Moshe Sakal vous présente son ouvrage "Yolanda" aux éditions Stock.http://www.mollat.com/livres/moshe-sakal-Yolanda-9782234071629.htmlNotes de Musique : Taiko Les tambours de Tokyo - 8 - Sukeroku Bayashi
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