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EAN : 9782743628512
131 pages
Payot et Rivages (07/05/2014)
2.82/5   38 notes
Résumé :
Nous sommes tous morts est le journal de bord de Nathaniel Nordnight, jeune second du baleinier Providence. Le voyage tourne au cauchemar lorsque le bateau est pris dans les glaces. Entre un récit d'aventure à la Stevenson et un roman d'épouvante lovecraftien.
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Critiques, Analyses et Avis (13) Voir plus Ajouter une critique
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Nous sommes tous morts est un court récit horrifique, dans la digne lignée de Lovecraft et de Stevenson.
Nathaniel Nordnight est le second du vaisseau Providence. Dans son journal, il décrit comment le navire, en mission dans les eaux glacées du Nord, se trouve pris dans la glace. Coincé, sans moyen d'avancer ou reculer, l'équipage va peu à peu s'effondrer sous le poids de la folie qui corrompt leur âme aussi sûrement que la brume opaque qui s'étend autour d'eux.
Le roman bénéficie d'une narration efficace dans le crescendo de la tension.
Les chapitres, aux en-têtes marquants, sont courts et distillent l'horreur à juste dose.
La glace, le froid et la brume deviennent eux-mêmes des personnages centraux. Ils rampent et emprisonnent le navire. Les tentatives de l'équipage pour stopper leur progression sont bien décrites ainsi que le désespoir qui accompagne leurs échecs. Peu à peu, la raison s'effondre et commence alors la véritable horreur, celle qui naît des actes des hommes poussés dans leurs derniers retranchements.
J'ai beaucoup apprécié la description psychologique de certains passages dans lesquels l'auteur déploie beaucoup de talent pour nous montrer comment certains tabous sociétaux peuvent être balayés dans des conditions extrêmes.
La narration, sous forme de journal confession, participe grandement à l'ambiance de folie et d'incompréhension des évènements.
Il rend hommage à Stevenson et son roman « L'Ile aux trésors ». Ici, c'est la banquise, la nature morte qui est à l'honneur et non la végétation.
Le récit fait écho également à Lovecraft pour le côté horrifique, le froid et la glace ainsi qu'à des créatures « grandes comme des cathédrales ».

J'ai aimé ce huit-clos sur un navire en perdition où toute raison abandonne les hommes et les mène à l'errance dans le monde des morts.
Certaines scènes sont à peine soutenables et tous les trigger warning s'appliquent.
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Nathaniel Nordnight, second du baleinier Providence raconte quand le cauchemar qu'a vécu les membres de l'équipier. Très vite, le bateau est pris dans une tempête et figé dans les glaces. Très vite, les hommes perdent la tête et les morts se font de plus en plus nombreux…
C'est le titre qui m'a poussé à prendre ce livre mais grosse déception, j'attendais un roman d'épouvante mais l'origine du danger reste inconnue, les scènes d'horreur ne m'ont pas donné les frissons de peur que j'espérais avoir. Une hypothèse avancée à la fin mais pas sûre d'avoir bien saisi… (à discuter ?) L'écriture est jolie parfois poétique mais j'ai grincé à l'utilisation systématique du mot vomir dans les premières pages. Dommage, j'espérais que cette aventure marine soit plus intéressante que ça.
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Tout ça pour ça… Voilà ce que j'ai pensé en refermant le livre, heureusement suffisamment court pour me forcer à aller jusqu'au bout. J'ai eu une drôle impression de déjà vu à plusieurs reprises comme si l'auteur avait pioché différents ingrédients dans la littérature ou les faits divers pour construire son histoire, de Moby Dick au dramatique récit des survivants du crash d'un avion dans les Andes en 1972, contraints au cannibalisme pour survivre. J'ai consciencieusement tourné les pages, attendant la révélation, l'originalité qui donnerait un sens au récit. Malheureusement, cette étincelle n'est pas venue.
Reste donc le récit (ou est-ce plutôt une hallucination ?) d'une aventure entre horreur et surnaturel pour ces marins chasseurs de baleine, confrontés à la violence de la nature, d'abord tempête gigantesque dans laquelle ils pensent trouver la mort puis enfermement dans une cellule de glace à la fois incassable et comme vivante, se régénérant sans cesse. Rien d'étonnant donc, à ce que tout le monde bascule dans la folie, avant même que la décision de cuisiner en ragoût l'un de leur petit camarade mort de froid ne soit prise.
D'où vient que l'on a du mal à s'intéresser à l'histoire ? En tout cas, avec moi, ça n'a pas pris même si la plume n'est pas désagréable. Mais qu'importe la forme, si le fond se dérobe… l'immeuble s'écroule.
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Le baleinier norvégien " la Providence" lève l'ancre, avec comme équipage le fleuron des chasseurs de baleines.
Le capitaine Eddy Sogarvans est au commande. le journal personnel de son second, Nathaniel Nordnight raconte le récit halluciné de cette traversée.
Au quatrième jour de navigation, la tempête surprend l'équipage qui se retrouve prisonnier dans une mer de glace.
Quelles sont ces tentacules qui enserrent la coque du bateau. La folie envahit les marins. La raison n'a plus cours : suicide, meurtre, cannibalisme..un voyage en mer ou plutôt une descente en enfer.
On aborde ce roman secoués par une tempête inouïe. On se retrouve rapidement glacés d'épouvante. L'effroi se niche partout. Les corps sont torturés par le froid, la faim, la peur, la réclusion, l'isolement.
Tels des condamnés dans le couloir de la mort, ils attendent de se livrer aux fantômes . La terreur laboure leur âme. Ils sont déjà morts sans l'être vraiment, humains sans ne plus l'être tout à fait. Auraient-ils été abandonnes par Dieu ?
Accès de démence collective ou phénomène paranormal, réalité ou fantastique ?
On entre dans ce roman et très rapidement l'angoisse et la peur vous envahissent.
Ce livre, bien sûr, nous fait penser à G.Stevenson qui n'aurait sans doute pas rougi de cette paternité.
C'est le premier roman de Salomon de Izarra. Son style et sa plume feront date et sont très prometteurs de futures belles heures de lecture .
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Il est question dans ce récit inquiétant, d'enfermement dans un lieu ou un espace-temps indéterminé, de folie et de cannibalisme ; on ne saura jamais si le narrateur est fou et si son récit relève d'un état mental vacillant ou si ces naufragés sont victimes d'une force surnaturelle objective et indéterminée (bien que la toute fin fournisse un début d'explication).
Tout y est pour faire un bon récit fantastique et d'horreur : pas - ou très peu - d'explication(s) rationnelle(s) sur l'origine des phénomènes décrits, violence psychologique, séquences horrifiques très "premier degré".
L'unité de lieu fait bien sûr penser au roman "Moby Dick" de Melville et au film "The thing" de John Carpenter, le twist final fait clairement un clin d'oeil aux conclusion de certaines nouvelles de Richard Matheson ou encore des épisodes de la "Twilight zone" des années '50-'60.
Le style quant à lui, fait furieusement référence à celui de Lovecraft (le bateau s'appelle d'ailleurs "Providence", ville de naissance de Lovecraft), la situation d'enfermement génère son lot d'angoisse et incite le lecteur à tourner les pages pour connaître le sort des personnages.

Malgré tout, je reste mitigé sur ce roman fantastique. Il s'agit certes d'une tentative louable de fantastique français (qui plus est, très contemporain car publié en 2014), par un très jeune auteur, mais j'ai ressenti comme "flottante" la gestion de l'espace physique (le bateau) dans lequel se déroule toute l'action.

Pour ceux qui souhaiteraient plonger dans ce récit, sachez que la lecture est loin d'être chronophage : le livre compte à peine 200 pages et - après une courte introduction où les personnages sont rapidement esquissés - le lecteur est plongé dans le feu de l'action. On ne s'y ennuie pas, et le récit est suffisamment dépaysant pour ne pas avoir une impression de déjà-vu (surtout si on n'a jamais lu d'histoires de Lovecraft). Mais il y manque un "je-ne-sais-quoi" qui a fait que je ne relirai pas ce roman une seconde fois et que d'ici quelques mois, il ne m'en restera plus grand-chose en mémoire.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Je dois admettre que le spectacle était unique : le Providence était tout entier encerclé de glace. De la proue à la poupe, l'horizon renvoyait les quelques rayons de lune qui perçaient les nuages et le sol brillait d'une lueur aquatique et froide. La glace était partout, indéfinie, éternelle, lisse comme une surface laquée [...].
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.....Pour dire vrai, j'avais oublié les autres qui grimaçaient et buvaient un peu d'eau pour faire passer leurs nausées, je n'avais plus que ce gamin en tête. Ce gamin qui aimait rire. Je mâchai. Qui avait une jolie voix. Je mâchai. Qui avait toute la vie devant lui. Je mâchai. Qui était heureux. Je déglutis bruyamment. Silence.
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Notre équipage était constitué du fleuron des chasseurs de baleines, des hommes à forte tête, au caractère aussi trempé qu'ils étaient compétents, qui se connaissait où tous au fur et à mesure des campagnes.
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Ce gamin qui aimait rire. Je mâchai. Qui avait une jolie voix. Je mâchai. Qui avait toute la vie devant lui. Je mâchai. Qui était heureux. Je déglutis bruyamment. Silence.
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pas du tout aimé, beaucoup de mal pour aller jusqu'à la fin
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