Le livre secret

Elias Ein, un vieil homme, va s'installer dans une maison depuis longtemps inhabitée d'un village autrichien, Braunau-am-Inn. Il y découvre une pièce secrète, qui mène à un sous-sol encore plus secret, dans lequel sont entreposés les innombrables tomes d'un livre aux pouvoirs inouïs. ● le thème de ce roman est passionnant – peut-on changer le passé ? – et on peut dire que l'auteur l'a complètement gâché. Ses personnages sont sans épaisseur et manichéens, son histoire enfantine, son style d'une grande platitude. La brièveté des chapitres n'est pas une garantie d'efficacité narrative : ça traîne en longueur, ça n'a aucun rythme. Il n'arrive pas au petit orteil des auteurs qu'il cite, Stephan Zweig, ou auxquels il rend hommage, Dino Buzzati. Il dédie son texte « à la mémoire du 21 avril 2002 », c'est assez ridicule. Ce roman serait médiocre dans une collection pour enfants ; pour adultes il est indigent.

Pour ses vieux jours, Elias Ein a décidé de s'installer dans une vieille demeure située dans un petit village autrichien. Depuis la mort de sa femme, le vieil homme vit seul, ressassant en vain la promesse faite à son père et qu'il n'a pas pu tenir : laisser derrière lui une descendance… Son nom va s'éteindre et avec lui la mémoire d'un peuple martyrisé et d'une famille décimée lors de la Shoah… Mais, alors qu'il explore la grande demeure, Elias découvre une immense salle en sous-sol abritant une impressionnante bibliothèque. En feuilletant les livres qui s'y trouvent, il prend alors conscience que l'ensemble forme le grand Livre de la Vie, qui retranscrit tous les destins de l'humanité. Par ailleurs, Elias réalise que, grâce au Livre, il peut voyager dans le temps et, peut-être, changer l'Histoire. Conscient du cadeau que lui fait Dieu, le vieil homme va saisir sa chance et tenter de modifier le cours des évènements, au risque de bouleverser l'équilibre du monde…


Voilà un sujet intriguant, certes déjà-vu, mais qui promettait néanmoins de passer un bon moment en laissant libre cours à l'imagination ! Malheureusement, l'intrigue imaginée par Grégory Samak n'a pas été à la hauteur de mes espérances… le rythme est lent et le roman relativement court, donnant l'impression qu'il ne se passe pas grand-chose…


Par ailleurs, je n'ai pas trouvé les personnages vraiment attachants, si ce n'est les deux enfants, Ti-Tom et Marika, dont l'innocence et la pureté apportent une vraie note de fraîcheur au texte. Même Elias, tantôt bienveillant, tantôt froid, n'a pas réussi à m'émouvoir. Pourtant, le sujet est vraiment intéressant et donne à réfléchir : à quoi bon changer l'Histoire si la nature humaine reste la même ?


Malgré ça, le roman manque de profondeur et mériterait d'être davantage développé. J'ai été gênée par le manque de crédibilité de certaines situations, qui m'a empêchée de m'immerger complètement dans le texte et d'y croire vraiment. Par ailleurs, j'ai trouvé le style d'écriture trop facile, presque enfantin, beaucoup plus adapté à de la littérature jeunesse qu'adulte… Bref, vous l'aurez compris, je n'ai vraiment pas été emballée par « le livre secret », mais j'espère qu'il saura trouver son public !

Pour un premier roman, c'est une réussite. Un petit livre original qui mélange histoire, voyages dans le temps, philosophie et religion. Une fin un peu rapide mais en même temps il en faut une. J'ai aimé , cohérent et bien écrit.

Elias Ein se retire pour ses vieux jours dans un petit village d'Autriche. Dernier survivant d'une famille qui a subi les persécutions de la seconde guerre mondiale, il se désole de n'avoir pu tenir la promesse faite à son père de perpétuer son nom.

La cave de sa nouvelle maison cache cependant une surprise de taille : un nombre inimaginable de livres, dans lesquels sont consignées toutes les destinées humaines, passées, présentes et futures. Mieux encore, en touchant les mots qui composent la biographie d'une personne, le possesseur du livre se trouve projeté à l'époque et dans le lieu où s'est déroulé l'événement.

Cette découverte plonge Elias dans d'intenses réflexions : a-t-il le droit de replonger dans le passé pour modifier l'histoire ? N'en a-t-il même pas l'obligation ? Supprimer un seul événement peut-il vraiment bouleverser le cours de l'histoire et empêcher les massacres qui ont eu lieu ?

Ce livre reprend le thème classique du voyage dans le temps pour nous faire revivre la montée du nazisme en Allemagne, et nous met en garde de ne pas oublier les erreurs du passé pour éviter de les reproduire de nos jours. Les lecteurs du « joueur d'échecs » de Zweig y retrouveront quelques références, ce jeu étant un des pivots de l'intrigue. Si je regrette le manichéisme des personnes, il faut reconnaître que le livre est dans l'ensemble plutôt efficace.

Petit roman vite lu mais qui m'a troublée.
Je me suis sentie en empathie avec ce vieil homme et j'ai compris ces réactions.
C'est un 1er roman et bien-sur, l'écriture est loin d'être au top. L'auteur doit gagner en maturité et vraiment travailler ce coté là. Mais les idées sont là et la façon de les traiter est très fine et réaliste, même s'il y a une part de magie mais on trouverait ça presque normal.
Bref, j'ai passé un très bon moment et j'avoue que la fin donne à réfléchir.