Ascension, tome 4

Il m'a fallu plusieurs minutes pour me remettre de la mort du professeur, que j'aimais beaucoup et débuter ce tome. On retrouve uniquement Mori, deux ans après les évènements. de solitaire, il est devenu marginal. Sa vie tourne autour de l'escalade. Il n'a pas d'amis, vit dans un appartement sans aucun meuble, ni eau, ni gaz. Il porte des kilos d'eau et a sculpté son corps pour l'escalade. il est approché par un très célèbre alpiniste japonais, fondateur du club 14 mountains qui veut le voir intégré l'équipe afin d'escalader une face vierge de tout homme : la façade est du K2. Mori refuse, car il grimpe seul.Le graphisme est toujours aussi impressionnant et Mori est un personnage étrange, qui n'attire pas la sympathie. Pourtant, je me suis retrouvée fascinée par l'histoire de ce marginal dont la vie tourne autour d'une passion.

Tome 3 à 6 :
Quelle avancée dans ces tomes. On s'éloigne drastiquement du manga shonen de sport pour se diriger vers un titre plus profond. L'histoire gagne en rythme et surtout gagne en maturité.
En s'affranchissant des codes du shonen de sport, Sakamoto gagne en intensité sur ses personnages et surtout en profondeur. Oui il reste malgré tout des codes bien usuels, mais ils passent au second plan et on se concentre vraiment sur un homme avec un but, un destin à accomplir et non un protagoniste qui cherche à être le meilleur comme dans beaucoup d'oeuvres similaires.
Et graphiquement, lisant Ascension après avoir lu Innocent et Innocent Rouge par le même auteur, je commence à retrouver son trait qui fera des miracles dans les deux séries juste citées.

Le volume débute sur le sauvetage de Mori... et la mort d'Onishi parti à sa recherche. Puis deux années s'écoulent pendant lesquelles le jeune homme a abandonné le lycée pour consacrer sa vie à sa passion tout en travaillant pour subvenir à ses besoins minimum.
Tout en travaillant dans un entrepôt, il profite de chaque pause pour améliorer sa condition physique, sa résistance, se préparant mentalement à la haute montagne.
Mori est recontacté par Kurosawa, le journaliste qui souhaite le mettre en relation avec un grand club d'alpinisme pour en faire l'héritier d'Onishi. Mais c'était sans compter sur le besoin de solitude du jeune homme qui ne cesse de répéter qu'il escalade seul...

Un tome 4 qui me redonne un peu d'espoir puisqu'il est plus proche de ce que je m'attendais à trouver en débutant cette série. Bien que tête de pioche, Mori ne ménage pas ses efforts pour atteindre son but. Certes, son caractère peut le desservir mais finalement, vu son but final, c'est plutôt une qualité. Son évolution est prenante et j'ai hâte de découvrir ce qui va suivre.

Mr Ônishi est mort.

Mori se sent coupable, mais décide quand même de se lancer corps et âme dans l'alpinisme.

Deux ans s'écoulent, le voici grimpeur talentueux, en quête du sommet ultime : la face est du K2.

L'opportunité s'offre précisément à lui, mais pour ce, il doit accepter d'intégrer une équipe.

Or, Mori grimpe toujours seul, ou accompagné de pensées perturbantes…