AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Maïc Batmane (Autre)
EAN : 9782930822198
120 pages
ARBRE DE DIANE (01/09/2021)
4/5   8 notes
Résumé :
Caillasses, c'est un Bing Bang existentiel, une poésie à la criée, un battement de coeur. Avec son premier recueil de poèmes, Joëlle Sambi tisse une étoffe. Elle assure la protection des vivant.e.s et le passage des mots Une plume affilée, aussi profonde et pleine que la forêt équatoriale. Tel un manifeste poético-politique, elle y déploie les cicatrices d'un corps-âme mâtiné de violences raciales, sexistes et homophobes. Sa langue se pare de mille éclair afin de pa... >Voir plus
Acheter ce livre sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten
Que lire après CaillassesVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Il y a de grands moments d'éblouissements dans ce petit ouvrage. Et pour cela, courrez, lisez, c'est vraiment très bien. Lisez à voix haute, c'est rythmé, c'est scandé, j'ai beaucoup aimé. Un seul petit bémol, quelques images sont répétées à travers différents poèmes. Mais à part cela, vraiment, c'est fort bien. J'irais bien assister à une performance autour de ces poèmes.
Commenter  J’apprécie          160
Ce n'est pas évident de résumer un recueil de poésies, de slam.

Joëlle Sambi écrit ici des poèmes qui peuvent être lu oralement en "slam". Ils sont rythmés, scandés. En lisant ce recueil, j'entendais l'autrice lire ses poèmes.

Ces poèmes sont "militants" : situation au Congo, dévalisé de ses richesses minières par des pays "riches" ; racisme qu'elle vit en tant qu'Africaine ; homophobie - elle est lesbienne et féministe convaincue.

Proche de Lisette Lombé, plus connue en Belgique francophone, j'ai découvert Joëlle Sambi en mars 2021 lors d'un cycle d'animations "Lutte pour le droit des femmes" organisé par le Centre d'action laïque de Namur (Belgique ).
J'ai suivi une conférence-débat (en visio-conférence - covid oblige) conférence intitulée : "La poésie au service des luttes contre les discriminations de genre, de classe, de "race"..." et quelques jours plus tard, elle animait dans ce même cadre, un atelier d'écriture en slam auquel j'ai participé.
J'aime écrire la poésie moderne et des haïkus. Je voulais essayer "autre chose" et j'avoue que ça s'et plutôt bien passé.
(N.B. quand je parle de slam, ma référence en France est Grand Corps Malade.)

Et comme j'ai apprécié les moments instructifs passés par vidéo interposée, je me suis procuré son dernier opus. Je l'ai retrouvée telle qu'en mars avec ses revendications pour les thèmes qui lui tiennent à coeur et sur lesquels je ne peux ni ne veux porter de jugement.
Commenter  J’apprécie          40
Difficile d'écrire sur de la poésie contemporaine, plus encore quand presque trois semaines se sont écoulées après la lecture. Voici ce qu'il en reste !

C'est un texte fort entre poésie et slam, j'ai d'ailleurs éprouvé le besoin de l'oralité à certains moments pour entendre la langue qui claque, qui vibre, qui crie, murmure ou revendique.

Un recueil en trois parties autobiographique, très personnel me semble-t-il. Revendicatif, exprimant la colère, les cris ou l'amour en réponse à la violence.

La première dénonce la colère, la violence des non-dits des appartenances raciales ou sexuelles, la minorité congolaise par exemple ou le rejet et l'intolérance des genres et des sexes. Joëlle Sambi revendique sa sexualité, lesbienne féministe engagée, slameuse, elle mène par sa plume et sa voi.x.e
un combat collectif, militant dans la lignée de Black Lives Matter pour défendre le droit de l'égalité des sexe(s), des minorités non respectées par le colonialisme et le suprématisme.

La seconde partie c'est exister, trouver une place dans ce monde, vaincre encore les préjugés, arrêter de toujours subir au travail, de correspondre à une certaine vision de la société. Elle aborde les minorités du Congo son pays d'origine, dénonce le racisme mais aussi le sort des Sans-papiers. C'est sans tabou qu'elle parle de sa sexualité et dénonce l'homophobie.

La troisième partie est plus optimiste et parle d'amour, d'acceptation. Aimer c'est souffrir, c'est parfois une douleur immense mais l'on vit avec. J'ai particulièrement aimé "Soeur".

Une plume acérée, profonde, magnifique qui dénonce avec poésie les maux de notre société.

Il y a encore beaucoup à en dire, le mieux c'est de le découvrir.

Ma note : 9.5/10 ♥♥♥♥♥

Lien : https://nathavh49.blogspot.c..
Commenter  J’apprécie          70

Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
Combien de morts en Méditerranée ? Combien de familles exposées, combien d'expulsés ? De maisons rasées ? De tours érigées ? De zodiaques trafiqués, d'avions affrétés ? Combien de cris dans la nuit? Combien de travailleurs "cancrelats", d'enfants maltraités, de femmes violées, de vieux au garage, de pauvres méprisés, d'immigrés exploités ? Combien de fers pour nous marquer ? De kilogrammes pour peser sur la conscience ? Combien de Taser décharges homologuées ? Combien de menaces pour nous faire ramper ? De bâillons et de coussins pour nous étouffer ? Combien de matraques pour nous frapper ? Combien de marques, de croix gammées ? Combien de tombes doit-on creuser ? Combien de larmes, combien de deuils, combien de noir, combien de blanc pour nos vêtements ? Combien de violets faut-il amasser ? Combien de billets pour nos pensions ? Combien de blé, de flouze, de tunes, d'oseille, de 'mopatasse' et de pognon ? A combien c'est assez ? Combien de feuilles à tomber ? Combien de livres à écrire ? Quelles sont les pages que je vais brûler ? Combien de spams à réciter ? Sur quelle corde encore tirer ? Ça a quelle gueule une bonne immigrée ? Ça a quelle gueule ? Ça a quelle gueule, une bonne intégrée, une bonne évoluée ?
Commenter  J’apprécie          20
Ce n'est pas mourir qui me dérange, c'est de crever
comme un chien à l'indifférence royale du monde
Même les chiens meurent en paix.
Ce n'est pas partir qui me fait peur, c'est de ne jamais
sentir sur ma peau le souffle léger du vent qui tourne
face à l'impossible
Commenter  J’apprécie          30
Ce n'est pas passer qui fait frémir de froid. Ce n'est pas frémir mais l'oubli.
Mourir c'est oublier.
Ce n'est pas mourir qui est effrayant, c'est de vivre seul.
La solitude n'est pas l'absence d'amour et de cul,
c'est l'absence des regards.
Commenter  J’apprécie          20
De quoi avons-nous besoin aujourd'hui?
Congolaise? Belgo-Congolaise ? Belge d'Afrique du Nord?
Racisée vivant en Belgique ?
que ça pète; Que ça explose.
Que la rouille oxyde les chaînes du racisme,
de l'antisémitisme, du capitalisme, du sexisme, de la lesbophobie.
NOUS,
nous avons la mémoire aussi longue
que la multitude des violences sur nos corps.
Commenter  J’apprécie          10
Parce que nous avons compris que le silence
ne nous protégera pas.
Parce que se taire, c'est accepter.
Parce que nous sommes.
Commenter  J’apprécie          40

Videos de Joëlle Sambi (3) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Joëlle Sambi
Pour ce nouveau rendez-vous de « Rends la joie », la poétesse Kiyémis reçoit l'autrice réalisatrice et slammeuse Joëlle Sambi.
Mediapart n'a qu'une seule ressource financière: l'argent issu de ses abonnements. Pas d'actionnaire milliardaire, pas de publicités, pas de subventions de l'État, pas d'argent versé par Google, Amazon, Facebook… L'indépendance, totale, incontestable, est à ce prix. Pour nous aider à enrichir notre production vidéo, soutenez-nous en vous abonnant à partir de 1 euro (https://abo.mediapart.fr/abonnement/decouverte#at_medium=custom7&at_campaign=1050). Si vous êtes déjà abonné·e ou que vous souhaitez nous soutenir autrement, vous avez un autre moyen d'agir: le don https://donorbox.org/mediapart?default_interval=o#at_medium=custom7&at_campaign=1050
+ Lire la suite
autres livres classés : poésieVoir plus
Les plus populaires : Littérature française Voir plus
Acheter ce livre sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten


Lecteurs (25) Voir plus



Quiz Voir plus

Testez vos connaissances en poésie ! (niveau difficile)

Dans quelle ville Verlaine tira-t-il sur Rimbaud, le blessant légèrement au poignet ?

Paris
Marseille
Bruxelles
Londres

10 questions
1220 lecteurs ont répondu
Thèmes : poésie , poèmes , poètesCréer un quiz sur ce livre

{* *}