Ce roman raconte l'histoire d'Amal, un lycéen noir qui se fait impliquer dans une ‘'guerre de quartier'' contre des jeunes blancs. Sauf que ça dégénère et part beaucoup plus loin qu'une simple bagarre. Il finit par se retrouver au tribunal, jugé pour un crime qu'il n'a pas commis. Il est envoyé en prison mais refuse de se laisser détruire, il reste plein d'espoir car son nom est Amal et Amal veut dire espoir. Jonglant entre les mots, le dessin et la poésie, le jeune homme réinvente un monde, réécrit son histoire, s'évade de ces murs, passe les barreaux de fers pour crier haut et fort cette injustice, cette condamnation pour une chose qu'il n'a jamais faite.
Quand j'ai vu ce bouquin pour la première fois sur une étagère d'une librairie, il m'a tout de suite attiré l'oeil parce que faut bien admettre que l'objet en lui même est magnifique. La couverture est super belle, les couleurs vives m'ont vite attirées, ce qui compense le fait que c'est un sacré pavé :)
Et puis je l'ai ouvert et je me suis dit ‘'ça par exemple, encore un roman en vers libre!'' (bon, ok, peut être pas mot pour mot, je ne dis pas ‘'ça par exemple'' à tout bout de champ^^). En effet, je venais de finir
Un Garçon C'est Presque Rien de
Lisa Balavoine (va lire ma critique dessus pour savoir ce que j'en ai pensé ^w^) et comme ce livre en vers libre m'avait beaucoup plu, je me suis laissé tenté et je l'ai acheté.
Par contre, l'erreur que j'ai fait a été de le lire juste après avoir fini le livre de
Lisa Balavoine… On m'a toujours dit de ne pas lire deux livres de même catégorie à suivre pour ne pas me lasser et, surtout, pour ne pas les comparer. Sauf que
Mes coups seront mes mots me donnait trop envie du coup je l'ai lu juste après
Un Garçon C'est Presque Rien.
Et, bien sûr, je n'ai pas pu m'empêcher de les comparer, ce qu'il ne fallait absolument pas faire surtout qu'ils parlaient de choses complètement différentes! de plus, comme le roman de
Lisa Balavoine était un gros coup de coeur, celui de
Ibi Zoboi et de
Yusef Salaam serait moins bien que lui.
Tout ça pour dire j'ai été un peu déçue, je ne sais pas si c'est parce que j'en attendais plus de ce bouquin ou si, comme je te l'ai dit plus haut, je l'ai trop comparé avec le précédent roman en vers que j'avais lu…
Effectivement, c'est vrai que si on l'oppose avec
Un Garçon C'est Presque Rien, j'ai trouvé
Mes coups seront mes mots moins poétique, moins beau mais il faut aussi prendre en compte que ce roman ne parle pas du tout de la même chose. Il parle de racisme, ah oui, il y en a plein dans cette histoire, ce racisme envers les noirs, les ‘'négros'', ce traitement de faveur pour les gens ayant la peau blanche… Je te jure qu'à certains moments j'ai du fermer le livre et respirer un bon coup pour me calmer et continuer ma lecture parce que sinon, j'aurais déjà balancé mon livre à travers la pièce (je suis légèrement impulsive…^^').
Et personne n'a le droit de dire que ce n'est qu'une histoire et pas la réalité car elle a été inspirée d'un récit réel, de quelque chose qui s'est vraiment passé, de l'histoire de
Yusef Salaam (l'affaire de ‘'la joggeuse de Central Park'', je te laisse aller te renseigner).
Je trouve que savoir ça rend le livre encore plus impactant qu'il ne l'est déjà, savoir que c'est vraiment arrivé, que ça arrive à pas mal de personnes accusées à tort dans le monde…
Ce roman est vraiment beau et bien écrit, les textes en vers libres soulignent sa ‘'vérité'', il délivre un message d'espoir et de courage malgré le sujet qu'il traite.
Ce fut donc une belle lecture, pas un coup de coeur malheureusement mais elle fut marquante et juste.